EDIFIANT : Plus à ça près
+12
Lucy
Krystelle
bertrand-môgendre
Chako Noir
Kilis
Anne Veillac
Yali
Roz-gingembre
mentor
Evanescent
Halicante
kazar
16 participants
Page 1 sur 1
EDIFIANT : Plus à ça près
...Bon.
...Encore pas aujourd’hui.
...Il y avait pourtant cru, ce matin, quand le jour avait éclairé la brume et que le premier renard avait trotté sur la neige — crr, crr, crr.
...Il s’était même dit :
...« Peut-être aujourd’hui ? »
...Après tout, il a déjà attendu assez longtemps comme ça ; presque trop, à vrai dire.
...Les paupières lourdes, il se souvient des premiers regards, des premiers frissons, de tous ces petits signes qui poussent et qui sentent si bon entre deux timides, qui poussent verts comme de la maladresse mais qui poussent quand même ; il se souvient de toutes ces nuits passées à murmurer comme des idiots, à admirer les talents que la lune déploie, à chaque fois, à tout saupoudrer de froid et d’argent.
...Il y avait cru, à ce premier baiser ; il y avait cru aussi fort qu’il l’avait désiré.
...Mais la matinée est passée, innocente, a pris quelques rides à midi puis s’est ratatinée en une soirée fatiguée, ridée comme de l’écorce.
...Et tout ça parce que quelque chose s’est brisé ce matin sur le haut de son crâne — il l’a bien senti : crac.
...Quelque chose de tout petit, tout fin, fragile comme une ramure mais plus important que tous les autres bouts de bois de la Terre.
...Il s’est même dit :
...« Mais ça ne fait pas mal ! »
...Il a su, tout de suite.
...Crac.
...Il a vu ses espoirs dégringoler en silence, en une petite chose marron et toute sèche.
...Dans la neige, ils n’ont pas fait grand bruit. Ils pesaient pourtant bien lourd, dans son petit cœur.
...Les paupières lourdes il se dit que, malgré cela, il attendra le temps qu’il faudra.
...Il va juste s’endormir, d’un sommeil sans rêve, pour se réveiller dans des jours, des mois, une nouvelle saison, un nouvel air, pour se réveiller loin d’ici sans avoir fait le moindre geste.
...Tout là-bas, tout neuf, ragaillardi et dans la force des après-midi réchauffés, il supportera un peu mieux les regards en coin de celle qu’il aime depuis si longtemps — depuis une enfance haute comme trois châtaignes, depuis toujours.
...Et le soir tombe, et les oiseaux s’endorment, et le gel dépose ses perles un peu partout.
...Et lui, les paupières lourdes, il reste là, empêtré dans son gros corps tout rond, tout long, lourd et immobile, les pieds cloués, enracinés, incapable de faire le moindre pas.
...Le ruisseau qui clapote entre les deux champs paraît soudain large comme une plaine et violent comme un orage de mars — un de ces orages qui brûlent parfois.
...Le vent chante un peu pour consoler les amoureux empotés et les fait bruisser ; elle, a les cheveux qui balancent, hypnotiques, dans le froid installé. Elle a les joues rouges et le bout des doigts un peu raide. Lui, la regarde ; il la trouve si belle, si fière, si droite malgré les années et les cicatrices, malgré ce que d’autres amoureux lui ont gravé dans la chair — A+M III —, malgré la rudesse de ce pays et la simplicité dans laquelle on y vit.
...Ils ne disent rien.
...C’est encore raté.
...Et les paupières sont si lourdes…
...Le temps manque et va se figer dans le givre ; il ne faut pas gâcher les derniers instants.
...Elle s’endort la première, les lèvres bleues, belle comme une femme enceinte.
...Quand elle se réveillera, il lui déposera dans les cheveux le plus doux de tous les premiers baisers. Et il s’enivrera de son parfum de fruit.
...Il n’a qu’à attendre le dégel, ce moment merveilleux où soudain, aussi rapidement que la neige qui fond, la vie réapparaît : un piaillement de lumière, un craquement d’eau, un souffle de vent. L’espoir qui gonfle.
...La sève grimpera avec force.
...Ils feront des petits.
...Plein.
...Et ils vivront comme avant mais mieux encore ; le soleil sera levé, la terre sentira bon et l’eau sera plus claire que le matin.
