FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Non, non, ça date ! Sinon je ne pense pas que je l'aurais posté, il faut les digérer, ces choses-là !pandaworks a écrit:Quel thème Halicante, un de ceux que les jeunes couillons évitent. C'est pour ça que ce sont des couillons, remarques. J'espère qu'il n'y a pas d'actualité dans la sauce.
Survie
Survie
Je suis la nourrice de mon propre être depuis quelques temps maintenant. J’ai apprivoisé mon corps, cette entité sauvage. Je suis à son écoute, comme une mère préventive. Si je le sens trop fragile, je le plonge dans l’eau languissante d’un bain chaud et l’inonde de jasmin, je lui apporte le sommeil, et la douceur des draps frais. Il s’apaise comme un enfant. Et je le réveille doucement au réconfort fumant d’une jolie tasse de thé. Quand mon corps bouillonne, je le prends par la main et je l’entraîne bien loin dans l’eau bleutée, s’user de toute sa hargne. Il nage sans relâche et s’évanouit serein. Je lui offre assez de miel doré pour l’adoucir sans fin. Je suis à l’écoute de mon propre esprit, cette entité secrète. Je cours les rues et les impasses à la recherche des palliatifs, je trébuche sur le bitume dans l’ivresse d’un rhum glacé. Et je rampe encore à terre, faisant foi de ma résistance. Je vais vivre soyez en surs…
Je suis la nourrice de mon propre être depuis quelques temps maintenant. J’ai apprivoisé mon corps, cette entité sauvage. Je suis à son écoute, comme une mère préventive. Si je le sens trop fragile, je le plonge dans l’eau languissante d’un bain chaud et l’inonde de jasmin, je lui apporte le sommeil, et la douceur des draps frais. Il s’apaise comme un enfant. Et je le réveille doucement au réconfort fumant d’une jolie tasse de thé. Quand mon corps bouillonne, je le prends par la main et je l’entraîne bien loin dans l’eau bleutée, s’user de toute sa hargne. Il nage sans relâche et s’évanouit serein. Je lui offre assez de miel doré pour l’adoucir sans fin. Je suis à l’écoute de mon propre esprit, cette entité secrète. Je cours les rues et les impasses à la recherche des palliatifs, je trébuche sur le bitume dans l’ivresse d’un rhum glacé. Et je rampe encore à terre, faisant foi de ma résistance. Je vais vivre soyez en surs…
alinea- Nombre de messages : 10
Age : 35
Date d'inscription : 04/06/2010
Virevolte
Virevolte
Et la grande boîte à souvenirs s’amusait toute seule à s’ouvrir et se fermer selon son bon plaisir. Elle m’entraîna un soir d’été sur les parquets des danseurs, dans le tourbillon des jupes de femmes et les soupirs des violons. Alors, me disait-elle en murmures, regarde ces gens là, comme ils virevoltent et comme ils sourient, comme ils s’apaisent au toucher de leurs deux corps, comme ils paraissent purs, comme ils paraissent enfants. J’étais assise sur le bois brut, face à leurs chevilles mêlées, et leurs mouvements enlacés me berçaient de bonheur. Je valsais avec eux au bon vouloir des souvenirs et sentais encore sur mon épaule la chaleur de tes mains nues. J’étais assise là comme simple spectatrice de nos sourires passés. Impuissante et tranquille dans la quiétude d’un soir d’été, il me semble que je t’attendais.
Et la grande boîte à souvenirs s’amusait toute seule à s’ouvrir et se fermer selon son bon plaisir. Elle m’entraîna un soir d’été sur les parquets des danseurs, dans le tourbillon des jupes de femmes et les soupirs des violons. Alors, me disait-elle en murmures, regarde ces gens là, comme ils virevoltent et comme ils sourient, comme ils s’apaisent au toucher de leurs deux corps, comme ils paraissent purs, comme ils paraissent enfants. J’étais assise sur le bois brut, face à leurs chevilles mêlées, et leurs mouvements enlacés me berçaient de bonheur. Je valsais avec eux au bon vouloir des souvenirs et sentais encore sur mon épaule la chaleur de tes mains nues. J’étais assise là comme simple spectatrice de nos sourires passés. Impuissante et tranquille dans la quiétude d’un soir d’été, il me semble que je t’attendais.
alinea- Nombre de messages : 10
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Date d'inscription : 04/06/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Pour toi, j'ai appris à respirer comme on arrête de rêver : les poumons pleins, en alternance, d'un peu d'air et puis de vide.
