FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il traina ses baskets trouées, vieilles commères de Tati, jusqu'au drugstore de la rue Masséna.
Un coup de canne à droite, à gauche, genre témoin de cécité, et le passage fut dégagé.
Rayon déodorant.
-Merde j'sais pas lire.
-Ouvre les flacons vieux con !
Encore la voix de Pauline dans sa tête, à toujours le commander. Vacherie de mémoire.
Il fit.
Respira les huiles bon marché, tâta du bouchon, du corps des bouteilles.
C'est ça le choix cornélien l'ancêtre. Tu butes sur les cailloux des croisées.
Pas le tout d'enterrer les mégères et de régaler de les voir tomber dans le purin.
Alors ?
Alors merde, il glissa un flacon au hasard dans la poche de son pue-la-rue, et sortit en claudiquant.
L'eau de Cologne, quelle bonne idée pour se présenter à la nouvelle école...
Un coup de canne à droite, à gauche, genre témoin de cécité, et le passage fut dégagé.
Rayon déodorant.
-Merde j'sais pas lire.
-Ouvre les flacons vieux con !
Encore la voix de Pauline dans sa tête, à toujours le commander. Vacherie de mémoire.
Il fit.
Respira les huiles bon marché, tâta du bouchon, du corps des bouteilles.
C'est ça le choix cornélien l'ancêtre. Tu butes sur les cailloux des croisées.
Pas le tout d'enterrer les mégères et de régaler de les voir tomber dans le purin.
Alors ?
Alors merde, il glissa un flacon au hasard dans la poche de son pue-la-rue, et sortit en claudiquant.
L'eau de Cologne, quelle bonne idée pour se présenter à la nouvelle école...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
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Y'avait quoi déjà vers Masséna ? Il s'asséna un grand Martini-olive, un plaisir qu'il s'était refusé depuis bien longtemps. Le souvenir de la prohibition en tablier : bleu, papillons, blancs. Le vieux était marqué à tout jamais et se fit refuser l'entrée d'un salon de tatouage à l'aiguille.
« Pauline : à tout jamais, plus »
Son idée qu'elle était bonne mais ne fut pas réalisée faute d'aiguilles à cuir. Il s'aspergea d'une rasade d'Eau et en but une flopée. Il s'ébroua à une gouttière, sortit un instrument de sa guimbarde et joua un air de guimbarde. Bordel, la musique. Partout où elle allu il alla, même dans les champs de djerbourkas de Villeneuve-La-Garenne.
Une Lamborghini Countach lui fit l'intérieur des tympans et il s'arrêta turlupiné par des passants qui disaient qu'une auto-école exista dans le coin avant. L'eau de toilette avait griffé son visage comme un ventre de tigre, à dégouliner de sa mèche. Il s'essuya d'un revers de la main, le liquide eu gout de sel mais couleur de pisse, le tout remarquablement amer pour une marchandise gaulée à ce prix.
Il se mit en route pour surveiller les voitures deux volants , des gamins jouèrent au badminton et il toucha au but : une espèce d'agence avec des panneaux de circulation affichés partout et une femme qui s'inscrivait.
Au fond du local , il y eut foule bigarrée qui regarda des diapos de la rue sur l'écran vue de l'intérieur d'une R16. Pine de cheval ! cette école-là il pouvait faire. Il entra, sous le son d'une clochette.
« Pauline : à tout jamais, plus »
Son idée qu'elle était bonne mais ne fut pas réalisée faute d'aiguilles à cuir. Il s'aspergea d'une rasade d'Eau et en but une flopée. Il s'ébroua à une gouttière, sortit un instrument de sa guimbarde et joua un air de guimbarde. Bordel, la musique. Partout où elle allu il alla, même dans les champs de djerbourkas de Villeneuve-La-Garenne.
