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FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

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Message  Phoenamandre Lun 22 Nov 2010 - 22:17

Cherchez y un sens =D :

Démago démago démagogue du mago démarqué dans ma gorge, de ta salive sur mes lèvres salive au goût du sel par les pores tombe par terre, la terre des ancêtres. Construction fut construite fut bâtit par une truite internée pour hérésie échappée pour des sushis qu'elle n'avait pas, l'idiote. Divagation flottante de l'esprit frappé par la trompe d'un éléphant rose sans son vin. Vin, saoul, saoulé par servitude sociale Sadique et sordide du quotidien fou quand tu d'viens fou. Fou, fou, froufrou sous la foudre courant contre le vent pour s'abriter, sous un toit troué, comme l'est le gruyère, le gruyère alléchant, alléchant mes lèvres au goût du sel comme les tiennes. Les tiennes, les tiennes du je-te-tiens-par-la-barbichette que tu n'as pas, comme les sushis de l'autre fois, c'est moi l'idiot. Idiot, eh bien idiotons ! Idiotisons les autres pour un monde meilleur, le meilleur des mondes, un bonheur insoutenable et chantons ô gaie ô gaie devant des passants aboulis, aboulis comme tes pieds qui sentent le gruyère.


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Message  Invité Mar 23 Nov 2010 - 16:59

J'adore "aboulis comme tes pieds qui sentent le gruyère" !
C'est très primesautier tout ça Phoenamandre !

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FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts - Page 25 Empty Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

Message  M-arjolaine Mar 23 Nov 2010 - 17:03

La dernière fois que je pris le métro, quelqu'un avait vomi par terre.

Elégamment assise, joliment habillée et correctement coiffée, je regardais les petits bouts qui nageaient. Je me rendis vite compte que je n'étais pas seule à être fascinée : en fait, tout le monde l'était ! Les beaux messieurs aux cheveux plaqués en arrière, les jolies dames tirées à quatre épingles, ils mataient à loisir, ils faisaient la grimace, mais ils étaient ravis. Ils détournaient de temps à autre le regard, puis revenaient comme par nécessité sur la flaque dégueulasse, attirés comme des gamins, voués corps et âmes à ce vomi qui traînait là.

Il arrivait que l'un de ces voyeurs se rende compte de ce qu'il était en train de faire, et dans sa prise de conscience, le voilà qui regardait tous les autres passagers pour être sûr qu'on ne l'avait pas vu. Aucun risque, car tout le monde détaillait la déjection. Il semblait alors très en colère contre eux, et paraissait penser "quels dégoûtants personnages !".

Un instant après, le petit garçon fasciné par les crottes et les saletés de tout autre ressurgissait dans son corps, et il s'abandonnait à nouveau. On le regardait alors faire, et on ne pouvait s'empêcher de songer, dans son for intérieur que vraiment, il y avait des gens répugnants en ce monde.
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Message  Invité Mer 8 Déc 2010 - 22:24

