EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
première partie les enfants =) je m'amuse comme un p'tit fou ^^
- Monsieur Vincent Damon Furnier, né le 4 février 1948 à Detroit, Michigan. Ces informations sont-elles exactes ?
- Ouais.
- Bien… Et avez-vous la moindre idée de ce que vous faites ici ?
- Non.
- A vrai dire je m’en doutais un peu. Ça ne fait rien, comme ça je vais pouvoir avoir l’immense privilège et indicible honneur de vous expliquer la raison de votre présence, et de la mienne. Vous allez rire, j’en ai l’habitude. Ha-ha-ha ! Trêve de plaisanteries. Bon, mon petit Vincent - à moins bien évidemment que vous ne préfériez que je vous appelle Alice. Vous préférez Alice ?
- Non.
- Vous vous en fichez ?
- Ouais.
- Et avez-vous quelques notions supplémentaires d’un quelconque vocabulaire ?
- Allez vous faire foutre.
- Bon, je prends ça comme un oui. Johnson ? Du café s’il vous plaît, je crois qu’on en a pas fini avec ce con-là.
Alphonse Duchemin n’était pas un homme colérique. Pour l’énerver, il aurait fallu au moins quatre autres Alice Cooper que celui-là. Curieusement, il semblait tenir son karma de zénitude perpétuelle totalement décontractée d’une marque de café noir qu’il tient secrète. La légende prétend qu’un jour un stagiaire aurait tenté d’y goûter, et qu’on l’aurait retrouvé trente secondes plus tard en train de se désaltérer au fin fond de la cuvette des waters après avoir vainement pointé un extincteur en direction de son gosier. Mais bon, après tout, ce n’est qu’une légende. Cela dit, lorsque le commissaire Duchemin demandait un café, personne ne prononçait la moindre parole tant que le boss n’avait pas sa tasse bouillante entre les mains.
- Merci, Johnson… Bon, ma chère Alice - désolé je n’y résiste pas - pourriez-vous s’il vous plaît m’expliquer brièvement mais avec tous les détails ce que vous fabriquiez hier soir vers 21h30 au Jardiland Centres Jardins Duval Franchise de Lieusaint ?
- Au Jardi-quoi ? Je vois pas ce que vous voulez dire…
- Bon. On va reprendre depuis le début. Si vous êtes assis sur cette chaise les mains dans le dos sans la moindre possibilité de vous mouvoir, c’est parce que nous vous avons chopé hier soir à 21h32 précises au Jardiland Centres Jardins Duval Franchise de la ZAC Carré Senart d’où vous savez, dans des circonstances qui s’avèrent encore relativement ambiguës. Je tiens juste à vous préciser que la WWF est partante pour vous coller un procès au cul, et que la Bardot nous attend juste derrière la porte avec une poignée de fouille-merde et de hippies écolos qui hurlent au scandale à cause de deux ou trois nichées de lapins nains massacrées par un dangereux psychopathe, qu’ils n’hésitent pas à comparer à un Charles Manson de la gent léporidée. Vous voyez le topo ?
- Mais qu’est-ce que c’est que ces âneries ? Je suis Alice Cooper, star de la scène shock rock grunge heavy metal new wave electro pop rock industriel et je les emm…
- Inutile de débiter des grossièretés, monsieur Furnier. Il se passe que vous êtes inculpés pour violences et meurtres sur animaux, et accessoirement pour violation des propriétés privées qui servaient de foyer à feu les malheureuses créatures.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Alice Cooper se défendait comme il pouvait, mais le commissaire Alphonse n’avait pas dit son dernier mot. « Johnson, les tenailles. » Aussitôt le brave agent Johnson sursauta sur sa chaise et farfouilla précipitamment dans les tiroirs de son bureau, avant d’en tirer l’ustensile demandé.
- Mon cher Alice, vous voyez ces gros ciseaux ? Avec ça je peux vous dérober vos bijoux de familles, donc ne vous avisez pas de déconner.
- Mes… quoi ?!
- Si vous ne percutez pas je peux vous faire une démonstration.
Disant cela il approcha les tenailles de ladite cible, un rictus au coin des lèvres.
- Non non non non ! Ce ne sera pas nécessaire !
- Vraiment ?
- Oui oui oui oui s’il vous plaît j’en ai que deux et j’y tiens !
- Votre langue se délierait-elle ?
- Oui oui oui je l’avoue d’accord c’est moi qui ait égorgé ces pauvres lapins.
- Ah, c’est très bien !
- Pardon ?
- On avance !
- Ah. Je me disais aussi…
- Un peu de café ?
- Non merci.
- Comme quoi vous voyez, il suffit de se montrer persuasif. Vous avez vu Johnson ? Le Méthode de l’Enquêteur en herbe : attaquez les points sensibles.
- Très spirituel, le flicaillon.
- Alice, ta gueule. Et une petite tape amicale pour couronner le tout, Johnson.
Sur ce Duchemin offrit une baigne monumentale au détenu, dont les cheveux hirsutes virevoltèrent un temps avant de retomber mollement sur sa nuque.
- Les bons comptes font les bons amis, n’est-ce pas monsieur Furnier ?
- Bravo monsieur le commissaire, applaudit Johnson.
- Recommence ça, poulet, et si c’est pas Brigitte Bardot qui te flanque un procès c’est moi qui le fait.
- Assez discuté. Pourquoi avoir étranglé des lapereaux ? On vous affuble du surnom de Manson des animaux, mais n’est-ce pas plutôt Marilyn qui a l’habitude des bestioles démembrées sur scène ? Vous ce sont les poupées décapitées à la hache, les ballons de vers de terre déversés sur le public, divers accessoires morbides et j’en passe, mais les lapins ? C’est du jamais vu chez vous. Que tentez-vous de faire, de reconquérir un public volé par le Révérend ?
- C’est de l’hypocrisie ou quoi ?
- Oui, c’est évident que je me fous de votre gueule peinturlurée. On dirait un corbeau.
- Et donc vous allez dire que je suis un drôle d’oiseau ? Votre humour est à tomber par terre, monsieur le commissaire. Voyez : je me bidonne.
- Votre musique et vos shows grotesques sont malsains. Il me paraît évident que vous êtes un pantin dégénéré et que ces meurtres proviennent à l’évidence d’une défaillance psychologique due à un manque d’affection, et que vous vous vengez sur des créatures aussi attendrissantes et affectueuses que des lapins nains.
- Qu’est-ce qu’ils vous on fait au concours d’entrée de la police pour que votre QI soit à ce point en dessous de la normale ?
- Règle numéro deux Johnson : quand le suspect commence à un peu trop l’ouvrir, il est essentiel de lui rappeler qui commande ici.
Et une autre baigne sculpturale pour accompagner le propos.
- Allons monsieur Cooper, tâchons de garder votre calme, et le mien par la même occasion. Johnson, café.
- Yes sir.
- Merci Johnson.
- Monsieur Vincent Damon Furnier, né le 4 février 1948 à Detroit, Michigan. Ces informations sont-elles exactes ?
- Ouais.
- Bien… Et avez-vous la moindre idée de ce que vous faites ici ?
- Non.
- A vrai dire je m’en doutais un peu. Ça ne fait rien, comme ça je vais pouvoir avoir l’immense privilège et indicible honneur de vous expliquer la raison de votre présence, et de la mienne. Vous allez rire, j’en ai l’habitude. Ha-ha-ha ! Trêve de plaisanteries. Bon, mon petit Vincent - à moins bien évidemment que vous ne préfériez que je vous appelle Alice. Vous préférez Alice ?
- Non.
- Vous vous en fichez ?
- Ouais.
- Et avez-vous quelques notions supplémentaires d’un quelconque vocabulaire ?
- Allez vous faire foutre.
- Bon, je prends ça comme un oui. Johnson ? Du café s’il vous plaît, je crois qu’on en a pas fini avec ce con-là.
Alphonse Duchemin n’était pas un homme colérique. Pour l’énerver, il aurait fallu au moins quatre autres Alice Cooper que celui-là. Curieusement, il semblait tenir son karma de zénitude perpétuelle totalement décontractée d’une marque de café noir qu’il tient secrète. La légende prétend qu’un jour un stagiaire aurait tenté d’y goûter, et qu’on l’aurait retrouvé trente secondes plus tard en train de se désaltérer au fin fond de la cuvette des waters après avoir vainement pointé un extincteur en direction de son gosier. Mais bon, après tout, ce n’est qu’une légende. Cela dit, lorsque le commissaire Duchemin demandait un café, personne ne prononçait la moindre parole tant que le boss n’avait pas sa tasse bouillante entre les mains.
- Merci, Johnson… Bon, ma chère Alice - désolé je n’y résiste pas - pourriez-vous s’il vous plaît m’expliquer brièvement mais avec tous les détails ce que vous fabriquiez hier soir vers 21h30 au Jardiland Centres Jardins Duval Franchise de Lieusaint ?
- Au Jardi-quoi ? Je vois pas ce que vous voulez dire…
- Bon. On va reprendre depuis le début. Si vous êtes assis sur cette chaise les mains dans le dos sans la moindre possibilité de vous mouvoir, c’est parce que nous vous avons chopé hier soir à 21h32 précises au Jardiland Centres Jardins Duval Franchise de la ZAC Carré Senart d’où vous savez, dans des circonstances qui s’avèrent encore relativement ambiguës. Je tiens juste à vous préciser que la WWF est partante pour vous coller un procès au cul, et que la Bardot nous attend juste derrière la porte avec une poignée de fouille-merde et de hippies écolos qui hurlent au scandale à cause de deux ou trois nichées de lapins nains massacrées par un dangereux psychopathe, qu’ils n’hésitent pas à comparer à un Charles Manson de la gent léporidée. Vous voyez le topo ?
- Mais qu’est-ce que c’est que ces âneries ? Je suis Alice Cooper, star de la scène shock rock grunge heavy metal new wave electro pop rock industriel et je les emm…
- Inutile de débiter des grossièretés, monsieur Furnier. Il se passe que vous êtes inculpés pour violences et meurtres sur animaux, et accessoirement pour violation des propriétés privées qui servaient de foyer à feu les malheureuses créatures.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Alice Cooper se défendait comme il pouvait, mais le commissaire Alphonse n’avait pas dit son dernier mot. « Johnson, les tenailles. » Aussitôt le brave agent Johnson sursauta sur sa chaise et farfouilla précipitamment dans les tiroirs de son bureau, avant d’en tirer l’ustensile demandé.
- Mon cher Alice, vous voyez ces gros ciseaux ? Avec ça je peux vous dérober vos bijoux de familles, donc ne vous avisez pas de déconner.
- Mes… quoi ?!
- Si vous ne percutez pas je peux vous faire une démonstration.
Disant cela il approcha les tenailles de ladite cible, un rictus au coin des lèvres.
- Non non non non ! Ce ne sera pas nécessaire !
- Vraiment ?
- Oui oui oui oui s’il vous plaît j’en ai que deux et j’y tiens !
- Votre langue se délierait-elle ?
- Oui oui oui je l’avoue d’accord c’est moi qui ait égorgé ces pauvres lapins.
- Ah, c’est très bien !
- Pardon ?
- On avance !
- Ah. Je me disais aussi…
- Un peu de café ?
- Non merci.
- Comme quoi vous voyez, il suffit de se montrer persuasif. Vous avez vu Johnson ? Le Méthode de l’Enquêteur en herbe : attaquez les points sensibles.
- Très spirituel, le flicaillon.
- Alice, ta gueule. Et une petite tape amicale pour couronner le tout, Johnson.
Sur ce Duchemin offrit une baigne monumentale au détenu, dont les cheveux hirsutes virevoltèrent un temps avant de retomber mollement sur sa nuque.
- Les bons comptes font les bons amis, n’est-ce pas monsieur Furnier ?
- Bravo monsieur le commissaire, applaudit Johnson.
- Recommence ça, poulet, et si c’est pas Brigitte Bardot qui te flanque un procès c’est moi qui le fait.
- Assez discuté. Pourquoi avoir étranglé des lapereaux ? On vous affuble du surnom de Manson des animaux, mais n’est-ce pas plutôt Marilyn qui a l’habitude des bestioles démembrées sur scène ? Vous ce sont les poupées décapitées à la hache, les ballons de vers de terre déversés sur le public, divers accessoires morbides et j’en passe, mais les lapins ? C’est du jamais vu chez vous. Que tentez-vous de faire, de reconquérir un public volé par le Révérend ?
- C’est de l’hypocrisie ou quoi ?
- Oui, c’est évident que je me fous de votre gueule peinturlurée. On dirait un corbeau.
- Et donc vous allez dire que je suis un drôle d’oiseau ? Votre humour est à tomber par terre, monsieur le commissaire. Voyez : je me bidonne.
- Votre musique et vos shows grotesques sont malsains. Il me paraît évident que vous êtes un pantin dégénéré et que ces meurtres proviennent à l’évidence d’une défaillance psychologique due à un manque d’affection, et que vous vous vengez sur des créatures aussi attendrissantes et affectueuses que des lapins nains.
