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Au fil du temps

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Message  Jano Mar 6 Jan 2009 - 18:24

Chapitre I : de Napoléon aux Etrusques

Si, comme dans les contes, on m’offrait la possibilité d’exhausser un vœu, il serait vite trouvé. Je demanderais à arpenter la trame du temps en demeurant invisible et impalpable tel un esprit errant. Je choisirais cette forme évanescente pour me prémunir de toute agression mais aussi pour empêcher une action intempestive de ma part. Nul ne sait ce qu’il peut advenir du futur si la moindre parcelle du passé venait à être modifiée.
Je commencerais alors à m’enfoncer dans les profondeurs de l’histoire, vers des époques qui m’ont toujours fasciné. Je franchirais comme un météore les temps modernes qui ne m’intéressent pas spécialement tant nous disposons de documents pour les connaître. Ce sont davantage les époques reculées, obscures, où le peu de vestiges découverts laissent de grandes parts d'ombres que viserait mon voyage. Il me sera difficile de garder une progression linéaire dans cette aventure, bien souvent obligé de faire des bonds en avant ou en arrière selon les circonstances et les continents parcourus. J’espère ne pas égarer le lecteur dans les dates !
Sur ma progression vers ces âges lointains, je ferais cependant quelques arrêts. Ainsi ma première étape me conduirait en 1805 au cœur des armées napoléoniennes. Je ne suis pas un fervent admirateur du « petit caporal », mais j’ai toujours eu envie de voir les tenues hautes en couleurs des hussards, des dragons et autres grenadiers.

Au fil du temps Jano10

Bien que je goûte peu les carnages, j’irais sur le théâtre d’un champ de bataille apprécier la stratégie de Napoléon face à ses adversaires. Je me rendrais en suivant sur le lieu d'une grande bataille navale, sans doute Trafalgar, malgré mon amertume d'assister à une victoire anglaise. Je contemplerais les superbes navires de l’époque qu’étaient les frégates, les corvettes, les bricks, fendant les mers toutes voiles dehors. Au fur et à mesure de mon parcours, d’ailleurs, je quitterais souvent les continents pour me rendre au large et voir des esquifs de tout horizon et de tout âge : caravelles portugaises partant découvrir le monde, lourds galions espagnols assaillis par les pirates et les corsaires, galères romaines, trières grecques, etc.

Après mon escale au Premier Empire, je m’envolerais vers la cour de Louis XIV, le fameux « roi-soleil ». On a dit tellement de choses sur la grandeur de son règne qu’il est impossible d’en faire l’impasse. En compagnie de la noblesse, je déambulerais en écoutant les conversations dans les couloirs de Versailles. J’en profiterais pour rendre visite à quelques grands esprits du XVIe et XVIIe siècle dont Mozart, Beethoven Voltaire, Kant, Molière parmi ceux que j'ai en tête. De cet Ancien Régime j’irais voir la condition du peuple, me rendant aussi bien dans les bourgs qu’à la campagne pour partager la vie quotidienne des petites gens.
Poursuivant ma route à rebours du temps, je rejoindrais sans transition le Moyen Age, période qui a toujours passionné l’écolier que j’étais.
Je commencerais par le 18 juin 1429, lorsque Jeanne d’Arc mis en déroute une armée anglaise à Patay. Ce haut fait d’arme de la Pucelle, moins connu que la levée du siège d’Orléans, me permettra de vérifier le don qu’on lui prêtait d’haranguer ses troupes pour les mener à la victoire. Je verrais aussi de quoi elle avait l’air et je me doute que bien des surprises m’attendent dans ce périple à travers l’histoire !
Sans plus attendre, après avoir serré une main virtuelle au connétable Du Guesclin et au Prince Noir, deux célèbres protagonistes de la Guerre de Cent Ans, je franchirais les siècles pour me joindre à une assemblée de l’ordre des chevaliers du Temple, plus connu sous le nom de Templiers. Cet ordre à vocation religieuse et militaire créé en 1119 pour protéger les pèlerins en Terre sainte m’a toujours impressionné. Amoureux des armures et costumes de guerre médiévaux, je trouve celle des Templiers d’une grande beauté esthétique. J’écouterais les sermons du grand maître puis j’irais les voir dans leurs efforts désespérés pour défendre Jérusalem contre l’armée de Saladin. Je me joindrais ensuite aux Hospitaliers, autre communauté monastique se transformant en ordre militaire sous l’influence des croisades. Et pour finir mon tour d’horizon des moines-soldats, j’irais admirer les chevaliers Teutoniques issus des croisés allemands. Ceux qui ont vu le film « Alexandre Nevski » du cinéaste Eisenstein ne peuvent oublier leur allure martiale.

Au fil du temps 14

Mon intérêt pour la chevalerie m’aura évidemment entraîné dans plusieurs joutes, ces tournois qui débutèrent au XIe siècle et qui virent des cavaliers ou des hommes à pieds s’affronter dans des simulacres de combats afin de prouver leur vaillance. Inutile de dire par là même que les châteaux-forts n’auront plus aucun secret pour moi tant j’en aurais parcouru les moindres recoins !
A force de côtoyer batailles et guerriers, l’on va finir par me prêter des goûts belliqueux. Malheureusement les civilisations se sont forgées par le fer, le feu et le sang et il est difficile d’en faire l’impasse. Pour oublier cette triste réalité, j’abandonnerais le plus souvent possible la fureur des hommes pour retrouver ce qui fait leur grandeur. Et au Moyen-Age, l’endroit où se concentrait la culture et les arts c’était les monastères. Le fait d’en avoir beaucoup visités en Espagne et en France m’a toujours donné envie de connaître leur vie passée. Souvent nichés en pleine nature, dans des endroits isolés, une aura mystérieuse enveloppe ces édifices remarquables.
A l’ombre des murs épais, je passerais de longues heures à écouter les chants grégoriens s’élever dans la nef ; je suivrais avec attention à la lueur des bougies de suif, le travail minutieux des scribes ornant les manuscrits de magnifiques enluminures