Dans cette pièce, peut-être que je ferai ça, peut-être que je ne le ferai pas, peut-être resterai-je immobile, paraplégique, aveugle, et alors tous les paraplégiques, tous les aveugles tomberont du ciel. Il y a des membres amputés qui côtoient la blancheur de l'étoile comme on dénude la femme obèse, comme le prêtre enlève le suaire pour découvrir la calice — ses lèvres tremblent, sa langue s'enterre elle-même, il ferme les yeux, il se rend aveugle, il bascule dans la délectation qui n'est que la crainte vague et sublime de la tourmente, il prémédite la saleté, la maladie, la souffrance boueuse, christique, avec l'espoir spécieux de celui qui désire ne pas être englouti, enfin il se confond dans l'angoisse d'exister avec puissance, il veut retrouver la puanteur de la morosité, de ce qui n'est pas vivant —, profondeur ouatée, marron, où le néant tente de sécher, indubitablement visage écaillé, pourri, et alors tous les chiens de feu tomberont du ciel pour célébrer les plis grisâtres du bovin, dont les flancs renversés sur la plage noire sont baignés par l'écume et la pluie mêlées, on pleurera un peu les vulves sanglantes, on comprendra un peu pourquoi rien ne meurt, pourquoi tout se délite.
Personne. Personne ne bouge, nous restons dans l'inachèvement, dans l'impossibilité, Jésus n'a pas de sexe, Jésus est la frustration de la solitude, le prêtre regarde ses mains calleuses, il y voit des terres abandonnées comme au lendemain d'une tempête, quand le vent a creusé dans l'impénétrable et que les terres ont mangé les terres, quand les laves et les muqueuses se rencontrèrent dans l'ardeur pour retourner l'en-dessous et enfoncer la butte, pour devenir des régions parsemées de ventres creux, de linges sales, de statuettes bleuâtres et clignotantes — noir chaviré dans le grand flot, méduse qui se liquéfie en roulant sur elle-même, dans la lumière crue du nord, Nord-déchaussé, Nord sans nom, Nord qui au bord de tout abîme arrive à se déconnecter du réel, régions plates sans dents, sans identités, traînées dans leur propre poussière, avec leurs solitudes, leurs bandes vert pluie et leurs visages en fracas, rustres, malsains.
Où sommes-nous ? Dans l'antichambre. Nous sommes derrière le rideau pourpre et spectrale qui nous masque le monde et nous masque de lui, nous cherchons la vérité, notre vérité, une espèce de, ah, c'est drôle, un absolu, une essence, nous cherchons la petite bête noire qui grouille entre nos jambes, mais la vérité, à l'instar de la conscience morale — non, tu n'es pas égoïste, non je ne suis pas nerveux, il n'y a pas de naturel —, est changeante dans sa déclinaison, comme la lumière solaire se dirigerait tantôt vers l'endroit d'une surface lactescente pour laisser dans l'ombre l'infini restant, tantôt vers un autre point, abandonnant ainsi dans le noir ce qui précédemment apparaissait à l'œil. Il n'y a pas de naturel, juste des sélections arbitraires, des instants rassemblés en valeurs, des situations jugées analogues pour construire ce que nous sommes, alors que nous ne pouvons être que des béances, non pas de grands trous émeraude en devenir, mais des successions de non-êtres ployés dans la régression ou l'handicap. Nous sommes dans l'antichambre c'est-à-dire que nous sommes sclérosés dans le délire, loin de la chambre, mais proche de l'extérieur, la membrane est creuse, la membrane devient peu à peu translucide entre le manque et l'enfer, nous sommes allongés dans l'embarcation qui vogue vers le néant, nous oublions notre corps, bon sang — « bon sang » ! —, nous oublions notre nombril, le délire nous appelle, eau de chaux affamée, il demande à tous les paraplégiques et à tous les aveugles de nous rejoindre ici, il demande, granitique, à la semence, drôle, la clé du monde, gras, la clé du nègre sculptant ses danses dans l'abîme où la bite et la lèvre s'accouplent puissamment, grondantes bêtes ivres, longs vaisseaux démâtés dans la folie errante... qui sommes-nous, hein, des animaux, des bêtes, bien sûr, nous n'avons jamais été carences, nous n'avons jamais été, nous ne sommes que le refus systématique de notre nature animale, la nature humaine n'existe pas, la souffrance est une tumeur de la morale, nous avons trop longtemps refusé notre besoin d'inexister, dans la fange, dans les tombeaux concrets et dans les yeux multiples et topaze ; nous avons façonné la mort.
Je veux être dégoûtant. Pourquoi avons-nous oublié le corps, pourquoi avons-nous pensé un jour que notre puissance pouvait être une création détachée de la chair, alors que la puissance est la chair même, pourquoi avons-nous perdu l'esthétique du dégoût, c'est-à-dire de l'origine, quand il n'y avait pas de femmes obèses, de crucifiés, juste des culs renversés couleur absinthe et des liquides amniotiques bus au goulot, nous avons façonné la misère et le mal-être en façonnant le surhomme, et où sont-ils les surhommes ? dans l'antichambre, dans le chaos, et leurs bras sont maigres, ils n'ont même plus de corps, juste des abysses et des fins à la place de l'organe, il faut redonner la puissance au corps, établir de nouveau le corps suintant, et je ne parle pas des suppliciés — qui ne sont pas de grands hommes mais juste des mythologies, des imaginaires collectifs, des serpents saturés de sanglots, zébrés d'azurs, des doctrines massives semblables au cauchemar, ou au rêve, mais le rêve est un cauchemar car il faut connaître le pire pour construire le meilleur, le rêve serait ma faiblesse et mon anxiété exaltées —, il faut oublier les idoles, elles n'existent pas, il faut oublier l'intimité sexuelle, les glands et les seins perdus brûlant dans l'obscurité rose, il faut que nous suintions vraiment, il faut que les muscles, le périnée et le sexe soient pareils à des roulements endeuillés dans l'océan vaseux, il faut que nous reconstruisions l'éclatement viscéral, il faut abandonner le primat des yeux pour celui du nombril et des côtes, il faut démystifier les consciences chrétiennes et leurs ectoplasmes avachis dans le poison de la terreur, il faut s'échapper de la vérité, de l'antichambre, il faut retourner à la tribu, au voyage corporel géographique, il faut buriner l'abstinence et ses angoisses pour que parviennent au cosmos seuls les ossements, les cadavres, les cris.
Mais je suis esclave.