D'un peu d'air, et puis de vide...
Peu à peu j'ai abandonné chacune des émotions qui me distinguaient des chiens. Et je suis revenu à ma place,
près du caillou qui longtemps m'avait servi de cœur.
J'étais ce pantin inerte sur un banc, ce vieillard oublié par ses enfants, cet homme que l'on ne juge même plus bon à être aimé.
Avec les jours, je me suis rapproché du sol et du container à ordures, mon dernier contact avec la vie, rempli jusqu'à la gorge de petits sacs en plastique rose.
Tu sais, ceux dans lesquels l'épicier empaquette les bouteilles d'alcools, après 22 heures.
On n'imagine jamais finir comme ça, dans la souffrance je veux dire.
On croit toujours que partir est un truc simple, indolore, et pendant le sommeil de préférence.
Et bien non, tu vois. Partir, c'est parfois choisir de ramper nu sur les chemins caillouteux de garrigue.
C'est voir sa peau cuire et vieillir, dans chacune des secondes qui jalonnent les jours de canicules.
Partir, c'est sentir ses propres cris pousser à l'intérieur de soi, profondément, ancrés au corps comme les racines d'un cep de vigne.
Et finalement
Partir, c'est avant tout espérer cette falaise qui n'existe pas.
D'un peu d'air, et puis de vide...
Peu à peu j'ai abandonné chacune des émotions qui me distinguaient des chiens. Et je suis revenu à ma place,
près du caillou qui longtemps m'avait servi de cœur.
J'étais ce pantin inerte sur un banc, ce vieillard oublié par ses enfants, cet homme que l'on ne juge même plus bon à être aimé.
Avec les jours, je me suis rapproché du sol et du container à ordures, mon dernier contact avec la vie, rempli jusqu'à la gorge de petits sacs en plastique rose.
Tu sais, ceux dans lesquels l'épicier empaquette les bouteilles d'alcools, après 22 heures.
On n'imagine jamais finir comme ça, dans la souffrance je veux dire.
On croit toujours que partir est un truc simple, indolore, et pendant le sommeil de préférence.
Et bien non, tu vois. Partir, c'est parfois choisir de ramper nu sur les chemins caillouteux de garrigue.
C'est voir sa peau cuire et vieillir, dans chacune des secondes qui jalonnent les jours de canicules.
Partir, c'est sentir ses propres cris pousser à l'intérieur de soi, profondément, ancrés au corps comme les racines d'un cep de vigne.
Et finalement
Partir, c'est avant tout espérer cette falaise qui n'existe pas.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
ben faut pas partir, milo, sinon qu'est-qu'y va dev'nir, tintin ?
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Noir chaviré dans le grand flot, méduse qui se liquéfie en roulant sur elle-même, dans la lumière crue du nord, Nord-déchaussé, Nord sans nom, Nord qui au bord de tout abîme arrive à se déconnecter du réel, régions plates sans dents, sans identités, traînées dans leur propre poussière, avec leurs solitudes, leurs bandes vert pluie et leurs visages en fracas, rustres, malsains.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
T'es en colère. J'aime bien, c'est concis et je peux choisir le Nord qu'il me plait, ce ne sont pas les Nords qui manquent.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je suis en colère ? C'est drôle comme vous me devinez, panda !
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le narrateur l'est, en tout cas ! J'aime bien l'utilisation du "leur" de dédain.lu-k a écrit:Je suis en colère ? C'est drôle comme vous me devinez, panda !