Au fil du temps 585px-Cleric-Knight-Workman

Je les accompagnerais dans leurs tâches quotidiennes, dans leurs champs et dans leurs vignes ; je comparerais les règles de vie des différents ordres du XIIIe siècle : Bénédictins, Franciscains, Carmélites ; je me mêlerais aux populations locales pour comprendre les rapports qui les unissaient. A travers ces visites, je m’imprégnerais des beautés robustes de l’art roman. N’y voyez là aucun sentiment religieux mais le simple désir de connaître la vie de ces communautés retranchées partiellement du monde.
Alors, encore envoûté par les volutes d’encens et les chants sacrés, je refermerais doucement la porte du Moyen-Age pour me rendre au Xe siècle chez les carolingiens.
Je regarderais Charles Martel arrêter l’expansion musulmane à Poitiers, le 25 octobre 732. Son fils Pépin le Bref donna naissance à un personnage que je ne pouvais oublier dans mes pérégrinations : Charlemagne. Redoutable chef de guerre, il réussit à élargir considérablement le royaume des francs par des conquêtes impitoyables. J’irais le voir dans ses luttes cruelles contre les saxons et les lombards, mais pour ne pas garder de lui qu’une image sanguinaire, je visiterais également Aix-la-Chapelle, la capitale administrative de son royaume. C’est ici que s'exprima la vie intellectuelle et artistique de l’époque. J’achèverais ma rencontre avec Carolus Magnus le jour de Noël de l’an 800, à Saint-Pierre de Rome, quand le pape le couronna empereur d’Occident. Cette cérémonie importante doit bien valoir son coup d’œil.
Puis je prendrais de nouveau mon essor pour gagner les lieux sauvages et reculés du Nord de l’Europe d’où partirent des expéditions qui firent longtemps trembler les peuples de cette époque. Tel un goéland, je survolerais les fjords brumeux et enneigés de la Norvège, du Danemark, de la Suède et je les verrais, au loin sur la mer : proues à tête de dragon ; coques bardées de boucliers ; voiles rectangulaires ; barbes broussailleuses et longs cheveux blonds; oui, ce serait bien eux, les terribles vikings à bord de leurs drakkars !

Au fil du temps Viking_Boat

Sans doute avons-nous des idées préconçues sur ces guerriers nordiques, je constaterais donc si la terreur qu’ils inspiraient n’était pas usurpée. Leurs incursions en France virent leur apogée vers 830, quand ils profitèrent du démembrement de l’empire carolingien et des luttes intestines entre ses héritiers. Les scandinaves mirent alors à sac les villes côtières et remontèrent à l’intérieur des terres en empruntant les voies fluviales. Ils iront jusqu’à assiéger Paris en 885-886, défendu vaillamment par le comte Eudes qui me verra à ses côtés.
Je compte voguer quelque temps avec les vikings qui n’étaient pas que des pillards mais aussi d’intrépides explorateurs. Songez qu’un des leurs, Erik le Rouge, aurait découvert l’Amérique bien avant Christophe Colomb. D’autres, qu’on appelèrent les Varègues, pousseront jusqu’au fin fond de la Russie pour fonder Kiev et Novgorod.
Je les laisserais pour reculer dans le temps jusqu'en 486 après J.-C. quand le dernier représentant de l’empire romain en Gaule, Syagrius, fut défait par un roi franc dénommé Clovis. Tous les écoliers français le connaissent par l’épisode du vase de Soissons et l’adresse supposée de ses guerriers francs à lancer la francisque. Je suivrais un temps son règne et ses conquêtes qui contribuèrent à former véritablement l’ébauche de la France. Toujours désireux de connaître les us et coutumes de la population, je sillonnerais longuement les campagnes et les bourgades. Je me rendrais sur des lieux connus pour m’étonner de leurs apparences à cette époque puis je m’éloignerais de nouveau, tel un papillon butinant à travers les âges, pour plonger dans la période tumultueuse des invasions barbares.

De l’an 400 à l’an 1000, bousculés par la pression des Huns et à la recherche de nouvelles terres, les peuples germaniques franchirent par vagues successives les limes romaines. Vandales, Francs, Suèves, Goths, Saxons, Burgondes et d'autres déferlèrent sur l’empire romain qui s’écroula définitivement, signant ainsi la fin de l’antiquité. Avant de me mêler à ces peuples hétéroclites, je rencontrerais celui qui participa à ces exodes massives et dont la cruauté légendaire de sa horde franchit les siècles : Attila, « le fléau de dieu ». Pour mieux m’imprégner du mode de vie de son peuple, les Huns, j’irais partager leur quotidien de nomades dans les immenses steppes d’Asie. Je les abandonnerais en déroute lors de la féroce bataille des champs Catalauniques en 451.

Au fil du temps Huns_gd

Je suis en train de me rendre compte que dans mon voyage intemporel à travers les civilisations, je risque fort d’être pénalisé par la barrière de la langue. Comment avoir une approche directe des peuples rencontrés si je suis incapable d’en saisir les dialectes ? C’est la raison pour laquelle, permettez cet écart, que lors de la formulation de mon souhait je rajouterais de pouvoir comprendre toutes les langues parlées sur la Terre depuis l’aube de l’humanité.
Polyglotte et toujours parmi les peuples barbares, je risque de m’attarder avec les Wisigoths qui s’implantèrent en Espagne et dans le Sud-Ouest de la Gaule. Je trouve intéressant leur parcours, leur légendaire chef Alaric, les églises qu’ils ont laissées derrière eux et l’impression qu’ils donnent de ne pas avoir été uniquement des brutes mais aussi des gens qui admiraient et respectaient les mœurs romains. Leur monarchie perdurera jusqu’en 711, date de l’arrivée des arabo-berbères sur la péninsule ibérique qui les refoulèrent en Asturie. C’est de cette région que partira la Reconquista chrétienne des siècles plus tard.
Je laisserais du coup les Wisigoths pour me fondre dans cette Espagne mauresque nouvellement établie. A bien des égards, du moins durant une période donnée, la coexistence entre arabes, juifs et chrétiens resta un modèle de tolérance. Ce mélange de différentes confessions engendra une culture originale marquée par un essor de la littérature, des sciences, et fournit des joyaux architecturaux tels l'Alhambra de Grenades et la grande mosquée de Cordoue. Emprunt d'un raffinement typiquement oriental, je goûterais l'art de vivre des dynasties successives installées en Andalousie.
Abandonnant à regret les Omeyyades et les Almoravides, je me rendrais en Italie centrale entre le VIIIe et le IIIe siècle av .J.-C. pour découvrir les Etrusques.
Peu de civilisations anciennes ont soulevé autant d’interrogations, et les hypothèses ne manquent pas qui tentent d'éclaircir les origines et les coutumes de ce peuple singulier. Les vestiges qu’il nous a légué intriguent en effet par leur éclat, leur finesse, qu’une écriture à ce jour indéchiffrable n’autorise pas à mieux approfondir. Ces mystères m’ont toujours donné envie d’en savoir davantage et j’assouvirais enfin ma curiosité, explorant en profondeur cette société brillante qui finira par être absorbée par l’empire romain.

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Message  Invité Mar 6 Jan 2009 - 19:07

J'ai décroché assez vite, désolée... J'ai trouvé le texte ennuyeux, sans relief, scolaire.

Mais correctement écrit, c'est déjà ça, mis à part qu'on exauce les vœux, on ne les exhausse pas. On exhausse des trucs concrets qu'on veut mettre en hauteur.

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Message  Kali Lorca Mar 6 Jan 2009 - 19:24

J'ai trouvé ta démarche très intéressante ! J'aime beaucoup les images qui éclairent ton texte et aussi le fait que tu fasses ta démarche à rebours.

