Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
+2
gunter
Lonely
6 participants
Page 1 sur 1
Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
Bonjour à tous,
suite à ce que j'ai pu lire par ci, par là, je me demandais dans quelle mesure nous pouvions juger de ce qui est beau ou pas.
Bien entendu, je ne souhaite pas épiloguer dans des tergiversations nébuleuses sur la subjectivité du beau et ses corollaires culturels et contextuels (époques, canons,...) mais plutôt sur le point d'achoppement qui nous réunit ici : l'écriture.
Donc, pas de sujet philosophique au sens large du terme mais plutôt sa composante littéraire : si nous écrivons par nature ce qui nous semble beau (personnellement) mais que ce beau ne répond pas à la perception des autres, est-ce que c'est toujours "beau" ?
Je m'entends : si j'écris quelque chose que je trouve profondément beau, qui me parle, mais que personne ne me renvoie cette beauté, dois-je essayer de plaire aux autres ou puis-je me contenter de ma seule appréciation ?
Écrivons-nous finalement pour les autres, afin qu'ils nous confirment ce que nous ressentons ? Nous ne pouvons pas nous passer de l'œil de l'autre, sauf à écrire dans son coin et à envoyer balader la critique dans laquelle nous ne nous reconnaissons pas.
Bref, j'espère que vous voyez où je voudrais en venir... c'est pas évident.
Pour résumer : peut-on écrire seulement pour soi ou un texte doit-il vivre par l'autre ?
Ouf... merci à ceux qui auront suivi...
suite à ce que j'ai pu lire par ci, par là, je me demandais dans quelle mesure nous pouvions juger de ce qui est beau ou pas.
Bien entendu, je ne souhaite pas épiloguer dans des tergiversations nébuleuses sur la subjectivité du beau et ses corollaires culturels et contextuels (époques, canons,...) mais plutôt sur le point d'achoppement qui nous réunit ici : l'écriture.
Donc, pas de sujet philosophique au sens large du terme mais plutôt sa composante littéraire : si nous écrivons par nature ce qui nous semble beau (personnellement) mais que ce beau ne répond pas à la perception des autres, est-ce que c'est toujours "beau" ?
Je m'entends : si j'écris quelque chose que je trouve profondément beau, qui me parle, mais que personne ne me renvoie cette beauté, dois-je essayer de plaire aux autres ou puis-je me contenter de ma seule appréciation ?
Écrivons-nous finalement pour les autres, afin qu'ils nous confirment ce que nous ressentons ? Nous ne pouvons pas nous passer de l'œil de l'autre, sauf à écrire dans son coin et à envoyer balader la critique dans laquelle nous ne nous reconnaissons pas.
Bref, j'espère que vous voyez où je voudrais en venir... c'est pas évident.
Pour résumer : peut-on écrire seulement pour soi ou un texte doit-il vivre par l'autre ?
Ouf... merci à ceux qui auront suivi...
Lonely- Nombre de messages : 140
Age : 48
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009
Re: Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
A mon avis il faut d'abord que ça te semble beau à toi, c'est l'essentiel.
Après faire lire à d'autres personnes à d'intérêt principal de faire partager ce qui te semble beau. Bien sûr c'est une très grande plus value si les lecteurs y voit également la même beauté. C'est ce qu'on recherche évidemment, mais ça serait dommage de ce conformer à ce que d'autres attendent. Le texte, une fois achevé - au sens de l'auteur - devrait se sufir à lui même, et pas trop tenir compte des avis externes ... même si ça me semble quasi-impossible =)
Après faire lire à d'autres personnes à d'intérêt principal de faire partager ce qui te semble beau. Bien sûr c'est une très grande plus value si les lecteurs y voit également la même beauté. C'est ce qu'on recherche évidemment, mais ça serait dommage de ce conformer à ce que d'autres attendent. Le texte, une fois achevé - au sens de l'auteur - devrait se sufir à lui même, et pas trop tenir compte des avis externes ... même si ça me semble quasi-impossible =)
gunter- Nombre de messages : 79
Age : 40
Localisation : Paris
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
gunter a écrit:A mon avis il faut d'abord que ça te semble beau à toi, c'est l'essentiel.
Tout à fait, ça me semble inévitable (sinon, on n'écrirait rien finalement).
Après faire lire à d'autres personnes à d'intérêt principal de faire partager ce qui te semble beau. Bien sûr c'est une très grande plus value si les lecteurs y voit également la même beauté. C'est ce qu'on recherche évidemment, mais ça serait dommage de ce conformer à ce que d'autres attendent. Le texte, une fois achevé - au sens de l'auteur - devrait se sufir à lui même, et pas trop tenir compte des avis externes ... même si ça me semble quasi-impossible =)
Oui, je pense aussi qu'il faut chercher l'équilibre entre les deux : soi et les autres. Si on n'agit que pour l'un, ou que pour l'autre, ça me donne l'impression de... "mutiler", en quelques sortes.
Comment séparer un texte* de son auteur ? Et comment séparer un texte, qui existe pour être lu, de l'œil qui le lit ? (on peut très bien garder ses idées pour soi sans chercher à les écrire par exemple)
Je crois que c'est Barthes qui mentionnait "la mort de l'auteur" : c'est l'appropriation par chacun qui fait exister un texte, mais celui-ci est voué à être à chaque fois interprété, récupéré, bien compris ou mal compris, ... , ce qui fait qu'il existerait autant de textes que de lecteurs !
Bref, tout ça me file des migraines pas possible...
