Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
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Pascal-Claude Perrault
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Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Bonjour à tous, bien que la plupart des exos soient plutôt en poésie, je propose, en ces temps de confinement, une rando virtuelle en prose, à plusieurs mains. Histoire d'aller prendre l'air dans sa tête !
Plusieurs solutions : soit poursuivre le texte à la 1ère personne, sachant que chaque nouvel intervenant vient grossir le groupe de "randonneurs", soit passer au "nous". On peut rester dans le réaliste ou basculer dans l'imaginaire, au choix.
Je commence, tout doucement, et j'espère que vous voudrez bien randonner avec moi... Je vous laisse tracer notre route, tout est possible !
Il faisait un peu froid. J'ai tiré la porte derrière moi, ajusté mon sac à dos et je suis descendue jusqu'à la gare. J'ai dépassé les quais vides et silencieux et longé la voie ferrée. L'herbe était encore humide et me trempait les pieds. J'ai marché longtemps jusqu'à l'entrée du tunnel. C'était sombre, on n'apercevait pas même la sortie. C'est là que nous avions rendez-vous et je me suis assis. J'étais un peu en avance . Tout près, un sentier descendait et se perdait dans les fourrés.
Plusieurs solutions : soit poursuivre le texte à la 1ère personne, sachant que chaque nouvel intervenant vient grossir le groupe de "randonneurs", soit passer au "nous". On peut rester dans le réaliste ou basculer dans l'imaginaire, au choix.
Je commence, tout doucement, et j'espère que vous voudrez bien randonner avec moi... Je vous laisse tracer notre route, tout est possible !
Il faisait un peu froid. J'ai tiré la porte derrière moi, ajusté mon sac à dos et je suis descendue jusqu'à la gare. J'ai dépassé les quais vides et silencieux et longé la voie ferrée. L'herbe était encore humide et me trempait les pieds. J'ai marché longtemps jusqu'à l'entrée du tunnel. C'était sombre, on n'apercevait pas même la sortie. C'est là que nous avions rendez-vous et je me suis assis. J'étais un peu en avance . Tout près, un sentier descendait et se perdait dans les fourrés.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
une rando pourquoi pas , alors je cherche ou j'ai mis mes affaires, mon short pas lavé, mes chaussures trouées, le sac à dos au mur, bref je me dis et ben je vais la faire , mais virtuelle, chez moi je mets une vidéo , ils sont au top ils marchent d'un pas régulier, je prends une bière et je les encourage, je suis a fond je chante à perdre haleine et la rando se termine ouf
je suis crevé je vais me coucher
je suis crevé je vais me coucher
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 101
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
C'est ma première rando depuis de longs mois, il va falloir y aller doucement. J'espère que le groupe ne sera pas trop rapide pour moi.
On a rendez-vous juste avant le tunnel où, gamine, je jouais à me faire peur : tantôt j'imaginais des bêtes venimeuses lovées entre les traverses, tantôt un train énorme qui m'aurait happée. bien que a ligne soit désaffectée depuis plus de huit ans.Ou encore un vagabond menaçant imbibé d'alcool.
Longtemps après, j'avais évoqué ces craintes devant Cyrille et il m'avait convaincue d'aller exorciser ma peur . On avait bien exorcisé.
C'est dire si je connais bien ce tunnel.
J'y arrive. Il y a déjà un quelqu'un qui attend, assis par terre.
On a rendez-vous juste avant le tunnel où, gamine, je jouais à me faire peur : tantôt j'imaginais des bêtes venimeuses lovées entre les traverses, tantôt un train énorme qui m'aurait happée. bien que a ligne soit désaffectée depuis plus de huit ans.Ou encore un vagabond menaçant imbibé d'alcool.
Longtemps après, j'avais évoqué ces craintes devant Cyrille et il m'avait convaincue d'aller exorciser ma peur . On avait bien exorcisé.
C'est dire si je connais bien ce tunnel.
J'y arrive. Il y a déjà un quelqu'un qui attend, assis par terre.
coline dé- Nombre de messages : 353
Age : 24
Date d'inscription : 24/12/2019
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
J’ai longé le stade - personne encore sur la grande pelouse grise de rosée - j’ai ouvert le petit portillon qui permet de traverser les jardins ouvriers. Je me souviens qu’au début le règlement de ces lieux interdisait d’y cultiver des fleurs. Légumes et sérieux, vitamines et cordeau, pas de frivolité. Aujourd’hui le printemps accroche ses guirlandes de clématites, et dans les sillons pointent de fines lances vertes. Deux trois jardiniers lèvent la tête à mon passage, voilà j’ai traversé. J’attaque le raidillon de terre tassée, la voie ferrée est là en haut Deux silhouettes déjà. On est en avance, pour le plaisir de ce temps d’attente. Demi-lune regarde son portable, quelqu’un annonce son arrivée bientôt. Coline regarde le noir du tunnel, elle est d’ici je crois, elle connaît tout cet endroit. Je m’assieds sur un gros bloc de ciment, j’ouvre mon sac. On a encore dix minutes...et si on entamait le cake et la thermos de café ? Il fait un peu frisquet et la devise de notre petit groupe c’est « En rando, faut c’qu’y faut ». Tout le monde est d’accord.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Ah ouais, moi c’est ok, d’autant plus que la rando ça me fait réfléchir, et justement, arrivé à la voie ferrée, un souvenir me revient : j'habitais un petit bled à une époque, la gare c’était une station minuscule avec un passage à niveau, le genre de truc qu'on ne voit plus que très rarement, c'est sympa d'ailleurs, ça fait ancien.
Un jour j'arrive à proximité du passage à niveau et je traverse la voie pour me rendre de l'autre côté (c'est d'une banale évidence), et en plein milieu je m'arrête, je ne sais pas pourquoi, j'ai dû oublier quelque chose. Le train arrive, bon dépêchons un peu. Je suis rivé...
Ce jour là j'avais bien pris le train... Dans la gueule, j'étais en bagnole et j'ai calé bêtement en pleine voie. Panne d'essence.
Bon, allez seyne, fais tomber le cake et le cawa !
Un jour j'arrive à proximité du passage à niveau et je traverse la voie pour me rendre de l'autre côté (c'est d'une banale évidence), et en plein milieu je m'arrête, je ne sais pas pourquoi, j'ai dû oublier quelque chose. Le train arrive, bon dépêchons un peu. Je suis rivé...
Ce jour là j'avais bien pris le train... Dans la gueule, j'étais en bagnole et j'ai calé bêtement en pleine voie. Panne d'essence.
Bon, allez seyne, fais tomber le cake et le cawa !
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
On était là toutes les trois, assises à grignoter et siroter, demi-lune avait rangé son portable, un peu dépitée car un troisième larron qui devait nous rejoindre avait été coincé par la police du confinement au moment où il sortait de sa voiture...on n’était pas très sûres d’être à moins d’un kilomètre de chez nous, et la rando prévue faisait 14 km, donc difficile à effectuer en une heure, mais, bon, il y a l’esprit et la lettre, et puis les corona virus ont peur du noir, c’est connu. On a sorti nos lampes frontales et on s’est enfoncées dans le tunnel.
On n’avait pas fait dix mètres qu’un grattement s’est fait entendre derrière nous. Un grattement comme des griffes sur le ballast.