Je ne saurais pas te dire quel passage j'ai préféré car j'ai été scotché tout du long. Peut être une préférence pour la partie qui commence par :" Après mon escale au Premier Empire, je m’envolerais vers la cour de Louis XIV, le fameux « roi-soleil »... (je trouve la phrase très belle d'ailleurs)

Enfin BRAVO c'est un gros travail très bien mené.
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Message  ekue Mar 6 Jan 2009 - 20:21

Pas assez "littéraire" à mon goût, j'ai eu l'impression de lire un livre d'histoire, pas une histoire.
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Message  Jano Mer 7 Jan 2009 - 15:23

Merci pour vos remarques et tes encouragements me font grand plaisir Kali Lorca. C'est vrai que ce récit à suivre m'a demandé un gros travail de recherche, tant au niveau des dates et des faits historiques qu'au niveau des images. Mais comme je suis un passionné, ça n'a été que du plaisir.
Maintenant , qu'il soit plus vu comme un cours d'histoire rébarbatif que comme une oeuvre littéraire, c'est certain. Je cherche davantage à replonger le lecteur dans des périodes que je trouve fascinantes qu'à construire véritablement un roman.
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Message  Jano Mar 20 Jan 2009 - 10:10

Chapitre II : de Rome à Alexandre le Grand

Je serais maintenant dans l’antichambre de la fabuleuse histoire de Rome, si riche en évènements que je me verrais obligé de sélectionner arbitrairement quelques dates à partir de 753 av. J.-C., année supposée de la fondation de Rome par Romus et Romulus.
Je regarderais l’embryon de la ville éternelle se lover dans les méandres du Tibre et vérifierais si ses deux fondateurs ont réellement existé, où plus exactement quels étaient les personnages à l’origine de la légende. Puis je sauterais en 218-201 av. J.-C. pour suivre la deuxième guerre punique. Qui n’a jamais eu envie de partager l’incroyable périple d’Hannibal, chef carthaginois partant des côtes espagnoles jusqu’aux plaines de l’Italie ? L’épisode de la traversée des Pyrénées et des Alpes avec ses éléphants de guerre est gravé dans toutes les mémoires. En 73-71 av. J.-C., je soutiendrais la révolte des esclaves menés par Spartacus. J’accompagnerais le soulèvement tragique de ces opprimés qui firent trembler Rome … très curieux de savoir aussi si leur chef ressemblait à Kirk Douglas !

Au fil du temps Caesar-d

Patriote, je rejoindrais les années 58-50 av. J.-C. pour assister à la guerre des Gaules menée par les légions de Jules César. Je ne peux manquer les combats épiques de Gergovie et d’Alésia. Il va de soit que je suivrais pas à pas Vercingétorix, notre héros national, dans sa lutte contre l’envahisseur latin. J’en profiterais pour fréquenter les populations celtes et ligures installées dans le pays à cette époque et assister aux cérémonies des druides dont on sait si peu de choses.
Consterné par la reddition du chef Arvernes, je me consolerais en observant la Gaule se transformer progressivement en province romaine. Je me rendrais sur les grands chantiers comme les aqueducs, les ponts, les voies, qui témoignaient des prouesses techniques du génie civil romain. Tout au long de ma traversée de la Rome antique, je multiplierais les visites de bâtiments et de monuments. Je fréquenterais de nombreuses villas un peu partout dans l’empire pour apprécier leurs décorations, leurs mosaïques et leurs fresques murales, leurs statues, leurs jardins, leurs patios dissimulés aux yeux des regards indiscrets. Assis sur les gradins de majestueux théâtres, j’écouterais avec intérêt les œuvres de Virgile et d’Horace et applaudirais à l'unisson des spectateurs. Tapi dans les recoins sombres des temples, j’observerais les différents cultes dédiés au panthéon romain en présence des vestales. Dans les hippodromes et les amphithéâtres comme le Colisée, j’hurlerais avec la foule devant les courses de chars et frémirais à la vue des combats de gladiateurs. Epicurien, je participerais aux orgies, symboles des débauches de la noblesse romaine, hélas comme un fantôme ! Fatigué par mon long voyage à travers les siècles, je ferais semblant de me délasser dans l’atmosphère chaude et humide des thermes où j’écouterais tribuns et sénateurs parler de politique.
En 31 av. J.-C. j’assisterais à la bataille navale d’Actium qui vit la victoire d’Octave sur Antoine, lieutenant de César allié à Cléopâtre. En fait, bien souvent je me rendrais sur des lieux ou des situations connus à travers des films ou des romans. Il n’y a pas que les livres d’histoire qui guideront mes pas ! L’idylle entre Antoine et Cléopâtre fait justement partie d’un thème souvent repris au cinéma qui attira mon attention sur cette période.
Jésus-Christ ayant vécu sous domination romaine, je me rendrais au Proche-Orient aux alentours de l’an 0 pour assister à sa naissance ( il serait en effet venu au monde vers – 4 ou – 5). Je me dis qu’il ne sera pas si évident que ça de retrouver l’endroit exact à Bethléem où se cachèrent Marie et Joseph. Bien que je disposerais de tout mon temps pour parcourir, comme l’indique la Bible, chaque étable du secteur, il me sera malgré tout difficile d’identifier Jésus parmi tous les nouveaux-nés. D’autant plus que je ne peux me fier au 25 décembre qui fut choisi arbitrairement. Ma seule chance de ne pas me tromper c’est de croiser les rois mages … s'ils ont existé ! Je suis à peu près sûr par contre de le retrouver adulte au regard de l’agitation qu’il provoqua dans les territoires colonisés.
Je m’appuierais sur ce que je connais du Nouveau Testament pour vérifier les faits et les dires qu’on lui prête. Je suivrais scrupuleusement ses enseignements, l’écouterais deviser avec ses Apôtres et l’accompagnerais jusqu’au fatidique mont Golgotha. Après sa mort, j’attendrais son éventuelle résurrection ( si je la constate, je jure de me convertir sur le champ !) puis je reprendrais le cours mouvementé de l’histoire romaine.

Au fil du temps Crucifiement_50

Parce que je désire mieux connaître les Parthes, cavaliers redoutables d’Asie occidentale, je les regarderais en 51-53 ap. J.-C. affronter les légions de Marc Aurèle. Je reculerais jusqu’au règne de Mithridate Ier durant lequel l’empire Parthe atteignit son apogée et j’y resterais le temps que je juge nécessaire.
De retour à Rome, je survolerais la conquête de la Grande-Bretagne, les guerres contre les Daces, les Perses, et rendrais visites à quelques empereurs célèbres. Enfin, j’achèverais mon odyssée romaine en compagnie de Justinien Ier ( 527-565 ), empereur d’Orient. C’est en 293 ap. J.-C. que l’empire romain devenu trop vaste, incapable de garder son unité, se scinda en deux grands ensembles. L’Empire romain d’Occident finit par s’écrouler sous les assauts répétés des barbares tandis que l’Empire romain d’Orient, appelé aussi empire Byzantin, subsista jusqu’en 1453, date de la prise de Constantinople par les Turcs.
Le règne de Justinien Ier est considéré comme l’âge d’or de Byzance tant au niveau des institutions qu’au niveau des arts. Influencé par les apports gréco-romains et orientaux, l’art byzantin est de toute beauté et je fréquenterais beaucoup d’ateliers pour suivre le travail délicat des artisans.