Une Lamborghini Countach lui fit l'intérieur des tympans et il s'arrêta turlupiné par des passants qui disaient qu'une auto-école exista dans le coin avant. L'eau de toilette avait griffé son visage comme un ventre de tigre, à dégouliner de sa mèche. Il s'essuya d'un revers de la main, le liquide eu gout de sel mais couleur de pisse, le tout remarquablement amer pour une marchandise gaulée à ce prix.
Il se mit en route pour surveiller les voitures deux volants , des gamins jouèrent au badminton et il toucha au but : une espèce d'agence avec des panneaux de circulation affichés partout et une femme qui s'inscrivait.
Au fond du local , il y eut foule bigarrée qui regarda des diapos de la rue sur l'écran vue de l'intérieur d'une R16. Pine de cheval ! cette école-là il pouvait faire. Il entra, sous le son d'une clochette.
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Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
C'est pourquoi demanda une voix aigre derrière un bureau crade comme l'Occupation.
Je voudrais prendre des leçons de conduite mamz'elle
Madame, du gland.
Madame
Des leçons de quoi ?
De conduite, madame
1000 euros la semaine
1000?
Mille
Merde
A votre âge faut prendre des précautions. Payables d'avance, et changez d'eau de Cologne, elle pue !
Je viens de la finir, c'est pour ça. A cause des culottes sur la tête, pour fêter le défilé et la chute dans le pot de fleurs du parc.
Vous avez déjà essayé de conduire une Mazerrati sur la corniche ?
Jamais madame
Dommage
J'aimerais bien apprendre
Pas le temps, le moniteur est over booké et la patronne est au bar à tamponner la Suze avec la serveuse
Mais alors mes leçons ?
Demain peut-être, laissez le fric, on verra.
Mais je n'ai pas mille
500 alors ?
Ni cinq cent
100 ?
Pas davantage, et pis je sais pas lire non plus, c'est juste qu'un mec qui écrit sur un site m'a poussé chez vous en me disant " vas-y pépère, y'a de la pine de cheval ".
Pauvre vieux, y croit n'importe quoi.
Y'a aussi une gonzesse tavelée qui me décroche des bouts de rôle dans les écoles de l'Etat, mais je veux pas y aller moi.
Je ne peux rien pour toi débris, barre de mon agence tu vas faire fuir le chaland, et arrête de me roter dans la figure, tu sens la mort !
Le vieux referme la porte.
Quelqu'un le regarde en souriant sur le trottoir d'en face.
Comme un gardien de phare sans marée.
Je voudrais prendre des leçons de conduite mamz'elle
Madame, du gland.
Madame
Des leçons de quoi ?
De conduite, madame
1000 euros la semaine
1000?
Mille
Merde
A votre âge faut prendre des précautions. Payables d'avance, et changez d'eau de Cologne, elle pue !
Je viens de la finir, c'est pour ça. A cause des culottes sur la tête, pour fêter le défilé et la chute dans le pot de fleurs du parc.
Vous avez déjà essayé de conduire une Mazerrati sur la corniche ?
Jamais madame
Dommage
J'aimerais bien apprendre
Pas le temps, le moniteur est over booké et la patronne est au bar à tamponner la Suze avec la serveuse
Mais alors mes leçons ?
Demain peut-être, laissez le fric, on verra.
Mais je n'ai pas mille
500 alors ?
Ni cinq cent
100 ?
Pas davantage, et pis je sais pas lire non plus, c'est juste qu'un mec qui écrit sur un site m'a poussé chez vous en me disant " vas-y pépère, y'a de la pine de cheval ".
Pauvre vieux, y croit n'importe quoi.
Y'a aussi une gonzesse tavelée qui me décroche des bouts de rôle dans les écoles de l'Etat, mais je veux pas y aller moi.
Je ne peux rien pour toi débris, barre de mon agence tu vas faire fuir le chaland, et arrête de me roter dans la figure, tu sens la mort !
Le vieux referme la porte.
Quelqu'un le regarde en souriant sur le trottoir d'en face.
Comme un gardien de phare sans marée.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Dis-donc on écrit " barre-toi " et pas " barre " tout seul. Non mais, tu te crois sur un rafiot ou quoi ?