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Message  Procuste Jeu 9 Déc 2010 - 6:47

Sur le fond, oui. Mais c'est pas mal en vrac, et au début du texte, non, je ne te suis pas. Je lis un alignement de mots d'où peine à émerger l'idée. À partir de "Je veux être dégoûtant", ça s'affirme, je trouve, mais le texte patine encore pour moi, se répète.
Cela dit, j'adore : "il faut que nous suintions vraiment, il faut que les muscles, le périnée et le sexe soient pareils à des roulements endeuillés dans l'océan vaseux, il faut que nous reconstruisions l'éclatement viscéral, il faut abandonner le primat des yeux pour celui du nombril et des côtes".
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Message  Krebs Lun 13 Déc 2010 - 0:40

Paté II La Sorcière

Sur l'écran la fin de la série mollit. Le générique défile:
Spoiler:
Un acteur pointe l'objectif:
«… et rappelez-vous, nous sommes des professionnels, ne faites pas ça chez vous ! »

La publicité… rejeton des agapes qui couraient dans les songes de Fatiha.
Sans âge, sans nom.
Elle éteint la télé.
Haram.
« Sale clown!»
Depuis que les sables d’Egypte ont enseveli le soleil, les humains ne sont plus.
Leur sang a changé de gout, leur haine est devenue molle et la mort cendreuse. Avant ils s’entretuaient sur un simple sourire, précipitaient des empires à ses pieds. Avant, la nacre de tous les océans eut peine à la faire pâlir, avant, le camphre et le safran épiçaient ses membres en sillons frénétiques, avant.
Elle aurait dévoré rousse pale et féconde, de son œil gris détruit tous les temples et dans ses chaudrons fait mariner le désir : en Hélène Pénélope les dieux churent, Jeanne jusqu’à Dreyer.
Maintenant, maintenant que le nombre grouille, que la multitude béate bave… les phalanges s’effaçaient sautillant sur le neige de sa peau, le Haoubi survivait dans ses hanches, cicatrice de cuivre aux doublons d’argent.
Fatiha se dirige vers l’espace cuisine.
J’écris espace cuisine car dans le confort moderne tout est question d’imbrications. Ici les commodités, là l’ascenseur, plus loin une porte délimitant l’intime du commun, le royaume convertible. Et dans ces volumes aux allures de laisse, Fatiha tissant les peuples à venir.
Elle déloge une casserole.
Profitant de sa concentration, l’espace réduit rebondit en percussions intimes, les mètres carrés s’organisent et l’embrasent. Fatiha tend le bras, se saisit du poussoir, libère le frigo, ouvre un tiroir, lance une cuillère, dépose une gousse au fond de la casserole, y verse du lait. Mordant sa lèvre inférieure, elle agrippe un placard et finit par voler une poignée de thé à dorer le breuvage.
Là.
Le lait respire, gonflant de chaleur comme la poitrine d’une danseuse. La vapeur de crème fait perler des goutes ancestrales mi vice mi faim et Fatiha de déglutir, anticipant l’onctuosité sucrée, les gorgées de souvenirs.
Son corps détache dans le canapé les derniers nœuds du présent, sans gravité, drainant par ponctions délicates arôme et douceur. Elle s’enroule.
Au bord de la tasse, les soirs se fondent.

Ce soir elle l’attend.
Ce soir il viendra.
Son corps le lui dit, toujours, il lisse sa peau comme entre les cuisses, caramélise ses secrets. Ses cheveux foncent, s’épaississent, tressant un cocon pour leur nuit, ses seins fleurissent mamelons bruns. Elle pousse à l’origine une sève d’alors, rosée sur la toile d’araignée. Ses lèves se strient, alternent le sec et le suc en vernis délicat. Son sourire devient malice car ce soir il viendra.
Elle savoure ces minutes, rabat ses paupières et inspire profondément.
Son ombre vacille, ses formes s’affirment, s’affinent déjà vues, jambes longues et cuivrées, bassin ample et blondi.
Ce soir Elle sera…
… blasphème, et l’Oumm Al Kitab pousse lentement du haut de ses fesses poursuivant l’éclosion sur son dos pour finir en hélice, morsure tatouée dans l’épaule. Ses yeux virent au noir basalte, soufflés d’un volcan.
Il n’y résistera pas. Il n’y a jamais résisté.