Dans la triple lueur de nos lampes, blanc et à moitié flottant semblait-il, un grand chien se tenait, immobile. C’était une vision bizarre : il était à contre-jour, forcément, éclairé pourtant par le faisceau puissant des lampes. Ca lui donnait quelque chose de translucide. Il remuait la queue, sans s’approcher, ses longues oreilles pendaient, il a fait un petit gémissement. Bon, a dit Coline, il n’a pas l’air méchant, on continue sinon on arrivera 5 heures trop tard et ça coûtera cher si on se fait choper. On est reparties, trébuchant un peu dans la pénombre, suivant la double ligne rouillée des rails qui s’enfonçait dans l’obscurité.
Je me suis retournée et j’ai vu que le chien nous suivait à distance. Ce que j’ai vu surtout, c’est que la limite entre la paroi du tunnel et la lumière au tout au bout semblait apparaître à travers lui. Mais comme je ne crois pas aux fantômes, surtout aux chiens fantômes, je n’y ai pas cru et j’ai repris ma marche. C’est un effet d’optique, me suis-je dit en bonne scientifique. Mais je voyais Coline se retourner aussi de temps en temps.
On n’avait pas fait dix mètres qu’un grattement s’est fait entendre derrière nous. Un grattement comme des griffes sur le ballast.
Dans la triple lueur de nos lampes, blanc et à moitié flottant semblait-il, un grand chien se tenait, immobile. C’était une vision bizarre : il était à contre-jour, forcément, éclairé pourtant par le faisceau puissant des lampes. Ca lui donnait quelque chose de translucide. Il remuait la queue, sans s’approcher, ses longues oreilles pendaient, il a fait un petit gémissement. Bon, a dit Coline, il n’a pas l’air méchant, on continue sinon on arrivera 5 heures trop tard et ça coûtera cher si on se fait choper. On est reparties, trébuchant un peu dans la pénombre, suivant la double ligne rouillée des rails qui s’enfonçait dans l’obscurité.
Je me suis retournée et j’ai vu que le chien nous suivait à distance. Ce que j’ai vu surtout, c’est que la limite entre la paroi du tunnel et la lumière au tout au bout semblait apparaître à travers lui. Mais comme je ne crois pas aux fantômes, surtout aux chiens fantômes, je n’y ai pas cru et j’ai repris ma marche. C’est un effet d’optique, me suis-je dit en bonne scientifique. Mais je voyais Coline se retourner aussi de temps en temps.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
A dix mêtres devant Demi Lune marchait d'un bon pas, en sifflotant quelque chose de guilleret qui ressemblait à l'air de la fausse infirmière dans Kill Bill. Elle avait l'air pressée d'arriver au bout du tunnel. Je me demandais si elle avait remarqué le chien. Seyne et moi, sans traîner vraiment, on avait ralenti l'allure, comme si on souhaitait que le chien nous rejoigne.
Histoire de vérifier son existence ?
Il avait une drôle de dégaine, ce klebs, et ce qui m'intriguait surtout, c'était cette façon de nous suivre en gémissant, sans se rapprocher, mais sans nous lâcher.
J'ai dit à Seyne : " Il est bizarre, ce cabot, non ?"
Elle a hoché la tête pensivement : " Tu trouves aussi ?"
Et tout d'un coup, il y avait urgence. J'ai appelé Demi Lune : " Viens, on fait demi tour. Ca me rend claustro, ce tunnel ! Si on suit la pente, y aura juste le ruisseau à traverser et on arrive au bois de Montis. Pas de risque, y a jamais personne. Et ça sera plus joli !"
Là bas, le chien a remué la queue et fait demi tour.
Histoire de vérifier son existence ?
Il avait une drôle de dégaine, ce klebs, et ce qui m'intriguait surtout, c'était cette façon de nous suivre en gémissant, sans se rapprocher, mais sans nous lâcher.
J'ai dit à Seyne : " Il est bizarre, ce cabot, non ?"
Elle a hoché la tête pensivement : " Tu trouves aussi ?"
Et tout d'un coup, il y avait urgence. J'ai appelé Demi Lune : " Viens, on fait demi tour. Ca me rend claustro, ce tunnel ! Si on suit la pente, y aura juste le ruisseau à traverser et on arrive au bois de Montis. Pas de risque, y a jamais personne. Et ça sera plus joli !"
Là bas, le chien a remué la queue et fait demi tour.
coline dé- Nombre de messages : 353
Age : 24
Date d'inscription : 24/12/2019
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Je voyaais bien que plus on avançait dans le noir du tunnel et moins ça causait; Coline, Pascal et Seyne se sont rapprochés : on se rassure comme on peut.
Quand Coline a proposé de faire demi-tour, personne ne lui a répondu mais tout le monde est reparti en arrière d'un seul mouvement, trop heureux de quitter l'étrange atmosphère des lieux. Le bois de Montis, c'est sûr, il n'y a personne : des vallées, des sous-bois et le risque de s'y perdre mais tout valait mieux que le tunnel. Là-bas, la silhouette du chien se découpait devant l'entrée du tunnel, blanche légère et comme flottant dans l'air.
Et puis, on s'est tous mis à hurler comme des loups, histoire de jouer avec l'écho du souterrain et d'éloigner le petit frisson d'angoisse qui nous gagnait. Un bruit de meute rigolarde qui a définitivement fait détaler le chien blanc. Chacun y allait de son cri qui évoluait du jappement aux vocalises et cris de sioux les plus divers. On avait soudain dix ans, des gamins dans la nature.
Quand Coline a proposé de faire demi-tour, personne ne lui a répondu mais tout le monde est reparti en arrière d'un seul mouvement, trop heureux de quitter l'étrange atmosphère des lieux. Le bois de Montis, c'est sûr, il n'y a personne : des vallées, des sous-bois et le risque de s'y perdre mais tout valait mieux que le tunnel. Là-bas, la silhouette du chien se découpait devant l'entrée du tunnel, blanche légère et comme flottant dans l'air.
Et puis, on s'est tous mis à hurler comme des loups, histoire de jouer avec l'écho du souterrain et d'éloigner le petit frisson d'angoisse qui nous gagnait. Un bruit de meute rigolarde qui a définitivement fait détaler le chien blanc. Chacun y allait de son cri qui évoluait du jappement aux vocalises et cris de sioux les plus divers. On avait soudain dix ans, des gamins dans la nature.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
On marchait deux par deux, comme souvent dans les randos, Coline et moi étions devant, attentives à ne pas nous tordre les pieds, Demi-lune et Pascal derrière. Le chien semblait nous attendre maintenant, il s’était assis sur son derrière et j’ai dit en plaisantant à Coline, pour rester dans la note gamine : « on dirait Gai Luron. »
« Ce chien c’est moi » a dit soudain Pascal d’une voix étrange.
On est restées un peu interdites...
« Je suis un chaman...parce que j’ai traversé la mort ».
On n’entendait que le bruit de nos lourdes godasses sur le sol. Pascal a poursuivi : « Si on avait continué, traversé le tunnel on aurait trouvé ensuite un vieux passage à niveau désaffecté. C’est là que j’ai traversé la mort. Ou elle m’a traversé, je ne sais pas très bien. La première chose que j’ai vue en sortant de ma bagnole écrasée, c’était ce chien. Je le vois souvent qui rôde. »
Le chien s’est approché, a accepté une caresse de Pascal (on était toutes un peu tétanisées) et il a trotté jusqu’à la sortie du tunnel, a disparu. On a continué en silence dans l’obscurité faiblissante.
« Ce chien c’est moi » a dit soudain Pascal d’une voix étrange.
On est restées un peu interdites...