Au fil du temps Mystimperiale

J’aurais alors terminé mon tour d’horizon de l’épopée romaine et je me tournerais maintenant vers la Grèce, berceau de la culture occidentale.
Sur le même principe que mes pérégrinations dans l’Empire romain, j’organiserais ma découverte de la Grèce en remontant le cours de son histoire. Mais auparavant, je ferais une escale en Crète pour aborder un peuple fascinant : les minoens. La civilisation minoenne perdura de 2400 à 1400 av. J.-C. et son déclin brutal fut attribué en partie à un cataclysme. L’explosion du Santorin, un volcan de la mer Egée, provoqua séismes et raz de marée qui dévastèrent ce peuple principalement établi sur les côtes. La crise économique et sociale qui s’ensuivit fragilisa cette civilisation et ouvrit la porte aux invasions mycéniennes quelque temps plus tard.

Au fil du temps CnossosFemmes

Les minoens nous ont laissé de jolis palais ornés d’admirables fresques que j’irais admirer à Cnossos et Phaïstos. Leur écriture syllabique résistant à toute tentative de traduction à l’instar de l’écriture étrusque, nous ne connaissons d’eux que ce que les fresques, les statuettes et les céramiques veulent bien nous dévoiler. Autant dire qu’une grande opacité nimbe cette civilisation à l’origine des mythes de l’Atlantide et du Minotaure. Par la délicatesse des ornements, nous savons cependant que les nobles avaient des goûts raffinés. Avide d’en savoir davantage, je participerais aux activités du palais royal comme à celles des paysans.

Je regagnerais la Grèce continentale en 1440 av. J.-C. pour arpenter Mycènes, la ville aux remparts colossaux qui donna son nom aux civilisations de l’époque. Les guerriers mycéniens, belliqueux, lançaient des razzias fréquentes à l’étranger. La plus connue est sans contexte l’expédition contre Troie, sur les rives de l’Asie Mineure, qui constitua la trame des futurs poèmes homériques. Pour rien au monde je ne louperais le siège de cette forteresse qui fait partie de mes lectures d’enfance, même si je risque fort d’être déçu. Je doute que la verve d’Homère ne résiste à la sordide réalité et je risque de chercher en vain Achille, Hector et Ulysse.
Vers 1300, la puissance mycénienne déclina sous les assauts répétés des Doriens en provenance des balkans. Du XIIe au VIIIe siècle av. J.-C. s’étalent les « temps obscurs » durant lesquels la société prehellénistique subit de profondes mutations. Filant rapidement à travers cette période trouble, je m’arrêterais en pleine époque classique, vers 450 av. J.-C.
C’est l’âge d’or de la civilisation grecque, la période où de grands penseurs comme Socrate, Platon ou Aristote développèrent leurs philosophies. Je les suivrais pas à pas pour écouter attentivement leur enseignement, assis avec les disciples à l'ombre des oliviers. J’en profiterais pour visiter l’acropole d’Athènes, déambuler sur l’agora, parcourir les différents autels et monuments dont le majestueux Parthénon. J’irais aussi à Olympie acclamer les premiers jeux et admirer le temple de Zeus, puis celui d’Apollon à Delphes. Malicieux, je m’approcherais de la Pythie pour entendre ses prédictions et, si ses dons n’étaient pas usurpés, entrer en contact avec elle. C’était en effet une oracle réputée censée communiquer avec le monde invisible.
Ma passion des équipements de combat me poussera à suivre quelques batailles de la guerre du Péloponnèse qui virent des cités-Etats comme Sparte et Athènes s’affronter pour la suprématie de la Grèce. Le lourd équipement des hoplites m’a toujours impressionné, de même que leur technique de combat organisée en phalange, formation serrée de huit rangs. Chaque hoplite portait un bouclier à sa gauche et brandissait une lance de l’autre main. Les phalanges adverses allaient au contact, boucliers contre boucliers, et poussaient de toute leur force en cherchant à atteindre l’adversaire.

Au fil du temps Greek_hoplites

Admiratif, je regarderais l’entraînement des spartiates qui poussèrent la culture de la guerre jusqu’à son paroxysme. Je les accompagnerais aux Thermopyles en 480 avant .J.-C. quand, selon les chroniques, derrière le roi Léonidas ils se sacrifièrent jusqu’au dernier pour contenir l’avancée de l’immense armée perse de Xerxès.
Abandonnant le fracas des armes, je parcourrais en baroudeur de nombreuses îles de la mer Egée où il faisait sans doute bon vivre. Un peu plus loin, je flânerais dans les ruelles des colonies grecques établies sur les rives de l’Anatolie, multiplierais visites d’édifices et rencontres avec les populations.
Pour clore mon passage en Grèce, je terminerais par celui qui fut un des plus illustres conquérants de tout les temps : Alexandre le Grand.
Succédant à Philippe II de Macédoine en 359 av. J.-C., le jeune Alexandre s’empara facilement de la Grèce et s’attaqua à l’empire perse du roi Darius avec 30 000 fantassins et 5 000 cavaliers. Définitivement victorieux après la spectaculaire bataille d’Arbèles, il s’empara en suivant de la Phénicie, de la Syrie et de l’Egypte. Non content d’occuper une bonne partie de l’Asie centrale, son besoin de conquête l’entraîna au-delà de l’Indus où il affronta l’armée indienne du roi Pôros. Malgré la présence d’éléphants de guerre, le roi indien fut défait. Mais l’armée d’Alexandre, épuisée, refusa de continuer plus loin et fit demi-tour.
J’accompagnerais en partie la longue marche des soldats d’Alexandre et suivrais quelques grandes batailles. Je m’arrêterais longtemps à Alexandrie, la ville qu’il fonda en Egypte en 331 et qui pendant des siècles restera un brillant centre de l’hellénisme. Son influence économique et culturelle sur les pays méditerranéens fut considérable. Je saisirais l'opportunité de prendre la mer sur des bateaux commerçants afin de découvrir d’autres cités portuaires et mieux connaître les échanges qui les unissaient. Je ne repartirais qu’à partir du moment où il me semblerait avoir vu les choses essentielles.
Au fil du temps Alexand2


( à suivre )
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Message  Lonely Mar 20 Jan 2009 - 12:42

En fait je trouve tes textes très lisibles, on les arpente sans difficultés, l'écriture est agréable :-)

Mais ils me donnent la curieuse impression que le bel effort réside plus dans la faculté à articuler différentes informations sélectionnées que dans leur... "transcendance" en quelques sortes.

Je m'entends : on a l'impression qu'il n'y a d'autre sens que l'énumération historique d'évènements précis, sans véritable autre fil rouge que la sensibilité de l'auteur. Ça s'enchaîne, ça s'articule, ça se déroule, mais on n'en perçoit pas le "meta-sens", l'idée directrice que ces évènements illustreraient.