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Message  bertrand-môgendre Jeu 16 Déc 2010 - 9:45

Écorche, froissé, reprisé, raccommodé, amidonné, plié, parfumé le linge ne demande qu'une main impatiente pour être à nouveau utilisé.
Une fois, une fois seulement j'ai surpris ma grand-mère brosser ses cheveux qui lui descendaient jusqu'aux genoux.
Moi qui l'a croyait chauve sous son foulard, elle était femme de la tête au pied.
Sur les étagères de son armoire attendaient bien empilés, le linge de maison, les draps de lin, les maillots de son mari mort depuis plus de cinquante ans.
Le temps cumule quelques longueurs agrémentées d'ennui trop heureux de connaître à la fin son dénouement.
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Message  bertrand-môgendre Jeu 16 Déc 2010 - 9:52

Rien de tel qu'une photo de mariage pour perpétrer un merveilleux souvenir.
Accrochée au mur depuis la manifestation publique de leur union, la photo semblait jaunit. Pourtant les images qui défilaient devant les yeux de Mary-Céleste étaient bien vivantes. Le soir de cette fête, elle s'était présentée devant son mari avec pour seul vêtement un grand voile de soie bleue. Il la serra sans la brusquer malgré l'alcool qui lui malmenait les sens. Elle était tendre de partout, fondante à souhait. Entre eux régnait un bon équilibre sucré-salé pour lequel le désir de l'un pénétra avec bonheur l'envie de l'autre. Si l'extase est un mot, il ne se prononce pas par ceux qui en connaissent la puissance de son goût et ses subtiles déclinaisons.
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Message  bertrand-môgendre Jeu 16 Déc 2010 - 19:05

Mes grandes juments demandent du foin. Alimentées, elles s'amusent à me tourner le dos.
Mais au moindre coup de sifflet, elles reviennent au galop.
Pourtant, je les déteste lorsqu'elles bousculent les ânesses.
Plus petites, elles se contentent des restes. Je ne les oublie pas, car dans la main que je cache aux gourmandes, j'ai préparé du grain.
Pourtant, je les déteste lorsqu'elles coursent les brebis.
Têtues, les bêtes à laine parviennent à grignoter le pain que je leur ai réservé.
Même si je les déteste lorsqu'elles boulent les poules.
Furtives, les gallinacées échappent à leurs poursuivants et se précipitent dans la poubelle de jardin à elles destinée.
Pourtant, je les déteste lorsqu'elles se moquent du renard.
La bête sauvage échappe à tout contrôle.
Elle existe.
Je le sais.
C'est bien.
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Message  Invité Ven 17 Déc 2010 - 5:22

Bertrand touille quelques échauffourées , tantôt dans l'armoire, tantôt dans le pré. Et si les juments réclamaient un nouveau papier-peint pour la clôture ?

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Message  bertrand-môgendre Ven 17 Déc 2010 - 10:44

panda, tu sais bien, me connaissant, que les juments n'auront pas d'aménagement supplémentaire de confort tant qu'elles refuseront de nettoyer la moquette.
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Message  bertrand-môgendre Ven 17 Déc 2010 - 10:46

L'autre matin j'ai vu un grand blanc déguster son petit noir.
Où s'en vont les valeurs charnelles si le coeur est aphone ?
Ce matin, j'ai vu un grand noir déguster son petit blanc.
Que deviennent les demoiselles, accrochées au iphone ?
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Message  Ba Dim 19 Déc 2010 - 9:27

Bonne question murmura l'inspecteur valise.
" Que deviennent les iphone ?" Aux dernières nouvelles, le concessionnaire les auraient repris.
Les " demoiselles " accrochées au bout auraient disparu avec eux.
Qui s'en plaindrait ?
Leurs amoureux ?
Que non, ils ne fréquentent plus que les ipad.
Et puis l'amour, n'est-ce pas, ne vaut pas un coup de fil !
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Message  Nora Gune Mer 22 Déc 2010 - 11:40

Krebs a écrit:Paté II La Sorcière

Sur l'écran la fin de la série mollit. Le générique défile:
Spoiler:
Un acteur pointe l'objectif:
«… et rappelez-vous, nous sommes des professionnels, ne faites pas ça chez vous ! »