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
et puis le "et" comme-ci :
leurs bandes vert pluie et leurs visages en fracas, rustres, malsains.
qui s'oppose au simple :
leurs bandes vert pluie, leurs visages en fracas, rustres et malsains.
le tout recombiné fait que je ne devine pas, je conclue.
leurs bandes vert pluie et leurs visages en fracas, rustres, malsains.
qui s'oppose au simple :
leurs bandes vert pluie, leurs visages en fracas, rustres et malsains.
le tout recombiné fait que je ne devine pas, je conclue.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'adore l'odeur de la pipe... ça me rappelle mon grand-père paternel.
Il en avait plusieurs, différentes formes, couleurs, matières.
Il adorait en choisir soigneusement une, c'était tout un rituel, elles étaient alignées sur une étagère dans son bureau.
Il se plantait devant après un bon repas, les regardait longuement, les yeux plissés comme s'il attendait que l'une d'elle l'appelle, puis dirigeait sa main vers l'élue du jour.
Il filait ensuite s'asseoir sous la véranda, et commençait à la bourrer lentement, avec des gestes précis et sûrs, amoureusement presque, comme un artiste qui prépare sa partition avant de commencer à jouer.
Enfin venait le temps de l'allumage, et du plaisir, j'adorais l'observer tirer sur le petit bout qu'il coinçait entre ses dents et recracher de longues volutes de fumée odorante.
Quand je lui faisais un bisou il sentait cette odeur si particulière de tabac de pipe froid, une odeur d'homme dans ma mémoire olfactive...
Il en avait plusieurs, différentes formes, couleurs, matières.
Il adorait en choisir soigneusement une, c'était tout un rituel, elles étaient alignées sur une étagère dans son bureau.
Il se plantait devant après un bon repas, les regardait longuement, les yeux plissés comme s'il attendait que l'une d'elle l'appelle, puis dirigeait sa main vers l'élue du jour.
Il filait ensuite s'asseoir sous la véranda, et commençait à la bourrer lentement, avec des gestes précis et sûrs, amoureusement presque, comme un artiste qui prépare sa partition avant de commencer à jouer.
Enfin venait le temps de l'allumage, et du plaisir, j'adorais l'observer tirer sur le petit bout qu'il coinçait entre ses dents et recracher de longues volutes de fumée odorante.
Quand je lui faisais un bisou il sentait cette odeur si particulière de tabac de pipe froid, une odeur d'homme dans ma mémoire olfactive...
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Dix heures toutes crues, dix heures toutes crues gisant dans mon assiette. Je suis là à vouloir loger dans les murs tout ce que mon corps ne peut plus contenir de malade. Dans le noir illuminé de la chambre, le chien aux yeux trempés comme par des larmes court et se cogne aux meubles. Son pelage est comme la pièce : en mouvement, fou, bercé par les bourrasques chaudes qui viennent du dehors et envahissent notre carré nocturne d'une torpeur semblable à la torpeur de l'angoisse. Je dis notre carré nocturne avec toute l'ironie de la blessure. Ce bout de temps est juste le mien, malheureusement, concassé, morceau de nuit émergé de la liqueur des souvenirs et que je refuse inconsciemment de partager. Je dis inconsciemment parce que je rejette mon égoïsme tout en sachant qu'il existe ; je suis les paupières closes devant le miroir sec, le miroir clos devant les yeux humides. Qui sont les autres si ce ne sont mes cauchemars et mes rêves ? J'en arrive à aimer la confusion entre moi-même et l'aridité du monde. Peut-être que c'est ainsi que je sombre dans le sectarisme le plus total : la haine n'a pas de limites si toutes les fissures du soi persistent à me toucher dans le grand corps caméléon de l'étranger. Mais je connais l'étranger : il est eux, c'est-à-dire seulement moi avec mes grandes mains de diable qui prennent ma tête pour la sauver de l'absorption du malaise absolu. Je ne sais pas bien ce que je fous là, le regard halluciné, à me complaire dans le vide platonique et blanchâtre de la porcelaine - vieille assiette où des fleurs roses et kitch renvoient au temps de l'aïeule bienveillante, et tout ce passé que je m'invente comme souillé par la déflagration insane sortie de mon corps.