...Les écureuils seront toujours aussi pressés mais, cette fois, il aura des branches assez solides pour leur résister. Il sera reposé.
...Robuste.
...D’un rameau fier et assuré, il traversera le ruisseau de printemps.
...Il l’aura, son premier baiser. Délicieux comme des feuilles sucrées, emmêlé comme un nœud de brindilles, pétillant d’oisillons, effervescent comme la vie.
...Il aura son premier baiser et ça lui rend le sourire ─ mais personne n’est là pour le voir ; les paupières sont si lourdes.
...Il lui faut juste attendre encore un peu.
...Juste un peu.
...Il n’est plus à ça près.
...Encore pas aujourd’hui.
...Il y avait pourtant cru, ce matin, quand le jour avait éclairé la brume et que le premier renard avait trotté sur la neige — crr, crr, crr.
...Il s’était même dit :
...« Peut-être aujourd’hui ? »
...Après tout, il a déjà attendu assez longtemps comme ça ; presque trop, à vrai dire.
...Les paupières lourdes, il se souvient des premiers regards, des premiers frissons, de tous ces petits signes qui poussent et qui sentent si bon entre deux timides, qui poussent verts comme de la maladresse mais qui poussent quand même ; il se souvient de toutes ces nuits passées à murmurer comme des idiots, à admirer les talents que la lune déploie, à chaque fois, à tout saupoudrer de froid et d’argent.
...Il y avait cru, à ce premier baiser ; il y avait cru aussi fort qu’il l’avait désiré.
...Mais la matinée est passée, innocente, a pris quelques rides à midi puis s’est ratatinée en une soirée fatiguée, ridée comme de l’écorce.
...Et tout ça parce que quelque chose s’est brisé ce matin sur le haut de son crâne — il l’a bien senti : crac.
...Quelque chose de tout petit, tout fin, fragile comme une ramure mais plus important que tous les autres bouts de bois de la Terre.
...Il s’est même dit :
...« Mais ça ne fait pas mal ! »
...Il a su, tout de suite.
...Crac.
...Il a vu ses espoirs dégringoler en silence, en une petite chose marron et toute sèche.
...Dans la neige, ils n’ont pas fait grand bruit. Ils pesaient pourtant bien lourd, dans son petit cœur.
...Les paupières lourdes il se dit que, malgré cela, il attendra le temps qu’il faudra.
...Il va juste s’endormir, d’un sommeil sans rêve, pour se réveiller dans des jours, des mois, une nouvelle saison, un nouvel air, pour se réveiller loin d’ici sans avoir fait le moindre geste.
...Tout là-bas, tout neuf, ragaillardi et dans la force des après-midi réchauffés, il supportera un peu mieux les regards en coin de celle qu’il aime depuis si longtemps — depuis une enfance haute comme trois châtaignes, depuis toujours.
...Et le soir tombe, et les oiseaux s’endorment, et le gel dépose ses perles un peu partout.
...Et lui, les paupières lourdes, il reste là, empêtré dans son gros corps tout rond, tout long, lourd et immobile, les pieds cloués, enracinés, incapable de faire le moindre pas.
...Le ruisseau qui clapote entre les deux champs paraît soudain large comme une plaine et violent comme un orage de mars — un de ces orages qui brûlent parfois.
...Le vent chante un peu pour consoler les amoureux empotés et les fait bruisser ; elle, a les cheveux qui balancent, hypnotiques, dans le froid installé. Elle a les joues rouges et le bout des doigts un peu raide. Lui, la regarde ; il la trouve si belle, si fière, si droite malgré les années et les cicatrices, malgré ce que d’autres amoureux lui ont gravé dans la chair — A+M III —, malgré la rudesse de ce pays et la simplicité dans laquelle on y vit.
...Ils ne disent rien.
...C’est encore raté.
...Et les paupières sont si lourdes…
...Le temps manque et va se figer dans le givre ; il ne faut pas gâcher les derniers instants.
...Elle s’endort la première, les lèvres bleues, belle comme une femme enceinte.
...Quand elle se réveillera, il lui déposera dans les cheveux le plus doux de tous les premiers baisers. Et il s’enivrera de son parfum de fruit.
...Il n’a qu’à attendre le dégel, ce moment merveilleux où soudain, aussi rapidement que la neige qui fond, la vie réapparaît : un piaillement de lumière, un craquement d’eau, un souffle de vent. L’espoir qui gonfle.