La publicité… rejeton des agapes qui couraient dans les songes de Fatiha.
Sans âge, sans nom.
Elle éteint la télé.
Haram.
« Sale clown!»
Depuis que les sables d’Egypte ont enseveli le soleil, les humains ne sont plus.
Leur sang a changé de gout, leur haine est devenue molle et la mort cendreuse. Avant ils s’entretuaient sur un simple sourire, précipitaient des empires à ses pieds. Avant, la nacre de tous les océans eut peine à la faire pâlir, avant, le camphre et le safran épiçaient ses membres en sillons frénétiques, avant.
Elle aurait dévoré rousse pale et féconde, de son œil gris détruit tous les temples et dans ses chaudrons fait mariner le désir : en Hélène Pénélope les dieux churent, Jeanne jusqu’à Dreyer.
Maintenant, maintenant que le nombre grouille, que la multitude béate bave… les phalanges s’effaçaient sautillant sur le neige de sa peau, le Haoubi survivait dans ses hanches, cicatrice de cuivre aux doublons d’argent.
Fatiha se dirige vers l’espace cuisine.
J’écris espace cuisine car dans le confort moderne tout est question d’imbrications. Ici les commodités, là l’ascenseur, plus loin une porte délimitant l’intime du commun, le royaume convertible. Et dans ces volumes aux allures de laisse, Fatiha tissant les peuples à venir.
Elle déloge une casserole.
Profitant de sa concentration, l’espace réduit rebondit en percussions intimes, les mètres carrés s’organisent et l’embrasent. Fatiha tend le bras, se saisit du poussoir, libère le frigo, ouvre un tiroir, lance une cuillère, dépose une gousse au fond de la casserole, y verse du lait. Mordant sa lèvre inférieure, elle agrippe un placard et finit par voler une poignée de thé à dorer le breuvage.
Là.
Le lait respire, gonflant de chaleur comme la poitrine d’une danseuse. La vapeur de crème fait perler des goutes ancestrales mi vice mi faim et Fatiha de déglutir, anticipant l’onctuosité sucrée, les gorgées de souvenirs.
Son corps détache dans le canapé les derniers nœuds du présent, sans gravité, drainant par ponctions délicates arôme et douceur. Elle s’enroule.
Au bord de la tasse, les soirs se fondent.

Ce soir elle l’attend.
Ce soir il viendra.
Son corps le lui dit, toujours, il lisse sa peau comme entre les cuisses, caramélise ses secrets. Ses cheveux foncent, s’épaississent, tressant un cocon pour leur nuit, ses seins fleurissent mamelons bruns. Elle pousse à l’origine une sève d’alors, rosée sur la toile d’araignée. Ses lèves se strient, alternent le sec et le suc en vernis délicat. Son sourire devient malice car ce soir il viendra.
Elle savoure ces minutes, rabat ses paupières et inspire profondément.
Son ombre vacille, ses formes s’affirment, s’affinent déjà vues, jambes longues et cuivrées, bassin ample et blondi.
Ce soir Elle sera…
… blasphème, et l’Oumm Al Kitab pousse lentement du haut de ses fesses poursuivant l’éclosion sur son dos pour finir en hélice, morsure tatouée dans l’épaule. Ses yeux virent au noir basalte, soufflés d’un volcan.
Il n’y résistera pas. Il n’y a jamais résisté.


très belle écriture, efficace, j'admire.
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Message  bertrand-môgendre Mer 22 Déc 2010 - 16:54

... les histoires d'amour ne valent pas un coup de fil si la corde y est pour beau cou.
De grâce, ne parlez plus d'aventures ni de blessures. Ce genre de voyages ne méritent guère plus qu'un billet aller. Le retour ressemble à un replis stratégique, une faute de goût impardonnable.
Avec elle, j'ai mangé mon pain bis, mastiqué le haricot de mouton garni de feuilles de menthe. De là à dévorer sans soucis en sushis seize saucisses hachées sèches dans seize sachets suisses, saucées au jus de jacinthes sages et ça si c'est cent sous, c'est sans choux. Chiche ?
Sans elle, j'ai prié Saint-Antoine de Padoue pour m'aider à retrouver l'équilibre dans le Pacifique. Placé dans l'eau, le patron flotta, se noya. En effet, l'origine du cri, c'était lui.
Pauvre être perdu sans collier.
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Message  milo Jeu 30 Déc 2010 - 14:18

À l'évidence, l'hiver est la saison qui caractérise le mieux ton absence.
8H43. Première bière. Non, je ne vois aucune raison pour que tu existes encore.