Tout à coup, la poignée de l'autre chambre bouge. Je sursaute quand la porte s'ouvre en fracas puis se referme immédiatement. Des odeurs de croûtes et de cigarette se sont envolées en un instant et restent dans la mienne, de chambre. Je murmure son nom. Je suis en sueurs. Pourquoi ne veut-il pas me voir ? Nous pourrions supporter le passé ensemble. Une bougie à la main, Maria sort de la cuisine et s'approche de moi. Ça veut dire qu'il veut que je vienne, me dit-elle. Il fait toujours ça. Elle me sourit tendrement, me caresse la joue, me dit de me reposer, et s'empresse d'ouvrir la porte de l'autre chambre. Je me rallonge sur la table en bois, la joue à côté de l'assiette dégueulasse. Tous les objets semblent m'envoyer des signes, éclairés ainsi par les cris bleus de la nuit. Le chien continue de heurter les chaises et les placards avec l'acharnement irrationnel propre à la démence.
Tout à coup, la poignée de l'autre chambre bouge. Je sursaute quand la porte s'ouvre en fracas puis se referme immédiatement. Des odeurs de croûtes et de cigarette se sont envolées en un instant et restent dans la mienne, de chambre. Je murmure son nom. Je suis en sueurs. Pourquoi ne veut-il pas me voir ? Nous pourrions supporter le passé ensemble. Une bougie à la main, Maria sort de la cuisine et s'approche de moi. Ça veut dire qu'il veut que je vienne, me dit-elle. Il fait toujours ça. Elle me sourit tendrement, me caresse la joue, me dit de me reposer, et s'empresse d'ouvrir la porte de l'autre chambre. Je me rallonge sur la table en bois, la joue à côté de l'assiette dégueulasse. Tous les objets semblent m'envoyer des signes, éclairés ainsi par les cris bleus de la nuit. Le chien continue de heurter les chaises et les placards avec l'acharnement irrationnel propre à la démence.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'aime beaucoup le deuxième paragraphe, avec son atmosphère d'angoisse, de mystère, comportant pourtant une certaine douceur, mais pas le premier que je trouve trop chargé pour le coup, donnant dans un occulte assez prétentieux.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
C'est que le thème de la première partie n'est pas évidente, je le trouve plutôt bien traité, pour une fois et surtout en ce moment. En effet, c'est obsessionnel et un peu lourd (ces méthapores autour du regard, l'omniprésence du chien, le pouvoir mystique du miroir- sorti du conte) mais je trouve le texte bien soudé, courageux dans ce qu'il dit.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'hiver n'est qu'un pâle reflet de la non-vie qui siège en mon cœur de damnée, je suis l'écriture d'un acte qui restera coincé dans les pensées d'un piètre metteur en scène vautré dans les draps d'une vielle riche.
De mes yeux d'ardoise je toise le rayon solaire qui tente une entrée minable par l'œillet d'un rideau lourd, pesant de la pluie d'insultes muettes qui s'échappent de mes lèvres bien trop serrées, bien trop pincées, bien trop sèches...arides, pauvres de ces baisers qu'elles ont laissé choir à leurs côtés, sur des joues froides et tendues par l'ignorance. Je ne suis que le miroir d'un être malade qui m'a façonnée pour que jamais il ne se vit tel qu'il est. Je suis son chapeau, son protecteur, son garde-fou, son épouvante déguisée. Poisson à poumons qui respire hors de la mère, un rictus désabusé en mirant le cordon tirebouchonné qu'elle tente de me passer autour du cou.
Hier, chez moi, aujourd'hui, chez elle.
De mes yeux d'ardoise je toise le rayon solaire qui tente une entrée minable par l'œillet d'un rideau lourd, pesant de la pluie d'insultes muettes qui s'échappent de mes lèvres bien trop serrées, bien trop pincées, bien trop sèches...arides, pauvres de ces baisers qu'elles ont laissé choir à leurs côtés, sur des joues froides et tendues par l'ignorance. Je ne suis que le miroir d'un être malade qui m'a façonnée pour que jamais il ne se vit tel qu'il est. Je suis son chapeau, son protecteur, son garde-fou, son épouvante déguisée. Poisson à poumons qui respire hors de la mère, un rictus désabusé en mirant le cordon tirebouchonné qu'elle tente de me passer autour du cou.
