Promenade

Je marchais sur le chemin de terre qui menait au petit bois , pas loin de chez moi.
Qu'il est difficile de ne penser à rien d'autre qu'à ce qui nous entoure.
L'on a toujours l'esprit qui vadrouille ,pour des futilités , des petits riens.
Et ce sont en général ces petits riens sans conséquence qui entretiennent l'humeur du moment.
Pour l'heure je continuais à mener mes pas au bon vouloir de ma fatigue.
L'air était doux ,le bruit des blés ondulaient lascivement sous une brise passive.
Mon esprit l'etait aussi du reste.
Il est curieux d'observer ce qui nous entoure avec attention. C'est comme si l'on découvrait le monde pour la première fois.

La maison s'éloignait de mon regard détourné. Et si je n'y revenais jamais? Qu'adviendrait-il alors des miens? Sauraient - ils se débrouiller?

Quelles pensées saugrenues ma fois.
La liberté , même limitée , donne des idées parfois.

Mon âme vagabondait toujours. Il aurait plu que je serais partie quand même. Histoire d'échapper à mon enfer quotidien .
De jour en jour , je sentais bien que je perdais pied , mais je n'y pouvais rien.
J'essayais de me sermoner , mais rien à faire. Le gouffre m'attirait.
Alors , je me fermais à tous conseils et aussi à tous reproches ,et me sauvais en courant sur ce chemin de terre , là où quelque brebis s'égarait parfois.

Aujourd'hui ,j'ai un compagnon. Mon chien. Je l'avais détaché, le
guettant toutefois d'un oeil torve , sa laisse à la main.

Le bois se rapprochait. J'avais décidé de m'y enfoncer comme pour me protéger de quelque chose qui , en moi ,ne portait pas encore de nom .
L'air y était plus frais.
La lassitude m'avait gagné.
Pourquoi revenir sur mes pas?
Me reposer , c'est cela , oui , me reposer , enfin !
J'avais porté à mon regard la laisse du chien , une corde solide comme on n'en faisait plus.

Les arbres , une corde .
Un arbre , la corde.
C'était si facile.
J'avais balancé la corde à un arbre en l'attachant solidement.
Un noeud coulant.
Voilà.
Je souriais ,
J'étais prête...

Désormais mon corps se promène grotesquement de gauche à droite
dans un léger mouvement de balancier , tandis que mon chien , m'ayant retrouvé, tire vigoureusement sur l'un de mes mollets pour me faire descendre , en vain.
Mon visage violacé , gonflé par une totale asphyxie , pointe lamentablement vers le sol.

Je ne me suis jamais trouvée aussi belle ...

Il me semble que la première partie du texte gagnerait à être élaguée (mauvais jeu de mots), les 4 premiers paragraphes pourraient être réduits à 1 ou 2, il ya des répétitions, on tourne un peu en rond avant d'arriver au noeud de l'histoire. La 2ème partie est très bien.
Je crois que tu as un problème de ponctuation, déjà repéré dans le texte précédent, à vouloir placer un espace avant la virgule, plutôt qu'après.

Island a écrit:Il me semble que la première partie du texte gagnerait à être élaguée (mauvais jeu de mots), les 4 premiers paragraphes pourraient être réduits à 1 ou 2, il ya des répétitions, on tourne un peu en rond avant d'arriver au noeud de l'histoire. La 2ème partie est très bien.
Je crois que tu as un problème de ponctuation, déjà repéré dans le texte précédent, à vouloir placer un espace avant la virgule, plutôt qu'après.

je l'avoue ....la ponctuation et moi......
j'ai beau faire et refaire..... ça n'est pas ma tasse de thé....
bonne soirée

La chute, totalement inattendue, me plait beaucoup, elle donne du jeu à cette histoire : une incertitude nous vient.
Accroché sur l'oeil torve, que je trouve déjà dur dans les textes où les méchants traitres enlèvent d'innocentes jeunes filles !
La simplicité du style sert le thème. Toutefois, je crois que tu devrais, dans d'autres textes, veiller à introduire une plus grande variété métrique, alterner davantage de phrases plus longues, pour enrichir le rythme.

Hûhû....tu avais dit morbide ? Mais je préfère celui-ci, le contraste entre le ton presque enjoué et la noirceur du projet.

Bonjour moun,

Votre texte est trop explicite pour moi. Même s'il est écrit à la première personne, je trouve qu'il "prend à témoin" le lecteur, trop, jusqu'à l'agacement; un peu comme un acteur qui cabotinerait. Par ailleurs, on a l'impression que ça ne décolle jamais. Ajoutant à cela, une impression d'exagération et de fausseté du ton.
Oui, vraiment, je trouve votre texte cabotin.

panasonic a écrit:Bonjour moun,

Votre texte est trop explicite pour moi. Même s'il est écrit à la première personne, je trouve qu'il "prend à témoin" le lecteur, trop, jusqu'à l'agacement; un peu comme un acteur qui cabotinerait. Par ailleurs, on a l'impression que ça ne décolle jamais. Ajoutant à cela, une impression d'exagération et de fausseté du ton.
Oui, vraiment, je trouve votre texte cabotin.

heuuuuuuu??? cabotin??? ma fois je n' y ai pas même songé! quand j'écris ,je vis mes textes même s'ils sont.... simplistes.
que répondre... on aime ou on n'aime pas.

mais vos critiques ne m'arrêteront point d'écrire encore et toujours.... ( rires )

bonne fin de soirée à vous

Bonne ambiance ! J'ai bien aimé la chute, mais peut-être est-elle un peu téléphonée.