Le froid attaque les mains, creuse dans les sillons de minuscules plaies.
Au début je me suis dis que c'était normal : quand on travaille dehors, la peau s'abime. Mais avec la venue du printemps, puis de l'été,
j'ai compris qu'à l'intérieur certaines saisons survivaient au temps qui passe. Un peu comme les souvenirs, ou certains parasites.
Finalement, j'ai accepté le fait d'avoir le thorax plein de neige, un ténia pour animal de compagnie.
Tu sais, c'est dur de revivre tous les jours le même jour. De se coucher et de se réveiller, avec la même photo placardée dans le crâne...

Les heures passent, les bouteilles vides s'accumulent sur le coin de la table
Basse
L'hiver persiste, pourtant.
Non, décidément, il n'y a aucune raison pour que tu existes encore.

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Message  Invité Jeu 30 Déc 2010 - 14:21

Milo;
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Message  Invité Jeu 30 Déc 2010 - 14:27

J'ai relu ceci aujourd'hui, de toi ;

Impasse


Quand le ciel s’éventra comme une figue trop mûre, donnant au béton la couleur d’une nuit, je compris que le noir était ma seule nourriture.
Mes yeux étaient lourds parce que remplis de toutes les mers, et je penchais en avant.
J’étais un de ces types, légèrement voûté, qui traîne quelque chose que personne ne voie et dont tout le monde se fout.
J’étais un type dans un bar
J’étais un type sur un banc
Un homme qui a peur lui aussi.
J’aurai voulu vider ces yeux pleins d’eau ailleurs que dans l’ombre d’une ruelle
Mais j’étais à ma place, au premier rang, assistant malgré moi au triste spectacle de ma propre chute.
J’avais l’alcool et l’envie de vomir. La question et sa réponse.
Alors je bavais sur ce qu’il me restait de monde la juste longueur de fil des pendus, l’ombilic des amours défendu,
La somme exacte de toutes mes erreurs.
J’étais atteint de toutes les maladies ! Il y avait même de la ferraille derrière le lisse de mes lèvres

Et l’amour jouait à cache-cache avec le tétanos.


bordel à queue ! c'est très bon.

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Message  elea Dim 2 Jan 2011 - 20:52

Tu avais cinq ans quand je suis née.
Je feuillette de temps en temps l’album de famille, ta tête blonde souriante sur du papier jauni.
Penché sur mon berceau, ta main sur mon ventre.
Ou pour un de mes anniversaires, ta main sur mon épaule.
Ou encore à la plage, ta main tirant mes cheveux.
Et toujours ta bouille malicieuse qui disait je vais lui en faire baver à la petite dernière, la taquiner, la titiller, lui dire à ma façon que je tiens à elle.
Chaque deux janvier tu avais toujours cinq ans de plus que moi, me précédant dans la vie, selon le cours naturel des choses. Testant avant moi l’adolescence, l’entrée dans l’âge adulte.
M’en protégeant, ou pas…
C’était facile de me souvenir de ton âge, j’ajoutais cinq au mien.
Cinq comme les doigts de la main.
Cinq comme les jours de la semaine, avant les week-end en famille.
Cinq comme le nombre d’années depuis lesquelles je grignote le temps, réduisant l’écart.
Aujourd’hui c’est le deux janvier et on a le même âge, comme des jumeaux.
L’année prochaine je serai ton aînée.
Avec le temps, rien ne s’en va, même pas le poids des ans de vie qui passent.





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Message  bertrand-môgendre Dim 23 Jan 2011 - 11:40

Samedi 22 janvier 2011
Sous le grand frêne bien exposé au soleil, elle m'attendait, nerveuse. Quelques glaires visqueuses indiquaient le début du travail. Parce que j'en avais le temps et l'envie, je me suis assis près d'elle, lui parlant sans l'attraper ni la brusquer. De sa patte avant, elle grattait l'herbe puis la terre. Mes yeux photographiaient chaque détail. Ma main gravait dans le vent les phases d'une mise bas, l'irrémédiable poussée d'une vie à venir.
À ce moment précis, les regrets vinrent obscurcirent le spectacle. Toutes ces années gâchées dans la précipitation, ces multitudes d'interventions trop rapides ratiocinées par la peur de perdre un élément de revenu. La prison du travail tapissée de soucis occulta trop longtemps mes esprits. Tout est passé trop vite. A-t-on droit à une autre chance ?
De quelque inutilité que fussent mes reflexions, l'agneau est arrivé à son terme, ouvrant le passage à son frère qui suivait de près. Ma voix imita les bêlements des nouveaux-nés et c'est ainsi, un animal fumant au bout de chaque bras, que je regagnais la bergerie éloignée d'un bon kilomètre. Sur le chemin la mère me bouscula à plusieurs reprises, car pour elle seule comptait la vie de ses deux petits.
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Message  Invité Dim 23 Jan 2011 - 17:53

Que de pépites sur ce fil ! Bravo général.