Hier, chez moi, aujourd'hui, chez elle.
Mure- Nombre de messages : 1478
Age : 47
Localisation : Dans vos pensées burlesques.
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'histoire d'un acte réussit toujours, au détour d'une gencive, à prendre suffisamment de rythme pour se manquer, comme en moule. C'est pas bien grave, suffit de briser les rotules de ces vieilles friquées, les tremper dans l'huile, les tremper dans l'eau, la glace à la vanille (c'est trop glam) et manger un réchaud...Mure a écrit:L'hiver n'est qu'un pâle reflet de la non-vie qui siège en mon cœur de damnée, je suis l'écriture d'un acte qui restera coincé dans les pensées d'un piètre metteur en scène vautré dans les draps d'une vielle riche.
De mes yeux d'ardoise je toise le rayon solaire qui tente une entrée minable par l'œillet d'un rideau lourd, pesant de la pluie d'insultes muettes qui s'échappent de mes lèvres
Jérémie- Nombre de messages : 412
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Date d'inscription : 27/03/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Et les vieilles moules aux gencives lisses manquent toujours la fin d'une histoire en trois actes pour cause d'assoupissements rythmiques.Jérémie a écrit:
L'histoire d'un acte réussit toujours, au détour d'une gencive, à prendre suffisamment de rythme pour se manquer, comme en moule.
Ouais bon, c'est 23h18 en même temps... -_-"
Mure- Nombre de messages : 1478
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Date d'inscription : 12/06/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Dans la dernière chambre, les souvenirs d'enfants ne durent qu'une seconde. C'est des torchons.
Avec, on se frotte la peau du visage. Fort. Comme si les rêves allaient nous rendre quelque chose...
La vrai mort est un peu avant.
Avec, on se frotte la peau du visage. Fort. Comme si les rêves allaient nous rendre quelque chose...
La vrai mort est un peu avant.
Mure- Nombre de messages : 1478
Age : 47
Localisation : Dans vos pensées burlesques.
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Rue Oberkampf, Merguez Factory, 13H47:
T’as de l’alcool ou du vin ? Pas trop rance quand même……….. C’est tendu, jsuis débordé… la gazette régionale, les échos, la Voix de Nimpeknaouel, l’amicale des futurs journalistes du lycée Jean Jaurès… ouai, la notoriété depuis que j’écris, c’est… c’est fou ! Oui… ma mère fait du bobsleigh et mon père est demi-finaliste à la star ac…. Oui, en plus ça a été l’occasion pour moi de nouer avec le kendo…… tu sais sur l’écriture du Wasabi Albinos, j’étais en immersion totale dans le treizième….. ouai bin là… révélation genre mouchetis colorés translucides, ouai comme dans Flubber, la voix qui te répète « la sauvagerie, la sauvagerie » donc direct ça a tilté quoi… kendo… Mais si, c'est l'opus où Vim Cristal affrontait la Veuve Pourpre, la jumelle de la noire mais génétiquement modifiée… à un moment il buvait de l’eau à même le caniveau… c’était fort.
Inspiration ici: https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-poesie-f3/enfantines-t7199.htm
T’as de l’alcool ou du vin ? Pas trop rance quand même……….. C’est tendu, jsuis débordé… la gazette régionale, les échos, la Voix de Nimpeknaouel, l’amicale des futurs journalistes du lycée Jean Jaurès… ouai, la notoriété depuis que j’écris, c’est… c’est fou ! Oui… ma mère fait du bobsleigh et mon père est demi-finaliste à la star ac…. Oui, en plus ça a été l’occasion pour moi de nouer avec le kendo…… tu sais sur l’écriture du Wasabi Albinos, j’étais en immersion totale dans le treizième….. ouai bin là… révélation genre mouchetis colorés translucides, ouai comme dans Flubber, la voix qui te répète « la sauvagerie, la sauvagerie » donc direct ça a tilté quoi… kendo… Mais si, c'est l'opus où Vim Cristal affrontait la Veuve Pourpre, la jumelle de la noire mais génétiquement modifiée… à un moment il buvait de l’eau à même le caniveau… c’était fort.