- Qu’est-ce qu’ils vous on fait au concours d’entrée de la police pour que votre QI soit à ce point en dessous de la normale ?
- Règle numéro deux Johnson : quand le suspect commence à un peu trop l’ouvrir, il est essentiel de lui rappeler qui commande ici.
Et une autre baigne sculpturale pour accompagner le propos.
- Allons monsieur Cooper, tâchons de garder votre calme, et le mien par la même occasion. Johnson, café.
- Yes sir.
- Merci Johnson.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
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Date d'inscription : 08/04/2008
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
annallissée a écrit:Bonne nuit tout le monde.
à d'main.
:-)
Invité- Invité
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Ben là, je peine, j'ai du mal, pour tout dire, je bloque
merde (1 € ?)
comment je fais ?
Je vais pas lire ce qui est déjà posté
ça me bloquerait encore plus
c'est Alice qui me coince ?
c'est les lapinous ?
pourtant Panda, avec son avatar, il nous avait mis sur la piste
de là à m'obliger à interroger un goth...
ce genre de gus que même à 3 mètres je peux pas approcher
bon
.
.
.
un dialogue obligatoire qu'il a dit
la c'est du monologue
il va m'éliminer
oui, l'espèce protégée va m'éliminer
je le sens
en plus il a déjà fini, lui
je le sens aussi
il tient la porte et il dit bonsoir à chacun qui part dormir
il a fini je vous dis
il a son texte sous le coude
il va le lâcher juste pile-poil au meilleur moment
ça m'énerve
et ça m'empêche de bosser
tiens, m'en vais m'en jeter un
ti-punch
merde (1 € ?)
comment je fais ?
Je vais pas lire ce qui est déjà posté
ça me bloquerait encore plus
c'est Alice qui me coince ?
c'est les lapinous ?
pourtant Panda, avec son avatar, il nous avait mis sur la piste
de là à m'obliger à interroger un goth...
ce genre de gus que même à 3 mètres je peux pas approcher
bon
.
.
.
un dialogue obligatoire qu'il a dit
la c'est du monologue
il va m'éliminer
oui, l'espèce protégée va m'éliminer
je le sens
en plus il a déjà fini, lui
je le sens aussi
il tient la porte et il dit bonsoir à chacun qui part dormir
il a fini je vous dis
il a son texte sous le coude
il va le lâcher juste pile-poil au meilleur moment
ça m'énerve
et ça m'empêche de bosser
tiens, m'en vais m'en jeter un
ti-punch
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Alice Cooper au pays des cauchemars
- Ca y est, Patron, on le tient.
- Z’êtes sûr que c’est lui ?
- Ben y a pas beaucoup de gens qui se rappliquent dans une lapinerie aux heures de pointe avec un serpent autour du cou.
- Un serpent ?
- Ah ouais, Patron, un gros !
- Et quel rapport ?
- Ben…tout le monde sait que ça bouffe du lapin, les serpents.
- Bon sang mais c’est bien sûr ! Et il a l’air de quoi, le suspect ?
- M’en parlez pas, Patron. Une vraie tête d’assassin. Et maquillé comme un zombie.
- Un maniaque. C’est bien ce que je pensais. Bon, vous me le menottez serré, et vous rappliquez dare-dare. Je veux que ce salopard ait causé avant demain matin. J’ai pas envie que BB vienne dans mon bureau pour me couper les couilles. Elle en est bien capable cette vieille vache !
- Euh, Patron, et le serpent, on en fait quoi ? On peut pas lui passer les menottes, tout de même !
- N’avez qu’à lui filer un bon coup de teaser. Ca devrait le calmer.
Je raccroche. Une bonne semaine que je ne roupille plus. Que je sniffe de la poudre à canon, m’alimente de piment fort et ne bois plus que du trichlo pour tenir le coup. La Bardot m’inonde de mails vengeurs, le WWF a embauché Maître Vergès pour accuser la police de complicité de lapinicide, et mon supérieur me promet une délocalisation à Nœud-les-Mines si je résous pas cette affaire de sérial killer de lapins dans les 24 heures. Plus jamais je boufferai du civet ! Juré !
- Bon on reprend. Nom, prénom, profession.
- Furnier, Vincent, artiste de variétés.
- Tu te fous de nous ? Pourquoi qu’y a marqué Alice Cooper dans toutes tes fringues ? Et sur ta montre, aussi ? Tu vas causer, ordure ?
- Tut tut, Berhier. On reste correct avec le suspect. C’est qui, Alice Cooper ?
- C’est mon nom de scène, Monsieur le Commissaire.
- C’est ça. Moi mon petit nom, c’est Amandine, et Monsieur le Commissaire, c’est Mère Thérésa. Je vous dis qu’y se fout de nous !
- Bon, c’est vrai ce que dit Berthier. Vous vous foutez de nous. Moi, je vais vous dire qui vous êtes : le tueur de lapins. Vous êtes artiste de variétés ?
- Oui. De rock. Ca fait plus de 40 ans !
- Ouais ouais…C’est pas vous qui égorgez des bêtes sur scène, des lapins, par exemple ?
- Mais non ça c’est Marylin Manson. Et c’est pas des lapins mais des cochons…
- Notez Berthier, on tient un complice. C’est une copine à vous, cette Marylin ?
- C’est pas une copine, c’est…comment dirai-je…un émule…un disciple, quoi…
- Ha ha, je m’en doutais ! Une secte, Berthier. Nous avons affaire à une secte.
- Comme les moustiques ?
- Mais non Berthier. Pas un insecte. Une secte !
- Ah oui, chef. Bon on reprend, Mam’zelle Cooper. Qu’est-ce que tu foutais avec un serpent aux Centres Jardins Duval ?
- J’ai toujours mon serpent avec moi. On est inséparables. J’ai trop peur qu’on me le vole ou qu’on lui fasse du mal.
- Ouais, entre-temps c’est lui qui a mordu le brigadier Dugenou et failli étouffer le gardien de la paix Poilard !
- C’est de votre faute aussi. Fallait pas l’asticoter avec votre truc électrique. C’est gentil, les pythons, mais faut savoir leur parler.
- Dis, tu voulais pas non plus qu’on le borde, ton monstre ? Et je répète ma question : qu’est-ce que tu foutais dans ce magasin d’animaux ?
- Ben je venais acheter des lapins…
- Et pour quoi faire ?
- Pour nourrir mon serpent. Ca ne mange que des animaux vivants, les serpents.
- Ben nous y voilà, Monsieur Furnier ! Alors vous avouez ?
- Avouer quoi ?
- Voilà : 3 avril, animalerie du Quai, 12 lapins découpés à la tronçonneuse. 5 avril, Grands Magasins de Nogent, rayon animaux, 24 laperaux passés au lance-flamme. 6 avril, ferme du Bas-Péhouet, à Chantilly, 17 lapins de garenne d’élevage dispersés à la grenade quadrillée…je continue, ou tu dis pouce ?
- Mais je les tronçonne pas, moi, les lapins ! Je les donne juste à manger à mon serpent. Et encore, juste un ou deux par semaine…
- Ouais, qui peut le plus peut le moins, je sors pas de là ! Bon, Berthier, je vous le laisse. Cuisinez-le encore avec Siniavsky, il finira bien par craquer. Moi je préviens le divisionnaire qu’il peut informer la presse. On tient le tueur. Les lapins peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Gobu
- Ca y est, Patron, on le tient.
- Z’êtes sûr que c’est lui ?
- Ben y a pas beaucoup de gens qui se rappliquent dans une lapinerie aux heures de pointe avec un serpent autour du cou.
- Un serpent ?
- Ah ouais, Patron, un gros !
- Et quel rapport ?
- Ben…tout le monde sait que ça bouffe du lapin, les serpents.
- Bon sang mais c’est bien sûr ! Et il a l’air de quoi, le suspect ?
- M’en parlez pas, Patron. Une vraie tête d’assassin. Et maquillé comme un zombie.
- Un maniaque. C’est bien ce que je pensais. Bon, vous me le menottez serré, et vous rappliquez dare-dare. Je veux que ce salopard ait causé avant demain matin. J’ai pas envie que BB vienne dans mon bureau pour me couper les couilles. Elle en est bien capable cette vieille vache !
- Euh, Patron, et le serpent, on en fait quoi ? On peut pas lui passer les menottes, tout de même !
- N’avez qu’à lui filer un bon coup de teaser. Ca devrait le calmer.
Je raccroche. Une bonne semaine que je ne roupille plus. Que je sniffe de la poudre à canon, m’alimente de piment fort et ne bois plus que du trichlo pour tenir le coup. La Bardot m’inonde de mails vengeurs, le WWF a embauché Maître Vergès pour accuser la police de complicité de lapinicide, et mon supérieur me promet une délocalisation à Nœud-les-Mines si je résous pas cette affaire de sérial killer de lapins dans les 24 heures. Plus jamais je boufferai du civet ! Juré !
- Bon on reprend. Nom, prénom, profession.
- Furnier, Vincent, artiste de variétés.
- Tu te fous de nous ? Pourquoi qu’y a marqué Alice Cooper dans toutes tes fringues ? Et sur ta montre, aussi ? Tu vas causer, ordure ?
- Tut tut, Berhier. On reste correct avec le suspect. C’est qui, Alice Cooper ?
- C’est mon nom de scène, Monsieur le Commissaire.
- C’est ça. Moi mon petit nom, c’est Amandine, et Monsieur le Commissaire, c’est Mère Thérésa. Je vous dis qu’y se fout de nous !
- Bon, c’est vrai ce que dit Berthier. Vous vous foutez de nous. Moi, je vais vous dire qui vous êtes : le tueur de lapins. Vous êtes artiste de variétés ?
- Oui. De rock. Ca fait plus de 40 ans !
- Ouais ouais…C’est pas vous qui égorgez des bêtes sur scène, des lapins, par exemple ?
- Mais non ça c’est Marylin Manson. Et c’est pas des lapins mais des cochons…
- Notez Berthier, on tient un complice. C’est une copine à vous, cette Marylin ?
- C’est pas une copine, c’est…comment dirai-je…un émule…un disciple, quoi…
- Ha ha, je m’en doutais ! Une secte, Berthier. Nous avons affaire à une secte.
- Comme les moustiques ?
- Mais non Berthier. Pas un insecte. Une secte !
- Ah oui, chef. Bon on reprend, Mam’zelle Cooper. Qu’est-ce que tu foutais avec un serpent aux Centres Jardins Duval ?
- J’ai toujours mon serpent avec moi. On est inséparables. J’ai trop peur qu’on me le vole ou qu’on lui fasse du mal.
- Ouais, entre-temps c’est lui qui a mordu le brigadier Dugenou et failli étouffer le gardien de la paix Poilard !
- C’est de votre faute aussi. Fallait pas l’asticoter avec votre truc électrique. C’est gentil, les pythons, mais faut savoir leur parler.
- Dis, tu voulais pas non plus qu’on le borde, ton monstre ? Et je répète ma question : qu’est-ce que tu foutais dans ce magasin d’animaux ?
- Ben je venais acheter des lapins…
- Et pour quoi faire ?
- Pour nourrir mon serpent. Ca ne mange que des animaux vivants, les serpents.
- Ben nous y voilà, Monsieur Furnier ! Alors vous avouez ?
- Avouer quoi ?
- Voilà : 3 avril, animalerie du Quai, 12 lapins découpés à la tronçonneuse. 5 avril, Grands Magasins de Nogent, rayon animaux, 24 laperaux passés au lance-flamme. 6 avril, ferme du Bas-Péhouet, à Chantilly, 17 lapins de garenne d’élevage dispersés à la grenade quadrillée…je continue, ou tu dis pouce ?
- Mais je les tronçonne pas, moi, les lapins ! Je les donne juste à manger à mon serpent. Et encore, juste un ou deux par semaine…
- Ouais, qui peut le plus peut le moins, je sors pas de là ! Bon, Berthier, je vous le laisse. Cuisinez-le encore avec Siniavsky, il finira bien par craquer. Moi je préviens le divisionnaire qu’il peut informer la presse. On tient le tueur. Les lapins peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Date d'inscription : 18/06/2007
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
moi je n'ai pas fini, et mes yeux n'en peuvent mais, je termine demain matin.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
excellent Gobu ^^ "Welcome to my Nightmare" en revival pour le pauvre Vincent, j'adore la stupidité affligeante des forces de l'ordre (vive la copine Marilyn, pas vrai mam'zelle Cooper?)