Ba- Nombre de messages : 4855
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Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Inspiré par le texte de Léandra...
Dix mois que tu m'aimes,
Mai me l'a seulement susurré,
Je t'ai en Juin, de me l'avouer
Aout est partie, mon amour ?
Je sais Plotine...
Dix mois que tu m'aimes,
Mai me l'a seulement susurré,
Je t'ai en Juin, de me l'avouer
Aout est partie, mon amour ?
Je sais Plotine...
- Spoiler:
- Pauline à la plage a fait beaucoup de mal
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 54
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Sous le pont de la voie rapide j’ai découvert l’amour, les gaz d’échappement et l’eau écarlate. A 12 ans je n’étais plus un enfant. Je regardais les façades des immeubles, pleines de soleil, et j’attendais que l’Automne vienne.
L’été meurt toujours, et ici le froid a une odeur, une couleur, un timbre de voix particulier.
Avec Octobre les lampadaires pleuraient un peu plus tôt. J’étais une ville orange. J’étais des sons lointains, des sirènes, un dernier cri .
Certaines choses ne s’expliquent pas.
Grimace. Tout est sale. La nuit n’aime pas les enfants. Et ici les hommes partagent dans leurs veines la lessive et le sang
Des fois je pleure un peu… rien de grave, je pense à celui que j’étais ; à celui que je suis…
Hier encore j’avais 12 ans.
L’été meurt toujours, et ici le froid a une odeur, une couleur, un timbre de voix particulier.
Avec Octobre les lampadaires pleuraient un peu plus tôt. J’étais une ville orange. J’étais des sons lointains, des sirènes, un dernier cri .
Certaines choses ne s’expliquent pas.
Grimace. Tout est sale. La nuit n’aime pas les enfants. Et ici les hommes partagent dans leurs veines la lessive et le sang
Des fois je pleure un peu… rien de grave, je pense à celui que j’étais ; à celui que je suis…
Hier encore j’avais 12 ans.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Milo
Ce texte donne la chair de poule. Belle réussite pour un court.
Boc heureusement que tu m'avais fait bien sourire avant!
Ce texte donne la chair de poule. Belle réussite pour un court.
Boc heureusement que tu m'avais fait bien sourire avant!
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Quand j'ai reconnu le tout petit bonhomme sur la table, si près d'être englouti par la machine, j'ai crié " sauvez-le ! ".
Quelqu'un s'est retourné le visage plissé de douleur.
Le front barré par l'immense défense de parler que nous portons désormais depuis la mort de la parole.
J'ai compris mon erreur et suis rentrée dans mes chaussures.
Quelqu'un s'est retourné le visage plissé de douleur.
Le front barré par l'immense défense de parler que nous portons désormais depuis la mort de la parole.
J'ai compris mon erreur et suis rentrée dans mes chaussures.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Très bon ce roman de Fennec Panda, et comme le lecteur est perspicace, parfois.
Cette histoire de vieux qui tâte de l'école est bien une pochade.
Très souvent il aime à suivre, dans la rue des consignes et des saufs-conduits, les petites jambes nerveuses des institutrices, ou présumées telles.
Enfin comme il les imagine depuis 1915.
1915, elles portaient chignon de pensées et longues jupes de circonstances.
Bésicles sur un nez en falaise, mains rêches, veines gonflées par l'effort.
Il baissait la tête sous le regard tranché et définitif.
Il était idiot.
Transversalement.
Mademoiselle Solange l'avait dit à sa mère.
Sa mère le lui avait répété en hoquetant : " tu es un fils de c. ".
Il ne comprenait rien à rien.
Aujourd'hui que les années ont détricoté le sens littéral de la vie pour en faire une pelote de ronces et d'orties, il est parfaitement à l'aise.
Les institutrices n'ont pas changé.
C'est tant mieux.
Il flaire leur piste en souriant.
Elles ne se retournent jamais.