« Je suis un chaman...parce que j’ai traversé la mort ».
On n’entendait que le bruit de nos lourdes godasses sur le sol. Pascal a poursuivi : « Si on avait continué, traversé le tunnel on aurait trouvé ensuite un vieux passage à niveau désaffecté. C’est là que j’ai traversé la mort. Ou elle m’a traversé, je ne sais pas très bien. La première chose que j’ai vue en sortant de ma bagnole écrasée, c’était ce chien. Je le vois souvent qui rôde. »
Le chien s’est approché, a accepté une caresse de Pascal (on était toutes un peu tétanisées) et il a trotté jusqu’à la sortie du tunnel, a disparu. On a continué en silence dans l’obscurité faiblissante.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Un chaman, Pascal ?!! Je n'imaginais pas les chamans comme ça ! Je le regardais à la dérobée, il avait l'air comme d'habitude, un beau mec un peu loufoque mais pas si chaman que ça... Ce qui me tracassait, c'était l'idée d'être passée à côté d'un truc extraordinaire sans avoir rien perçu.
J'aimais bien me dire que j'avais des antennes. Et là, les antennes ...
Je n'avais plus du tout envie de marcher, malgré le soleil qui faisait danser des ombres pâles sur le sol, malgré les jolis bruits d'insectes dans les aubépines. Il me tardait de regagner mon bureau, de relire les textes de Pascal avec un oeil neuf : dans ce qu'il écrivait, il y avait peut-être autre chose que de la dérision, des provocations ? J'avais toujours eu le sentiment qu'une colère l'habitait.
Il marchait, à côté de Demi Lune, ni fier ni gêné, égal à lui même, un peu lunaire.
Comme toujour Demi Lune avait son air sage, Seyne observait. Il n'y avait donc que moi à être déstabilisée ?
J'aimais bien me dire que j'avais des antennes. Et là, les antennes ...
Je n'avais plus du tout envie de marcher, malgré le soleil qui faisait danser des ombres pâles sur le sol, malgré les jolis bruits d'insectes dans les aubépines. Il me tardait de regagner mon bureau, de relire les textes de Pascal avec un oeil neuf : dans ce qu'il écrivait, il y avait peut-être autre chose que de la dérision, des provocations ? J'avais toujours eu le sentiment qu'une colère l'habitait.
Il marchait, à côté de Demi Lune, ni fier ni gêné, égal à lui même, un peu lunaire.
Comme toujour Demi Lune avait son air sage, Seyne observait. Il n'y avait donc que moi à être déstabilisée ?
coline dé- Nombre de messages : 353
Age : 24
Date d'inscription : 24/12/2019
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Déstabilisé, Pascal ne l'était pas, lui.
Chaman... Il en rigolait encore ! Une idée qui lui était venue comme ça, d'un coup, sans trop y réfléchir. Il se rendait compte maintenant qu'il s'était fichu dans un drôle de guêpier. Bah, il serait toujours temps de dire que ce n'était pas vrai. Pas tout à fait vrai... Mais il allait devoir expliquer pourquoi. Pourquoi, comment, quand... et ça, il n'en avait aucune envie. Pascal, il avait juste envie de marcher. Pendant des heures, sur des kilomètres, histoire d'oublier les terribles souvenirs enfouis en lui et qui remontaient à la surface dès qu'il s'arrêtait. Y avait bien eu la tentative avec le chien. Fallait faire une projection, avait dit son conseiller spirituel chinois. Sur un chien de préférence. Quatre essais, quatre échecs, quatre enterrements de chiens. Et puis il restait celui-là, qui s'accrochait, en transportant les souvenirs.
Il fallait que ça marche.
Il fallait qu'il marche.
Encore et encore...
Chaman... Il en rigolait encore ! Une idée qui lui était venue comme ça, d'un coup, sans trop y réfléchir. Il se rendait compte maintenant qu'il s'était fichu dans un drôle de guêpier. Bah, il serait toujours temps de dire que ce n'était pas vrai. Pas tout à fait vrai... Mais il allait devoir expliquer pourquoi. Pourquoi, comment, quand... et ça, il n'en avait aucune envie. Pascal, il avait juste envie de marcher. Pendant des heures, sur des kilomètres, histoire d'oublier les terribles souvenirs enfouis en lui et qui remontaient à la surface dès qu'il s'arrêtait. Y avait bien eu la tentative avec le chien. Fallait faire une projection, avait dit son conseiller spirituel chinois. Sur un chien de préférence. Quatre essais, quatre échecs, quatre enterrements de chiens. Et puis il restait celui-là, qui s'accrochait, en transportant les souvenirs.
Il fallait que ça marche.
Il fallait qu'il marche.
Encore et encore...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Les randos, des fois c’est galère, et alors c’est la meilleure façon de se rendre compte qu’on ne sait jamais où on va, que la réalité n’arrive que rarement à la cheville des prévisions de la veille. On avait donc fait demi-tour ; déjà, c’est mal parti quand on fait demi-tour. Et puis où est-ce qu’on allait finalement ? Il avait été question d’un bois. Mais surtout tout le monde faisait la tête, les aimables bavardages n’avaient pas démarré, à cause des gros cailloux du balast, de l’obscurité, à cause du chien, à cause de ces histoires de chaman (on n’était pas dans la forêt amazonienne ni dans la steppe sibérienne). Je me suis rapprochée de Demi-lune, je lui ai demandé d’un ton un peu froid où on allait, finalement. Elle m’a regardée et m’a dit d’un ton nettement plus amène : « eh bien je te propose qu’on suive la voie ferrée encore jusqu’à ce qu’on voie un endroit plaisant pour déjeuner. En temps de confinement, la bouffe, c’est le salut et j’ai mis grand soin à préparer mon pique nique ! »
« encore manger ! » s’est exclamé Jean Pascal « on a dû faire 800 m ! ». « ne t’inquiète pas, ai-je dit fielleusement, j’ai vu de belles amanites tue-mouche sur le bas-côté, je te ferai une salade, c’est génial pour les transes ».
« encore manger ! » s’est exclamé Jean Pascal « on a dû faire 800 m ! ». « ne t’inquiète pas, ai-je dit fielleusement, j’ai vu de belles amanites tue-mouche sur le bas-côté, je te ferai une salade, c’est génial pour les transes ».
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Il est parti comme une flèche et Coline, demi-lune et moi nous avons continué à un rythme de sénatrices. Il faisait doux, la voie ferrée serpentait à grand rayon et nous surplombions par moments toutes sortes de jardins, bosquets, roselières d’où s’élevaient des hérons gris. À midi pile l’endroit désiré s’est soudain révélé : une petite combe au soleil, entourée des restes d’un verger revenu à la sauvagerie. Nous avons installé sur l’herbe tendre toutes nos victuailles et leur avons fait honneur.
Le retour était facile, et comme chacun sait, le retour est toujours différent de l’aller quand on revient sur ses pas.
Nous nous sommes séparées à l’entrée du tunnel.
Je me suis fait contrôler au bord des jardins ouvriers, l’heure était dépassée de deux heures mais le policier municipal qui m’a contrôlée était au CP avec mon deuxième fils, et il était souvent venu goûter à la maison, alors il s’est laissé corrompre par une part de tarte framboise-pistache que nous n’avions pas finie.
Et je suis rentrée chez moi assez satisfaite.
Le retour était facile, et comme chacun sait, le retour est toujours différent de l’aller quand on revient sur ses pas.
Nous nous sommes séparées à l’entrée du tunnel.
