Le paradis n'est-il qu'un mirage

Je lisais dans ta main ton avenir gravé
Dans tes yeux le bonheur de vivre une aventure
Me dirais-tu plus tard que nous l'avions rêvée
Je lisais dans ton coeur comme dans la nature

Et je voyais fleurir tes soleils par milliers
Quand l'horizon fiévreux soulevait son couvercle
La rampe accompagnait jusqu'au bout l'escalier
Dont sous toi s'allongeait en spirales le cercle

Et tu montais ainsi jusqu'au ciel t'installer
Sur ton nuage vert planté d'arbres à plumes
De là tu regardais vivre dans leur vallée
Des animaux savants la plupart en costumes

Et tu compatissais lorsqu'ils perdaient la face
Ton sourire gardant sa douceur ce trésor
Que le temps ne peut pas effacer quoiqu'il fasse
De ton visage d'ange ayant vaincu la mort

Le "Dont sous toi" est très douloureux. N'y a-t-il pas une alternative ?
Je bute aussi, décidément, sur la répétition du "Et" en début de strophe, mais aime bien le ton de l'ensemble, et surtout les trois derniers vers.

Je " bute " aussi sous le " dont " qui n'en est pas un. Néanmoins respect pour celui qui survit à la mort où qu'il soit.

J'adore le premier quatrain ! Ensuite, je trouve l'ensemble un peu forcé, comme s'il avait fallu continuer l'idée, sans vraiment de conviction ; c'est mon impression.

Les deux vers :
"Dont sous toi s'allongeait en spirales le cercle

Et tu montais ainsi jusqu'au ciel t'installer"
notamment me semblent peu naturels, avec ces inversions de termes opur la rime.

Ah oui : le premier quatrain, j'ai pensé à Aragon.

Oui, comme le dit Socque, on a des échos d'Aragon dans cette volonté de faire "chanter"
Le poème est un peu léger à mon goût, mais j'ai tout de même apprécié

la première strophe est très belle , oui. Après le poème bascule dans un autre chose qui ne me concerne plus. Oui, une grande tendresse se dégage des premiers mots.

très beau texte, le "et" en début de vers me gène un peu, ceci dit le thème est légèrement bucolique, ça crée une très douce atmosphère

La répétition de Je lisais se remarque, à mes yeux, un peu trop dans la première strophe. A mon avis, cela tient au fait que les rimes sont également très visibles et induisent elles aussi une sensation de répétition de sons qui fait remarquer ce lisais.

Cette première strophe m'a parue convenue, me demandant où j'allais arriver et puis tu amorces en douceur la description d'un univers étrange qui offre plus de relief au texte. Il y a aussi un aspect mystérieux dans ce personnage décrit, dont on devine certaines choses, on en comprend d'autres, mais on ne sait pas tout. Dès lors, ça me laisse un petit goût de trop peu parce que cette exploration étonnante m'a donné envie d'en savoir plus.

J'adore cette image de l'escalier qui monte en spirale vers ce
nuage vert planté d'arbres à plumes
Rien que pour elle je monte avec plaisir les marches un peu sages et convenues de ce poème.

A contrario d'Arielle, j'ai l'impression de descendre l'escalier, depuis la redoute que j'imagine, au-dessus de la canopée. J'aime le rythme , les images, mais je ne l'ai pas lu à haute voix. J'aime ces petits détails furtifs, qui campent quelque chose et laisse grande place à ce que l'on veut y installer.