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
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Date d'inscription : 08/04/2008
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Cela faisait dix minutes que Léandre Duchemin tournoyait dans l’espace exigu de son bureau donnant des coups de pied par ci par là dans les caisses entassées un peu partout le long des murs. Ce faisant il marmonnait « Ahah ! Je l’ai eu, cet enfoiré ! Je l’ai eu ! ». Il se rappelait la voix de Brangard au téléphone quand il lui avait annoncé : « Vous allez être content patron, on l’a piqué la main dans le sac, enfin la main dans le lapin ». Non, ce n’était pas ça, pas tout à fait… Il avait dit : « Vous allez être content et étonné ». Etonné, ça m’étonnerait, pensa Duchemin. Cependant il était impatient, cette affaire ridicule d’assassinat de lapins
lui avait pris du temps et même s’il avait été prompt à la résoudre, ce n’était pas celle-ci qui allait redorer son blason. Commissaire Duchemin., Duchemin des lapins, s’entendit-il répéter à voix haute. Et il se mit à rire. Duchemin des lapins. Ahah ! Il riait de bon cœur. Duchemin des lapins. Ahah ! Mais il entendit du bruit dans le couloir, alors il remballa son rire, reprit sa place derrière son bureau et se composa le visage austère et bougon du commissaire Duchemin que ses hommes lui connaissait.
Brangard et Dutilleul entrèrent encadrant le suspect menotté. Duchemin comprenait à présent la remarque de Brangard. Le suspect était une femme, dans la soixantaine par ce qu’il pouvait en juger. C’est vrai, ce n’était pas banal, quant à étonner Duchemin… depuis le temps qu’il savait les femmes aussi capables de coups tordus que n’importe quel homme.
Il fit signe à Brangard d’ôter les menottes de la prévenue.
—Asseyez-vous, dit-il à la prévenue.
Elle s’assit
— Votre nom, s’il vous plaît ?
— Vous ne me reconnaissez pas, fit-elle en lui souriant.
— Non, je devrais ? Nous nous connaissons ?
— Je suis malade, dit-elle. Vous voyez ?
— D’accord mais commençons par le début voulez-vous. Je vous ai demandé votre nom, Madame.
Mais au lieu de lui répondre, elle se mit à chanter : Je suis malade, complètement malade…
Duchemin fit signe à Dutilleul de s’approcher et lui demanda à voix basse « Dites donc, à votre avis elle est droguée ou elle est complètement barge ? ». Là dessus, Dutilleul ne put s’empêcher de pouffer puis : « Mais non, patron, c’est vraiment elle » dit-il. « Elle qui, Bon Dieu ? tempêta Duchemin ? Il s’était levé. Le visage empourpré. Et hurlait : Je vous somme de répondre, Dutilleul.
— C’est Alice Dona, patron.
— Connais pas.
— Alice Dona, la chanteuse, patron
— Puisque je vous dis que je ne connais pas !
Là dessus, la prévenue repris de plus belle : Je suis malaaade, complètement malaaade !
« Bouclez-moi ça jusqu’à demain », fit Duchemin. « Allez sortez tous de mon bureau, du balai ! »
Et quand ils se furent éclipsés, que la porte fut close, le commissaire Duchemin, se remit à faire les cent pas en ricanant : Aah ! Duchemin des lapins ! Aah… et paf un coup dans les caisses. Aah ! Duchemin des lapins ! Aah…
lui avait pris du temps et même s’il avait été prompt à la résoudre, ce n’était pas celle-ci qui allait redorer son blason. Commissaire Duchemin., Duchemin des lapins, s’entendit-il répéter à voix haute. Et il se mit à rire. Duchemin des lapins. Ahah ! Il riait de bon cœur. Duchemin des lapins. Ahah ! Mais il entendit du bruit dans le couloir, alors il remballa son rire, reprit sa place derrière son bureau et se composa le visage austère et bougon du commissaire Duchemin que ses hommes lui connaissait.
Brangard et Dutilleul entrèrent encadrant le suspect menotté. Duchemin comprenait à présent la remarque de Brangard. Le suspect était une femme, dans la soixantaine par ce qu’il pouvait en juger. C’est vrai, ce n’était pas banal, quant à étonner Duchemin… depuis le temps qu’il savait les femmes aussi capables de coups tordus que n’importe quel homme.
Il fit signe à Brangard d’ôter les menottes de la prévenue.
—Asseyez-vous, dit-il à la prévenue.
Elle s’assit
— Votre nom, s’il vous plaît ?
— Vous ne me reconnaissez pas, fit-elle en lui souriant.
— Non, je devrais ? Nous nous connaissons ?
— Je suis malade, dit-elle. Vous voyez ?
— D’accord mais commençons par le début voulez-vous. Je vous ai demandé votre nom, Madame.
Mais au lieu de lui répondre, elle se mit à chanter : Je suis malade, complètement malade…
Duchemin fit signe à Dutilleul de s’approcher et lui demanda à voix basse « Dites donc, à votre avis elle est droguée ou elle est complètement barge ? ». Là dessus, Dutilleul ne put s’empêcher de pouffer puis : « Mais non, patron, c’est vraiment elle » dit-il. « Elle qui, Bon Dieu ? tempêta Duchemin ? Il s’était levé. Le visage empourpré. Et hurlait : Je vous somme de répondre, Dutilleul.
— C’est Alice Dona, patron.
— Connais pas.
— Alice Dona, la chanteuse, patron
— Puisque je vous dis que je ne connais pas !
Là dessus, la prévenue repris de plus belle : Je suis malaaade, complètement malaaade !
« Bouclez-moi ça jusqu’à demain », fit Duchemin. « Allez sortez tous de mon bureau, du balai ! »
Et quand ils se furent éclipsés, que la porte fut close, le commissaire Duchemin, se remit à faire les cent pas en ricanant : Aah ! Duchemin des lapins ! Aah… et paf un coup dans les caisses. Aah ! Duchemin des lapins ! Aah…
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Du, dur, cet exo.
Je vous souhaite à tous et toutes la Bonne nuit.
Et je fais un super bisou à super Panda.
Je vous souhaite à tous et toutes la Bonne nuit.
Et je fais un super bisou à super Panda.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Je commenterai chaque texte demain. Là, je cale un peu...
Merci pour l'exo panda.
Merci pour l'exo panda.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
avecPanda au volant, depuis le temps, tu devrais savoir qu'il faut que tu t'accroche!apoutsiak a écrit:ana = marre d'attendre waf waf waf, comme dirait Gaston
outretemps- Nombre de messages : 615
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Panda le haut et court, comme dirait Marilyn!ninananere a écrit::-)mentor a écrit:bon, hep ! les amis ! on le destitue pendant qu'il est pas là ? :-)))pandaworks a écrit:rendez vous dans 5 minutes :-)
outretemps- Nombre de messages : 615
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Une histoire sur le Cul: ça glisse au pays des merveilles.
Quand je me suis retrouvé avec ces deux débris du top50 devant les yeux, je me suis dit que l'interrogatoire allait être coton. Quoi que ces deux oiseaux aient à me dire, je devinait déjà une embrouille Dantesque. Lui me regardait de son maquillage gore et elle de son air de gorette,
qui ne l'avait pas quitté depuis les débuts: années-soixante, Yéyé, banane et choucroute sur la tête. Tout une époque, les jupes plissées, Simone Veil, la pilule, Spoutnik 12 et Saturne 5. Seulement il fallait prendre leur déposition, je n'avais pas trop de temps à consacrer à mes feedback
du Twist.
- Bon , les jeunes, je ne vais pas vous faire l'offense de vous demander votre état civil, pour plutôt me
concentrer sur votre état mental, qui, si j'en crois les faits, s'est passablement détérioré depuis la semaine dernière.
Commençons donc par les débuts: votre rencontre, vos projets, tout-ça.
Dona - C'est pas moi ! C'est lui, non mais regardez la tête qu'il se paye !
Cooper -C'est pas moi! C'est elle, non mais regardez le cul qu'elle à !
- Vous m' excuserez les enfants, mais un Flag, quand même, c'est difficile à contester.
Dona - Non, mais je parlais de l'idée du rajeunissement par l'absorption de sang de lapin blanc.
Cooper - Oui, facile à dire, mais c'est quand même toi qui m'a gonflée chez Nagui, qu'on avait l'air de deux vieux.
-Taratata, j'veux tout savoir depuis le début.
Dona - En fait, ce sont nos maisons de disques qui nous ont mis en rapport pour élaborer un Duo.
Cooper - Mon cul oui, moi je me rappelle surtout de la soirée "neige" chez Barclay et de quand t'as vomi sur mon costume à gerber.
Dona - Ah ouiiiiii, t'as raison, c'était après que Johnny aie cassé la figure à Sardou. J'suis conne hein? Plus de mémoire...
Cooper- C'est justement cette nuit là que tu t'es regardée dans la glace et que tu m'as dit "que faire Al ?" J'ai été touché , tu vois,
et je me suis rappelé Lapin Blanc, le mec qui me vendait la dope quand j'avais une dizaine d'année. un maître de Vaudou, le Gars.
Un jour , il m'avait dit, le blanc dans les yeux: "Cooper quand tu seras hasbeen , bois du sang de lapereau et envoie toi une Blonde".
Ça te fera comme une cure de Jouvence. Une tradition qui vient des Bayous.
Dona - Écoutez-le commissaire! Je vous le disait depuis le début!
Cooper - Oui mais t'étais bien contente,hein ma cocotte, de te balader à mon bras dans le tout-Saint-Trop', être en vue hein? C'était pas ça notre marché? A toi les Drucker, les Patrick Sébastien, les Jacques Martin, les Maritie et Gilbert Carpentier.
Dona - Oui mais toi, t'as toujours voulu plus, que puis-je y faire ? Mourir en héros tout ça? Se promener bardé de dynamite C3 ,jouer les Ben-Laden chez les caniches, et même qu'il y en avait un de mignon, à Jardiland Vincennes. S'appelait Toutou, un truc comme ça.
Cooper - N'exagère rien, à part décapiter des Angoras, on a rien fait d'mal, hein commissaire?
- Ouais, on m'a dit aussi, la dinamyte, c'était de chez Toy'R'Us, mais bon , vous comprenez, c'est pas vraiment le bon moment pour déconner à l'arme de destruction massive.
Dona- Vous direz au Juge hein, que c'est parcequ'on se sentait vieux qu'on a planifié tout ça?
Cooper- Quel juge? Ça va pas où quoi? Vous savez qui je suis? Monsieur Cooper, le mec qui viola une poule sur scène en direct en 73.
- J'ai entendu parler de vous, en effet, c'était lors d'une interview de Marilyn Manson
Cooper - Mais vous captez rien où quoi? Marilyn Manson, c'est moi, bande de nases, vous croyez que je me gave d'émoglobine pour le fun? Et toi salope, fais pas celle qui ne sait pas.
Dona - Oui mais moi, j'vais passer un coup de fil à Brigitte pour m'excuser, quand-même. C'est laid ce que l'on a fait.
- En ce qui me concerne, je vais vous passer les menottes et vous déférer au parquet: vous me gonflez, prenez Philippe Manœuvre comme avocat: c'est mon conseil.
J'ai d'autre affaires en cours, prioritaires, comme cette famille de dégénérés qui tuent les dromadaires de père en Fils.
Dona- Houlalala, quelle histoire, Monsieur le commissaire! Vous me direz, hein? Si vous l'avez n'attrappé?
- Jean-Jacques, mon Garçon, virez ces deux cons de mon bureau avant que ça glisse au pays des mandales.
- ok Chef !
.
.
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Quand je me suis retrouvé avec ces deux débris du top50 devant les yeux, je me suis dit que l'interrogatoire allait être coton. Quoi que ces deux oiseaux aient à me dire, je devinait déjà une embrouille Dantesque. Lui me regardait de son maquillage gore et elle de son air de gorette,
qui ne l'avait pas quitté depuis les débuts: années-soixante, Yéyé, banane et choucroute sur la tête. Tout une époque, les jupes plissées, Simone Veil, la pilule, Spoutnik 12 et Saturne 5. Seulement il fallait prendre leur déposition, je n'avais pas trop de temps à consacrer à mes feedback
du Twist.
- Bon , les jeunes, je ne vais pas vous faire l'offense de vous demander votre état civil, pour plutôt me
concentrer sur votre état mental, qui, si j'en crois les faits, s'est passablement détérioré depuis la semaine dernière.
Commençons donc par les débuts: votre rencontre, vos projets, tout-ça.
Dona - C'est pas moi ! C'est lui, non mais regardez la tête qu'il se paye !
Cooper -C'est pas moi! C'est elle, non mais regardez le cul qu'elle à !
- Vous m' excuserez les enfants, mais un Flag, quand même, c'est difficile à contester.
Dona - Non, mais je parlais de l'idée du rajeunissement par l'absorption de sang de lapin blanc.
Cooper - Oui, facile à dire, mais c'est quand même toi qui m'a gonflée chez Nagui, qu'on avait l'air de deux vieux.
-Taratata, j'veux tout savoir depuis le début.
Dona - En fait, ce sont nos maisons de disques qui nous ont mis en rapport pour élaborer un Duo.
Cooper - Mon cul oui, moi je me rappelle surtout de la soirée "neige" chez Barclay et de quand t'as vomi sur mon costume à gerber.
Dona - Ah ouiiiiii, t'as raison, c'était après que Johnny aie cassé la figure à Sardou. J'suis conne hein? Plus de mémoire...