Je me suis fait contrôler au bord des jardins ouvriers, l’heure était dépassée de deux heures mais le policier municipal qui m’a contrôlée était au CP avec mon deuxième fils, et il était souvent venu goûter à la maison, alors il s’est laissé corrompre par une part de tarte framboise-pistache que nous n’avions pas finie.
Et je suis rentrée chez moi assez satisfaite.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Nous marchâmes, nous marchâmes, et nous marchâmes encore… Dans une randonnée virtuelle, imaginaire, et TEXTUELLE – ce qui est assez physique d’un certain point de vue.
Le mouvement était le temps. Et le temps était le changement.
Alors que nous avions conscience d’être ici et maintenant, dans le présent – nous étions effectivement au temps présent –, à chaque moment il fallait concevoir une certaine chose :
Alors que nous évoluons dans l’espace à trois dimensions, une question est posée :
Si je regarde devant moi, je vois un espace. Mais si après cela je regarde derrière moi, est-ce que le devant moi n’existe plus ?
Et si je regarde derrière moi, et si je tourne la tête, est-ce que l’avant n’existe pas ?
Nous sommes conditionnés dans l'espace-temps : trois dimensions d’espace, une dimension de temps. Cependant, la perception du temps est différente de la perception d’espace dans la conscience.
Et c’est à ce moment que Gai-Luron déboule, tel une boule dans un jeu de quilles.
On va faire une petite pause (parce que je sens que vos cerveaux commencent à fumer)
Eh oui, mais c’est pas de ma faute si je suis un chaman, c’est vous qui avez vu ça.
La suite au prochain épisode…
Le mouvement était le temps. Et le temps était le changement.
Alors que nous avions conscience d’être ici et maintenant, dans le présent – nous étions effectivement au temps présent –, à chaque moment il fallait concevoir une certaine chose :
Alors que nous évoluons dans l’espace à trois dimensions, une question est posée :
Si je regarde devant moi, je vois un espace. Mais si après cela je regarde derrière moi, est-ce que le devant moi n’existe plus ?
Et si je regarde derrière moi, et si je tourne la tête, est-ce que l’avant n’existe pas ?
Nous sommes conditionnés dans l'espace-temps : trois dimensions d’espace, une dimension de temps. Cependant, la perception du temps est différente de la perception d’espace dans la conscience.
Et c’est à ce moment que Gai-Luron déboule, tel une boule dans un jeu de quilles.
On va faire une petite pause (parce que je sens que vos cerveaux commencent à fumer)
Eh oui, mais c’est pas de ma faute si je suis un chaman, c’est vous qui avez vu ça.
La suite au prochain épisode…
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
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Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Seyne se marrait, la transe de Pascal avait commencé grâce ou à cause des amanites. Léger délire certes mais suffisant que pour lui tirer les vers du nez. Car elle sentait bien que quelque chose clochait, que c'était un secret qui guidait les pas de ce petit groupe hétéroclite. Il avait fait le bravache en passant à côté des champignons, en clamant qu'il n'avait peur de rien. Vas-y donc, montre nous, avait-elle dit. Il avait suffi de ces quelques mots et l'expérience sur le beau macho fut ainsi menée, efficace et rapide.
Maintenant, elle devait réfléchir. En parler à Coline, toujours pleine de bonnes idées.
En parler à Coline. Puis refaire une tarte, réunir le groupe et tenter le coup.
Elle sortit sa carte d'état-major toute chiffonnée, celle qui indiquait les labyrinthes et les tunnels oubliés depuis... Ho, elle ne se souvenait plus depuis quand. C'est son vieux voisin qui lui avait raconté cette histoire en triant son garage, quand il avait retrouvé le document. Il voulait le jeter mais elle l'avait repris, ça pouvait servir pour faire de belles randonnées. Avec ou sans amis...
Maintenant, elle devait réfléchir. En parler à Coline, toujours pleine de bonnes idées.
En parler à Coline. Puis refaire une tarte, réunir le groupe et tenter le coup.
Elle sortit sa carte d'état-major toute chiffonnée, celle qui indiquait les labyrinthes et les tunnels oubliés depuis... Ho, elle ne se souvenait plus depuis quand. C'est son vieux voisin qui lui avait raconté cette histoire en triant son garage, quand il avait retrouvé le document. Il voulait le jeter mais elle l'avait repris, ça pouvait servir pour faire de belles randonnées. Avec ou sans amis...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
La grande carte froissée était étendue sur la table. Je me suis dit que nous vivions le temps du sine die, celui où se font toutes les choses qui ne devaient jamais se faire, et où pourtant s’accrochent tous les rêves. Il y avait une sorte de buée flottant au-dessus, les petites hachures des lignes de niveau, les sentiers pointillés me brouillaient la vue.
Je laissais mûrir le vague projet dans cette brume, je me retournai vers la fenêtre, m’appuyant à la rambarde. Le ciel du soir était vert au milieu, orange et rose en bas, d’un bleu violent en haut. Aucune trace blanche ne le traversait. Sur le trottoir, j’ai vu passer Pascal Claude qui marchait vite. Derrière lui se dilatait sur le trottoir une absence de chien. J’étais saisie par le souvenir de cette journée, ou plutôt je n’arrivais pas à la saisir et un instant j’aurais voulu l’appeler, comparer mes souvenirs, vérifier. Mais le temps de lever les yeux pour voir tomber la nuit et il avait disparu.
Y avait-il eu des amanites ? Le policier avait-il comme il m’avait semblé exactement son visage de 6 ans sur un corps d’adulte ? Où avions nous fait demi-tour ? Les collines gardaient-elles comme des cicatrices toutes ces pistes dessinées sur ma carte ? Les chamans dessinent-ils dans les tunnels comme on peut le faire dans des grottes, loin du soleil, loin des yeux ? Qui était mort, et où ?
Je n’aurais pas pu donner à quelqu’un des champignons empoisonnés...de plus en plus, alors que se précisaient les détails, la journée se désarticulait, se discontinuait, ses invraisemblances formaient un tableau plein de couleurs et de visages, un rêve comme ceux dont on ne veut pas sortir.
Je suis allée chercher mon portable, j’ai proposé à demi-lune de recommencer bientôt, on avait tout laissé en plan, il fallait encore poursuivre, chercher l’ange du bizarre.
Je laissais mûrir le vague projet dans cette brume, je me retournai vers la fenêtre, m’appuyant à la rambarde. Le ciel du soir était vert au milieu, orange et rose en bas, d’un bleu violent en haut. Aucune trace blanche ne le traversait. Sur le trottoir, j’ai vu passer Pascal Claude qui marchait vite. Derrière lui se dilatait sur le trottoir une absence de chien. J’étais saisie par le souvenir de cette journée, ou plutôt je n’arrivais pas à la saisir et un instant j’aurais voulu l’appeler, comparer mes souvenirs, vérifier. Mais le temps de lever les yeux pour voir tomber la nuit et il avait disparu.
Y avait-il eu des amanites ? Le policier avait-il comme il m’avait semblé exactement son visage de 6 ans sur un corps d’adulte ? Où avions nous fait demi-tour ? Les collines gardaient-elles comme des cicatrices toutes ces pistes dessinées sur ma carte ? Les chamans dessinent-ils dans les tunnels comme on peut le faire dans des grottes, loin du soleil, loin des yeux ? Qui était mort, et où ?