...La sève grimpera avec force.
...Ils feront des petits.
...Plein.
...Et ils vivront comme avant mais mieux encore ; le soleil sera levé, la terre sentira bon et l’eau sera plus claire que le matin.
...Les écureuils seront toujours aussi pressés mais, cette fois, il aura des branches assez solides pour leur résister. Il sera reposé.
...Robuste.
...D’un rameau fier et assuré, il traversera le ruisseau de printemps.
...Il l’aura, son premier baiser. Délicieux comme des feuilles sucrées, emmêlé comme un nœud de brindilles, pétillant d’oisillons, effervescent comme la vie.
...Il aura son premier baiser et ça lui rend le sourire ─ mais personne n’est là pour le voir ; les paupières sont si lourdes.
...Il lui faut juste attendre encore un peu.
...Juste un peu.
...Il n’est plus à ça près.
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Beau texte poétique, j'ai beaucoup aimé le rythme, les images... Les arbres s'aiment, aussi, je n'y avais jamais pensé... Merci !
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Ton texte m'a fait sourire , au regard de mon projet qui se nomme "putain de marmottes". Je suis bourré, je n'ai rien compris à ton histoire, c'est normal, je suis un panda.
Il y a du bon, du très bon. Comment je le sait ? Parce que quelques de tes phrases se plient au jeu. Un exemple:
Il va juste s’endormir, d’un sommeil sans rêve, pour se réveiller dans des jours, des mois, une nouvelle saison, un nouvel air, pour se réveiller loin d’ici sans avoir fait le moindre geste.
je vais en faire ça:
Il va juste s’endormir, d’un sommeil sans rêve, pour se réveiller dans des jours, des mois, une nouvelle saison, un nouvel air, pour se réveiller ici, loin d'avoir fait le moindre geste.
Alors je sais que ton texte est bien écrit, que ça me plait.
C'est une bonne nouvelle car je n'ai toujours pas compris les contraintes.
Ce qui n'a guère d'importance en soi. Encore moins en moi.
Beau texte !
Il y a du bon, du très bon. Comment je le sait ? Parce que quelques de tes phrases se plient au jeu. Un exemple:
Il va juste s’endormir, d’un sommeil sans rêve, pour se réveiller dans des jours, des mois, une nouvelle saison, un nouvel air, pour se réveiller loin d’ici sans avoir fait le moindre geste.
je vais en faire ça:
Il va juste s’endormir, d’un sommeil sans rêve, pour se réveiller dans des jours, des mois, une nouvelle saison, un nouvel air, pour se réveiller ici, loin d'avoir fait le moindre geste.
Alors je sais que ton texte est bien écrit, que ça me plait.
C'est une bonne nouvelle car je n'ai toujours pas compris les contraintes.
Ce qui n'a guère d'importance en soi. Encore moins en moi.
Beau texte !
Invité- Invité
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
C'est magnifique, kazar ! Tendre et âpre, si triste et gouailleur en même temps.
Je trouve une immense qualité dans tes textes : tu aimes tes personnages. En plus tu as le sens de la formule. Chapeau bas.
Je trouve une immense qualité dans tes textes : tu aimes tes personnages. En plus tu as le sens de la formule. Chapeau bas.
Invité- Invité
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Magnifique en effet !
Qui aurait cru que tu serais si dégoulinant (de bons sentiments) !
Chapeau bas !
Qui aurait cru que tu serais si dégoulinant (de bons sentiments) !
Chapeau bas !
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Kazar, tu vois, je me joins aussi au choeur des commentaires dithyrambiques :-)
Invité- Invité
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
... des commentaires quoi-donc-qu'c'est-c'mot ?Easter(Island) a écrit:Kazar, tu vois, je me joins aussi au choeur des commentaires dithyrambiques :-)
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
exagérément flatteursEvanescent a écrit:... des commentaires quoi-donc-qu'c'est-c'mot ?Easter(Island) a écrit:Kazar, tu vois, je me joins aussi au choeur des commentaires dithyrambiques :-)
je ne m'y joins pas, n'ayant pas encore lu
Kazar, y a pas de titre à ton texte ?
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Merci :-)mentor a écrit:exagérément flatteursEvanescent a écrit:... des commentaires quoi-donc-qu'c'est-c'mot ?Easter(Island) a écrit:Kazar, tu vois, je me joins aussi au choeur des commentaires dithyrambiques :-)
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Ils ont bien grandi, tes arbres depuis l'autre jour, Matt ! J'espère un jour aller faire une sieste dessous, ils ont quelque chose de bénéfique. Comme toi .