Voila... sinon, je le répète, je trouve l'ensemble très lisible, et ce n'est pas forcément gagné vu le thème traité et le contenu. De plus, il y a cette dimension historique qui est toujours intéressante en soi.
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Message  Jano Mer 21 Jan 2009 - 11:35

Merci d'avoir pris la peine de me répondre Lonely.
En faisant le choix de parcourir les arcanes du temps "tel un esprit errant", je m'ôtais du coup toute possibilité d'agir de manière concrète sur mon environnement et me plaçais définitivement en simple spectateur. Impossible donc d'imaginer un scénario où je converserais avec les Hittites, Ramsès II ou Socrate et qui aurait certainement rendu mon récit plus vivant. Mais je serais alors tombé dans une autre fiction que je ne souhaitais pas vraiment.
Et le sens de l'histoire, l'idée directrice que tu recherches, c'est dans le simple plaisir de parcourir l'infini diversité des civilisations que tu la trouveras.
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Message  Sahkti Mer 21 Jan 2009 - 13:54

Le support visuel est un choix que tu opères avant tout pour toi ou pour le lecteur?
Considères-tu ton écrit comme un ensemble avec texte et illustrations (un manuel scolaire ou un livre d'histoire par exemple)? Les mots peuvent-ils, à tes yeux, se passer des images?
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Message  Invité Mer 21 Jan 2009 - 14:25

Je crois que nombreux sont les Véliens qui t'ont lu.
Mais difficile de commenter. Nombres de Véliens détestent la guerre !
Nous ne sommes jamais admiratifs d'Hoplites, le muscle saillant enduit d'huile de camphre, la cuisse rasée avec soin et la plume dressée, le nez aquilin fièrement protégé par bronze et cuivre. Leur petites jupettes volant aux vent comme des petits coqs de Crete. Nous n'en ferions qu'une bouchée, des hoplites, nous, les guerriers pacifistes Véliens, armés de nos plumes acérées en plastic de Taiwan. Enfin sauf si Kazar s'enrôle... alors là on n'a pas gagné la guerre !

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Message  Sahkti Mer 21 Jan 2009 - 14:46

Nous? :-)
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Message  Charles Mer 21 Jan 2009 - 14:55

pas passionné du tout par ce survol historique. je ne vois pas franchement où est la démarche llittéraire, romanesque... suis pas sûr que ce soit le lieu pour ce genre d'écrits.

me semble aussi que tu as un problème de temps. parfois, au futur, parfois au présent ....

un exemple parmi d'autres :

Je verrais aussi de quoi elle avait l’air et je me doute que bien des surprises m’attendent dans ce périple à travers l’histoire !
tu passes tout à coup au présent au lieu de continuer avec "m'attendraient" qui me semble plus correcte

tout cela me fait l'effet d'un "wikipédia historico-personnel" ou tu compilerais quelques infos sur des périodes historiques qui te passionnent...
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Message  Jano Lun 13 Sep 2010 - 8:09

Chapitre III : De la Mésopotamie à l'Egypte

J’aurais déjà parcouru beaucoup de chemin depuis mon départ du XXIe siècle, emmagasinant une masse de connaissances que tout historien m’envierait. J'oscillerais entre un profond dégoût face aux horreurs des guerres et une admiration béate devant la diversité et la richesse culturelle des sociétés rencontrées. Eternel paradoxe de l’homme, capable du meilleur comme du pire !
Quoiqu'il en soit, toujours avide d’en savoir plus, je continuerais mon voyage à rebours du temps vers les toutes premières civilisations qui fleurirent en Mésopotamie vers 3500 av. J.-C.


Au fil du temps Naissance_agriculture_2


C’est entre le Tigre et l’Euphrate, « le croissant fertile », que se développèrent les premières cités-Etats bénéficiant de la nature alluvionnaire du sol propice à l’agriculture et à l’élevage. D’ingénieuses techniques d’irrigations, la découverte de nouveaux métaux, l’élaboration d'un système d’écriture et un haut degré d’organisation sociale permirent l’essor des premiers empires. Ce fut d’abord la civilisation sumérienne, qui brilla pendant 1500 ans, et qui servit d’assise aux civilisations suivantes comme les Sémites d’Akkad, les babyloniens et les assyriens. Toutes ont laissé derrière elles d’étonnantes productions artistiques ( poteries, métallurgies, statues ) et architecturales ( temples, palais royaux, ziggourats ) que je m’empresserais d’aller contempler. J’aurais la chance de voir les célèbres jardins suspendus de Babylone dans toute leur splendeur récente. Je déambulerais dans Persépolis, le centre religieux de l’empire perse dont les ruines d’aujourd’hui conservent encore l’aura d’une magnificence passée.


Au fil du temps Babylone_Bardin1936


(reconstitution historique de l’entrée de Babylone : la porte d’Ishtar)

Pour avoir un large panel des empires qui se succédèrent, je me concentrerais sur le règne de quelques grands rois : Sargon le fondateur de la dynastie d’Akkad ; Hammourabi et Nabuchodonosor II, rois de Babylone ; Assurbanipal, roi assyrien ; Cyrus le Grand, fondateur de l’empire perse.

Au fil du temps Sargon_senacherib


Leurs conquêtes qui inévitablement firent couler beaucoup de sang me fera côtoyer d’autres peuples célèbres comme les hittites, les mèdes ou encore les hébreux. Les batailles de cette époque se caractérisaient par l’importance considérable accordée aux chars de guerre tirés par deux ou quatre chevaux. La bataille de Qadesh en 1275 av. J.-C. opposa ainsi 2 000 chars égyptiens à 3 500 chars hittites ! Cet affrontement que je ne manquerais pas devrait être spectaculaire.
Concernant les Egyptiens, il va de soit que j’irais découvrir leur longue et passionnante histoire qui s'étale sur trois millénaires. Aussi ancienne que les civilisations de Mésopotamie, l’Egypte est un peu le symbole de ces civilisations qui brillèrent de mille feux avant de péricliter. Quiconque s’intéresse un tant soit peu à l’antiquité s'est forcément penché sur les rives du Nil.
Avant de gagner le Nouvel-Empire ( 1580 – 1085 av. J.-C. ),  période faste de l’Egypte, je suivrais la construction de la monumentale pyramide de Gizeh érigée à la gloire du pharaon Khéops. Perdu dans la foule bruyante des esclaves et des artisans, j’observerais les techniques utilisées pour construire ces énormes édifices. Il existe en effet des hypothèses contradictoires à ce sujet.
Je rejoindrais ensuite la reine Hatshepsout et sa cour pour descendre langoureusement le Nil en leur compagnie, allongé sur l’esquif royal. Amateur d’histoire mais aussi naturaliste à mes heures, j’en profiterais pour regarder la faune tapie dans les roseaux. L’observation des animaux à chaque époque visitée restera d'ailleurs une constante de mon voyage.
Puis j’irais côtoyer Akhenaton, un pharaon qui fit parler de lui en remplaçant l'ancien culte d’Ammon-Rê par celui d’Aton, divinité solaire. Ce réformateur audacieux était marié à Néfertiti, que l'on dit fort belle. J’abuserais alors de mon invisibilité pour assister discrètement à ses ablutions. Pardonnez les faiblesses de ma constitution masculine, mais plongé dans les tourments de l’histoire, j’aurais besoin de temps à autres de me distraire en admirant l’intimité de femmes rendues célèbres pour leur beauté. L’antiquité engendre ce genre de fantasme !
Après le règne de Néfertiti et de son illuminé de mari, j’accompagnerais Ramsès II dans ses luttes récurrentes contre le puissant royaume voisin Hittite. Puis je m’enfoncerais dans les sombres souterrains des temples d’Ammon à Karnak et de Louxor pour suivre plusieurs cérémonies sacrées dirigées par les grands prêtres. J’irais à la rencontre des pharaons les plus célèbres parmi les dynasties des Aménophis, des Thoutmosis et des Séthi. Et, comme à mon habitude, pour achever mon étude de la civilisation égyptienne, je quitterais les hautes sphères pour rejoindre le bas-peuple et son quotidien. De quoi se composait la nourriture des Egyptiens ? Comment s’habillaient-il ? Quelles étaient leurs joies, leurs craintes et leurs espoirs ? Sur quel modèle était construit les rapports sociaux ? La vie de la plèbe est certes moins glorieuse que celle des rois mais tout aussi instructive, sinon plus.