Inspiration ici: https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-poesie-f3/enfantines-t7199.htm
Jérémie- Nombre de messages : 412
Age : 47
Localisation : Sixfeetunder
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il regarde les dames en combinaison noire sans oublier que les sirènes évoluent comme le reste.
La queue sur la plage moite, les écailles dans un verre de soleil, elles sillonnent les franges grises d'horizons lourds.
Il les suit en visière, près des rives pleines à craquer, noires de monde disent les ancêtres.
Noires de monde et vides de sens.
Mais à quoi bon donner un sens aux agissements qui nous occupent ?
Depuis toujours elles viennent tracer leur sillage éphémère devant les Ulysse de pacotille qui étouffent leur chant en play back.
Depuis toujours mais pas encore éternel.
La queue sur la plage moite, les écailles dans un verre de soleil, elles sillonnent les franges grises d'horizons lourds.
Il les suit en visière, près des rives pleines à craquer, noires de monde disent les ancêtres.
Noires de monde et vides de sens.
Mais à quoi bon donner un sens aux agissements qui nous occupent ?
Depuis toujours elles viennent tracer leur sillage éphémère devant les Ulysse de pacotille qui étouffent leur chant en play back.
Depuis toujours mais pas encore éternel.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
En attendant hellian sur un majeur mode d'alex, classic pattern
« Jean Bouchard, tu parles d’un nom toi ! » Jean bouchard quitta le guichet sans sourciller. Ca ne l’atteignait pas. Jean Bouchard partait renfrogné, démarche vaillante, l’horizon dans le blanc des yeux. Jean Bouchard n’aimait pas trop les chats, encore moins les chiens et ce qu’il vit en sortant tenait d’avantage du cerbère que de la peluche. Un monstre de chair aux crocs débordants. Jean Bouchard se figea, mimolette d’airain, pour laisser au démon suffisamment d’espace. La bête tança Jean Bouchard, pesant le plaisir qu’elle aurait de le fendre, un éclair lubrique sur son masque de fauve, puis dépassa sa victime dans un léchoulli immonde. Jean Bouchard s’essuya trop heureux de l’allure qu’au final avait revêtu son destin. Il poursuivit son petit bonhomme de chemin et s’engouffra lestement dans la station de métro dévalant la quinzaine de marches comme un cabri.
Jean Bouchard fut bien peiné de frauder ce jour, le distributeur de ticket était là, Jean Bouchard ici, Jean Bouchard était nain.
« Jean Bouchard, tu parles d’un nom toi ! » Jean bouchard quitta le guichet sans sourciller. Ca ne l’atteignait pas. Jean Bouchard partait renfrogné, démarche vaillante, l’horizon dans le blanc des yeux. Jean Bouchard n’aimait pas trop les chats, encore moins les chiens et ce qu’il vit en sortant tenait d’avantage du cerbère que de la peluche. Un monstre de chair aux crocs débordants. Jean Bouchard se figea, mimolette d’airain, pour laisser au démon suffisamment d’espace. La bête tança Jean Bouchard, pesant le plaisir qu’elle aurait de le fendre, un éclair lubrique sur son masque de fauve, puis dépassa sa victime dans un léchoulli immonde. Jean Bouchard s’essuya trop heureux de l’allure qu’au final avait revêtu son destin. Il poursuivit son petit bonhomme de chemin et s’engouffra lestement dans la station de métro dévalant la quinzaine de marches comme un cabri.
Jean Bouchard fut bien peiné de frauder ce jour, le distributeur de ticket était là, Jean Bouchard ici, Jean Bouchard était nain.