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Message  Ba Mar 1 Fév 2011 - 17:00

Diable, tout ce monde qui tire la queue lala
La queue là qui s'échappe
Voudrait, le monde, prendre la tête ici
Une seule fois de cette course assoiffée
Sortir à sec
Bien au bout, fier

Diable, tout ce monde qui tire
Le soi à soi écarquillé
Émerveillé d'être encore debout
Quand d'autres sont couchés
A fil de peau
A fil de peu
A fil coupé...
Ba
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Message  bertrand-môgendre Mer 2 Fév 2011 - 4:41

... le fil de soie.

Le Maître de la soie.

Y file doux depuis cent mois.
Y file où le puissant moi ?
Foi s'ennuie sous l'if.
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Message  Lizzie Mer 2 Fév 2011 - 21:10

La fenêtre s’ouvre sur ton absence. Et je suis là, et le monde grouille.

Puisqu’il faut bien dire pour en sortir, murmurons. Murmurons l’absence et l’incertitude, la rancœur et la peine. Pestons contre l’opacité des sentiments. Pestons contre la retenue, la pudeur, la timidité et ces choses si respectables et haïssables. Toujours la même rengaine, on a cru effleurer le ciel mais ce n’était que poudre de perlimpinpin. Comme je hais cette douce gentillesse, cet effort à adoucir les désillusions, ce sucre, tout ce sucre offert, qui n’efface pas l’amertume du rejet… Et la peur de se tromper. La douleur des entrailles qui dégueulent de terreur : se tromper. Suffoquer, étouffé par tous ces mots engorgés, piégés. Crever d’une désillusion, d’un doute, et se découvrir malade, si monstrueusement malade à l’idée de perdre les lambeaux de cet amour, dans un excès d’orgueil.

Et tu dérives, survivant, absent, tu regardes ton corps continuer sans toi, sourire, fidèle, lui, toujours là, lui. Et tu t’émerveilles que nul ne remarque avec quelle application tu masques ton absence, tu prononces les paroles attendues, tu souris à table alors que ton cerveau n’est qu’un ramassis de cendres brûlantes. Alors que tu te demandes à chaque bouchée si tu ne vas pas vomir, te vider, te retourner, corps et âme, liquéfié de souffrances. Et pourtant tu grimpes l’escalier et tu réponds à ton voisin. Et pourtant comme tous les vendredis tu retrouves les autres au « Bien Assis ». Tu bois une bière, tu t’étonnes des cinq dernières minutes revenues dans le temps d’avant, des cinq dernières minutes qui se sont écoulées sans que tu n’y penses. Tu cherches pourquoi, comment, par quel miracle la douleur t’a quittée, existe-il des coupures publicitaires de l’enfer, une pause-cigarette du tortionnaire ? La salope est déjà revenue, tu n’as pas compris comment, mais elle te fait payer cher ce répit, l’estomac en feu, un goût de bile dans la bouche.

Combien de temps, combien de temps ?

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FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts - Page 25 Empty Casse pieds,

Message  Ba Sam 5 Fév 2011 - 10:31



Je voudrais bien briser les colosses de marbre qui nous bouchent la vue, oui mais voilà, mes deux mains, aujourd’hui, sont dans le plâtre.
Allons, ne croyez pas que je sois maçon au pied du mur à coulisses, non, je me suis cassé la figure dans l’ascenseur. Comme ça, par hasard. La voisine du dessous venait de sortir, j’attendais qu’elle me le renvoie, mais vous savez ce que c’est, on ficelle l’heure sur un pied de grue et rien ne vient. Les voisins se camouflent, les portes restent closes. Les escaliers épuisent d’avance dans leur virage tête d’épingle, toute velléité de descente en cascade…
Donc, je guettais, enveloppé de patience et de coton mélangé, le chuintement délicat de « mon » mobile home.
Enfin, il monte jusqu’à moi.
La porte s’ouvre, je rate la cage.
Ou plutôt la cage me fait faux bond.
C’est bête quand on y songe. Tomber au moment où on allait se redresser. J’ai pris conscience en chutant dans le plus grand silence, que nous étions peu de choses face à la mécanique capricieuse.
Peu de choses et rien d’autre.
On m’a transporté aux urgences.
Recouvert de ciment.
Donné trois semaines d’arrêt.
C’est casse-pieds, je m’étais fixé de reconstruire le monde à mains nues, doigt après doigt, de l’index au majeur, sans passer par le pouce qui nous empêche d’avancer.
Cela m’aurait occupé.
Un temps.
Au lieu de quoi, je tricote des idées biscornues avec mes trois neurones encore debout.
Et je ne suis pas sûr qu’ils suivent bien le fil de mes pensées.
Voyez, on se fixe un énorme destin, et l’on se retrouve devant une assiette vide.
C’est casse pipe.
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Message  Charles Jeu 10 Fév 2011 - 15:35