Au fil du temps Egyptiens-antiquite

Entre invasions et relations commerciales, l’Egypte entretint des rapports étroits avec la Nubie, l’actuel Soudan, laquelle développa une civilisation originale impossible à oublier dans mes déplacements. Fortement inspirés par la culture égyptienne mais avec une langue, une religion et une écriture de souche africaine, les Nubiens créèrent de brillantes cités dont les plus connues sont Méroé et Saba. Leurs rois, surnommés à juste titre « pharaons noirs » par les historiens, élevèrent eux aussi des pyramides. Société matriarcale, des femmes de pouvoir laissèrent leur empreinte. Tout indique que ce peuple énigmatique devrait me réserver quelques surprises et certainement beaucoup d’admiration.


(à suivre)
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Message  Sansone Mar 21 Sep 2010 - 20:36

Bonsoir Jano,

Vous êtes un type étonnant. Vous avez inventé un nouveau genre littéraire.

J'aime bien votre histoire rétrospective (je ne trouve pas de meilleur qualificatif, pardon, dites-moi le vôtre, je l'adopterai) J'ai eu du mal à ne pas abandonner au premier paragraphe, j'avais l'impression de connaître déjà tout ça et je ne voyais pas la valeur ajoutée.

Mais je ne regrette pas de m'être accroché, c'était un beau voyage. Et au fil des lignes, on vous découvre vous : les périodes que vous aimez, vos goûts, votre pensée d'homme du XXe et du XXIe.

Si vous trouvez un jour le secret pour remonter le temps, je vous accompagnerais bien. Toutes vos étapes me plaisent. Je vous demanderais sans doute une escale entre 1789 et 1792, et quelques autres en Amérique, au temps des conquistadors. Passant par la Mésopotamie, il y aurait un risque que je m'arrête définitivement, pour vivre avec mes frères sumériens et mieux connaître leurs Enlil, Gilgamesh et autres Inanna. Ou bien non, je mettrais mes pas dans les vôtres, pour descendre vers le grand rift africain, où vous allez bientôt nous emmener bien sûr ?
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Message  Invité Mar 21 Sep 2010 - 21:16

pandaworks a écrit:Je crois que nombreux sont les Véliens qui t'ont lu.
Mais difficile de commenter. Nombres de Véliens détestent la guerre !
Nous ne sommes jamais admiratifs d'Hoplites, le muscle saillant enduit d'huile de camphre, la cuisse rasée avec soin et la plume dressée, le nez aquilin fièrement protégé par bronze et cuivre. Leur petites jupettes volant aux vent comme des petits coqs de Crete.
hihi... repense à Brad Pitt dans "la guerre de Troie". Il parait qu'il y a une scène où on voit furtivement une de ses couilles sous la jupette, mais je crois que c'est un truc promotionnel pour faire acheter le CD.

Heu... Je n'ai pas tout lu, mais très franchement, je ne comprends pas la démarche

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Message  Jano Mer 22 Sep 2010 - 9:50

Je suis heureux de savoir que ce récit vous plait, Sansone. Il n'y a plus beau voyage que celui qui parcourt les richesses de l'humanité.

Chapitre IV : De l'Afrique aux Routes de la Soie

Positionné à la lisière de l’Afrique noire, j’aurais envie d’aller voir quelques royaumes brillants qui éclairèrent son histoire et dont je sais si peu de choses. Autant nous connaissons relativement bien le passé des sociétés occidentales et méditerranéennes par les nombreuses traces qu’elles nous ont laissées, autant le continent noir, bâti sur des traditions orales, n’a transmis que peu d’éléments.
Déchirant de nouveau la trame du temps, je déciderais pour en savoir davantage de parcourir les pistes du commerce transsaharien du XIVe siècle.
Je rattraperais, ondulante sous la chaleur, une des nombreuses caravanes de marchands qui reliaient les pôles économiques florissants qu'étaient les royaumes du Ghana et du Mali. Au rythme nonchalant des dromadaires menés par les nomades Wangaras, je me laisserais mener à la cour du souverain ghanéen Kankan Moussa en 1324. Très intrigué, j’épierais les coutumes et les mœurs de ce peuple dont je ne connais absolument rien. Mon appétit de connaissances suffisamment rassasié, je repartirais le long des divers axes commerciaux qui prouvèrent que les royaumes africains n’étaient pas repliés sur eux-même, comme on l'a longtemps cru, mais au contraire largement ouverts sur l’extérieur. Ainsi, au gré de caravanes chargées de sel, d’or, d’ivoire de cuivre ou d’esclaves, je sillonnerais l’Afrique en tous sens.
Je profiterais de mes pérégrinations pour assister à des rites animistes au cœur de la brousse. J'imagine des danseurs en tenues pittoresques se déhanchés sur les rythmes endiablés des tam-tam ! Puis, retrouvant le calme, je descendrais de grands fleuves sur des pirogues à la recherche de villages isolés. Les sens aux aguets derrière des chasseurs silencieux, je m’enfoncerais dans les forêts luxuriantes d’Afrique équatoriale et croiserais des groupements humains inconnus dont mes contemporains ignorent l'existence. Il est probable que je risquerais d’être fortement dépaysé, les repères socioculturels auxquels j’étais habitué jusqu’ici se modifiant profondément.
Enfin, la tête remplie d’images, de sons et de couleurs, je m’éloignerais de cette Afrique farouche, me promettant d’y revenir pour suivre les premières traces de l’humanité. Car avant d’entrer dans la préhistoire, il me resterait encore de grandes civilisations antiques à découvrir.
C’est ainsi que je me téléporterais dans la Chine mystérieuse, à l’époque Zhou, entre le IVe et IIIe siècle av. J.-C. Pour modifier quelque peu mon approche, je m'y introduirais en suivant les pas des philosophes rattachés au mouvement dit des « Cents Ecoles ». De ce courant de pensée émergèrent le confucianisme et le taoïsme qu'il faut connaître si on veut saisir les subtilités de la mentalité chinoise. Ces philosophes s'étaient donnés comme but de parcourir le pays de long en large, offrant aux souverains qui le souhaitaient leurs conseils avisés pour une bonne gouvernance. En compagnie d’un des leurs, je me mêlerais en 221 av. J.-C. à l’entourage de Qin Shi Huangdi, le premier empereur de la dynastie des Qin. Mégalomane, il fit bâtir dans sa capitale la réplique des palais de tous les princes vaincus, reliés par un réseau de galeries fermées qui lui permettait de se déplacer sans que personne ne le voit. Grâce à mes pouvoirs, j’accèderais une fois de plus à des endroits interdits au commun des mortels.
Après l’effondrement des Qin, j’accompagnerais l’émergence de la longue et puissante dynastie des Han sous le règne duquel se constitua une classe de fonctionnaires raffinés, les fameux mandarins. Après m’être intéressé à tout ce qui concernait la vie intellectuelle de l’époque, je retrouverais ma passion inextinguible des costumes militaires. J’escorterais ainsi l’empereur Wudi dans sa campagne victorieuse contre les Xiongnou, une des turbulentes tribus nomades du Nord qui ne cessèrent d’harceler les empires chinois. Les Mongols réussirent même en 1280 ap. J.-C. à s’asseoir durablement sur le trône de Chine par l’entremise de Khoubilaï Khan, petit-fils du grand conquérant Gengis Khan. Je suivrais toutes ces péripéties de l’histoire chinoise et terminerais par une visite rapide, sauf imprévu, de l’empire Ming.