Je n’aurais pas pu donner à quelqu’un des champignons empoisonnés...de plus en plus, alors que se précisaient les détails, la journée se désarticulait, se discontinuait, ses invraisemblances formaient un tableau plein de couleurs et de visages, un rêve comme ceux dont on ne veut pas sortir.
Je suis allée chercher mon portable, j’ai proposé à demi-lune de recommencer bientôt, on avait tout laissé en plan, il fallait encore poursuivre, chercher l’ange du bizarre.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Quand Demi Lune m'a téléphoné, j'étais en train de trier de vieilles photos entassées dans la sacoche de facteur de papa, que j'avais gardée comme une relique. Des photos de classe, vers mes sept huit ans. J'avais de drôles de petites tresses avec des clochettes au bout, ce qui faisait rire ma copine Laura.
Laura qui n'était pas à côté de moi, au deuxième rang... Je ne voyais pas qui était cette gamine brune à ma gauche et pourtant j'ai la mémoire des noms. En cherchant à retrouver les noms, je me suis aperçue que plusieurs visages m'étaient à la fois inconnus et familiers. Cette petite fille si droite... elle ressemblait à Sahkti... oui, oui, et ici Seyne et son regard attentif, et ce gamin rigolard, c'était Pascal, et... non impossible que les ammanites fassent encore effet deux jours plus tard. Aucun d'entre eux n'était en classe avec moi, ils n'habitaient même pas la région !
Je me sentais bizarre en décrochant. Demi Lune a dit "Coline, tu " et j'ai raccroché, paniquée.
Laura qui n'était pas à côté de moi, au deuxième rang... Je ne voyais pas qui était cette gamine brune à ma gauche et pourtant j'ai la mémoire des noms. En cherchant à retrouver les noms, je me suis aperçue que plusieurs visages m'étaient à la fois inconnus et familiers. Cette petite fille si droite... elle ressemblait à Sahkti... oui, oui, et ici Seyne et son regard attentif, et ce gamin rigolard, c'était Pascal, et... non impossible que les ammanites fassent encore effet deux jours plus tard. Aucun d'entre eux n'était en classe avec moi, ils n'habitaient même pas la région !
Je me sentais bizarre en décrochant. Demi Lune a dit "Coline, tu " et j'ai raccroché, paniquée.
coline dé- Nombre de messages : 353
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Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Je crois que Coline à pressenti une partie de la vérité. Où nous a menés ce voyage apparemment anodin sur des chemins sans repères, d'espace ou de temps, sur des chemins de fer silencieux, des sentiers où l'absence même des bruits de l'industrie humanité fait naître l'inquiétude.
Avons-nous remis nos pas sur les mêmes chemins à notre retour ? Ou du moins ces chemins en portaient-ils encore la trace ? Est-ce la même lumière de fin d'après-midi qui donnait au ciel ces couleurs étranges ? N'avins-nous pas effectué quelque détour sans nous en rendre compte ?
Quel que chose à changé. Dans ma tête où crainte et espoir se mêlent, où la confusion domine. Dans la maison où des objets inconnus sont disposés dans un coin tandis que d'autres ont tout simplement disparu.
Un drôle d'oiseau bleu est perché sur le rebord de la fenêtre. De sa gorge qui s'enfle jaillit un cri étrange. Comme des mots chuchotės et que je dois comprendre.
Se concentrer, c'est important. Je ne sais pas pourquoi. Je sais seulement qu'il s'est passé quelque chose lors de cette balade. Mais quoi ? Est-ce que le monde a changé ?
Avons-nous remis nos pas sur les mêmes chemins à notre retour ? Ou du moins ces chemins en portaient-ils encore la trace ? Est-ce la même lumière de fin d'après-midi qui donnait au ciel ces couleurs étranges ? N'avins-nous pas effectué quelque détour sans nous en rendre compte ?
Quel que chose à changé. Dans ma tête où crainte et espoir se mêlent, où la confusion domine. Dans la maison où des objets inconnus sont disposés dans un coin tandis que d'autres ont tout simplement disparu.
Un drôle d'oiseau bleu est perché sur le rebord de la fenêtre. De sa gorge qui s'enfle jaillit un cri étrange. Comme des mots chuchotės et que je dois comprendre.
Se concentrer, c'est important. Je ne sais pas pourquoi. Je sais seulement qu'il s'est passé quelque chose lors de cette balade. Mais quoi ? Est-ce que le monde a changé ?
demi-lune- Nombre de messages : 795
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Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Je sentais bien qu'il faudrait recommencer.
Tout recommencer.
C'était possible.
Mais de quoi avions-nous la trouille ? La mort flottait partout, bien sûr.
Je me disais qu'avant ma naissance, je n'étais pas malheureuse, pourquoi donc craindre un après ma vie ?
Randonner, c'est partir sur des chemins plus ou moins balisés, avec des gens qu'on n'a pas réellement choisis, pour découvrir que ce qu'on sait déjà n'est pas la seule option...
Je regardais les radis commencer à déployer leurs minuscules feuilles en songeant qu'on passe le plus clair de notre vie à ressasser le passé et tenter d'anticiper le futur.
Le piège à frelons n'avait pas encore fonctionné, malgré le temps ensoleillé.
J'ai cueilli les trois premières fraises du jardin, je les ai mangées sans les laver. Des ramiers célébraient leur mariage dans le vieux noyer.
En rentrant, j'ai rappelé Demi-Lune " Tu serais partante pour aller au bout du tunnel ?"
Tout recommencer.
C'était possible.
Mais de quoi avions-nous la trouille ? La mort flottait partout, bien sûr.
Je me disais qu'avant ma naissance, je n'étais pas malheureuse, pourquoi donc craindre un après ma vie ?
Randonner, c'est partir sur des chemins plus ou moins balisés, avec des gens qu'on n'a pas réellement choisis, pour découvrir que ce qu'on sait déjà n'est pas la seule option...
Je regardais les radis commencer à déployer leurs minuscules feuilles en songeant qu'on passe le plus clair de notre vie à ressasser le passé et tenter d'anticiper le futur.
Le piège à frelons n'avait pas encore fonctionné, malgré le temps ensoleillé.
J'ai cueilli les trois premières fraises du jardin, je les ai mangées sans les laver. Des ramiers célébraient leur mariage dans le vieux noyer.
En rentrant, j'ai rappelé Demi-Lune " Tu serais partante pour aller au bout du tunnel ?"
coline dé- Nombre de messages : 353
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Date d'inscription : 24/12/2019
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
En relisant le tout, je me rends compte à quel point les choses ont évolué/dérivé :
*Demi Lune parti au masculin est arrivée au féminin,
*le troisième larron coincé qu'évoque Seyne aurait en fait été un quatrième larron.
*Il y a un flou sur le degré d'éloignement dans le tunnel : Seyne dit qu'on a à peine fait dix mètres quand le chien se pointe, mettons qu'on marche encore un peu avant que je propose de faire demi tour... mais il me semble que la distance retour est beaucoup plus longue que l'aller !!!
*PCP en introduisant de la déconnade donne une dimension moins "romancée" et
*Sahkti rouvre des portes au mystère " faire une tarte, réunir le groupe et tenter le coup", alors qu'on était déjà sur un retour au rationnel...
J'aime bien le tour pris par cette rando : entre fantastique, onirisme, philosophie et ancrage dans une actualité qui nous colle aux basque... c'est un mélange assez réussi, je trouve ! Je repartirai avec vous quand vous voudrez !
*Demi Lune parti au masculin est arrivée au féminin,
*le troisième larron coincé qu'évoque Seyne aurait en fait été un quatrième larron.
