Les vieux copains

Elle s’appelait Odile
Elle avait la peau douce
Son regard sous les cils
Nous bouleversait tous

Sa peau de crocodile
A la mode aigre- douce
Nos tendresses tactiles
Aujourd’hui repousse

Elles sont loin les idylles
Sous la lumière rousse
Du soleil en Sicile
Qui baignait sa frimousse

Ses yeux comme deux iles
Provoquaient nos secousses
Comme il est difficile
D’y lire cette frousse,

Sa jeunesse en exil
Comme sauvage brousse,
Et l’océan hostile
De pensées qui s’émoussent

Appelle-nous Odile
On vient à la rescousse
Et devant je, tu, il
Le temps mettra les pouces

Comme une petite chanson d'anciens enfants, beaucoup de charme...
je suis gênée par deux vers :

"aujourd'hui repousse" à qui manque un pied je trouve après la régularité qui le précède

"provoquaient nos secousses, que je trouve très laid, poussivement commandé par une rime qui s'essouffle.

La dernière strophe dit quelque chose de charmant aussi, mais je la trouve maladroite...encore ces ...ouce/ousse. Ça fait un peu dictionnaire de rimes.

Oui l'ensemble est agréable, malgré quelques facilité : "les vieux copains" parlent-ils de "frimousse" ? ça fait bébé, non ?
et la peau de crocodile me semble carrément indélicat.

Nous bouleversait tous : 5 syllabes ; voir http://www.cnrtl.fr/définition/bouleverser

quand les vieux copains se signalent, la nostalgie n'est pas loin

elle s'appelait amour je l'ai laissé filé