Je ne vous connais pas mais déjà, je sais que vous ne m’aimeriez pas. Je ne dis pas ça par paranoïa. Simplement, non, j’en suis sûr, au premier abord, vous ne m’aimeriez pas, vous n’auriez pas envie d’aller plus loin, de discuter, d’approfondir notre relation naissante. J’ai sur le visage un air triste, une vague moue de chien battu, résigné, craintif. Même les jours de grand bonheur, aucun regard, aucun miroir ne parvient à masquer ma nature profonde. Si vous me connaissiez mieux, si vous me croisiez plus souvent, vous sauriez vite que j’ai aussi mes bons jours, ceux où je peux plaisanter sans même un verre d’alcool. Peut être, peu à peu, vous me comprendriez, de mornes lunes en matins éclairés, peut être, peu à peu, vous m’apprécieriez, de vieux souvenirs en promesses de lendemain, peut être, peu à peu, vous m’aimeriez.

C’est ainsi que cela s’était passé avec Marie. La flamboyante Marie, l’insouciante Marie, mon exact inverse, sourire permanent, gaieté journalière, un petit soleil d’intérieur. Elle avait dû prendre cela comme un défi personnel, effacer mon passé, dessiner quelques rides de joie autour de mes yeux délavés.
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FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts - Page 25 Empty Pigeonnée !

Message  Invité Jeu 10 Fév 2011 - 20:42

Zao songe, droite, au milieu de l'allée. Du bord du toit, le pigeon la suit d'un œil enamouré et, en une spirale précise, atterrit juste sous son nez. Impossible, ainsi éventée, d'ignorer cet insolent qui se rengorge, roucoule, entame une parade amoureuse, qui déploie ses plumes de queue dans la poussière, et perd la tête à tourner sur lui-même.

La chatte, indécise, détourne le regard : doit-elle être flattée de l'hommage ou offusquée de l'audace ? Ce pigeon conquérant la ferait presque douter de son identité. Elle n'a jamais mangé de si gros volatile, mais quand même ! L'odeur est tentante. Elle hésite. Avance une patte joueuse vers la queue traînante. L'inconscient se rapproche encore.

Mkkrr, murmure de frustration habituellement réservé aux mouches. Elle referme les yeux, pour échapper à la tentation, se détend : entre une obole à son appétit de fauve gavé et la satisfaction d'être courtisée en langue étrangère, elle vient de choisir. Son ego se met à ronronner du morse.

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Message  elea Jeu 10 Fév 2011 - 21:03

Excellent ! Une drôlerie ciselée qui fait du bien.
Mais ne serais-tu pas aussi tourneboulée que cette chatte, au point d’en égarer ton texte ?

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Message  Polixène Ven 11 Fév 2011 - 10:50

Ah quel régal cette intrusion dans la vie des chats ...
Et je vois que tu parles leur langue aussi .

Son ego se met à ronronner du morse. j'adore.
MmmarrrrAAouw.
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FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts - Page 25 Empty Pigeonnée

Message  Mirelie Ven 11 Fév 2011 - 13:29

Les impressions d'une débutante sur le site :
Synthétique, ironique et humoristique
Une petite perle de fantaisie !
Et puis, le comportement félin est excellemment vu
A moi, qui fais souvent trop long,
Ce texte va donner une leçon !

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Message  Aoshi Ven 11 Fév 2011 - 16:48

Bon texte, étonnant par sa concision et son sujet.
Des mots soigneusement choisis qui servent l'humour (la dernière phrase est excellente).
L'écriture retranscrit bien cet étonnement tendu du félin, et le côté féminin ressort aussi.
J'aime beaucoup !

-------

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