*Il y a un flou sur le degré d'éloignement dans le tunnel : Seyne dit qu'on a à peine fait dix mètres quand le chien se pointe, mettons qu'on marche encore un peu avant que je propose de faire demi tour... mais il me semble que la distance retour est beaucoup plus longue que l'aller !!!
*PCP en introduisant de la déconnade donne une dimension moins "romancée" et
*Sahkti rouvre des portes au mystère " faire une tarte, réunir le groupe et tenter le coup", alors qu'on était déjà sur un retour au rationnel...
J'aime bien le tour pris par cette rando : entre fantastique, onirisme, philosophie et ancrage dans une actualité qui nous colle aux basque... c'est un mélange assez réussi, je trouve ! Je repartirai avec vous quand vous voudrez !
coline dé- Nombre de messages : 353
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Date d'inscription : 24/12/2019
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Tiens, les balises n'ont pas tenu le coup !
coline dé- Nombre de messages : 353
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Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
So Back n'est pas remis de sa grosse fatigue ! C'est épuisant les rando virtuelles !!!
coline dé- Nombre de messages : 353
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Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
C'est vrai que j'avais souhaité démarrer sur un personnage masculin pour être davantage dans la fiction mais une demi-lune reste 'une' !
(Et désolée pour les fautes et mots transformés de mon dernier post : le correcteur orthographique de ma tablette est un peu trop zélé !)
(Et désolée pour les fautes et mots transformés de mon dernier post : le correcteur orthographique de ma tablette est un peu trop zélé !)
demi-lune- Nombre de messages : 795
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Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Tu as commencé au féminin : « je suis descendue », a poursuivi au masculin « je me suis assis » et j’ai suivi mon intuition avec une demi-lune féminine.
Moi aussi j’ai vraiment aimé cet essai et ta proposition se prêtait très bien au travail à plusieurs.
En fait, je me dis que l’intérêt c’est le côté forcément erratique de l’histoire puisqu’on passe d’imaginaire en imaginaire dans une convention de continuité narrative...mais je trouve que pour tirer tout l’intérêt de cela il faudrait aussi plus de rigueur, que chacun lise avec beaucoup d’attention ce qui a été écrit auparavant pour que tout soit « raccord ». Là, on sent bien qu’on a été obligés de chercher du côté de la confusion mentale, du paranormal et des hallucinations pour expliquer tout ce qui ne collait pas.
Mais c’est aussi ce qui a entraîné le récit en dehors de la gentillette histoire qu’on avait commencé.
Je continuerais bien avec les mêmes personnages pour une deuxième rando transgressive et déjantée avant la fin du confinement.
Moi aussi j’ai vraiment aimé cet essai et ta proposition se prêtait très bien au travail à plusieurs.
En fait, je me dis que l’intérêt c’est le côté forcément erratique de l’histoire puisqu’on passe d’imaginaire en imaginaire dans une convention de continuité narrative...mais je trouve que pour tirer tout l’intérêt de cela il faudrait aussi plus de rigueur, que chacun lise avec beaucoup d’attention ce qui a été écrit auparavant pour que tout soit « raccord ». Là, on sent bien qu’on a été obligés de chercher du côté de la confusion mentale, du paranormal et des hallucinations pour expliquer tout ce qui ne collait pas.
Mais c’est aussi ce qui a entraîné le récit en dehors de la gentillette histoire qu’on avait commencé.
Je continuerais bien avec les mêmes personnages pour une deuxième rando transgressive et déjantée avant la fin du confinement.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
En se donnant quelques consignes supplémentaires ? Ou pas ?
coline dé- Nombre de messages : 353
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Date d'inscription : 24/12/2019
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
coline dé a écrit: SoBack n'est pas remis de sa grosse fatigue ! C'est épuisant les rando virtuelles !!!
seyne m'a dit que j'étais hors sujet donc je suis resté couché
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
On pourrait inclure quelques contraintes (C'est de circonstance ! ;-)
Ex : utilisation d'un moyen de transport atypique
Je vous laisse voir si celle-ci vous convient et si vous avez d'autres idées.
Ex : utilisation d'un moyen de transport atypique
Je vous laisse voir si celle-ci vous convient et si vous avez d'autres idées.
demi-lune- Nombre de messages : 795
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Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Un moyen de transport pour une rando ?
Est-ce que si on repart avec les mêmes personnages, on ne risque pas de tourner en rond, après cette histoire au bord du fantastique ?
Je suis à la fois tentée et sceptique : on va réussir à garder la fraîcheur ? J'ai peur qu'on " fabrique " du texte !
Est-ce que si on repart avec les mêmes personnages, on ne risque pas de tourner en rond, après cette histoire au bord du fantastique ?
Je suis à la fois tentée et sceptique : on va réussir à garder la fraîcheur ? J'ai peur qu'on " fabrique " du texte !
coline dé- Nombre de messages : 353
Age : 24
Date d'inscription : 24/12/2019
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
On pourrait partir sur une nouvelle rando avec, pour chaque participant, choix d'un personnage fictif et nommé (nom ou moyen de l'identifier) sous l'identité duquel il parle et qui, au travers de sa premier intervention, se présente en quelque sorte.
Juste une idée, les propositions sont les bienvenues.
Juste une idée, les propositions sont les bienvenues.
demi-lune- Nombre de messages : 795
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Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Un moyen de transport, ça pourrait être un âne ou une vieille charrette bricolée ou un vélo emprunté en bord de route ou....
On resterait de la sorte dans une rando tout de même classique (pas de tapis volant ou de vaisseau spatial ou de balai de sorcière), avec un véhicule utilisé par un des promeneurs, par exemple.
A voir ?
On resterait de la sorte dans une rando tout de même classique (pas de tapis volant ou de vaisseau spatial ou de balai de sorcière), avec un véhicule utilisé par un des promeneurs, par exemple.
A voir ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
En tout cas, c'était plaisant de lire ce récit au fur et à mesure. Pas mal de pistes ouvertes, de possibilités, sans pour autant partir en vrille; c'était assez structuré et cohérent.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Je serais bien d’accord pour l’idée de personnages imaginaires que ferait vivre à la première personne chaque participant. C’était un peu intimidant d’écrire une histoire en « animant » les autres participants, même si on s’est quand même amusé à le faire.
J’avais une idée pour le « véhicule » : on pourrait imaginer qu’un des randonneurs a trouvé et téléchargé une application qui permet de se retrouver « en vrai » dans un lieu choisi sur son portable et d’inviter les autres, qui seraient bien sûr un peu perdus. Avec quelques surprises et quelques conflits voire des bugs informatiques.
J’avais une idée pour le « véhicule » : on pourrait imaginer qu’un des randonneurs a trouvé et téléchargé une application qui permet de se retrouver « en vrai » dans un lieu choisi sur son portable et d’inviter les autres, qui seraient bien sûr un peu perdus. Avec quelques surprises et quelques conflits voire des bugs informatiques.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
je veux bien être le mec perdu dans le virtuel d'une réalité physique
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 101
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Moi moi m'sieur j'ai une idée !
Avez-vous vu le film Split ? C'est l'histoire d'un mec qui a 24 personnalités en lui, chacune étant psychologiquement parfaitement distincte des autres, comme 24 personnes différentes avec des traits de caractères, des sensibilités, des niveaux intellectuels, des âges etc. correspondant. Chaque personnalité a un nom évidemment, tous ces personnages se connaissent plus ou moins.