Invité- Invité
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Rien que pour ça :
Oui, c'est la poésie qui se dégage de ce texte que j'ai aimé. Et beaucoup. Et il fallait le faire parce que au sujet d'arbres ce n'était pas le plus simple!
Conquise!
Cette petite phrase qui en dit tellement sur les silences.Les paupières lourdes, il se souvient des premiers regards, des premiers frissons, de tous ces petits signes qui poussent et qui sentent si bon entre deux timides, qui poussent verts comme de la maladresse mais qui poussent quand même
Oui, c'est la poésie qui se dégage de ce texte que j'ai aimé. Et beaucoup. Et il fallait le faire parce que au sujet d'arbres ce n'était pas le plus simple!
Conquise!
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 62
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Je me le suis relu trois fois avant de saisir, faut dire qu'il y ait également question de paupières et de crâne, que ces deux références au monde animal me gêne un brin parce que du coup : trop facile. Ce qui n'enlève rien au côté poétique du texte et à une écriture qui s'affine.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
J'ai lu moi aussi beaucoup de poésie. Je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'arbres. Moi, je voyais des humains. Du coup, le texte était d'autant plus poétique.
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
J’ai lu et relu avec plaisir mais sans comprendre de qui, de quoi il s’agissait vraiment. Je veux dire que ce n’est qu’en parcourant les commentaires que j’ai su qu’il s’agissait d’arbres.
Et malgré ce flou sur le sens, ton texte m’a plu car l’écriture est légère et poétique.
Dommage quand même de ne pas avoir suggéré l'idée des deux arbres de manière plus limpide.
Et malgré ce flou sur le sens, ton texte m’a plu car l’écriture est légère et poétique.
Dommage quand même de ne pas avoir suggéré l'idée des deux arbres de manière plus limpide.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Tant que c'est en haut :
Oui Pili, c'est voulu.
Une sorte de description minimaliste, j'ai voulu faire s'interroger les lecteurs.
Et puis quand même, hé, j'ai fait un énorme effort sur le champ lexical (si si :-) pour suggérer.
Je ne vois pas ce que je peux faire de plus que "ses branches résisteront", "d'un rameau fier il traversera" et je ne plus trop quoi encore ^^
J'aurais aimé que tu te dises, à la fin : mais oui !
T'aurais lu les premières versions ! Même moi j'avais pas compris que c'étaient des ****
En tout cas merci ;-)
Oui Pili, c'est voulu.
Une sorte de description minimaliste, j'ai voulu faire s'interroger les lecteurs.
Et puis quand même, hé, j'ai fait un énorme effort sur le champ lexical (si si :-) pour suggérer.
Je ne vois pas ce que je peux faire de plus que "ses branches résisteront", "d'un rameau fier il traversera" et je ne plus trop quoi encore ^^
J'aurais aimé que tu te dises, à la fin : mais oui !
T'aurais lu les premières versions ! Même moi j'avais pas compris que c'étaient des ****
En tout cas merci ;-)
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Ne pas employer de référence animale, ce n'est pas l'absence qui gène, mais le surplus.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Yali a écrit:Ne pas employer de référence animale, ce n'est pas l'absence qui gène, mais le surplus.
Suis d'acc avec ça.
J'ajoute que le choix des parties du corps comme "paupières" par exemple me semble difficilement renvoyer à l'idée d'un arbre. Je viens d'y réfléchir et perso j'aurais plutôt pensé à: bras ou épaules,coudes/ branches qui ploient sous la neige, peau (rugueuse)/épiderme/ écorce, noeuds, sang/sève, pieds, orteils/racines, faîte/tête, tronc/tors, solidité.... Un bon exercice pourrait être, inversement, de décrire un être humain en lui attribuant des caractéristiques d'arbre.
N'empêche, je le répète: j'ai eu du plaisir à te lire, Kazar.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Dernière fois (parce qu'après je vais être taxé d'autopromotion :-) : puisque des *** sont ici taxés de sentiments très humains, au final, il m'a semblé "naturel" (tiens, c'est bien trouvé ^^) de mélanger un peu les deux thèmes, paupières et branches, coeur et sève, cheveux et rameaux.
Histoire de.
Bref.
