Théâtre de l'échappée

Les trois poèmes n'ont aucun lien.


Ta vie
Dort nue
Dans les
Chaleurs
De ton
Confort
Regard
Tout droit
Et sûr
Content
Fixé
Si près
Proche
A toi
Que les
Pigeons
Perlent
De cent
Fientes
Le haut
De ton
Crâne
Sans que
Tu t'en
Rendes
Compte

*

Pour une catastrophe
Cela pourra en être une belle
Une à étaler derrière une vitre sale
Aucun bruit de mains
Aucune exclamation
Le thème: Catastrophe ou Catalogne
Je suis indécise
Et craintive de donner
Plus de sang que d'or
D'autant que je n'arrive
A trouver entre les deux
Qu'une similitude de sens
Que quatre doigts sans effet autre
Que faire dresser sur la tête des coqs
Une crête d'orgueil et de vanité

Catastrophe ou Catalogne?
Du Canigou à ce texte il n'y a qu'un pas
Un froid commun
Un pic dressé sur la plaine amorphe
Une carte ambulante qui ne cherche plus
Qu'à être belle
Sans fin
Sans fond
De la mer à ce texte même chose
Un mouvement bleu et lascif
Joli à l'oreille mais dur à vivre
Des relents de filets où vivent en paix
Une colonie de régions

Catastrophe quelle catastrophe
Une écologie de langues mal tournée
Catastrophe quelle catastrophe
Allons donc chercher du repos
Dans la grotte invisible
Des printemps perdus
Et n'écoutons plus rien


*
A la particule d'écume qui tombe sur la pierre
Eponge les pas crasseux d'un touriste à sensations
A la particule de vie qu'il reste à faire
L'ennui et le sacré en farandole
A la particule de neige
Réconfort des ours affamés
A la particule
Dans le vide

Je n'ai pas réussi à lire les textes, mais je pense que c'est un problème personnel, je n'ai pas la tête à lire ce soir, désolée... J'essaierai d'y revenir.

j'aime la verticalité du premier texte
de la présentation à la force gravitationnelle attirant les fientes
2,3 mots que j'aurai changé, mais l'idée est là
ces mots dressés vers le ciel de nos rêves froissés

Bon, j'ai donc relu... Les deux premiers textes m'ont profondément ennuyée, ils ne m'évoquent rien. Je trouve le troisième très beau et bien construit, à la réserve près que j'ai peut-être rencontré une fois de trop "particule" dedans...

J'ai particulièrement aimé "L'ennui et le sacré en farandole"

La structure du premier aurait dû permettre à un sujet moins convenu de s'exprimer autrement. Le thème est connu, vu, presque bateau, dommage.

Dans le second, la volonté de jongler avec les sonorités et de faire rebondir les mots les uns sur les autres crée une musicalité plutôt légère, pas mal ficelée mais tout de même, ça sent de ci de là la trop grande volonté de vouloir justement jouer à tout prix.

Le troisième me séduit davantage, sans pour autant complètement m'emballer. J'aime ce qu'il dit dans ses silences ou tait dans ce qu'il énonce.

Je n'ai pas pu finir le premier et le deuxième avec difficulté, par contre j'aime le troisième !