Le ou les lieux de déroulement de l'histoire, ainsi que le temps ou les époques sont secondaires, il faut juste qu'il y ait un objectif commun profondément ancré dans la réalité physique pour faire contraste à la narration qui, elle, est exploitée dans le registre psychique, psychologique, donc subjectif. Narration à la première personne par conséquent.
Une personne multi-encéphalique donc...
Avez-vous vu le film Split ? C'est l'histoire d'un mec qui a 24 personnalités en lui, chacune étant psychologiquement parfaitement distincte des autres, comme 24 personnes différentes avec des traits de caractères, des sensibilités, des niveaux intellectuels, des âges etc. correspondant. Chaque personnalité a un nom évidemment, tous ces personnages se connaissent plus ou moins.
Le ou les lieux de déroulement de l'histoire, ainsi que le temps ou les époques sont secondaires, il faut juste qu'il y ait un objectif commun profondément ancré dans la réalité physique pour faire contraste à la narration qui, elle, est exploitée dans le registre psychique, psychologique, donc subjectif. Narration à la première personne par conséquent.
Une personne multi-encéphalique donc...
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Je vais relire une 2ème fois : je vais y arriver :-)
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
encéphalique c'est sexuel
So-Back- Nombre de messages : 3652
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Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
So-Back a écrit:encéphalique c'est sexuel
Et encédatif c'est daté (j'encé quelquechose).
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Si j'ai bien compris, tu proposes qu'on raconte une histoire vécue par un personnage dont l'identité "intérieure" ne cesse de varier, chaque participant choisissant une identité fixe. La trame de l'histoire serait définie à l'avance, et ensuite, au cours de la narration, chaque identité s'exprimerait à tour de rôle dans le déroulement de l'histoire, par une suite de posts des différents participants.
Je trouve ça intéressant mais il me semble que si on veut que le "lecteur" (et les participants) y comprennent quelque chose, et si on veut éviter que chaque identité se présente pendant le récit, ce qui serait fort lourdingue, il faudrait que les présentations soient faites, assez rapidement, à l'avance.
La difficulté c'est bien sûr qu'on ne peut compter sur la cohérence qui existe forcement quand il n'y a qu'un seul auteur.
On peut aussi imaginer que l'histoire se fasse au fur et à mesure, si comme tu le dis le "but" était bien défini dans la réalité. Je crois quand même qu'il faut limiter le nombre de variables si on veut que ce soit compréhensible à la longue.
Je trouve ça intéressant mais il me semble que si on veut que le "lecteur" (et les participants) y comprennent quelque chose, et si on veut éviter que chaque identité se présente pendant le récit, ce qui serait fort lourdingue, il faudrait que les présentations soient faites, assez rapidement, à l'avance.
La difficulté c'est bien sûr qu'on ne peut compter sur la cohérence qui existe forcement quand il n'y a qu'un seul auteur.
On peut aussi imaginer que l'histoire se fasse au fur et à mesure, si comme tu le dis le "but" était bien défini dans la réalité. Je crois quand même qu'il faut limiter le nombre de variables si on veut que ce soit compréhensible à la longue.
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Voici le film dont je parle :
J'ai cherché sur Internet un descriptif des personnalités de Kévin, j'ai trouvé ça, pour donner une idée :
Un schizophrène qui souffre de dédoublement de personnalité, c’est déjà quelque chose… Quand cette pathologie est augmentée à la puissance 23, autant dire que c’est le chaos ! Alors quand le corps de Kévin est partagé entre vingt-trois formes de conscience, cela donne le vertige. D’autant plus que ces personnalités sont très variées : hommes, femmes, enfants, artistes, psychopathe… et qu’elles ont toutes conscience les unes des autres. La mise-en-abyme est d’autant plus importante que certaines de ces personnalités s’amusent parfois à se faire passer pour d’autres… Vous avez compris le principe ? (moi-même, en écrivant ces lignes, j’en doute…)
Bref, le récit de Split commence alors qu’une vingt-quatrième identité de Kévin entre dans la lumière et que Dennis et Patricia (deux autres personnalités de Kévin) ont enlevé trois adolescentes séquestrées dans une cave… Ce que n’approuvent pas forcément Hedwig et Barry (deux autres personnalités de Kévin)… Vous voyez le tableau ? Le tour de force de M. Night Shyamalan et de son acteur James McAvoy, c’est que malgré la complexité de cette intrigue, le spectateur n’est jamais perdu entre les différents protagonistes, joués pourtant par le même interprète. Mais passée la complexité amusante de ce scénario, il ne reste pas grand-chose de Split, on retombe assez rapidement sur une intrigue assez classique de thriller.
Kevin
Kevin est le véritable hôte, la personnalité d'origine. Durant le film, on découvre qu'il est en "sommeil" depuis le 10 septembre 2014 ! C'est durant son enfance malheureuse qu'il forge différentes personnalités... Kevin ne semble jamais réellement conscient de son sommeil, à la différence des autres personnalités "parasites" qui alternent en attendant dans l'ombre. Ces autres personnalités peuvent être tour à tour des hommes, des femmes et mêmes des enfants ! Le seul moyen de faire appel à Kevin est de prononcer son nom en entier. Il s'agit d'une sorte de code secret : "Kevin Wendell Crumb", d'injonction, voire même d'une formule magique...
Explication du processus de prise de contrôle de l'hôte Kevin
Alors que Kevin est totalement exclus de sa propre personne, surement en sommeil très profondément dans son inconscient, se sont les 22 autres personnalités que se relayent. Dennis, Patricia, Hedwig, et d'autres, expliquent d'ailleurs devoir attendre en cercle, assis sur des chaises, de pouvoir "prendre la lumière".
"Prendre la lumière" revient donc à prendre le contrôle de l'hôte Kevin, prendre le contrôle total du corps. Une fois le contrôle exercé par l'une des personnalités, il faut que cette dernière accepte de donner cette "lumière" à un autre afin de passer le relais. Mais même lorsque les différentes personnalités sont dans l'ombre, on devine de nombreuses altercations et des discussions qui échappent à la caméra de M. Night Shyamalan. Elles semblent donc en conflit, mais un ordre naturel a cependant pris place... Que nous allons détailler !
Barry est le leader exubérant des personnalités, jusqu'à l'avènement de La Horde (dont nous reparlerons). C'est un artiste-dessinateur qui souhaite percer dans le monde de la mode, comme ses croquis en témoignent. Le film a pour point de départ la forte perturbation de l'identité de Barry par Dennis et Patricia. Barry semble être un technicien du Zoo de Philadelphie, travailleur ayant d'excellentes relations avec ses collègues et dont l'évaluation par ses chefs est tout aussi bonne.
Patricia est une femme plus âgée que Barry, mûre et posée. Elle représente cependant un énorme danger pour les trois jeunes femmes kidnappées au début du film. Patricia est en effet convaincue qu'une identité suprême peut émerger de La Horde. Ayant persuader l'ensemble des autres personnalités, elle est la nouvelle leader du corps de Kevin. Leadership qu'elle partage avec Dennis.
Dennis est un potentiel criminel... Il est très attiré par les jeunes femmes, et son fantasme semble être de les voir danser dénudées... En gros, Dennis est un déviant sexuel. Pour compléter le caractère étrange de sa personnalité, on remarquera qu'il est un maniaque de la propreté, ne souffrant pas la vue d'une poussière. Il sait faire preuve de violence au "besoin" et semble doté d'une grande force. A l'instar de Patricia, il est séduit par la possibilité de la création de La Bête, cette 24ème personnalité...