De toute façon, l'identité de ces personnages n'est pas la clé du récit.
Merci encore, Pili !
(et t'en fais pas, je prends pas les choses trop mal (sauf quand c'est un pied dans la tronche))
Histoire de.
Bref.
De toute façon, l'identité de ces personnages n'est pas la clé du récit.
Merci encore, Pili !
(et t'en fais pas, je prends pas les choses trop mal (sauf quand c'est un pied dans la tronche))
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
kazar a écrit:
Merci encore, Pili !
(et t'en fais pas, je prends pas les choses trop mal (sauf quand c'est un pied dans la tronche))
Je crois pas que t'aurais bien mal de ma pointure 35 dans la tronche ;-)
Cependant comme, vu ma petite taille, je n'atteindrais certainement pas la tronche, méfie-toi quand même ;-)
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
T'es sûr que c'est pas "Plus si prés que ça"
Le titre ?
Le titre ?
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Non, justement.
Je voulais aussi jouer là-dessus !
Ca non plus, ça va pas ? ^^
Je voulais aussi jouer là-dessus !
Ca non plus, ça va pas ? ^^
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
En fait, pendant toute ma lecture j'ai oscillé entre les interprétations humaine et végétale, et c'est entre autres ce qui m'a plu dans le texte ; donc, moi, j'aime bien que le vocabulaire employé sème le doute... Voilà, histoire d'embrouiller un peu le débat.
Invité- Invité
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
En fait je crois qu'on s'en fiche un peu de l'espèce du personnage... Je ne saurais même pas te dire avec précision ce que j'ai aimé, je crois juste que c'est un texte heureux. Avec des sentiments à fleur de peau, qui changent un peu du kazar habituel. Et puis des branches d'arbres. Et puis c'est beau.
J'crois que je vais faire de beaux rêves cette nuit.
J'crois que je vais faire de beaux rêves cette nuit.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
non, pas exagérément flatteurs, mais "louangeurs", et mérités, ô combien ici. Kazar, aveu public : j'adore ton texte (les raisons, tu les connais).Evanescent a écrit:Merci :-)mentor a écrit:exagérément flatteursEvanescent a écrit:... des commentaires quoi-donc-qu'c'est-c'mot ?Easter(Island) a écrit:Kazar, tu vois, je me joins aussi au choeur des commentaires dithyrambiques :-)
Invité- Invité
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Quand les hachures d'un trait maîtrisé, se multiplient, les unes collées serrées, les autres bien isolées, la distance me donne l'impression d'une image construite sur le positif d'un paysage muet.
Continue à travailler sous contraintes, le résultat est riche de sens.
Continue à travailler sous contraintes, le résultat est riche de sens.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Pas vraiment accroché à ce texte-ci même si je lui reconnait de belles qualités. L'écriture est en effet quasi-irréprochable mais pour moi on atteint les limites de la thématique de l'exercice.
Je peux pas m'empêcher de trouver ça mou, gentil. C'est lié non seulement à la tonalité du texte mais aussi à la personnification sur laquelle tu joues... C'est pas ma tasse de thé, je m'émeus difficilement sur le sort d'une plante verte, d'un arbre, d'une feuille ou je ne sais quoi.
Le pari est osé, pas vraiment gagné pour moi même si je ne me suis pas non plus ennuyée à la lecture. Et puis, ta plume est fine ce qui donne quand même quelque chose de plaisant à lire.
Je peux pas m'empêcher de trouver ça mou, gentil. C'est lié non seulement à la tonalité du texte mais aussi à la personnification sur laquelle tu joues... C'est pas ma tasse de thé, je m'émeus difficilement sur le sort d'une plante verte, d'un arbre, d'une feuille ou je ne sais quoi.
Le pari est osé, pas vraiment gagné pour moi même si je ne me suis pas non plus ennuyée à la lecture. Et puis, ta plume est fine ce qui donne quand même quelque chose de plaisant à lire.
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Joli !
Beaucoup de poésie, de douceur dans ce texte.