Cooper- C'est justement cette nuit là que tu t'es regardée dans la glace et que tu m'as dit "que faire Al ?" J'ai été touché , tu vois,
et je me suis rappelé Lapin Blanc, le mec qui me vendait la dope quand j'avais une dizaine d'année. un maître de Vaudou, le Gars.
Un jour , il m'avait dit, le blanc dans les yeux: "Cooper quand tu seras hasbeen , bois du sang de lapereau et envoie toi une Blonde".
Ça te fera comme une cure de Jouvence. Une tradition qui vient des Bayous.
Dona - Écoutez-le commissaire! Je vous le disait depuis le début!
Cooper - Oui mais t'étais bien contente,hein ma cocotte, de te balader à mon bras dans le tout-Saint-Trop', être en vue hein? C'était pas ça notre marché? A toi les Drucker, les Patrick Sébastien, les Jacques Martin, les Maritie et Gilbert Carpentier.
Dona - Oui mais toi, t'as toujours voulu plus, que puis-je y faire ? Mourir en héros tout ça? Se promener bardé de dynamite C3 ,jouer les Ben-Laden chez les caniches, et même qu'il y en avait un de mignon, à Jardiland Vincennes. S'appelait Toutou, un truc comme ça.
Cooper - N'exagère rien, à part décapiter des Angoras, on a rien fait d'mal, hein commissaire?
- Ouais, on m'a dit aussi, la dinamyte, c'était de chez Toy'R'Us, mais bon , vous comprenez, c'est pas vraiment le bon moment pour déconner à l'arme de destruction massive.
Dona- Vous direz au Juge hein, que c'est parcequ'on se sentait vieux qu'on a planifié tout ça?
Cooper- Quel juge? Ça va pas où quoi? Vous savez qui je suis? Monsieur Cooper, le mec qui viola une poule sur scène en direct en 73.
- J'ai entendu parler de vous, en effet, c'était lors d'une interview de Marilyn Manson
Cooper - Mais vous captez rien où quoi? Marilyn Manson, c'est moi, bande de nases, vous croyez que je me gave d'émoglobine pour le fun? Et toi salope, fais pas celle qui ne sait pas.
Dona - Oui mais moi, j'vais passer un coup de fil à Brigitte pour m'excuser, quand-même. C'est laid ce que l'on a fait.
- En ce qui me concerne, je vais vous passer les menottes et vous déférer au parquet: vous me gonflez, prenez Philippe Manœuvre comme avocat: c'est mon conseil.
J'ai d'autre affaires en cours, prioritaires, comme cette famille de dégénérés qui tuent les dromadaires de père en Fils.
Dona- Houlalala, quelle histoire, Monsieur le commissaire! Vous me direz, hein? Si vous l'avez n'attrappé?
- Jean-Jacques, mon Garçon, virez ces deux cons de mon bureau avant que ça glisse au pays des mandales.
- ok Chef !
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Invité- Invité
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Fatigué un peu aussi, l'aube dans la cornée.
A d'main.
A d'main.
Invité- Invité
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Merci à tous pour vos participations,
l'éxo aussi m'a paru facile, jusqu'au moment de le faire moi-même!
:-)
Un grand Bravo à Ana pour sa première, et à ceux qui planchent encore, Apou, Numéri, Bertrand. Ya pas de cahier des charges, postez quand il vous est possible de le faire.
Mentor, j'te paye un couac. T'as le sirop de batterie dans l'coin?
l'éxo aussi m'a paru facile, jusqu'au moment de le faire moi-même!
:-)
Un grand Bravo à Ana pour sa première, et à ceux qui planchent encore, Apou, Numéri, Bertrand. Ya pas de cahier des charges, postez quand il vous est possible de le faire.
Mentor, j'te paye un couac. T'as le sirop de batterie dans l'coin?
Invité- Invité
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
J'arrive trop tard, ça fait une heure que je cherche ce qu'il faut écrire. Tant faut dire qu'il fédère, ce cher Panda, que pour une fois que j'allais me fendre, j'en trouve plus ma hache de naguère.:-)pandaworks a écrit:annallissée a écrit:Bonne nuit tout le monde.
à d'main.
:-)
outretemps- Nombre de messages : 615
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
outretemps a écrit:J'arrive trop tard, ça fait une heure que je cherche ce qu'il faut écrire. Tant faut dire qu'il fédère, ce cher Panda, que pour une fois que j'allais me fendre, j'en trouve plus ma hache de naguère.:-)pandaworks a écrit:annallissée a écrit:Bonne nuit tout le monde.
à d'main.
:-)
Non, les contraintes sont toujours disponible, Tonton scalpel
:-)
Invité- Invité
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
bon c'est pas tout ça les enfants, mais après avoir défoulé mes doigts sur ce pauvre Vincent Furnier et m'être délecté de ce que d'autres avaient concocté, on va aller se reposer la rétine et tout le reste. bonne nuitée!
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Le coupeur de La Garennes
- Bon, t’es pris en flag avec le cadavre d’un lapin nain sur toi et prise d’otage des employés du JARDILAND. Tu vas en prendre pour quinze ans.
- Mais c’est pas un crime.
- Et alors Alice, tu te crois au pays des merveilles.
- Vous pouvez pas comprendre.
- Ben, tu vas m’expliquer tous ça.
- Je suis Cuniculophobe
- Quoi ! je croyais que tu étais chanteur. Te fou pas de moi !
- Mais non, j’ai peur des lapins, c’est mon thérapeute qui m’a conseillé, monsieur Jekyll. Il m’a dit de tuer les lapins nains jusqu'à ne plus en avoir peur. C’est tout, c’es juste thérapeutique. Ca a bien marché avec ma phobie des poupées, je les découpées sur scène et un jour plus rien.
- Non mais t’es malade toi !
- C’est ce que je vous dis.
- C’est ça ! tu veux plaider la folie pour te disculper auprès de Brigitte Fardeau mais ça ne marche pas avec moi. Alors dis moi pourquoi ici à LIEUSAINT ?
- Parce que c’est dans le 77
- C’est vrai c’est logique.
- mais y a un problème ?
- Quoi quel problème ?
- En général quand une peur disparait une autre apparait aussitôt.
- Merde, et tu te sens comment là ? tu vas pas nous faire une crise ici, hein ?
- Si, arffff,rrruuuu, je… crois savoir… d’où ça viens, tournez-vous Duchemin, je suffoque, vous ….êtes….
- Un médecin vite, vite.
(Le médecin) : Oui que se passe t-il ?
- Comment vous avez fait pour venir aussi vite doc ?
- C’est pour faire court.
- Ok. Il a une crise de phobie, regardez il s’étouffe en me montrant du doigt.
- Oh ! je comprends, tournez- vous c’est une horreur.
- Ca va ! je peux supporter de le voir faire une crise.
- C’est pas pour vous mais pour lui. Vous êtes trop moche. Il devient cacophobe.
- Et lui, vous avez vu ça tronche.
Duchemin vexé, pris un miroir qui était déjà dans la pièce pour les besoins du « scénar », obligea Alice Cooper à ce regarder dedans. L’effet fut immédiat, Alice mourut sur le coup. Celui du lapin.
Numériplume- Nombre de messages : 543
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Localisation : Au-delà des dunes
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Merci pour cette "exo" qui m'a bien fait rire. c'est ce que j'aime dans ces "live".
Je vous lis demain.
bonne nuit.
Je vous lis demain.
bonne nuit.
Numériplume- Nombre de messages : 543
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Date d'inscription : 31/10/2007
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Wouhou ! On s'est lâché !
Sujet pas facile, mais alors, pas facile du tout !!!
Félicitations à tous !
De très bonnes idées : pauvre Alice Cooper ! Il s'en est pris plein la figure.
Chako a écrit :
Toujours, en entendant ou en lisant ça, je pense aux "Tontons flingueurs" et je peux pas m'empêcher de rigoler un bon coup !
Sujet pas facile, mais alors, pas facile du tout !!!
Félicitations à tous !
De très bonnes idées : pauvre Alice Cooper ! Il s'en est pris plein la figure.
Chako a écrit :
- Yes sir.
Toujours, en entendant ou en lisant ça, je pense aux "Tontons flingueurs" et je peux pas m'empêcher de rigoler un bon coup !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
désolé trop fatigué. Je vois ce soir
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Juste quelques remarques du lendemain, d’ordre très général
- J’étais là à 8h55 et suis restée donc plus d’une heure à essayer de lire en haut, en bas en avant, en arrière… Je croyais que ce forum fonctionnait sur le principe du tchat qui affichent les messages au fur et à mesure. L’actualisation fait apparaître plusieurs d’entre eux en même temps, rendant le fil de la conversation vraiment très nébuleux.
( J’ai pris pour du dialogue entre participants ce qui était ,en fait,discussion sur ces consignes.). Pas facile de rester zen après tout ce chari-vari. Du coup, une partie de la consigne m’a échappé.
En tout cas, le sujet était recherché !
Bon, pour moi, c'était mon baptême et je n'ai pas l'habitude de ce genre d'exo.
-J’ai bien ri à la lecture de tous ces textes, quelle imagination ! J’ai eu un peu plus de mal à lire les très longs dialogues bourrés de détails, apprécié la grande originalité ( sakhti, par ex. ), la présentation aérée de certains ( numériplume ) et l’alternance dialogue monologue ( Gorbu, par ex. ) qui rendait la lecture plus conviviale et plus reposante. Pour les détails, il faudrait que je relise le tout à tête reposée.
Félicitations à tous
Anne
- J’étais là à 8h55 et suis restée donc plus d’une heure à essayer de lire en haut, en bas en avant, en arrière… Je croyais que ce forum fonctionnait sur le principe du tchat qui affichent les messages au fur et à mesure. L’actualisation fait apparaître plusieurs d’entre eux en même temps, rendant le fil de la conversation vraiment très nébuleux.
( J’ai pris pour du dialogue entre participants ce qui était ,en fait,discussion sur ces consignes.). Pas facile de rester zen après tout ce chari-vari. Du coup, une partie de la consigne m’a échappé.
En tout cas, le sujet était recherché !
Bon, pour moi, c'était mon baptême et je n'ai pas l'habitude de ce genre d'exo.
-J’ai bien ri à la lecture de tous ces textes, quelle imagination ! J’ai eu un peu plus de mal à lire les très longs dialogues bourrés de détails, apprécié la grande originalité ( sakhti, par ex. ), la présentation aérée de certains ( numériplume ) et l’alternance dialogue monologue ( Gorbu, par ex. ) qui rendait la lecture plus conviviale et plus reposante. Pour les détails, il faudrait que je relise le tout à tête reposée.
Félicitations à tous
Anne
annallissée- Nombre de messages : 83
Age : 74
Localisation : région parisienne
Date d'inscription : 07/04/2008
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
C'est nous qui te remercions pour ta participation, ça a posté à un bon rythme hier soir, moi même ne pouvant le suivre avec ma connexion "escargot de Bourgogne 3G". L'essentiel est d'avoir participé et rendu ton éxo. Le reste n'est pas important. :-) Je vous commente ce soir.
Invité- Invité
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Je vous commente plus tard, pas avant ce soir parce que là, j'ai une bagarre pour plan de secteur et revitalisation urbaine, ça commence à bien faire ces errances administratives qui empêchent de faire bouger les projets. Je retourne donc bosser...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
.
Contrainte : Alice Cooper
- Commissaire Duchemin, un seul mot : bravo ! J’en avais ras le képi d’entendre le Patron me demander la tête de ce type, tous les jours tous les jours ! Dites-moi, vous avez fait comment pour le coincer cet obsédé finalement ? Comment vous pouviez savoir qu’il allait opérer au Jardiland de Lieusaint ?
- Merci du bravo monsieur le Divisionnaire. Oh c’est simple. Enfin, je dis ça maintenant, mais j’ai mis 28 lapins nains à comprendre. Cela dit, il fallait absolument qu’il en égorge pas mal pour que je puisse piger la logique de ce fada.
- Alors ?
- Oui, quand je dis la logique, celle pour choisir les lieux. Mais le mobile, je l’ai pas encore. Excusez, téléphone… …Oui ? Oui… Oui Tom, j’arrive… Désolé, le type fait des siennes. Je vais faire sa connaissance. Je dois y aller. Je vous tiens au courant.
Un brigadier monte la garde dans le couloir, devant la porte du confessionnal.
- Commissaire, il est fin ch’tarbé ce type. Et maquillé… et attifé…
- Oui, bon, laissez-moi entrer.
Duchemin entre et se fige. Il avait déjà vu des goths, mais un goth de 60 balais, encore jamais. Ca fait un choc. Un shock-rock même. Un shock-rock new wave grunge heavy metal pour tout dire. L’odeur en plus. Une fragrance de clapier qui se néglige. Malgré les fenêtres à barreaux grandes ouvertes.
- Ca donne quoi l’état civil ? demande Duchemin, en apnée, se rapprochant de la fenêtre pour y respirer quelques volumes de cé-o-2 salvateur.
- Cooper, Alice… répond le Lieutenant, sourire en coin.