Hedwig est un enfant de neuf ans seulement, qui semble accepté par l'ensemble des autres personnalités car très puéril et naïf. Il est en quelque sorte le "refuge" qui peut prendre la lumière assez facilement, notamment au travers de Barry.
Concevoir au préalable des personnalités différentes n'est pas très compliqué, il suffit de leur donner un nom, ensuite dans la narration, il n'est pas nécessaire que chacun des intervenants écrive le nom à chaque fois, car c'est précisément dans la façon d'écrire que le lecteur comprend de qui il s'agit.
Prenons par exemple un homme de 70 ans, intellectuel bourgeois, un jeune de 20, ans rappeur, une femme de 40 ans, caissière, une autre de 50 ans, secrétaire de direction, une jeune fille qui tient une chaîne YouTube dédiée au maquillage, un cuisinier, un homosexuel etc. Tous ces gens ont forcément des personnalités différentes, et ils seront très reconnaissables grâce à ça.
Bon, ce projet peut être intéressant, après il faudrait que quelques uns d'entre nous s'y intéressent.
Dresser les grandes lignes, un canevas, ce n'est pas compliqué. Je conçois un récit comme une grille de jazz, c'est à dire un morceau à jouer avec une structure, des harmonies, un rythme à respecter, grille sur laquelle on improvise, mais ce n'est pas du free jazz, ça ne se barre pas dans tous les sens comme la rando.
J'ai cherché sur Internet un descriptif des personnalités de Kévin, j'ai trouvé ça, pour donner une idée :
Un schizophrène qui souffre de dédoublement de personnalité, c’est déjà quelque chose… Quand cette pathologie est augmentée à la puissance 23, autant dire que c’est le chaos ! Alors quand le corps de Kévin est partagé entre vingt-trois formes de conscience, cela donne le vertige. D’autant plus que ces personnalités sont très variées : hommes, femmes, enfants, artistes, psychopathe… et qu’elles ont toutes conscience les unes des autres. La mise-en-abyme est d’autant plus importante que certaines de ces personnalités s’amusent parfois à se faire passer pour d’autres… Vous avez compris le principe ? (moi-même, en écrivant ces lignes, j’en doute…)
Bref, le récit de Split commence alors qu’une vingt-quatrième identité de Kévin entre dans la lumière et que Dennis et Patricia (deux autres personnalités de Kévin) ont enlevé trois adolescentes séquestrées dans une cave… Ce que n’approuvent pas forcément Hedwig et Barry (deux autres personnalités de Kévin)… Vous voyez le tableau ? Le tour de force de M. Night Shyamalan et de son acteur James McAvoy, c’est que malgré la complexité de cette intrigue, le spectateur n’est jamais perdu entre les différents protagonistes, joués pourtant par le même interprète. Mais passée la complexité amusante de ce scénario, il ne reste pas grand-chose de Split, on retombe assez rapidement sur une intrigue assez classique de thriller.
Kevin
Kevin est le véritable hôte, la personnalité d'origine. Durant le film, on découvre qu'il est en "sommeil" depuis le 10 septembre 2014 ! C'est durant son enfance malheureuse qu'il forge différentes personnalités... Kevin ne semble jamais réellement conscient de son sommeil, à la différence des autres personnalités "parasites" qui alternent en attendant dans l'ombre. Ces autres personnalités peuvent être tour à tour des hommes, des femmes et mêmes des enfants ! Le seul moyen de faire appel à Kevin est de prononcer son nom en entier. Il s'agit d'une sorte de code secret : "Kevin Wendell Crumb", d'injonction, voire même d'une formule magique...
Explication du processus de prise de contrôle de l'hôte Kevin
Alors que Kevin est totalement exclus de sa propre personne, surement en sommeil très profondément dans son inconscient, se sont les 22 autres personnalités que se relayent. Dennis, Patricia, Hedwig, et d'autres, expliquent d'ailleurs devoir attendre en cercle, assis sur des chaises, de pouvoir "prendre la lumière".
"Prendre la lumière" revient donc à prendre le contrôle de l'hôte Kevin, prendre le contrôle total du corps. Une fois le contrôle exercé par l'une des personnalités, il faut que cette dernière accepte de donner cette "lumière" à un autre afin de passer le relais. Mais même lorsque les différentes personnalités sont dans l'ombre, on devine de nombreuses altercations et des discussions qui échappent à la caméra de M. Night Shyamalan. Elles semblent donc en conflit, mais un ordre naturel a cependant pris place... Que nous allons détailler !
Barry est le leader exubérant des personnalités, jusqu'à l'avènement de La Horde (dont nous reparlerons). C'est un artiste-dessinateur qui souhaite percer dans le monde de la mode, comme ses croquis en témoignent. Le film a pour point de départ la forte perturbation de l'identité de Barry par Dennis et Patricia. Barry semble être un technicien du Zoo de Philadelphie, travailleur ayant d'excellentes relations avec ses collègues et dont l'évaluation par ses chefs est tout aussi bonne.
Patricia est une femme plus âgée que Barry, mûre et posée. Elle représente cependant un énorme danger pour les trois jeunes femmes kidnappées au début du film. Patricia est en effet convaincue qu'une identité suprême peut émerger de La Horde. Ayant persuader l'ensemble des autres personnalités, elle est la nouvelle leader du corps de Kevin. Leadership qu'elle partage avec Dennis.
Dennis est un potentiel criminel... Il est très attiré par les jeunes femmes, et son fantasme semble être de les voir danser dénudées... En gros, Dennis est un déviant sexuel. Pour compléter le caractère étrange de sa personnalité, on remarquera qu'il est un maniaque de la propreté, ne souffrant pas la vue d'une poussière. Il sait faire preuve de violence au "besoin" et semble doté d'une grande force. A l'instar de Patricia, il est séduit par la possibilité de la création de La Bête, cette 24ème personnalité...
Hedwig est un enfant de neuf ans seulement, qui semble accepté par l'ensemble des autres personnalités car très puéril et naïf. Il est en quelque sorte le "refuge" qui peut prendre la lumière assez facilement, notamment au travers de Barry.
Concevoir au préalable des personnalités différentes n'est pas très compliqué, il suffit de leur donner un nom, ensuite dans la narration, il n'est pas nécessaire que chacun des intervenants écrive le nom à chaque fois, car c'est précisément dans la façon d'écrire que le lecteur comprend de qui il s'agit.
Prenons par exemple un homme de 70 ans, intellectuel bourgeois, un jeune de 20, ans rappeur, une femme de 40 ans, caissière, une autre de 50 ans, secrétaire de direction, une jeune fille qui tient une chaîne YouTube dédiée au maquillage, un cuisinier, un homosexuel etc. Tous ces gens ont forcément des personnalités différentes, et ils seront très reconnaissables grâce à ça.
Bon, ce projet peut être intéressant, après il faudrait que quelques uns d'entre nous s'y intéressent.
Dresser les grandes lignes, un canevas, ce n'est pas compliqué. Je conçois un récit comme une grille de jazz, c'est à dire un morceau à jouer avec une structure, des harmonies, un rythme à respecter, grille sur laquelle on improvise, mais ce n'est pas du free jazz, ça ne se barre pas dans tous les sens comme la rando.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
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Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Proposition d'exercice : "Rando virtuelle"
Je trouve que ça tient bien la route. Après, c'est sûr qu'il faut être au moins 3 ou 4 .
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