Jérémie- Nombre de messages : 412
Age : 47
Localisation : Sixfeetunder
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Jérémie a écrit:En attendant hellian sur un majeur mode d'alex, classic pattern
« Jean Bouchard, tu parles d’un nom toi ! » Jean bouchard quitta le guichet sans sourciller. Ca ne l’atteignait pas. Jean Bouchard partait renfrogné, démarche vaillante, l’horizon dans le blanc des yeux. Jean Bouchard n’aimait pas trop les chats, encore moins les chiens et ce qu’il vit en sortant tenait d’avantage du cerbère que de la peluche. Un monstre de chair aux crocs débordants. Jean Bouchard se figea, mimolette d’airain, pour laisser au démon suffisamment d’espace. La bête tança Jean Bouchard, pesant le plaisir qu’elle aurait de le fendre, un éclair lubrique sur son masque de fauve, puis dépassa sa victime dans un léchoulli immonde. Jean Bouchard s’essuya trop heureux de l’allure qu’au final avait revêtu son destin. Il poursuivit son petit bonhomme de chemin et s’engouffra lestement dans la station de métro dévalant la quinzaine de marches comme un cabri.
Jean Bouchard fut bien peiné de frauder ce jour, le distributeur de ticket était là, Jean Bouchard ici, Jean Bouchard était nain.
Super !
Bien dans l'esprit de l'exo de Maître Alex.Jean Bouchard fut bien peiné de frauder ce jour, le distributeur de ticket était là, Jean Bouchard ici, Jean Bouchard était nain.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Nos corps se confondaient presque, formant une scandaleuse harmonie. Ce n’était que l’expression d’une passion, pas celle d’un amour mais celle d’un manque, d’un désir. C’était probablement une erreur que je ne parviens pourtant à regretter. Je la percevais comme l’épilogue d’une histoire bancale, qui avait existé certainement plus longtemps dans mon cœur que dans le sien.
Garbage- Nombre de messages : 4
Age : 112
Date d'inscription : 26/07/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Dur période littéraire, pour moi. Je n'arrive plus à lire, et encore moins à écrire.
Voici l'éventuel prologue d'un truc indistinct.
Avec toute la rigueur – ce mot, importun, une contradiction, peut-être – à laquelle je m’oblige, je pourrais tout de même perdre l’essentiel. Ça n’a pas de nom, et encore moins de forme ; jamais ça n’atteindra ne serait-ce que l’état de la sensation, qui est, finalement, un état aussi figé que les autres. L’essentiel, qu’est-ce sinon le grand trou du cul, hein ? En toute réalité, il y a trop de conjectures, et à celles-ci trop de devins, pour espérer toucher du doigt le vide organique. Comment expliciter les criques du Sud où la lumière me paraissait si cruelle, les endroits où nous fûmes heureux, les extensions des ombres dans une place sans arbres, les cris dans le poisseux des draps – finalement l’angoisse comme une déclinaison du regard, et enfin cette contraction de tous les muscles, cette chute effrénée dans la tête et puis dans tout le corps même les roulements par-dessus soi, les vagues et l’impression de tomber encore, aspiré par l’absolu des choses, sans raison, si ce n’est la seule, puis carcasse ridicule au-dessus de la cuvette, il n’y a plus de beauté ni de temps, juste la merde, les déjections d’un peu d’être, d’un peu d’oubli ? Je m’en tiendrai généralement à tout ce qui n’est pas factuel, parce que si je suis là, dans cet endroit si lourd – lourd, laid, petite roche émergée des autres et qui fait comme un belvédère surplombant les cocotiers si hauts, le fleuve gangréneux, sur une chaise en bois je rédige sur une table en bois, buvant de l’alcool fort, alors je suis en fait là dans le flou tropical du passé, et j’écris au présent –, c’est que jamais je n’ai su te dire autre chose que toi. Ce sera long et à mille voix, je le crains, et si je risque parfois de me plaire à raconter, ce sera en espérant écrire les moments auxquelles tu penses ou que tu occultes. Je n’ai pas la prétention d’échapper à l’hypertrophie : comme un enfant, je buterai sur des détails ; mes descriptions seront focalisées, malgré moi. Si certains mouvements naissent au plus secret de ma conscience, comme des tropismes, je les dirai ici, j’interromprai mes lignes, quelque photographie que ce soit, et je ferai des liens, des amalgames, à l’instar du macaque dont le poil ne bouge pas.