Enfin presque...
Cette histoire de vieux qui tâte de l'école est bien une pochade.
Très souvent il aime à suivre, dans la rue des consignes et des saufs-conduits, les petites jambes nerveuses des institutrices, ou présumées telles.
Enfin comme il les imagine depuis 1915.
1915, elles portaient chignon de pensées et longues jupes de circonstances.
Bésicles sur un nez en falaise, mains rêches, veines gonflées par l'effort.
Il baissait la tête sous le regard tranché et définitif.
Il était idiot.
Transversalement.
Mademoiselle Solange l'avait dit à sa mère.
Sa mère le lui avait répété en hoquetant : " tu es un fils de c. ".
Il ne comprenait rien à rien.
Aujourd'hui que les années ont détricoté le sens littéral de la vie pour en faire une pelote de ronces et d'orties, il est parfaitement à l'aise.
Les institutrices n'ont pas changé.
C'est tant mieux.
Il flaire leur piste en souriant.
Elles ne se retournent jamais.
Enfin presque...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Dans tes yeux
Alors, je précice dès le départ que c'est un texte en prose versifiée et que la forme choisie est voulue ( je pense que la forme poétique n'est pas nécessaire, donc pas de retour à la ligne).
Au plaisir.
L’encre se saoule teintée de vermeille, merveilles d’un paradis mort que l’absence ensorcelle. De mille éclats noirs, la douceur pénètre, d’une candeur illusoire, deux sombres cristaux d’esthète. Sommeillent les souvenirs, les soupirs en vapeur, tandis que les deux billes reluisent, d’une insoutenable fureur. Les mots écorchent les lèvres, tant ils tentent de se taire, les lucarnes s’éteignent enfermant leurs prières. Et le monde y prend vie, et s’y perdent les fous, dans ce bleu qui me nuit, qui me laisse à genoux. Mais le monde y est mort et le monde s’en fout, faisant de rouille cet or, il aspire au dégoût. Et tu payes pour ces maux qui doucement t’encagent dans cette ère où le faux est seule vertu d’usage. Plantés sur des croix, les idéaux se flétrissent, les étoiles se noient et lentement s’assombrissent ; dans tes yeux.
Au plaisir.
L’encre se saoule teintée de vermeille, merveilles d’un paradis mort que l’absence ensorcelle. De mille éclats noirs, la douceur pénètre, d’une candeur illusoire, deux sombres cristaux d’esthète. Sommeillent les souvenirs, les soupirs en vapeur, tandis que les deux billes reluisent, d’une insoutenable fureur. Les mots écorchent les lèvres, tant ils tentent de se taire, les lucarnes s’éteignent enfermant leurs prières. Et le monde y prend vie, et s’y perdent les fous, dans ce bleu qui me nuit, qui me laisse à genoux. Mais le monde y est mort et le monde s’en fout, faisant de rouille cet or, il aspire au dégoût. Et tu payes pour ces maux qui doucement t’encagent dans cette ère où le faux est seule vertu d’usage. Plantés sur des croix, les idéaux se flétrissent, les étoiles se noient et lentement s’assombrissent ; dans tes yeux.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
ne pas confondre forme poétique et forme versifiée
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Forme poétique : prose ?
cherryfix ce texte est du miel.
cherryfix ce texte est du miel.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
cherryfix, ce texte court est superbe.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je plussoie, il a de la gueule ce texte là !
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je " plussoie " ? Je plus ? Je plus, opposé au je " moins " ? Je vais y réfléchir sur le chemin du boulot...
A propos des jardins potagers, une pensée sur la poudre de poivre répandue sur les radis et les salades, pourquoi faut-il que ce soient les courgettes qui éternuent ?
A propos des jardins potagers, une pensée sur la poudre de poivre répandue sur les radis et les salades, pourquoi faut-il que ce soient les courgettes qui éternuent ?