- Alice ? Voyez-vous ça… Mais alors c’est Alice au pays de la carte Vermeil ! Ben maintenant va falloir que tu nous dises pourquoi ce massacre… Alice.
- Euh, commissaire, il parle pas de chez nous. Soit il baragouine un américain que même pas moi je capte malgré un trimestre entier deuxième langue en sixième, soit il lâche une caisse en espéranto. Faudrait un interprète.
- Trop long à trouver. Et trop cher. Vous avez essayé avec des dessins ?
- …
- Ben oui ! Passez-moi une feuille et un crayon.
En quelques traits rapides, Duchemin dessine une silhouette de lapin accompagnée d’un couteau stylisé, d’un gros « 28 » et d’un énorme « ? ». Il pousse le papier et le crayon vers l’androgyne en deuil.
Prenant son élan en un rôt sonore aux effluves de Smirnoff à l’éthanol, Cooper représente un deuxième lapinou posé sur celui de Duchemin, en une attitude ne laissant aucun doute sur sa finalité. Et juste à côté, il figure un petit bonhomme en cinq bâtonnets et un cercle, barrant le tout avec force d’une grosse croix qui traverse le papier. Jetant le crayon il se désigne en frappant frénétiquement sa poitrine de ses 2 pouces.
- Vous avez compris Lieutenant ? Un impuissant. Donc jaloux de ces petites bestioles si dynamiques de la quéquette. C’est pas compliqué quand même ! Allez, dites-lui ses droits, en français et emmenez-le à la douche, j’en peux plus.
De retour dans son bureau, il constate que le Divisionnaire y est encore. Il feuillette des coupures de journaux relatant les méfaits du Cooper de lapereaux.
Duchemin lui explique le mobile tout juste avoué et ajoute :
- Pour le lieu, c’est tout con. A chaque fois c’était un nom en rapport avec la religion : Dieulefit dans la Drôme, rue de Paradis à Paris… En observant sur une carte Michelin le parcours du bonhomme, on a vu que dans la continuité, y avait Lieusaint sur le trajet… On n’a pas percuté très vite c’est vrai. Mais y a pas eu mort d’homme.
Nul doute que les journaux du lendemain titreraient sur l’arrestation du Rabbit Killer. Et gloseraient sur ses motivations… N’empêche… Ces lapins quand même, ça fait rêver, quelle santé !
.
Contrainte : Alice Cooper
- Commissaire Duchemin, un seul mot : bravo ! J’en avais ras le képi d’entendre le Patron me demander la tête de ce type, tous les jours tous les jours ! Dites-moi, vous avez fait comment pour le coincer cet obsédé finalement ? Comment vous pouviez savoir qu’il allait opérer au Jardiland de Lieusaint ?
- Merci du bravo monsieur le Divisionnaire. Oh c’est simple. Enfin, je dis ça maintenant, mais j’ai mis 28 lapins nains à comprendre. Cela dit, il fallait absolument qu’il en égorge pas mal pour que je puisse piger la logique de ce fada.
- Alors ?
- Oui, quand je dis la logique, celle pour choisir les lieux. Mais le mobile, je l’ai pas encore. Excusez, téléphone… …Oui ? Oui… Oui Tom, j’arrive… Désolé, le type fait des siennes. Je vais faire sa connaissance. Je dois y aller. Je vous tiens au courant.
Un brigadier monte la garde dans le couloir, devant la porte du confessionnal.
- Commissaire, il est fin ch’tarbé ce type. Et maquillé… et attifé…
- Oui, bon, laissez-moi entrer.
Duchemin entre et se fige. Il avait déjà vu des goths, mais un goth de 60 balais, encore jamais. Ca fait un choc. Un shock-rock même. Un shock-rock new wave grunge heavy metal pour tout dire. L’odeur en plus. Une fragrance de clapier qui se néglige. Malgré les fenêtres à barreaux grandes ouvertes.
- Ca donne quoi l’état civil ? demande Duchemin, en apnée, se rapprochant de la fenêtre pour y respirer quelques volumes de cé-o-2 salvateur.
- Cooper, Alice… répond le Lieutenant, sourire en coin.
- Alice ? Voyez-vous ça… Mais alors c’est Alice au pays de la carte Vermeil ! Ben maintenant va falloir que tu nous dises pourquoi ce massacre… Alice.
- Euh, commissaire, il parle pas de chez nous. Soit il baragouine un américain que même pas moi je capte malgré un trimestre entier deuxième langue en sixième, soit il lâche une caisse en espéranto. Faudrait un interprète.
- Trop long à trouver. Et trop cher. Vous avez essayé avec des dessins ?
- …
- Ben oui ! Passez-moi une feuille et un crayon.
En quelques traits rapides, Duchemin dessine une silhouette de lapin accompagnée d’un couteau stylisé, d’un gros « 28 » et d’un énorme « ? ». Il pousse le papier et le crayon vers l’androgyne en deuil.
Prenant son élan en un rôt sonore aux effluves de Smirnoff à l’éthanol, Cooper représente un deuxième lapinou posé sur celui de Duchemin, en une attitude ne laissant aucun doute sur sa finalité. Et juste à côté, il figure un petit bonhomme en cinq bâtonnets et un cercle, barrant le tout avec force d’une grosse croix qui traverse le papier. Jetant le crayon il se désigne en frappant frénétiquement sa poitrine de ses 2 pouces.
- Vous avez compris Lieutenant ? Un impuissant. Donc jaloux de ces petites bestioles si dynamiques de la quéquette. C’est pas compliqué quand même ! Allez, dites-lui ses droits, en français et emmenez-le à la douche, j’en peux plus.
De retour dans son bureau, il constate que le Divisionnaire y est encore. Il feuillette des coupures de journaux relatant les méfaits du Cooper de lapereaux.
Duchemin lui explique le mobile tout juste avoué et ajoute :
- Pour le lieu, c’est tout con. A chaque fois c’était un nom en rapport avec la religion : Dieulefit dans la Drôme, rue de Paradis à Paris… En observant sur une carte Michelin le parcours du bonhomme, on a vu que dans la continuité, y avait Lieusaint sur le trajet… On n’a pas percuté très vite c’est vrai. Mais y a pas eu mort d’homme.
Nul doute que les journaux du lendemain titreraient sur l’arrestation du Rabbit Killer. Et gloseraient sur ses motivations… N’empêche… Ces lapins quand même, ça fait rêver, quelle santé !
.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Sahkti : « matière fécale cuniculaire » :-)))) J’aime toujours beaucoup ces caricatures de chef et de sous-fifre attardé, ça me file chaque fois le sourire. Et c’est ce que je préfère quand je lis, l’humour.
Zou : là tu pousses à fond ! Jamais de mémoire de VE je n’ai lu une telle horreur sous ta plume. Ta vraie personnalité se révèle enfin ! :-)))) Je crois que je vais vomir mon 10 heures…
annallissée : j’aime bien ! Malgré les contraintes pas respectées. Je trouve que tu écris bien. C’est vivant. Et la chute me plaît beaucoup dans sa sobriété soudaine. Pas mal du tout. Et tu verras, tu vas vite t’habituer à cette préparation de l’exo. C’est vrai que ce coup-ci, ça a été un peu longuet. Je crois qu’à ta place j’aurais aussi nagé un moment ! ;-)
Chako Noir : « la gent léporidée » j’adore !!! Au moins autant que « matière fécale cuniculaire » ! Qu’est-ce que vous êtes bons dans ces trouvailles linguistiques ! En plus j’ai vérifié, c’est ok ! Sauf que c’est « lépRoridée » ;-) Et tu m’excuseras mais j’ai un peu la même suite de mots que toi pour définir la star du machin-truc-etc, j’ai été voir Wikipédia, comme toi j’imagine… Et zut ! ton texte ne donne pas le mobile finalement, dommage ! Très bien écrit. Belle première participation, bravo !
Gobu : des dialogues bien enlevés pour une énigme qui restera une énigme, hélas. Mon intime conviction est que le prévenu est innocent. Duchemin avait besoin d’un coupable, il va pas lâcher celui-là ;-)
K ilis : Ha je la visualise bien la Alice Dona, sans blague ! Peut-être un peu moins inspirée que d’habitude ? Tout comme moi ;-)
Panda : « - c'est quand même toi qui m'a gonflée chez Nagui », « - Taratata, j'veux tout savoir depuis le début. » Excellent ! Et ça aussi : « - prenez Philippe Manœuvre comme avocat » :-)))) Bonne idée que d’avoir pris carrément 2 vedettes pour les cuisiner. Ca renforce l’effet.
Numériplume : « - Comment vous avez fait pour venir aussi vite doc ? », « - C’est pour faire court. » Ca c’est très fort ! Bravo ! ;-)) Et la conclusion ne l’est pas moins. Perso j’aurais mis cocuphobe plutôt que cacophobe, mais bon. ;-)
Hé bien désolé pour le retard, mais la soirée et la nuit m’ont porté conseil pour sortir un truc qui tienne à peu près la route. Je n’aime pas l’à peu près, mais bon, pour une fois… C’était mieux que de ne rien faire ou alors un truc nul qui m’aurait fait honte.
Merci Panda pour ce gros effort par rapport à l’horaire décalé. J’espère que tu auras bien récupéré !
Et au prochain exo !
Chouette si on pouvait revenir à ce rythme hebdo.
Zou : là tu pousses à fond ! Jamais de mémoire de VE je n’ai lu une telle horreur sous ta plume. Ta vraie personnalité se révèle enfin ! :-)))) Je crois que je vais vomir mon 10 heures…
annallissée : j’aime bien ! Malgré les contraintes pas respectées. Je trouve que tu écris bien. C’est vivant. Et la chute me plaît beaucoup dans sa sobriété soudaine. Pas mal du tout. Et tu verras, tu vas vite t’habituer à cette préparation de l’exo. C’est vrai que ce coup-ci, ça a été un peu longuet. Je crois qu’à ta place j’aurais aussi nagé un moment ! ;-)
Chako Noir : « la gent léporidée » j’adore !!! Au moins autant que « matière fécale cuniculaire » ! Qu’est-ce que vous êtes bons dans ces trouvailles linguistiques ! En plus j’ai vérifié, c’est ok ! Sauf que c’est « lépRoridée » ;-) Et tu m’excuseras mais j’ai un peu la même suite de mots que toi pour définir la star du machin-truc-etc, j’ai été voir Wikipédia, comme toi j’imagine… Et zut ! ton texte ne donne pas le mobile finalement, dommage ! Très bien écrit. Belle première participation, bravo !
Gobu : des dialogues bien enlevés pour une énigme qui restera une énigme, hélas. Mon intime conviction est que le prévenu est innocent. Duchemin avait besoin d’un coupable, il va pas lâcher celui-là ;-)
K ilis : Ha je la visualise bien la Alice Dona, sans blague ! Peut-être un peu moins inspirée que d’habitude ? Tout comme moi ;-)
Panda : « - c'est quand même toi qui m'a gonflée chez Nagui », « - Taratata, j'veux tout savoir depuis le début. » Excellent ! Et ça aussi : « - prenez Philippe Manœuvre comme avocat » :-)))) Bonne idée que d’avoir pris carrément 2 vedettes pour les cuisiner. Ca renforce l’effet.
Numériplume : « - Comment vous avez fait pour venir aussi vite doc ? », « - C’est pour faire court. » Ca c’est très fort ! Bravo ! ;-)) Et la conclusion ne l’est pas moins. Perso j’aurais mis cocuphobe plutôt que cacophobe, mais bon. ;-)
Hé bien désolé pour le retard, mais la soirée et la nuit m’ont porté conseil pour sortir un truc qui tienne à peu près la route. Je n’aime pas l’à peu près, mais bon, pour une fois… C’était mieux que de ne rien faire ou alors un truc nul qui m’aurait fait honte.
Merci Panda pour ce gros effort par rapport à l’horaire décalé. J’espère que tu auras bien récupéré !
Et au prochain exo !
Chouette si on pouvait revenir à ce rythme hebdo.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Je suis vraiment désolé, ma connection internet s'est volatilisée hier soir... Je serai là au prochain exercice, j'espère =)
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Bonsoir tous !
Ben moi aussi, mon PC a complètement planté juste pendant l'exo, ça vient juste de fonctionner à nouveau... Désolé, je me vengerai la prochaine fois.
Ben moi aussi, mon PC a complètement planté juste pendant l'exo, ça vient juste de fonctionner à nouveau... Désolé, je me vengerai la prochaine fois.
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Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Je veux mourir à Copacabana 1
Fait chier, cet interphone, se dit Duchemin. Toujours l'impression qu'un bourdon a pénétré ses esgourdes et va le piquer à mort. Ah oui, c'est vrai, les bourdons ça ne pique pas. Un frelon, mettons. Sans transition, on passe du bourdonnement à l'aigrelet, la voix de Boinchard. Vous verrez Chef, du premier choix, a conclut l'inspecteur. Je la mets dans votre bureau. Allons toujours voir, pense Duchemin.