Une phrase que je ne comprends pas :
"le bruit des blés ondulaient lascivement" ; ne seraient-ce pas les blés qui ondulent ? Dans ce cas il faudrait écrire "le bruit des blés qui ondulaient lascivement"...

Ah oui, j'aime :
"Mon visage violacé , gonflé par une totale asphyxie , pointe lamentablement vers le sol.

Je ne me suis jamais trouvée aussi belle ..."

Ce qui gène un peu dans la lecture, ce sont les mots qui se balancent entre les virgules comme des pendus. Sinon j’aime quand l’écriture est simple et qu’elle ne se gargarise pas de synonymes rares. Michel Tournier travaille son écriture pour que son vocabulaire soit compris par tous les enfants de CM2, sans avoir à ouvrir un dico. Pourtant il ne fait pas dans la bibliothèque verte et les histoires gnangnan. Je relève juste une faute qu’un prêtre ne doit pas commettre : ma foi !

socque a écrit:Bonne ambiance ! J'ai bien aimé la chute, mais peut-être est-elle un peu téléphonée.

Une phrase que je ne comprends pas :
"le bruit des blés ondulaient lascivement" ; ne seraient-ce pas les blés qui ondulent ? Dans ce cas il faudrait écrire "le bruit des blés qui ondulaient lascivement"...

honte à moi. voila ce que c'est que d'écrire sans se relire ( rires) oui tu as raison!!! ce sont les blés qui ondulent ,évidemment !
bonne journée à toi
Moun

claude a écrit:Ce qui gène un peu dans la lecture, ce sont les mots qui se balancent entre les virgules comme des pendus. Sinon j’aime quand l’écriture est simple et qu’elle ne se gargarise pas de synonymes rares. Michel Tournier travaille son écriture pour que son vocabulaire soit compris par tous les enfants de CM2, sans avoir à ouvrir un dico. Pourtant il ne fait pas dans la bibliothèque verte et les histoires gnangnan. Je relève juste une faute qu’un prêtre ne doit pas commettre : ma foi !

travailler re travailler encore et toujours ses textes... que veux-tu... je n'ai pas même mon bac ( rires) alors les virgules et autres ponctuations...même si je fais de mon mieux..
quant à l'écriture même ,il était hors de question pour moi d'inclure des termes " rares". je trouve que cela dénature un texte et le rend par trop;.. superficiel.... et faux. on ne " sent" plus ,alors , les vrais sentiments qui s'en dégagent. et moi j' y perdrais mon âme ( oui je sais c'est;.. pompeux)

bonne journée à toi
Moun

La première partie de ton texte me paraît un peu trop descriptive mais en même temps, elle pose pas mal le personnage et annonce en douceur la suite à venir, même si on ne sait pas encore vraiment ce qu'il en sera.
Le coup du chien laisse à penser que cette fille est assez banale et que sa vie aussi. Puis arrivent cette corde et cet arbre et c'est là que tout prend sens; je préfère nettement cette seconde partie, plus incisive même si pas assez aboutie à mon goût.
Il y a de l'idée et le potentiel est là. Il conviendrait d'aérer certains passages, d'en renforcer d'autres, de moins dire et de suggérer plus. Avis perso bien entendu!

Sahkti a écrit:La première partie de ton texte me paraît un peu trop descriptive mais en même temps, elle pose pas mal le personnage et annonce en douceur la suite à venir, même si on ne sait pas encore vraiment ce qu'il en sera.
Le coup du chien laisse à penser que cette fille est assez banale et que sa vie aussi. Puis arrivent cette corde et cet arbre et c'est là que tout prend sens; je préfère nettement cette seconde partie, plus incisive même si pas assez aboutie à mon goût.
Il y a de l'idée et le potentiel est là. Il conviendrait d'aérer certains passages, d'en renforcer d'autres, de moins dire et de suggérer plus. Avis perso bien entendu!

oui à relire ce texte... tu as raison finallemnt.
bon eh bien je vais le re-travailler.
bone journée à toi
moun

Bonjour moun ! Je crois que c'est le premier texte que je commente de toi...Excuse-moi si je perds la boule ;-)

L'on a toujours l'esprit qui vadrouille

Le L' est de trop à mon avis, il me pique les yeux.

Et ce sont en général ces petits riens sans conséquence qui entretiennent l'humeur du moment.

C'est tellement vrai !

L'air était doux ,le bruit des blés ondulaient lascivement sous une brise passive.

Je trouve cette phrase un peu lourde. Une brise passive ?

Le bois se rapprochait. J'avais décidé de m'y enfoncer comme pour me protéger de quelque chose qui , en moi ,ne portait pas encore de nom .

J'adore cette phrase. Je trouve qu'elle remplit parfaitement son contrat.

Oui, il y a bien une différence entre le début du texte, qui est nostalgique sans être larmoyant, entre le ton et les actes.
J'ai aimé la simplicité de la fin, très neutre malgré l'horreur.
Et je me suis pris à espérer ; le coup de la corde, de l'arbre, de l'arbre puis de la corde...la narratrice hésite, et j'ai hésité avec elle.

Le début est un peu long.

L'ensemble est agréable !

Ben ! Pas drôle ton texte ! Du tout.
Mais bien mené, même si le "début" prend bien trop de place
Tu arrives à bien faire ressentir le mal être de ton personnage et la progression vers le geste final est bien amenée
Juste ça : "le bruit des blés ondulaient", c'est les blés qui ondulent, bien sûr, pas le bruit