Beaucoup de poésie, de douceur dans ce texte.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
tu vas croire que je m'acharne sur toi :-)
mais, non, ce texte ne me satisfait pas
tu montres, certes, une autre facette de ton talent potentiel, mais c'est pas encore ça, pas tout à fait ça, presque...
t'es un écrivain en puissance (pas mal des plus grands d'ailleurs ont été -ou ont fait une formation de - médecin : rabelais, boulgakov, conan doyle, aragon, céline... kazar ? ), mais faudrait que tu t'écloses le bourgeon
mais, non, ce texte ne me satisfait pas
tu montres, certes, une autre facette de ton talent potentiel, mais c'est pas encore ça, pas tout à fait ça, presque...
t'es un écrivain en puissance (pas mal des plus grands d'ailleurs ont été -ou ont fait une formation de - médecin : rabelais, boulgakov, conan doyle, aragon, céline... kazar ? ), mais faudrait que tu t'écloses le bourgeon
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
j'ai passé un moment délicieux de finesse et de poésie, merci !
(il m'est apparu très rapidement qu'il s'agit d'arbres)
(il m'est apparu très rapidement qu'il s'agit d'arbres)
lilicub- Nombre de messages : 147
Age : 53
Date d'inscription : 18/11/2008
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
grieg a écrit: bla bla bla et: mais faudrait que tu t'écloses le bourgeon
Je fais que ça, méclore le bourgeon !
Arf.
Tu m'expliques mieux, ou tu me laisses (comme à chaque fois) avec mes problèmes de pousse ?
(et merci à toi, lili, d'avoir lu.)
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Il n'a peut-être pas encore fait éclore le bourgeon, mais il a de la branche, ce petit !
Invité- Invité
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
comme Yali et Pili, un peu géné par les paupières ... d'ailleurs, je croyais effectivement pendant une bonne partie du texte que tu parlais de marmottes et je me voyais déjà en train d'écrire qu'à l'altitude où vivent les marmottes, y a pas d'arbres ... :-))
Edifiant ! pour le coup, la contrainte est plus que respectée ! J'ai trouvé ton texte très 1er degré, naïf, gentillet ... bref, t'as réussi ;-)
L'écriture me plait toujours mais je te préfère largement dans des tranches de vies plus "normales" ;-)
Edifiant ! pour le coup, la contrainte est plus que respectée ! J'ai trouvé ton texte très 1er degré, naïf, gentillet ... bref, t'as réussi ;-)
L'écriture me plait toujours mais je te préfère largement dans des tranches de vies plus "normales" ;-)
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
j'aurai un peu de temps ce week end, je t'argumenterai tout ça, promiskazar a écrit:
Tu m'expliques mieux, ou tu me laisses (comme à chaque fois) avec mes problèmes de pousse ?
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
C’est beau, ouch que c’est beau ! ;-) Je ne voyais pas un texte « édifant » comme ça, c’est pas guimauve du tout, c’est simplement beau et touchant. Donc pour moi : un peu hors sujet mais bravo quand même pour ce très joli texte, ce beau conte.
Re: EDIFIANT : Plus à ça près
Finalement, on s'en fiche un peu de ce que c'est parce que le texte est beau, particulièrement dans la part de mystère qu'il entretient (et qui suscite des commentaires, je vois!).
Cependant, je me dis que cet exo Edifiant est vraiment pervers parce qu'il enferme dans quelque chose dont il est difficile de sortir. On a beau vouloir faire du non-ceci, on finit toujours pas rejoindre ce qu'on tente d'éloigner en expliquant justement un peu trop que non, non, ce n'est pas ça qu'on fait.
Et ça, je le ressens très fort ici, cette hésitation, cet effort, ce besoin de s'éloigner de quelque chose. Ça bride ton écriture, or le potentiel est là, le texte est beau, il y a des passages très réussis mais voilà, y a ce fichu moule qui casse tout le bazar et fait que ça ne peut pas vraiment se libérer comme il faudrait. C'est l'exo qui veut ça, tant pis :-)
Cependant, je me dis que cet exo Edifiant est vraiment pervers parce qu'il enferme dans quelque chose dont il est difficile de sortir. On a beau vouloir faire du non-ceci, on finit toujours pas rejoindre ce qu'on tente d'éloigner en expliquant justement un peu trop que non, non, ce n'est pas ça qu'on fait.
Et ça, je le ressens très fort ici, cette hésitation, cet effort, ce besoin de s'éloigner de quelque chose. Ça bride ton écriture, or le potentiel est là, le texte est beau, il y a des passages très réussis mais voilà, y a ce fichu moule qui casse tout le bazar et fait que ça ne peut pas vraiment se libérer comme il faudrait. C'est l'exo qui veut ça, tant pis :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum