Sans titre pour le moment

Excusez-moi de remonter encore mon texte...
j'ai repéré deux fautes pas jolies du tout : "repli", sans s donc, et "tordu", sans e.

Je me rappelle ce passage que j'avais trouvé beau et émouvant ("Je t’ai vu barioler la vie de teintes noires," et ce qui suit).
Il s'inscrit bien dans ce texte-ci, au ton rageur et impuissant. Je trouve un petit peu dommage que cela se termine sur la longue tirage, je ne sais pas pourquoi mais j'aurais pensé que le narrateur reprendrait la parole après...
Relevé quelques expressions maladroites à mon goût :

et le ciel, d’une teinte rouge cendre, fronçait les sourcils avec autorité.

Une odeur de soufre était partout, envahissante, agressive
je trouve le verbe "être" bizarre ici. Pourquoi pas "flottait" ?

Dans ce qui suit, et ailleurs, une fâcheuse tendance à utiliser le "qui" relatif :

On sentait cette massue cosmique imparable qui tue sans pitié.

Souvenir pressant qui revient à la charge, mornes adieux sur un nuage de larmes.

Il crachait à la face des dédales rieurs de la vie qui ne cessaient de se moquer de lui.

ton front se plissant en sarcasme
"en proie au sarcarsme" ou "sous l'effet du ..." ?

PS : Jeunesse sabordée ?

J'ai été interressée par cette lecture, quoique j'avoue n'avoir pas tout compris tant le style se veut "recherché".
"...des gouffres pourris où tu élançais des saveurs inconnues..." Je crois que le verbe élancer est ici mal employé. Sans doute veux-tu dire : ... des gouffres pourris d'où s'élançaient des saveurs inconnues... car si le verbe n'est pas pronominal, il signifie ressentir des élancements, ce qui, je pense, n'aurait aucun sens ici.
Tu dis : "J'avais la vie facile et les conquêtes nombreuses..." et beaucoup plus loin : "Il y a des dards sur lesquels j'ai pris l'habitude de ricocher mais qui tout de même me touchent, car ils sont symboliques de ma laideur et par là-même de l'aversion que le monde entretient pour moi."
N'y at-il pas là une contradiction ?
La fin m'a serrée la gorge.
Si je devais le titrer : "Adolescence". Merci pour ce plaisir à te lire.

Celui qui parle à la première personne tout le long du texte est le frère de celui qui tient le monologue de la fin.
Le verbe "élancer" est ici employé de façon poétique, si je puis dire, et ne se tient donc pas à sa définition exact. C'est donc une formule volontaire, et non une faute.

exacte*

Ce texte me bouleverse encore plus que les autres...

Mais quand les gens cherchent à te venir en aide, tu considères toujours que c'est par pitié ?

"Retour des choses" pour le titre, mais sans mûre réflexion.

Je crois bien que c'est le premier texte que je lis de toi. Mais je vais vite rattraper cette lacune.
Beaucoup de force, voire de violence ici. "les restes de petites filles" m'ont cependant agressées. peut-être trop tôt dans le texte, ou trop ciblé; dit comme ça petite fille est ambiguë, est-ce volontaire?

Au niveau de la construction il pourrait y avoir quelques indices supplémentaires pour guider le lecteur dans les relations de causes à effets mais là aussi c'est déjà mon interprétation et le lecteur est libre! Le tout est de savoir jusqu'où on veut aller dans la guidance de lecture.

A nouveau, beaucoup de poésie dans tes lignes, pas mal de violence aussi. Des éléments qui en général me parlent mais ici, sans trop pouvoir identifier exactement pourquoi, je suis quelque eu restée en dehors du texte. Peut-être à cause de l'excès d'explications noyées sous un flot de vocabulaire. Au début, je me suis dit que ça collait avec les pensées torturées du narrateur, avec la gravité de l'histoire qu'il évoque et dans laquelle tout s'emmêle, poussant au drame. Mais progressivement, cette impression justificative s'est dissipée et j'ai commencé à perdre le fil, à moins accrocher. C'est un peu comme si il y avait déséquilibre entre une volonté de donner de la prestance à l'écriture, avec style et classe, et le fait d'entrecroiser des réflexions et des pensées tourmentées, sans que ces deux parties réussissent forcément à vivre en harmonie.