Au fil du temps 241px-Chinese_astronomer_1675

Je quitterais la Chine en compagnie d’une caravane de marchands partant sur la mythique Route de la Soie. En fait de route, c’était tout un réseaux d’itinéraires variés qui reliaient il y a 2000 ans l’Orient à l’Occident. Débutant à l’origine à Chang’an, la Route de la Soie traversait l’Asie centrale pour finir sur les côtes orientales de la Méditerranée. A travers steppes, déserts et montagnes, c’est 7000 km de pistes qu’empruntaient les caravaniers pour vendre ou échanger diverses marchandises telles la soie et les textiles, les métaux précieux, l’ivoire, le corail, les armes en bronze, les fourrures, les céramiques et toutes sortes de denrées alimentaires. Cet axe de communication inégalé permit à des inventions chinoise ( poudre, papier, imprimerie ) d’atteindre l’Europe et de contribuer à son développement. Mais l’importance stratégique de la Route de la Soie ne fut pas seulement commerciale. Les contacts interculturels engendrèrent un brassage d’idées sans précédent sur tout le continent eurasiatique. Pèlerins, marchands et voyageurs véhiculèrent de cette façon le bouddhisme hors de l’Inde, diffusèrent les préceptes de l’Islam ou firent connaître une hérésie du Christianisme persécutée en occident ; les nestoriens. Sans parler du mélange prolifique des techniques architecturales qui guiderait mes pas vers les plus belles réalisations. C'est pourquoi, me détachant fréquemment des caravanes que je suivrais, je m’enfoncerais dans les grottes des Milles Bouddhas de Kumtuz et des monts Maiji, somptueusement ornées des siècles durant par des voyageurs de passage. Je m’abriterais de la chaleur, du vent et de la poussière dans les couloirs des monastères typiques de Bingling et de Beichan. Emprunt de respect, j’écouterais les appels à la prière au milieu des croyants, agenouillé comme eux dans la mosquée de Dongguan. En Ouzbékistan, j’irais admirer bien entendu l'inévitable Samarcande et ses magnifiques monuments érigés par Tamerlan.
Le soir tombé, à l’abri des hauts murs des caravansérails, j'écouterais les discussions animées des chameliers autour du thé, témoin silencieux de ces échanges d’un autre temps.
Mais les meilleures choses ont une fin et, un beau matin, j’assisterais à un dernier lever du soleil sur les monts du Pamir avant de reprendre mon envol.


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Message  Jano Jeu 7 Oct 2010 - 16:23

Chapitre V : De la cité d'Angkor aux Aztèques

Toujours en Asie, je me rendrais au Cambodge sous le règne de Suryavarman II en 1120 ap. J.-C. pour découvrir la fabuleuse cité d’Angkor. Tout le monde connaît Angkor et ses temples surchargés d’éléments décoratifs à demi enfouis dans la jungle. J’aurais la chance unique de la parcourir à son apogée, quand ni les pillards ni les ravages du temps ne l’aurait encore abîmée. Je déambulerais paisiblement dans ce complexe monumental où chaque coin de rue dissimule un édifice religieux. Je terminerais par le plus majestueux d’entre eux, le mausolée rituel d’Angkor Vat.

Au fil du temps Angkor%20wat%20et%20moines

Là, enveloppé par d'épaisses volutes d’encens, je me laisserais bercé par les incantations monocordes des moines et les mélopées lancinantes des instruments sacrés. Plongé dans une semi-torpeur, engourdi par l’ambiance mystique de ces lieux, je sentirais doucement mon esprit s’échapper pour me conduire devant un personnage illustre, fondateur d’une des plus brillantes philosophies qui n'ait jamais existé : Siddharta Gautama dit Bouddha.
Béni soit mon souhait qui me permettrait de voir en son temps « l’Eveillé » dont l’enseignement m’a toujours semblé d’une grande clairvoyance !
Je me retrouverais en plein sermon de Bénarès, lorsqu'au bout d’une longue période de réflexion Bouddha dévoila au monde ses quatre « Nobles Vérités ». Béat d’admiration, buvant la moindre de ses paroles, j’écouterais attentivement ses préceptes visant à abolir la souffrance morale liée aux contraintes de l’existence. Sortant de sa bouche même, l’idée de la « Voie Moyenne », chemin spirituel entre les plaisirs illusoires de la vie et une ascèse rigoureuse, prendrait une toute autre dimension. Je mesurerais l'étendue de cette discipline exigeante qui encourage ses disciples à se détacher de notre monde d’affliction.
Avec ses fidèles je le suivrais comme son ombre pour m’imprégner corps et âme de sa pensée. Je ne quitterais Siddharta qu’à partir du moment où je serais convaincu d'avoir saisi la signification profonde de son message. Peut-être alors m'approcherais-je du nirvana, l’illumination, la compréhension de tout ce qui est. J'espère simplement que ce travail sur ma volonté n'arrêtera pas mon épopée pour autant. Devenu pure conscience, mon voyage intemporel pourrait me sembler dérisoire eu égard à ma nouvelle vision des choses. Mais n'extrapolons pas, il est probable que le nirvana ne soit qu'une chimère dont le véritable sens est de justifier nos efforts !

Au fil du temps Art-bs-red

Abandonnant les spiritualités de l'Inde, je me laisserais maintenant porté par les vents d’ouest. Je franchirais des milliers de kilomètres par dessus l’océan Atlantique pour me poser au XVe siècle ap. J.-C. en Amérique du Sud. C’est à cette époque que les Incas, à l’origine une confédération de peuples indiens de la vallée de Cuzco, conquirent les régions voisines. A l’apogée de sa puissance, l’empire inca avec à sa tête Pachacùtec engloba une grande partie du continent sud-américain.  L'une des grandes singularités de cet empire fut d'avoir intégré dans une stricte organisation étatique la multiplicité socioculturelle des populations qui le composaient.
Intrigué depuis bien longtemps par les civilisations précolombiennes, j’arpenterais les voies de communication qui reliaient cette mosaïque ethnique,  des rivages du Pacifique jusqu'à la forêt amazonienne. Je passerais par la plus grande ville, Chan-Chan, exemple type de la maîtrise de l’urbanisme des Incas. On s’interroge encore sur leur capacité à ériger des murs imposants constitués d’énormes blocs s’ajustant parfaitement. Sur un esquif de roseaux tressés, je voguerais avec les pêcheurs au milieu des brumes matinales du lac Titicaca. Envoûté par la beauté majestueuse des Andes, je me rendrais sur l’altiplano partager la rude vie des pasteurs et de leurs troupeaux de lamas. Redescendu dans les vallées humides après une étape inévitable à Machu Picchu, je gagnerais la côte centrale du Pérou pour visiter Pachacàmac, lieu cérémoniel important. C'est ici que j’assisterais aux cultes dédiés à Inti, le dieu Soleil, et à Pacha Mama, la déesse de la Terre.
Pour voir le légendaire Manco Càpac, souverain fondateur de l’empire, je reculerais encore plus dans le temps. Le pouvoir, centralisé, d’origine divine, se concentrait autour du Sapa Inca («  le seul inca »), fils du Soleil qui régnait en maître absolu.
Mon incursion chez les Incas se terminerait sur le site de Nazca qui reste une des énigmes les plus embarrassantes de l’archéologie. Sur le sol de cette plaine désertique du Pérou furent gravés d’immenses dessins figuratifs (colibri, araignée, singe, héron, etc.) ou totalement abstraits, qui ne pouvaient être vus dans leur intégralité qu’à haute altitude. Outre les techniques géométriques nécessaires à leur élaboration, on s’interroge encore sur le sens exact de ces géoglyphes.

Au fil du temps Peroub

Certaines hypothèses farfelues firent appel à des extra-terrestres qui se seraient servis des ces symboles comme pistes d’atterrissage ! Opinion qui prête à sourire mais qui s’inspire de certains bas-reliefs de l’époque où l’on voit des personnages aux commandes d’étranges machines. D’autres hypothèses plus respectables voient dans ces immenses figures un calendrier astronomique, des messages adressés aux dieux ou bien encore des chemins de procession. C’est de toute évidence dans les traditions cultuelles des peuplades de la région qu’il faut en rechercher l’explication. Néanmoins, il restera toujours un doute. Ces gravures surdimensionnées ne témoignaient-elles pas réellement d’un secret aéronautique perdu dans la nuit des temps ? Il faudra attendre mon retour parmi vous que je lève cette passionnante énigme.
Sans transition, j’irais au Mexique au Xe ap. J.-C. dans la ville de Tula bâtie par les Toltèques. Ce sont eux qui inventèrent le mythe du Serpent à plumes Quetzalcoatl, symbole de l’union de la terre avec le ciel. Je m’enquerrais studieusement de leurs us et coutumes avant de rejoindre Chichén Itzà, cité conquise en territoire Maya et transformée en grand centre religieux. A la file des prêtres, je gravirais les marches de leurs pyramides au-dessus d'une jungle luxuriante. Impressionné, je contemplerais le fond décoratif des temples des « Guerriers » et des « Jaguars », pas encore dégradé par le temps . J’assisterais en spectateur à une partie de pelote, très prisée, dont on dit qu’en certaines occasions l’équipe perdante était mise à mort.
Et pour clore mon tour d’horizon des civilisations précolombiennes, je terminerais par la plus terrible et la plus fastueuse d’entre toutes : la civilisation aztèque. Bâtie sur l'héritage toltèque, enrichie par l'apport des diverses cultures soumises ou alliées, les Aztèques produisirent dans de nombreux domaines des œuvres uniques et remarquables. Pour apprécier ce peuple somptueux, je rejoindrais l’empereur Moctezuma en 1440 ap. J.-C.
Au sein d’un palais richement décoré, je le verrais régner entouré des attributs classiques d’une cour impériale. Comme souvent, les deux ordres majeurs seraient représentés par les guerriers et les prêtres. Nul ne pourrait regarder en face l'empereur, ni le toucher, et il lui serait interdit de fouler le sol. Les ornements de jade, de turquoise, d'obsidienne ou d'or, les manteaux brodés rehaussés de panaches chatoyants, la profusion de plantes exotiques dans les jardins, la complexité de l’étiquette qui régirait les membres de la cour, tout devrait témoigner de sa grandeur infinie.
Visiteur incongru, je me promènerais ici et là dans les couloirs du palais, me remplissant les yeux de ces beautés d’un autre temps. Au hasard de mes allées et venues, je m’introduirais comme un courant d'air dans un sanctuaire interdit. Aussi préoccupé du dessein des dieux que les Mayas et les Toltèques, les Aztèques élaborèrent un système savant de calendriers mêlant observations astronomiques et considérations métaphysiques. Epiant les prêtres en train de scruter les astres, je m'attacherais à comprendre les subtilités de la cosmogonie aztèque. Huitzilopochtli, fils d'une déesse terrestre, personnifiait le Soleil. Sa prééminence sur les autres dieux se fit grâce à ses victoires sur son frère ( les Ténèbres ) et sa sœur ( l'Etoile du matin ). Soleil et guerre, tels étaient les deux piliers d’une religion pessimiste où l’individu était prédestiné au sacrifice. En l'occurrence, seul le sang humain rituellement versé permettait la survie des dieux et la perpétuation du monde. On connaît les récits horrifiés des Espagnols qui firent état de ces sacrifices rituels où l'on arrachait le cœur encore palpitant des suppliciés. Assurément, je fuirais ces spectacles sanglants, préférant garder des Aztèques une image moins repoussante.
Je m’échapperais au 13 août 1521, parmi les ruines fumantes de la ville de Tenochtitlán dévastée par les canons d’Hernàn Cortès. Ce jour-là, le dernier empereur aztèque offrit sa reddition aux conquistadors. Semblable à une ultime prophétie, cet empereur s'appelait Cuauhtémoc ( l'Aigle-qui-tombe ) c'est-à-dire le Soleil couchant. Le soleil aztèque disparut ainsi pour toujours de la surface de la Terre.

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( à suivre )
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Message  lol47 Jeu 7 Oct 2010 - 19:28

Démarche intéressante, à tout le moins originale.

Parce que c'est à contresens et tout ce qu'il l'est va forcément dans mes pas.

Des fautes, des inexactitudes, à relever.
Est-ce là l'essentiel ?

Bon feuilleton, à suivre.
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Message  abstract Jeu 7 Oct 2010 - 20:19

Je ne vais pas commenter le style ou l'idée mais simplement dire que la démarche d'insérer dans son propre texte des infographies ou des photographies dont on n'est pas l'auteur me pose un réel problème.
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