*par "texte", j'entends toute œuvre écrite : poème, livre,...
Lonely- Nombre de messages : 140
Age : 48
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009
Re: Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
Pour résumer : peut-on écrire seulement pour soi ou un texte doit-il vivre par l'autre ?
c'est ça qui résume ton idée de départ ? Et son titre ?
ça me semble éloigné
et si c'est ça, ce débat a déjà été entamé maintes fois et bien sûr jamais terminé
pour ce qui est du BEAU, il faudrait sans doute avant tout définir ce qu'on entend par beau dans l'écriture, et déjà là on s'embarquera dans de multiples définitions différentes selon chacun
c'est mal parti ;-)
c'est ça qui résume ton idée de départ ? Et son titre ?
ça me semble éloigné
et si c'est ça, ce débat a déjà été entamé maintes fois et bien sûr jamais terminé
pour ce qui est du BEAU, il faudrait sans doute avant tout définir ce qu'on entend par beau dans l'écriture, et déjà là on s'embarquera dans de multiples définitions différentes selon chacun
c'est mal parti ;-)
Re: Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
Il me semble qu'il y a d'abord l'écriture, sans la notion de beauté, mais d'un point de vue plus pratique : pas trop lourd, pas de lieus communs bâchés et rabâchés, pas de pathos à outrance...
Ensuite, si de ce point de vue c'est bon, ce qui te semble beau à toi le seras certainement pour d'autres, sans faire l'unanimité.
non ?
Ensuite, si de ce point de vue c'est bon, ce qui te semble beau à toi le seras certainement pour d'autres, sans faire l'unanimité.
non ?
Re: Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
Je crois qu'il y avait eu quelques beaux passages sur le thème dans le fil sur 'lécriture, faudrait que je retrouve ça
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
Deux choses :
1. On a le droit d'écrire pour soi (il y a plein de bonnes raisons) mais ici on écrit avec l'idée d'un lecteur (voir la ligne édito en page de garde, le premier paragraphe dit ça très bien). Ca se justifie par le fait qu'ici, il y a aussi des lecteurs...
2. Une citation approximative de Cesar Aïra :
J'ai eu du mal à écrire mon premier roman parce que j'essayais de faire "beau". Le déclic, ça a été quand j'ai compris que ça n'était pas la voie et qu'il fallait juste que j'écrive ce que moi seul pouvait écrire.
Pour le dire autrement, il faut trouver sa façon de dire, son univers, la façon dont on va poser le regard.
Après (ou avant ?) : Faire de son mieux pour le lecteur, c'est à dire juste avoir la volonté de faire passer quelque chose à quelqu'un et y mettre les moyens. Ce qui est la part artisanale, mais pas pour autant moins noble, ni moins importante.
1. On a le droit d'écrire pour soi (il y a plein de bonnes raisons) mais ici on écrit avec l'idée d'un lecteur (voir la ligne édito en page de garde, le premier paragraphe dit ça très bien). Ca se justifie par le fait qu'ici, il y a aussi des lecteurs...
2. Une citation approximative de Cesar Aïra :
J'ai eu du mal à écrire mon premier roman parce que j'essayais de faire "beau". Le déclic, ça a été quand j'ai compris que ça n'était pas la voie et qu'il fallait juste que j'écrive ce que moi seul pouvait écrire.
Pour le dire autrement, il faut trouver sa façon de dire, son univers, la façon dont on va poser le regard.
Après (ou avant ?) : Faire de son mieux pour le lecteur, c'est à dire juste avoir la volonté de faire passer quelque chose à quelqu'un et y mettre les moyens. Ce qui est la part artisanale, mais pas pour autant moins noble, ni moins importante.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ce qui est beau... et ce qui ne l'est pas
mentor a écrit:Pour résumer : peut-on écrire seulement pour soi ou un texte doit-il vivre par l'autre ?
c'est ça qui résume ton idée de départ ? Et son titre ?
ça me semble éloigné
et si c'est ça, ce débat a déjà été entamé maintes fois et bien sûr jamais terminé
C'est vrai que j'aurais pu mieux choisir le titre... mea culpa
et le débat ne sera sans doute jamais terminé.
pour ce qui est du BEAU, il faudrait sans doute avant tout définir ce qu'on entend par beau dans l'écriture, et déjà là on s'embarquera dans de multiples définitions différentes selon chacun
c'est mal parti ;-)
Tu as raison, j'aurai du éviter de digresser vers la notion de beau alors que je voulais en venir, surtout, au fait de savoir si on peut/doit écrire pour soi et/ou pour les autres.
Merci à tous pour vos réponses. Et désolé si je me suis un peu mélangé les pinceaux.
Et je trouve la citation de Cesar Aïra assez juste. De toute façon, nous sommes seuls devant la page, fût-elle numérique, alors il me semble difficile d'écrire pour quelqu'un d'autre que pour soi dans ces conditions.
En fait, je crois qu'on recherche sans doute une certaine reconnaissance, sinon nous ne serions pas sur ce forum, non ? ;-)
Je crois que ma question se situe aussi quelque part par là...
Lonely- Nombre de messages : 140
Age : 48
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009
Sujets similaires
» Devant... derrière...
» Encendres
» Que c'est beau, c'est beau la vie
» Vos pires poèmes
» TEXTES 1500 : Saison 2 - Mon corps n'était pas d'accord
» Encendres
» Que c'est beau, c'est beau la vie
» Vos pires poèmes
» TEXTES 1500 : Saison 2 - Mon corps n'était pas d'accord
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum