La paix

Il y aurait ce cliquetis d'étoiles dans la ramure
ce parfum sucré sous le vent
coulant du flanc de la colline
le poids de l'herbe qui déroule
son chalut pétri par la houle
et sous l'écorce remontant du cœur des pierres
ce grondement.

Il y aurait contre ma joue
le blanc squelette des racines
nouant leurs doigts gourds
à mon cou.

Il n'y aurait plus de chemin
de mémoire ou
de lendemains
plus que cet arbre dans la nuit
cette paix à son pied
blottie.

Superbe ! Sauf la rime "déroule"/"houle", sur des vers trop proches, qui "se voit".
Sinon, tout, à mon avis, est magnifique.

J'adore les images et le rythme ; à l'instar de Socque, tout me paraît sublime.

Nous sommes gâtés ici avec ce riche poème qui sollicite à la fois l'ouïe, la vue, l'odorat et le toucher. 4/5, ou en tout état de cause 5/5 :-)
Bravo Arielle.

Je ne sais pas commenter la poésie.
Ici encore, j'apprécie.

Ce conditionnel " enfantin " comme un jeu de gravité hors " du coeur des pierres ".
Belle incertitude.

A la fois ravissant et douloureux.
Le sixième vers m'en remet deux, illustres, en mémoire; ils sont de Nerval :
"Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !"
Cordialement.
Madeline Usher, de sa maison.

Bonjour Arielle,

désolé mais je n'ai rien compris à votre poème.
S''il y demeure un sens caché (ou bien pas) je ne l'ai pas saisi.
Ce qui sera peut-être évident pour certains reste énigmatique pour moi.
Je n'ai pas lu énormément de livres dans ma jeune vie et je n'en ai pas honte, je préfère passer pour un imbécile aux yeux de ceux qui ont compris votre poème plutôt que de me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas .

Ce poème est sûrement magnifique mais, encore désolé, je ne l'ai pas compris et il ne me parle pas.

Quel souhait magnifique ! C'est splendide.
"Un jour pourtant, un jour viendra, couleur d'orange..."

Bonsoir Arielle,

je viens de relire votre poème et j'ai bien fait parce que j'ai énormément apprécié.

Ne croyez pas que je retourne ma veste parce qu'il y a plus de critiques élogieuses que de négatives (je crois être le seul), si votre texte ne m'avais pas plu à la deuxième lecture, j'aurais laissé mon premier commentaire tel quel et j'en serais resté là.

Cet après-midi je lus votre poème dans de mauvaises conditions, juste après une micro-sieste et avant de retourner travailler, j'étais je l'avoue mal luné. J'ai réagi à chaud et je m'en veux, j'aurais dû prendre le temps de la réflexion au lieu d'être si impétueux.

Il est fluide et musical votre poème, même si je trouve le premier vers de quinze pieds un peu long (peut-être ne devrais-je pas prononcé la féminité d'étoiles) et hors-rythme (en même temps à part jouer les premiers accords d'"une poupée qui fait non" ma guitare est plus un objet décoratif que de musique ! alors pour la rythmique je suis loin d'être une référence).

Alors désolé que votre poème ne m'ait pas parlé de suite, je n'avais pas su l'écouter ; ce soir il m'a susurré les mêmes mots et comme par magie je les ai entendus...

Merci Arielle pour ce poème aux résonances souterraines, mais à la prouesse aérienne.

Merci !

Il y aurait un instant suspendu entre mémoire et devenir, une lame de fond couvrant comme un long châle d'eau pure les récifs de la souffrance et de l'angoisse et ce serait ce poème.

Qu'il me soit permis, chère Arielle, de remarquer une synchronicité d'inspiration entre nos deux textes du jour et d'en être étrangement heureux.

Que dire sinon que j'ai aimé, j'ai trouvé ce texte élégant et grave, avec des allures dramatiques presque grandioses.

Un seul petit bémol concernant la rime déroule/houle, trop visible pour moi et la répétition du son C dans coulant et colline sur un même vers.
Sinon, rien à redire, rien à jeter, ça me plaît !