Son collaborateur l'attend à la porte et désigne l'envers du premier choix en question, assis dans un fauteuil, quant à lui, et au mieux, de cinquième choix. Un œil sur les vagues mordorées des épaules. Un autre au creux de la taille, qui se met tout d'un coup à se dandiner devant ses yeux, dans une samba endiablée, à frôler son bas-ventre. Duchemin déglutit. Satisfait de ce mouvement de glotte qui crée, soudain, une proximité inédite entre son patron et lui, Boinchard referme la porte, le laissant juger seul de la pertinence de ses propos.
Le commissaire dépasse l'envers du premier choix et pose le derrière dans son fauteuil comme on s'asseoit au premier rang, pour avoir la meilleure vue. Sur l'endroit, cette fois. Il fait semblant de ranger quelques papiers, mais c'est trop tard. Il a senti la crème solaire au cupuaçu et ginkgo biloba de Copacabana. Il a vu les tresses d'Amalia, la sirène que le parrain brésilien lui aurait volontiers prêtée deux ou trois nuits s'il n'avait pas été con, un con de flic intègre, à la Eliot Ness, le genre je ne marche pas dans ces combines de mafieux pourri. Qu'est-ce qui se passe, maintenant ? Ah oui, il a besoin d'avancer les bras pour soutenir son buste, parti tout seul vers l'avant. Il se rattrappe immédiatement, surveille la parfaite rectitude de son dos, mais déglutir, ça, il ne peut pas s'empêcher. Une nouvelle fois. Et puis, il laisserait bien les petites gouttes, là, sur sa tempe, suivre une rigole naturelle et se casser la gueule dans le cendrier qui pue. …tain, quand est-ce que tu vas t'arrêter de te flinguer, Georgio ? Au lieu de ça, une de ces petites emmerdeuses de gouttes prend tout son temps pour creuser une terre soudain devenue aride. A cet endroit là, il faudrait parler de Martha, celle par qui tout est arrivé, celle par qui une plaine fertile et joyeuse est devenue sèche et malade, mais Duchemin lui-même chasserait cette idée sans délai. Copyright ! il dit, d'habitude, si vous avez le toupet d'aborder un sujet personnel dont il ne veut pas dire un mot. Et Martha, alors, qu'est-ce qu'elle… Copyright ! et là, tu fermes ta gueule et tu retournes fissa dans ton bureau avant qu'il ne te demande de compter les têtes. Comment ça, les têtes, me direz-vous ? Qu'importe ! Celles qui dépassent, tiens, qui font tache d'huile dans les dossiers ou qui reviennent sans arrêt alors qu'elles ne lui reviennent pas du tout. Et puis arrêtez de poser des questions stupides ! Parce que ce n'est pas ça qui empêche la petite goutte de gratouiller le commissaire Georges Duchemin, et de l'énerver, au point où il doit d'urgence balayer son front d'une main. D'un coup. Et devenir un peu moins digne. A peine moins, en fait. Car il vient encore de déglutir. Pour la troisième fois. Et le premier choix, immobile, très très digne, lui, illumine tout le bureau de son sourire, balaye toute la poussière de ses longs bras veloutés, et la lampe blafarde, là-haut, à l'air de faire encore plus la gueule que d'habitude.
Fait chier, cet interphone, se dit Duchemin. Toujours l'impression qu'un bourdon a pénétré ses esgourdes et va le piquer à mort. Ah oui, c'est vrai, les bourdons ça ne pique pas. Un frelon, mettons. Sans transition, on passe du bourdonnement à l'aigrelet, la voix de Boinchard. Vous verrez Chef, du premier choix, a conclut l'inspecteur. Je la mets dans votre bureau. Allons toujours voir, pense Duchemin.
Son collaborateur l'attend à la porte et désigne l'envers du premier choix en question, assis dans un fauteuil, quant à lui, et au mieux, de cinquième choix. Un œil sur les vagues mordorées des épaules. Un autre au creux de la taille, qui se met tout d'un coup à se dandiner devant ses yeux, dans une samba endiablée, à frôler son bas-ventre. Duchemin déglutit. Satisfait de ce mouvement de glotte qui crée, soudain, une proximité inédite entre son patron et lui, Boinchard referme la porte, le laissant juger seul de la pertinence de ses propos.
Le commissaire dépasse l'envers du premier choix et pose le derrière dans son fauteuil comme on s'asseoit au premier rang, pour avoir la meilleure vue. Sur l'endroit, cette fois. Il fait semblant de ranger quelques papiers, mais c'est trop tard. Il a senti la crème solaire au cupuaçu et ginkgo biloba de Copacabana. Il a vu les tresses d'Amalia, la sirène que le parrain brésilien lui aurait volontiers prêtée deux ou trois nuits s'il n'avait pas été con, un con de flic intègre, à la Eliot Ness, le genre je ne marche pas dans ces combines de mafieux pourri. Qu'est-ce qui se passe, maintenant ? Ah oui, il a besoin d'avancer les bras pour soutenir son buste, parti tout seul vers l'avant. Il se rattrappe immédiatement, surveille la parfaite rectitude de son dos, mais déglutir, ça, il ne peut pas s'empêcher. Une nouvelle fois. Et puis, il laisserait bien les petites gouttes, là, sur sa tempe, suivre une rigole naturelle et se casser la gueule dans le cendrier qui pue. …tain, quand est-ce que tu vas t'arrêter de te flinguer, Georgio ? Au lieu de ça, une de ces petites emmerdeuses de gouttes prend tout son temps pour creuser une terre soudain devenue aride. A cet endroit là, il faudrait parler de Martha, celle par qui tout est arrivé, celle par qui une plaine fertile et joyeuse est devenue sèche et malade, mais Duchemin lui-même chasserait cette idée sans délai. Copyright ! il dit, d'habitude, si vous avez le toupet d'aborder un sujet personnel dont il ne veut pas dire un mot. Et Martha, alors, qu'est-ce qu'elle… Copyright ! et là, tu fermes ta gueule et tu retournes fissa dans ton bureau avant qu'il ne te demande de compter les têtes. Comment ça, les têtes, me direz-vous ? Qu'importe ! Celles qui dépassent, tiens, qui font tache d'huile dans les dossiers ou qui reviennent sans arrêt alors qu'elles ne lui reviennent pas du tout. Et puis arrêtez de poser des questions stupides ! Parce que ce n'est pas ça qui empêche la petite goutte de gratouiller le commissaire Georges Duchemin, et de l'énerver, au point où il doit d'urgence balayer son front d'une main. D'un coup. Et devenir un peu moins digne. A peine moins, en fait. Car il vient encore de déglutir. Pour la troisième fois. Et le premier choix, immobile, très très digne, lui, illumine tout le bureau de son sourire, balaye toute la poussière de ses longs bras veloutés, et la lampe blafarde, là-haut, à l'air de faire encore plus la gueule que d'habitude.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Je veux mourir à Copacabana, 2
– 'seyez vous madame Clef. Ah. C'est vrai que vous êtes déjà assise. On fait beaucoup d'heures dans la police, vous savez. Un jour de planque, en plus.
– Key. Mad'moiselle Key
– Cette fois le point est pour moi, je crois. Vous êtes miss Ki, donc je dis mademoiselle Clef, c'est une traduction fidèle, e basta cosi parce que c'est moi qui pose les questions. Moi, c'est le commissaire Duchemin. Je suis le chef de ce commissariat. Je donne des ordres et ils sont exécutés. Tout le monde me respecte et me craint. Le chef, quoi. Il capo. Je ne vous interrogerai pas longtemps madame Clef, je comprends parfaitement pourquoi une artiste telle que vous ait pu trembler, euh, tremper dans une affaire comme celle-ci. J'ai vu vos tableaux. Horriblement cauchemardesques. Vous préparez une série de lapins sanguinolents ? Vous les hacherez menus à même la toile ? Non, votre style, à vous, c'est plutôt des têtes de lapin en quatre par trois, collées avec de la super glue, non ? Ah ah ! vous voyez, on a de la culture, dans la police.
– You are wrong, police captain Longway. C'est false, monsieur commissaire.
– Longway ? Qu'est-ce que…? Ah oui, je vois, vous aussi vous vous lancez dans la traduction littérale. Enfin presque. Bon, c'est pas mal trouvé, je reconnais. A part ça, délicieuse enfant, que me chantez-vous, là ? Qu'est-ce qui est rongue, fausse, et met le commissaire dans une humeur oulipienne ?
– Moi, je souis chanteusse, not painteress.
– Attendez, juste avant que vous arriviez, j'ai tout de même… Djeustemomeuntpliz.
Il pivote sur son nouveau fauteuil :
– J'ai regardé Glouglou pourtant. Alice, A-l-i-c-e, espace, Ki, k-e-y. Voilà, je n'invente rien, Aille dou notte si pinnque éléfantz, tenez, have e louk. Cette fois, il se concentre très fort pour produire un accent anglais respectable : Dancer, journalist, community activist, political leader. Chapeau ! et humble avec ça, you are very... et merde ! tiens, c'est sûrement pas heumbeul.
Il pivote à nouveau dans l'autre sens, retrouvant une seconde son sourire d'enfant, à cause de ce tourbillon, ce vertige que procure déjà un demi-tour de rotation.
– Dix fois, que je le mets sur la liste des fournitures, confie-t-il, un brin d'extase dans la voix. Je l'ai reçu jeudi dernier. Quand même, je suis le…
– chief-captain, I know. Je sais.
– Je préfèrerais superintendent, dit-il en bombant ridiculement le torse. Mesdames, messieurs, le superintendent. Tout de suite, là, les têtes s'inclinent mieux, non ? Et puis, vous savez, j'entends l'anglais, chère madame. Ne traduisez pas sans cesse, c'en serait presque vexant. Le policier qui se tient devant vous a fait un stage de trois semaines à la prestigieuse Ackroyd Skoule ôf Baltimôw. Oui madame.
– Mon homme, c'est pas Alice lança miss Ki. This is not my name. My name is Alicia. Un peu différente.
– Confidence pour confidence, ma femme ne s'appelle plus Martha. Pardon. Un petit moment de détente. Alice. Alicia. Ah, je crois comprendre.
Nouvelle rotation du fauteuil. Duchemin s'appuie d'une main sur son bureau, et prend son élan. Encore une fois, le sourire au lèvre. Il tape Alicia, A-l-i-c-i-a, Ki, K-e-y. Des petites photos remplissent aussitôt l'écran. Ah oui, s'étonne t-il. Regardez. C'est vous, là. Plein de petites Alicia. Il regarde les photos une à une. Premier choix partout. En jeans ou en cuir. En strass ou en bikini. Ce n'est pas très aimable, de faire ce qu'il est en train de faire, maintenant, prendre les photos de Martha, sur le cadre en cuir, à Marrakech, sur celui en bois, tout en haut d'une pyramide, à Teotihuacan, et les poser, comme ça, face contre terre. Inélégant et malséant. Mais l'envie a été irrépréssible. Disons que soudain, il ressent à nouveau des vertiges, rien qu'en photo. Et pour l'autre, il dirait quoi ? Martha était dorée comme du blé mûr, avec des bonnes joues à croquer. Celle-là, il a honte de la retourner, mais il le fait quand même.
– 'seyez vous madame Clef. Ah. C'est vrai que vous êtes déjà assise. On fait beaucoup d'heures dans la police, vous savez. Un jour de planque, en plus.
– Key. Mad'moiselle Key
– Cette fois le point est pour moi, je crois. Vous êtes miss Ki, donc je dis mademoiselle Clef, c'est une traduction fidèle, e basta cosi parce que c'est moi qui pose les questions. Moi, c'est le commissaire Duchemin. Je suis le chef de ce commissariat. Je donne des ordres et ils sont exécutés. Tout le monde me respecte et me craint. Le chef, quoi. Il capo. Je ne vous interrogerai pas longtemps madame Clef, je comprends parfaitement pourquoi une artiste telle que vous ait pu trembler, euh, tremper dans une affaire comme celle-ci. J'ai vu vos tableaux. Horriblement cauchemardesques. Vous préparez une série de lapins sanguinolents ? Vous les hacherez menus à même la toile ? Non, votre style, à vous, c'est plutôt des têtes de lapin en quatre par trois, collées avec de la super glue, non ? Ah ah ! vous voyez, on a de la culture, dans la police.
– You are wrong, police captain Longway. C'est false, monsieur commissaire.
– Longway ? Qu'est-ce que…? Ah oui, je vois, vous aussi vous vous lancez dans la traduction littérale. Enfin presque. Bon, c'est pas mal trouvé, je reconnais. A part ça, délicieuse enfant, que me chantez-vous, là ? Qu'est-ce qui est rongue, fausse, et met le commissaire dans une humeur oulipienne ?
– Moi, je souis chanteusse, not painteress.
– Attendez, juste avant que vous arriviez, j'ai tout de même… Djeustemomeuntpliz.
Il pivote sur son nouveau fauteuil :
– J'ai regardé Glouglou pourtant. Alice, A-l-i-c-e, espace, Ki, k-e-y. Voilà, je n'invente rien, Aille dou notte si pinnque éléfantz, tenez, have e louk. Cette fois, il se concentre très fort pour produire un accent anglais respectable : Dancer, journalist, community activist, political leader. Chapeau ! et humble avec ça, you are very... et merde ! tiens, c'est sûrement pas heumbeul.
Il pivote à nouveau dans l'autre sens, retrouvant une seconde son sourire d'enfant, à cause de ce tourbillon, ce vertige que procure déjà un demi-tour de rotation.
– Dix fois, que je le mets sur la liste des fournitures, confie-t-il, un brin d'extase dans la voix. Je l'ai reçu jeudi dernier. Quand même, je suis le…
– chief-captain, I know. Je sais.
– Je préfèrerais superintendent, dit-il en bombant ridiculement le torse. Mesdames, messieurs, le superintendent. Tout de suite, là, les têtes s'inclinent mieux, non ? Et puis, vous savez, j'entends l'anglais, chère madame. Ne traduisez pas sans cesse, c'en serait presque vexant. Le policier qui se tient devant vous a fait un stage de trois semaines à la prestigieuse Ackroyd Skoule ôf Baltimôw. Oui madame.
– Mon homme, c'est pas Alice lança miss Ki. This is not my name. My name is Alicia. Un peu différente.
– Confidence pour confidence, ma femme ne s'appelle plus Martha. Pardon. Un petit moment de détente. Alice. Alicia. Ah, je crois comprendre.
Nouvelle rotation du fauteuil. Duchemin s'appuie d'une main sur son bureau, et prend son élan. Encore une fois, le sourire au lèvre. Il tape Alicia, A-l-i-c-i-a, Ki, K-e-y. Des petites photos remplissent aussitôt l'écran. Ah oui, s'étonne t-il. Regardez. C'est vous, là. Plein de petites Alicia. Il regarde les photos une à une. Premier choix partout. En jeans ou en cuir. En strass ou en bikini. Ce n'est pas très aimable, de faire ce qu'il est en train de faire, maintenant, prendre les photos de Martha, sur le cadre en cuir, à Marrakech, sur celui en bois, tout en haut d'une pyramide, à Teotihuacan, et les poser, comme ça, face contre terre. Inélégant et malséant. Mais l'envie a été irrépréssible. Disons que soudain, il ressent à nouveau des vertiges, rien qu'en photo. Et pour l'autre, il dirait quoi ? Martha était dorée comme du blé mûr, avec des bonnes joues à croquer. Celle-là, il a honte de la retourner, mais il le fait quand même.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Je veux mourir à Copacabana, 3
– Je peux partir maintenant ? Leaving ?
– Ah, ah, c'est bien essayé le coup du charme, chère enfant, mais vous avez tout de même été surprise en flagrant délit. Et puis, pensez à toutes les gueules cassées, patibulaires, qui viennent hanter ce bureau tout au long de l'année. Imaginez. Imaginez que vous lancez les dés tous les soirs, et que vous avez chaque fois la poisse, unlucky (Duchemin claque deux doigts avec fierté), et soudain, cinq six. Je veux dire cinq fois six sur les cinq dés. Enfin, que des six, quoi. La perfection, d'un coup, qui vous saute au visage et qui vous fait serrer les poings d'excitation. Ce soir, j'ai lancé les dés, j'ai gagné, et je les garde un moment, c'est normal. Pour un superintendent.
– Je vais vous dire pourquoi. I tell…
– Acroyd skoule, rappelez-vous, dit Duchemin, un doigt sur la tempe, redevenue sèche.
– Après, vous me donnez l'amende et moi partir, yes ?
– Oh la, z'êtes bien pressée, ma bonne dame. L'enquête ne fait que commencer. Vous n'avez pas froid ? Vous ne voulez pas une couverture ? On n'est pas à Copacabana, ici.
– Je comprends bien ça, mister superintendent.
– Si vous me prenez par les sentiments. Maï wik poïnt… euh, ça me paraît bancal, pour le coup.
Soudain, il se lève. Remet les photos en place. Ses maxillaires aussi. Il est en train de se laisser mener en bateau, là, il y a du laisser-aller, il faut se remettre dare-dare dans sa peau de flic, d'enquêteur pur et dur.
– Bon, moi je n'ai pas toute la nuit à vous consacrer, hein. It ize notte maï sateurdai naït fiveur, understinde ? Alors, qu'est-ce qu'une diva du show-biz va foutre dans des Zac de merde tous les deux jours à bastonner des pauvres bestiaux derrière des barreaux, tous innocents ? Parce que moi, je me permets d'avoir un chat, ma petite dame, son petit nom c'est Méphisto, parce qu'il est libre, Méphisto. Il va où bon lui semble, tous ses droits sont respectés, vous comprenez ? Et puis vous savez qui est là, dehors, à trépigner ?
Sur le verbe, on entend frapper à la porte, puis apparaît Boinchard dans l'embrasure.
– Chef, c'est encore elle, qu'est-ce qu'on fait ? Elle crie au scandale. Elle veut s'entretenir personnellement avec… le suspect.
– Je vois que je ne suis pas seul sujet à la déglutition, Boinchard.
Boinchard rougit jusqu'aux oreilles.
– Euh… c'est juste qu'on n'est pas de bois, patron. Alors, je réponds quoi?
– Rien à foutre. Qu'elle attende. C'est une enquête bordel ! Pas un show pour la SPA !
– C'est BB, chef.
Duchemin se pinça le nez pour parfaire son imitation : C'est BB, chef. Tu sais ce qui se serait passé, si le mastiff était devenu président de la république ?
– S'rait jamais devenu président, patron.
– Ouais, et bien on a eu quand même un peu chaud aux entournures, rappelle-toi. La réponse, c'est qu'il l'aurait nommée ministre des clébards, voilà la réponse. Lui, il aurait jeté dehors tous mes copains de Sidi Bel Abbès, comme des chiens, mais les vrais chiens, eux, auraient proliféré et transformé nos patelins en merdodrome, voilà la réponse.
– Allons patron, peace and love (Boinchard fait le signe). Moi je parlais rien que du mythe. BB, quoi. Et Dieu créa la femme. Vous vous souvenez quand même. Nos premiers émois. Nos petits cœurs d'adolescents qui se gonflaient. Enfin, pas que, hein ? Le mythe, chef, et rien d'autre.
– Ecoutez, Boinchard. Faites entrer Ulysse, Prométhée, Hercule si ça vous chante, mais si vous laissez ce mythe-là franchir les portes de mon bureau, je me fâche tout rouge, capito ? Inderstind ?
– Ok, ok, répond Boinchard, en reculant vers la sortie. No problemo capito.
Il disparaît, et le commissaire Duchemin peut passer à la vitesse supérieure.
– Pourquoi nains, les lapins ? Pourquoi pas les gros Angoras, plein de poils ? Wiz a lotof hair ?
– Because the coat.
– Le manteau ?
– Yes.
– Le manteau de qui ?
– Alicia's coat
– Vous vouliez vous faire faire un manteau avec des tas de lapins nains ? Vous arrivez trop tard, mon enfant, vous faites dans le remake. Vous n'avez jamais vu les 101 dalmatiens ? Cruella d'Enfer ?
– Je peux partir maintenant ? Leaving ?
– Ah, ah, c'est bien essayé le coup du charme, chère enfant, mais vous avez tout de même été surprise en flagrant délit. Et puis, pensez à toutes les gueules cassées, patibulaires, qui viennent hanter ce bureau tout au long de l'année. Imaginez. Imaginez que vous lancez les dés tous les soirs, et que vous avez chaque fois la poisse, unlucky (Duchemin claque deux doigts avec fierté), et soudain, cinq six. Je veux dire cinq fois six sur les cinq dés. Enfin, que des six, quoi. La perfection, d'un coup, qui vous saute au visage et qui vous fait serrer les poings d'excitation. Ce soir, j'ai lancé les dés, j'ai gagné, et je les garde un moment, c'est normal. Pour un superintendent.
– Je vais vous dire pourquoi. I tell…
– Acroyd skoule, rappelez-vous, dit Duchemin, un doigt sur la tempe, redevenue sèche.
– Après, vous me donnez l'amende et moi partir, yes ?
– Oh la, z'êtes bien pressée, ma bonne dame. L'enquête ne fait que commencer. Vous n'avez pas froid ? Vous ne voulez pas une couverture ? On n'est pas à Copacabana, ici.
– Je comprends bien ça, mister superintendent.
– Si vous me prenez par les sentiments. Maï wik poïnt… euh, ça me paraît bancal, pour le coup.
Soudain, il se lève. Remet les photos en place. Ses maxillaires aussi. Il est en train de se laisser mener en bateau, là, il y a du laisser-aller, il faut se remettre dare-dare dans sa peau de flic, d'enquêteur pur et dur.
– Bon, moi je n'ai pas toute la nuit à vous consacrer, hein. It ize notte maï sateurdai naït fiveur, understinde ? Alors, qu'est-ce qu'une diva du show-biz va foutre dans des Zac de merde tous les deux jours à bastonner des pauvres bestiaux derrière des barreaux, tous innocents ? Parce que moi, je me permets d'avoir un chat, ma petite dame, son petit nom c'est Méphisto, parce qu'il est libre, Méphisto. Il va où bon lui semble, tous ses droits sont respectés, vous comprenez ? Et puis vous savez qui est là, dehors, à trépigner ?
Sur le verbe, on entend frapper à la porte, puis apparaît Boinchard dans l'embrasure.
– Chef, c'est encore elle, qu'est-ce qu'on fait ? Elle crie au scandale. Elle veut s'entretenir personnellement avec… le suspect.
– Je vois que je ne suis pas seul sujet à la déglutition, Boinchard.
Boinchard rougit jusqu'aux oreilles.
– Euh… c'est juste qu'on n'est pas de bois, patron. Alors, je réponds quoi?
– Rien à foutre. Qu'elle attende. C'est une enquête bordel ! Pas un show pour la SPA !
– C'est BB, chef.
Duchemin se pinça le nez pour parfaire son imitation : C'est BB, chef. Tu sais ce qui se serait passé, si le mastiff était devenu président de la république ?
– S'rait jamais devenu président, patron.
– Ouais, et bien on a eu quand même un peu chaud aux entournures, rappelle-toi. La réponse, c'est qu'il l'aurait nommée ministre des clébards, voilà la réponse. Lui, il aurait jeté dehors tous mes copains de Sidi Bel Abbès, comme des chiens, mais les vrais chiens, eux, auraient proliféré et transformé nos patelins en merdodrome, voilà la réponse.
– Allons patron, peace and love (Boinchard fait le signe). Moi je parlais rien que du mythe. BB, quoi. Et Dieu créa la femme. Vous vous souvenez quand même. Nos premiers émois. Nos petits cœurs d'adolescents qui se gonflaient. Enfin, pas que, hein ? Le mythe, chef, et rien d'autre.
– Ecoutez, Boinchard. Faites entrer Ulysse, Prométhée, Hercule si ça vous chante, mais si vous laissez ce mythe-là franchir les portes de mon bureau, je me fâche tout rouge, capito ? Inderstind ?
– Ok, ok, répond Boinchard, en reculant vers la sortie. No problemo capito.
Il disparaît, et le commissaire Duchemin peut passer à la vitesse supérieure.
– Pourquoi nains, les lapins ? Pourquoi pas les gros Angoras, plein de poils ? Wiz a lotof hair ?
– Because the coat.
– Le manteau ?
– Yes.
– Le manteau de qui ?
– Alicia's coat
– Vous vouliez vous faire faire un manteau avec des tas de lapins nains ? Vous arrivez trop tard, mon enfant, vous faites dans le remake. Vous n'avez jamais vu les 101 dalmatiens ? Cruella d'Enfer ?
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Je veux mourir à Copacabana, 4
Il mima le rictus de la vieille peau, le geste ample du bras, éloignant le fume-cigarette. Je ne comprends pas votre choix. On prend dans ce cas des animaux à la toison fournie. Wiz a lottofe hair, il l'a déjà dit. Mais pourquoi miss Ki avait-elle soudain cet air si triste ? Si fragile ? Duchemin est décontenancé. Vous voulez un café ? La tueuse dit no, thanks, et éclate en sanglots. Tout ça est bizarre en diable, se dit le commissaire, qui s'empresse de prendre un mouchoir en papier, avec Ratatouille sur le paquet. Il jette un œil sur la table à son petit Antoine. Le petit lui avait dit : si tu reprends encore Cendrillon, moi je me mouche plus. Tu parles d'une killeuse, se dit le commissaire, en se penchant vers la jeune femme éplorée, osant même lui tapoter les joues avec son kleenex. Presque érotique, cette expérience trouble Duchemin un petit moment. La jeune femme renifle, une fois, deux fois, murmure un nouveau thank you, attendrissant celui-là, à lui chatouiller les oreilles, et plus si affinités. Tu parles, rêve pas mon petit Georges. Et soudain, parce que la page de Glouglou est toujours là, dans son champ de vision, il y revient, zoom sur son visage, encore et encore, quitte des yeux l'écran, se penche sur l'original, semble chercher quelque chose à la base du cou, ne la trouve pas, retourne à l'écran, tourne la tête pour un wètemomeuntpliz d'un seul jet et se met à taper frénétiquement sur le clavier. Il lui faut une bio. Pas ça, non, trop succinte. Oh là, non, illisible. Ah, voilà. Patati, patati, patata, bingo ! Toujours aussi bon, Georges. Il repousse le clavier, donne l'impulsion nécessaire pour se retrouver devant mademoiselle Clef, qui a retrouvé son calme, lui semble t-il.
– Nous en étions au manteau, je crois. Ze cowt. Tel mi. Je l'ai vu, sur les photos. Aille have sinit. Merveilleux manteau. Fantastic cowt. Owe méni rabitte ? Que des lapins nains ? bombarde Duchemin.
– Yes. Je aime pas ce coat. Je déteste lui very much.
– Je comprends.
– C'est pas possible à vous, comprendre.
– Si si, je vous assure que si, aïe dou, racontez-moi toute de même. Tell mi.
– Si je tuer all the rabbits, plus de manteau, no more coat. Understand ?
– Pour ça, chère mademoiselle, il faudrait que vous passiez votre temps à ça toute l'année, ole dai longue. Et puis c'est sans compter les marchés parallèles. La contrebande. Je sais que vous avez commencé par Paris et sa région, que vous avez une idée spiralée de la géographie, mais c'est un objectif totalement irréalisable, miss Ki.
Miss Key ne se laisse pas aller, cette fois, elle essuit le bord de ses yeux avec le kleenex Ratatouille.
– I know, I know, fait sa voix soulevée par l'émotion.
– Vous la détestez à ce point ? lance Duchemin, l'air de ne pas y toucher. Des éclairs de peur ont traversé les yeux de la jeune femme.
– You guess…You, bredouille t-elle. Vous devinez ?
– It is maï djob, ioungue lédy, c'est mon boulot. Alors, quand je peux le faire assis peinard, avec un café, le cul sur un fauteuil à faire deux trois tours sur Glouglou tout en matant une reine de Beauté, c'est marre.
– Je comprendre pas.
– Pas grave, Isabel. C'est bien ça, ton petit nom, Isabel ? Tu voulais te tirer en douce au nom d'Alicia, et comme ça on aurait dit que ta star de sœur jumelle était une massacreuse de lapins, qu'elle était passée à la vitesse supérieure pour renouveler ses manteaux.
– I hate her ! Je déteste elle ! Toujours elle avant moi. Toujours the best for eveything. Always ! Al…
On toque à la porte. Duchemin répond et Boichard apparaît, l'air gêné aux entournures.
– Les gars de l'Institut ? demande le commissaire, d'un air triste.
Juste deux ronds de flanc, le Boinchard.
– Comment vous savez, chef ?
Duchemin hausse seulement les épaules, devenues si lourdes, tout d'un coup, et deux Malabars en blouse blanche pénètrent le bureau. Le commissaire redoute le pire, mais Isabel Key se lève calmement, se dirige vers lui, et l'embrasse sur la joue. Merci pour le gentillesse, dit-elle dans le creux de l'oreille. Puis elle pointe du doigt la photo d'Antoine.
– onfont de vous ? demande t-elle. Leurs visages se touchent presque.
– maï onnely kid, yes. Il ignora le regard sarcastique de Martha et retourna se vautrer dans celui d'Isabel.
– Sure you love him. Toi l'aimer le plus fort que tu peux, right ? Tu occupes de lui maximum ?
– Ail traille, dit Duchemin, en posant les yeux sur le cendrier poubelle avec dégoût. Notizy, ajoute t-il.
– Je vois dans ton yeux que oui, dit Isabel. Puis elle se retourne vers les blouses blanches, visiblement soulagées, les suit, et Duchemin reste planté là, sans un mot, derrière la porte que referme l'inspecteur. Boinchard a très bien compris que Georges Duchemin a besoin de rester seul un moment.
FIN
Il mima le rictus de la vieille peau, le geste ample du bras, éloignant le fume-cigarette. Je ne comprends pas votre choix. On prend dans ce cas des animaux à la toison fournie. Wiz a lottofe hair, il l'a déjà dit. Mais pourquoi miss Ki avait-elle soudain cet air si triste ? Si fragile ? Duchemin est décontenancé. Vous voulez un café ? La tueuse dit no, thanks, et éclate en sanglots. Tout ça est bizarre en diable, se dit le commissaire, qui s'empresse de prendre un mouchoir en papier, avec Ratatouille sur le paquet. Il jette un œil sur la table à son petit Antoine. Le petit lui avait dit : si tu reprends encore Cendrillon, moi je me mouche plus. Tu parles d'une killeuse, se dit le commissaire, en se penchant vers la jeune femme éplorée, osant même lui tapoter les joues avec son kleenex. Presque érotique, cette expérience trouble Duchemin un petit moment. La jeune femme renifle, une fois, deux fois, murmure un nouveau thank you, attendrissant celui-là, à lui chatouiller les oreilles, et plus si affinités. Tu parles, rêve pas mon petit Georges. Et soudain, parce que la page de Glouglou est toujours là, dans son champ de vision, il y revient, zoom sur son visage, encore et encore, quitte des yeux l'écran, se penche sur l'original, semble chercher quelque chose à la base du cou, ne la trouve pas, retourne à l'écran, tourne la tête pour un wètemomeuntpliz d'un seul jet et se met à taper frénétiquement sur le clavier. Il lui faut une bio. Pas ça, non, trop succinte. Oh là, non, illisible. Ah, voilà. Patati, patati, patata, bingo ! Toujours aussi bon, Georges. Il repousse le clavier, donne l'impulsion nécessaire pour se retrouver devant mademoiselle Clef, qui a retrouvé son calme, lui semble t-il.
– Nous en étions au manteau, je crois. Ze cowt. Tel mi. Je l'ai vu, sur les photos. Aille have sinit. Merveilleux manteau. Fantastic cowt. Owe méni rabitte ? Que des lapins nains ? bombarde Duchemin.
– Yes. Je aime pas ce coat. Je déteste lui very much.
– Je comprends.
– C'est pas possible à vous, comprendre.
– Si si, je vous assure que si, aïe dou, racontez-moi toute de même. Tell mi.
– Si je tuer all the rabbits, plus de manteau, no more coat. Understand ?
– Pour ça, chère mademoiselle, il faudrait que vous passiez votre temps à ça toute l'année, ole dai longue. Et puis c'est sans compter les marchés parallèles. La contrebande. Je sais que vous avez commencé par Paris et sa région, que vous avez une idée spiralée de la géographie, mais c'est un objectif totalement irréalisable, miss Ki.
Miss Key ne se laisse pas aller, cette fois, elle essuit le bord de ses yeux avec le kleenex Ratatouille.
– I know, I know, fait sa voix soulevée par l'émotion.
– Vous la détestez à ce point ? lance Duchemin, l'air de ne pas y toucher. Des éclairs de peur ont traversé les yeux de la jeune femme.
– You guess…You, bredouille t-elle. Vous devinez ?
– It is maï djob, ioungue lédy, c'est mon boulot. Alors, quand je peux le faire assis peinard, avec un café, le cul sur un fauteuil à faire deux trois tours sur Glouglou tout en matant une reine de Beauté, c'est marre.
– Je comprendre pas.
– Pas grave, Isabel. C'est bien ça, ton petit nom, Isabel ? Tu voulais te tirer en douce au nom d'Alicia, et comme ça on aurait dit que ta star de sœur jumelle était une massacreuse de lapins, qu'elle était passée à la vitesse supérieure pour renouveler ses manteaux.
– I hate her ! Je déteste elle ! Toujours elle avant moi. Toujours the best for eveything. Always ! Al…
On toque à la porte. Duchemin répond et Boichard apparaît, l'air gêné aux entournures.
– Les gars de l'Institut ? demande le commissaire, d'un air triste.
Juste deux ronds de flanc, le Boinchard.
– Comment vous savez, chef ?
Duchemin hausse seulement les épaules, devenues si lourdes, tout d'un coup, et deux Malabars en blouse blanche pénètrent le bureau. Le commissaire redoute le pire, mais Isabel Key se lève calmement, se dirige vers lui, et l'embrasse sur la joue. Merci pour le gentillesse, dit-elle dans le creux de l'oreille. Puis elle pointe du doigt la photo d'Antoine.
– onfont de vous ? demande t-elle. Leurs visages se touchent presque.
– maï onnely kid, yes. Il ignora le regard sarcastique de Martha et retourna se vautrer dans celui d'Isabel.
– Sure you love him. Toi l'aimer le plus fort que tu peux, right ? Tu occupes de lui maximum ?
– Ail traille, dit Duchemin, en posant les yeux sur le cendrier poubelle avec dégoût. Notizy, ajoute t-il.
– Je vois dans ton yeux que oui, dit Isabel. Puis elle se retourne vers les blouses blanches, visiblement soulagées, les suit, et Duchemin reste planté là, sans un mot, derrière la porte que referme l'inspecteur. Boinchard a très bien compris que Georges Duchemin a besoin de rester seul un moment.
FIN
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
SAHKTI : supers idées et dialogues, drôles, mais la caricature universitaire - péquenod aurait pu être plus raffinée et alourdit un tout petit peu l'ensemble.
NINANANERE : ça commence bien, alice couleur, le père guriot, c'est marrant, et après, l'histoire de la gamine est un peu faible, je trouve.
ZOU : horrifique, avec des petites incohérences sur la personnalité de Josette, qui ne connaît aucun nom de stars et qui devient chebran tout d'un coup, pour qui son mari s'la pète.
ANNALLISSÉE : Visiblement un peu paniquée par l'exercice (difficile), on te lit agréablement, mais le tout manque un peu d'ossature. Je pense que c'est parce que tu n'as pas réussi à trouver un fil conducteur, une idée forte.
CHAKO : Bien écrit, bons dialogues, mais je reste un peu sur ma faim, parce que je suis vite en manque de mystère, de trouvailles. Euh une gifle, mandale, mornifle, torgnole et compagnie, c'est beigne pas baigne.
GOBU : très bons dialogues, intérêt un peu inégal entre les flics (très bien) et la star (bons dialogues herpétologiques) qui n'est pas censée être ruinée pour voler des petits lapins et qui devrait (puisque flag) avoir autre chose à cacher.
PILI : Tu disais toi-même, du dur, problème de muse ou de fatigue, sans doute.
NINANANERE : ça commence bien, alice couleur, le père guriot, c'est marrant, et après, l'histoire de la gamine est un peu faible, je trouve.
ZOU : horrifique, avec des petites incohérences sur la personnalité de Josette, qui ne connaît aucun nom de stars et qui devient chebran tout d'un coup, pour qui son mari s'la pète.
ANNALLISSÉE : Visiblement un peu paniquée par l'exercice (difficile), on te lit agréablement, mais le tout manque un peu d'ossature. Je pense que c'est parce que tu n'as pas réussi à trouver un fil conducteur, une idée forte.
CHAKO : Bien écrit, bons dialogues, mais je reste un peu sur ma faim, parce que je suis vite en manque de mystère, de trouvailles. Euh une gifle, mandale, mornifle, torgnole et compagnie, c'est beigne pas baigne.
GOBU : très bons dialogues, intérêt un peu inégal entre les flics (très bien) et la star (bons dialogues herpétologiques) qui n'est pas censée être ruinée pour voler des petits lapins et qui devrait (puisque flag) avoir autre chose à cacher.
PILI : Tu disais toi-même, du dur, problème de muse ou de fatigue, sans doute.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
PANDA : super titre, pathétique, j'ai aimé la nostalgie. Assez triste finalement.
NUMÉRIPLUME : rigolo, mais j'ai trouvé un peu court, et le sujet, bien que drôle, manquant un peu de force.
NUMÉRIPLUME : rigolo, mais j'ai trouvé un peu court, et le sujet, bien que drôle, manquant un peu de force.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
MENTOR : un bon point pour la séance de dessin, très visuelle, mais trop courte. C'est dommage, car avec cette communication établie, j'ai trouvé qu'on touchait le nerf sensible du récit, mais hélas, elle ne dure que le temps de quelques lignes.
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
Quelqu'un pourrait-il faire les rectifs suivantes ? A l'avance merci.
- Ki. Mad'moiselle Ki en Key. Mad'moiselle Key
des têtes de lapin en quatre par trois, collées avec de la super glue, non ?
- Ki. Mad'moiselle Ki en Key. Mad'moiselle Key
des têtes de lapin en quatre par trois, collées avec de la super glue, non ?
Re: EXERCICE EN DIRECT jeudi 10 avril 2008 - 21.00
hé ! dans quel épisode svp ?? ;-)apoutsiak a écrit:Quelqu'un pourrait-il faire les rectifs suivantes ? A l'avance merci.
- Ki. Mad'moiselle Ki en Key. Mad'moiselle Key
des têtes de lapin en quatre par trois, collées avec de la super glue, non ?
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