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Au moment de vomir j'ai invité Dieu à ma table, elle a changé ses collerettes pour un robe rouge plutôt sombre, chaussé des chaussures assorties de belle facture, amélioré sa langue de telle manière qu'il m'est plus facile de comprendre son imaginaire car Dieu ne parle toujours que de l'inexistant, comme si penser ne se situait qu'en plein dans l'inacquis comme si parler servait à dessiner sur la nappe, pour le regarder, le halo de l'ignorance qui trace son cercle autour des enfants sans chance d'obtenir une éducation complète, pas plus que des fondamentaux qui poussent l'être à se rendre compte qu'il vit et qu'il est convenable de faire quelque-chose de cette vie, au moins un petit quelque chose qui voudrait dire "j'ai fait quelque-chose en lieu et place de rien", alors je l'ai prise sous mon aile et j'ai fait un petit quelqu'un de Dieu en place de rien.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La chance incommensurable de Panda à rencontrer Dieu. Je l'envie.
Retour sur une faute " Que ce soit " conclusion la courgette est un animal nuisible au concombre. Fermeture de la parenthèse.
Pour Silène cette courte image née du hasard :
" Il porte, fidèle, cette amie à bout de mots, éloignée du trop grand soleil afin qu'elle ne se brûle pas les dernières ailes qui lui restent, ultime preuve de sa naissance.
Pour un peu elle demeure Icare dans le songe, et lui Phaëton sans la chute ni le trop grand orgueil."
Retour sur une faute " Que ce soit " conclusion la courgette est un animal nuisible au concombre. Fermeture de la parenthèse.
Pour Silène cette courte image née du hasard :
" Il porte, fidèle, cette amie à bout de mots, éloignée du trop grand soleil afin qu'elle ne se brûle pas les dernières ailes qui lui restent, ultime preuve de sa naissance.
Pour un peu elle demeure Icare dans le songe, et lui Phaëton sans la chute ni le trop grand orgueil."
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Moi je connais l'orgue œil, il suffit de battre des paupières pour qu'il commence à jouer une douce mélodie... cet instrument est malheureusement rare et sur le déclin...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
rare, vraiment ?Peter Pan a écrit:Moi je connais , il suffit de battre des paupières pour qu'il commence à jouer une douce mélodie... cet instrument est malheureusement rare et sur le déclin...
l'orgue œil... voilà qui devrait plaire à Hervé Picart, un auteur ô combien sympathique qui raffole de ce genre de créations dans ses bouquins.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'emprise.
De la terre m'est venue la prise de mottes, à pleines dents, les joues grosses de ce calcaire si rare à cet endroit. J'avais l'écran noir à disposition, l'espace sans lumière, la matière à écrire.
Me manquait l'outil ; cette putain de main qui tardait à se remuer.
Eh quoi ! Tu t'englues ?
Sur la terre j'ai vomi les mots. Les gerbes projetées au tableau ont glissé sans être vues ni entendues. Je fauchais le vent, ne récoltais rien d'autre que ma désespérance. Ça saigne une branche coupée.
Ça pu l'huile de roulement au sang mélangé.
T'avais qu'à te laver !
Hors de l'eau, j'ai tiré plus haut, un rameau d'olivier qu'aurait jamais voulu être prisonnier. Les rouleaux en pleine puissance brulèrent ma peau, broyèrent mes os.
Je déteste les concombres non essorés.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'extraction
Doublez pilote ! Doublez la lumière !
J'ai le son qu'agonise, le souffle ne suit plus.
Une minute est coupée en secondes. La première jalouse d'être expulsée par la suivante attire la troisième dans son train de mesures rapides, sans imaginer un seul instant qu'une autre bousculerait le convoi engagé sur la voie pourtant bien tracée. Chacune bataille sa place, se crispe, crispe rage jusqu'à complète interruption du flux.
Une grève ? Un bouchon ? Une interruption involontaire de paresse ? L'air devint irrespirable. Aidez-nous à relancer la machine.
J'ai gardé mon sang froid.
Ne s'est répandue que l'ivresse des peurs lorsque, maudissant le rythme lent de l'atterrissage, l'hélicoptère trancha dans le vif la lumière des gyrophares, girofleurs de nuit.
Aidez-moi,je vous prie à gagner la strate supérieure, celle où fusent l'express urgence du vouloir s'endormir.
Je chantais : mon petit bonheur.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
gâteau au boudin?
(non panda, personne ne se cache sous les bougies prêt à crever le plafond de margarine, n'écrit pas ce que j'ai pensé avant toi...)
(non panda, personne ne se cache sous les bougies prêt à crever le plafond de margarine, n'écrit pas ce que j'ai pensé avant toi...)
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Anniversaire :
Horreur du bougeoir qui décompte ses flammèches maigrichonnes, ridicules, puant le saindoux en bandoulière.
Vieille pendule à l'heure que les démons mutins s'emploient à remonter à bloc à idée fixe.
Sortie sans issue d'un ventre déballonné, accompagnée de cris mourants, de supplications, de malédictions, de glaires et de soupirs.
Un vague aperçu des heures à venir entre draps et couloirs, sourires sans dents au départ comme à l'arrivée.
Entre ces deux étapes que les hommes s'acharnent à qualifier de vie, les préparatifs fébriles et absurdes de bagages en soute dont personne n'ouvrira jamais le contenu.
A raison, puisqu'ils sont vides.
Horreur du bougeoir qui décompte ses flammèches maigrichonnes, ridicules, puant le saindoux en bandoulière.
Vieille pendule à l'heure que les démons mutins s'emploient à remonter à bloc à idée fixe.
Sortie sans issue d'un ventre déballonné, accompagnée de cris mourants, de supplications, de malédictions, de glaires et de soupirs.
Un vague aperçu des heures à venir entre draps et couloirs, sourires sans dents au départ comme à l'arrivée.
Entre ces deux étapes que les hommes s'acharnent à qualifier de vie, les préparatifs fébriles et absurdes de bagages en soute dont personne n'ouvrira jamais le contenu.
A raison, puisqu'ils sont vides.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
saindoux
Ma grand-mère Émilie fabriquait ses bougies avec la graisse de “moutonne”. Chauffé à coin sur le poële à bois, le suif fondait gentiment dans une gamelle au cul rond, sans avoir l'air de rien, se laissant oublier la journée durant. Bien filtré, plusieurs fois tamisé, le liquide encore chaud remplissait un ou deux bocaux.
C'est au moment des illuminations le 8 décembre qu'elle remplissait ses petites verrines colorées. Une soirée sans vent ni pluie permettait aux luminions de durer jusque tard dans la nuit. Enfin, c'est ce que nous nous imaginions.
De mon côté, ça n'a jamais marché. Mais ce n'est pas de ma faute : elle avait oublié de me dire d'installer une mèche au centre du pot.
Ma grand-mère Émilie fabriquait ses bougies avec la graisse de “moutonne”. Chauffé à coin sur le poële à bois, le suif fondait gentiment dans une gamelle au cul rond, sans avoir l'air de rien, se laissant oublier la journée durant. Bien filtré, plusieurs fois tamisé, le liquide encore chaud remplissait un ou deux bocaux.
C'est au moment des illuminations le 8 décembre qu'elle remplissait ses petites verrines colorées. Une soirée sans vent ni pluie permettait aux luminions de durer jusque tard dans la nuit. Enfin, c'est ce que nous nous imaginions.
De mon côté, ça n'a jamais marché. Mais ce n'est pas de ma faute : elle avait oublié de me dire d'installer une mèche au centre du pot.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Est-ce que ça "sentait" ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'adorais les bougies à la cire d'abeille
J'en étais totalement piqué...
J'en étais totalement piqué...
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 54
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Non Sahkti, la bougie ne sentait pas.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Encore un coup des voyants pour guider les lunatiques dans la nuit, les bougies sur les rebords de fenêtre...
Dis tantine, tu crois que c'est important de plaire à tout le monde ?
Tais-toi imbécile, les murs ont des oreilles.
Dis tantine, tu crois que c'est important de plaire à tout le monde ?
Tais-toi imbécile, les murs ont des oreilles.
Ba- Nombre de messages : 4855
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Sur la route,
J'ai vu des cages de chiens aux regards résignés faire la route à l'arrière
J'ai vu des fanfares tonner sur l'autel de l'église
J'ai vu des montagnes émerger des champs de bananiers, crever la terre.
J'ai vu autant d'hôtels pour y loger un entier bataillon de policiers
J'ai vu un buffle gris jouer au renne de traineau
Je n'ai jamais vu le lotus pourrir
l'amour piquer démolir
se barrer : éventé comme il est de coutume chez vous : je reste ici.
Éventré quand il n'est de que costumes.
J'ai vu des cages de chiens aux regards résignés faire la route à l'arrière
J'ai vu des fanfares tonner sur l'autel de l'église
J'ai vu des montagnes émerger des champs de bananiers, crever la terre.
J'ai vu autant d'hôtels pour y loger un entier bataillon de policiers
J'ai vu un buffle gris jouer au renne de traineau
Je n'ai jamais vu le lotus pourrir
l'amour piquer démolir
se barrer : éventé comme il est de coutume chez vous : je reste ici.
Éventré quand il n'est de que costumes.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Sur la route,
J'ai vu des échoppes innombrables aux caissières absentées
J'ai vu des ananas au garde-à-vous
J'ai vu des centrales électriques éteintes et les interdictions d'entrer
J'ai vu des pins noirs à l'abri des bises raides comme des piques
J'ai vu autant de magasins à chanter que c'en était louche
Je n'ai jamais vu le lotus mourir
l'amour défoncer supplicier
s'ensevelir: comme il est d'amertume chez vous : je reste ici.
Éventé quand il n'est qu'une lagune.
J'ai vu des échoppes innombrables aux caissières absentées
J'ai vu des ananas au garde-à-vous
J'ai vu des centrales électriques éteintes et les interdictions d'entrer
J'ai vu des pins noirs à l'abri des bises raides comme des piques
J'ai vu autant de magasins à chanter que c'en était louche
Je n'ai jamais vu le lotus mourir
l'amour défoncer supplicier
s'ensevelir: comme il est d'amertume chez vous : je reste ici.
Éventé quand il n'est qu'une lagune.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Sur la route,
J'ai vu des immensités de riz, aux petits villages attachés
J'ai vu quelques poules asséchées tourner autour du sol
J'ai vu des rivières aux poudres suspendues aux mots du brouillard
J'ai vu le clocher des chapeaux chinois faire du vélo courbé
J'ai vu une armée d'ouvrières sortir après que la cloche ai teinté
Je n'ai jamais vu le lotus piquer
l'amour trancher déguerpir
se décapiter : comme il est une rancune chez vous : je reste ici.
Éviscéré quand il n'est que vésicule.
J'ai vu des immensités de riz, aux petits villages attachés
J'ai vu quelques poules asséchées tourner autour du sol
J'ai vu des rivières aux poudres suspendues aux mots du brouillard
J'ai vu le clocher des chapeaux chinois faire du vélo courbé
J'ai vu une armée d'ouvrières sortir après que la cloche ai teinté
Je n'ai jamais vu le lotus piquer
l'amour trancher déguerpir
se décapiter : comme il est une rancune chez vous : je reste ici.
Éviscéré quand il n'est que vésicule.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Sur la route,
J'ai vu les fumeroles des sarments de je ne sais quoi qui brûlent
J'ai vu des couples donner pour boire à la terre à la balancelle
J'ai des vendeuses de pain à l'arracher qui faisaient coucou
J'ai vu le cul des camions éclairés à l'ampoule de salle de bain
J'ai vu un gratte-ciel de campagne sans savoir quel fou l'avait planté là,
Je n'ai jamais vu le lotus rougir
l'amour faner déserter
se mentir : comme il est d'habitude chez vous : je reste ici.
Évité quand il n'est qu'un véhicule.
J'ai vu les fumeroles des sarments de je ne sais quoi qui brûlent
J'ai vu des couples donner pour boire à la terre à la balancelle
J'ai des vendeuses de pain à l'arracher qui faisaient coucou
J'ai vu le cul des camions éclairés à l'ampoule de salle de bain
J'ai vu un gratte-ciel de campagne sans savoir quel fou l'avait planté là,
Je n'ai jamais vu le lotus rougir
l'amour faner déserter
se mentir : comme il est d'habitude chez vous : je reste ici.
Évité quand il n'est qu'un véhicule.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je reste ici, le cœur vrillé contre les filles aux ombrelles
au loin de vos satanées roses, de leurs pétales puantes et velours
les promesses trop intelligentes du délice des épines
de l'amour en pots de terre cuite, des petits cartons chargés de baisers.
Je reste ici à regarder le vent détisser tout ce qu'il me plaira
mais jamais le ratafia des bouquets de roses,
jamais le ratafia des bouquets de roses,
J'ai mangé un chien
J'ai mangé un arrière
J'ai mangé du pain
J'ai mangé vos roses
J'ai saigné de la bouche
J'ai continué ma route
j'ai mangé un chien
J'ai mangé les retours en arrière
J'ai mangé vos épines toutes
sur la route,
J'ai mangé un chien, culbuté une demoiselle, décapité une carambole,
baisé une arabesque et planté mes crocs dans ces racines, toisé un héron :
jamais vu le lotus mourir
comme le noir flétri des rebords de roses.
bu le thé
bu le vin
bu le thé
et bu le vin jusqu'au soir plein.
au loin de vos satanées roses, de leurs pétales puantes et velours
les promesses trop intelligentes du délice des épines
de l'amour en pots de terre cuite, des petits cartons chargés de baisers.
Je reste ici à regarder le vent détisser tout ce qu'il me plaira
mais jamais le ratafia des bouquets de roses,
jamais le ratafia des bouquets de roses,
J'ai mangé un chien
J'ai mangé un arrière
J'ai mangé du pain
J'ai mangé vos roses
J'ai saigné de la bouche
J'ai continué ma route
j'ai mangé un chien
J'ai mangé les retours en arrière
J'ai mangé vos épines toutes
sur la route,
J'ai mangé un chien, culbuté une demoiselle, décapité une carambole,
baisé une arabesque et planté mes crocs dans ces racines, toisé un héron :
jamais vu le lotus mourir
comme le noir flétri des rebords de roses.
bu le thé
bu le vin
bu le thé
et bu le vin jusqu'au soir plein.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Jack n'est pas un dull boy on the road.
On ne s'ennuie pas caché dans son regard tout au long de ses pérégrinations.
On ne s'ennuie pas caché dans son regard tout au long de ses pérégrinations.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Fallait juste un peu de stimulant, Panda ! On the road again....
Invité- Invité
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-poesie-f3/les-roses-ne-devraient-jamais-fleurir-p185738.htm
Pandaworks, lorsque j'ai lu ton commentaire, je ne m'attendais pas à ça en venant sur ce fil.
Tes fragments méritent d'être unifiés dans un seul élan et pesés, mesurés, goûtés dans la partie poésie !
J'ajoute que si mon texte est responsable d'une si belle écriture, alors, je suis très très très flattée !
Merci...
Pandaworks, lorsque j'ai lu ton commentaire, je ne m'attendais pas à ça en venant sur ce fil.
Tes fragments méritent d'être unifiés dans un seul élan et pesés, mesurés, goûtés dans la partie poésie !
J'ajoute que si mon texte est responsable d'une si belle écriture, alors, je suis très très très flattée !
Merci...
Mure- Nombre de messages : 1478
Age : 47
Localisation : Dans vos pensées burlesques.
Date d'inscription : 12/06/2009
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