Voici l'éventuel prologue d'un truc indistinct.
Avec toute la rigueur – ce mot, importun, une contradiction, peut-être – à laquelle je m’oblige, je pourrais tout de même perdre l’essentiel. Ça n’a pas de nom, et encore moins de forme ; jamais ça n’atteindra ne serait-ce que l’état de la sensation, qui est, finalement, un état aussi figé que les autres. L’essentiel, qu’est-ce sinon le grand trou du cul, hein ? En toute réalité, il y a trop de conjectures, et à celles-ci trop de devins, pour espérer toucher du doigt le vide organique. Comment expliciter les criques du Sud où la lumière me paraissait si cruelle, les endroits où nous fûmes heureux, les extensions des ombres dans une place sans arbres, les cris dans le poisseux des draps – finalement l’angoisse comme une déclinaison du regard, et enfin cette contraction de tous les muscles, cette chute effrénée dans la tête et puis dans tout le corps même les roulements par-dessus soi, les vagues et l’impression de tomber encore, aspiré par l’absolu des choses, sans raison, si ce n’est la seule, puis carcasse ridicule au-dessus de la cuvette, il n’y a plus de beauté ni de temps, juste la merde, les déjections d’un peu d’être, d’un peu d’oubli ? Je m’en tiendrai généralement à tout ce qui n’est pas factuel, parce que si je suis là, dans cet endroit si lourd – lourd, laid, petite roche émergée des autres et qui fait comme un belvédère surplombant les cocotiers si hauts, le fleuve gangréneux, sur une chaise en bois je rédige sur une table en bois, buvant de l’alcool fort, alors je suis en fait là dans le flou tropical du passé, et j’écris au présent –, c’est que jamais je n’ai su te dire autre chose que toi. Ce sera long et à mille voix, je le crains, et si je risque parfois de me plaire à raconter, ce sera en espérant écrire les moments auxquelles tu penses ou que tu occultes. Je n’ai pas la prétention d’échapper à l’hypertrophie : comme un enfant, je buterai sur des détails ; mes descriptions seront focalisées, malgré moi. Si certains mouvements naissent au plus secret de ma conscience, comme des tropismes, je les dirai ici, j’interromprai mes lignes, quelque photographie que ce soit, et je ferai des liens, des amalgames, à l’instar du macaque dont le poil ne bouge pas.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il y a des choses superbes, je trouve (par exemple "j’interromprai mes lignes, quelque photographie que ce soit, et je ferai des liens, des amalgames, à l’instar du macaque dont le poil ne bouge pas"), mais noyées selon moi, tournoyant dans un ensemble assez amorphe, sans direction bien définie... J'ai l'impression que quelque chose cherche à sortir, sans trop savoir comment, et qu'il vous faudra aller le chercher plus profond.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Merci pour votre commentaire, socque ! Effectivement, quelque chose cherche à sortir. Au final, ce prologue me paraît me ressembler. Ailleurs, je disais être en train de perdre les avantages de la fiction. Je n'arrive pas à écrire des choses qui me conviennent ne serait-ce qu'un peu, car je sais que, d'un point de vue purement littéraire, ce que j'écris dernièrement a peu de qualité : je n'arrive pas à me détacher de moi, à prendre la distance raisonnable. Je suis dans une sorte de procédé cathartique qui ne sait plus se camoufler... c'est particulièrement frustrant ! Surtout quand j'ai l'impression que mon style s'améliore, s'étoffe, adopte des variations de ton plus complexes, plus nombreuses. Quant au sujet, c'est toujours le même qui revient, flou.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Tu peux, par exemple, faire des exercices de narration simple, plate, sans nécessairement poster ou publier, juste pour acclimater le cerveau à réduire sa voilure. Tout en gardant l'idée directrice.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
à la lecture, je ressens comme si le narrateur nous fait part d'un rêve lucide. cela s'écarte du romancé, j'ai peine a imaginer que c'est un prologue, ou alors , il faut vite faire basculer, c'est bien assez long.
Tu peux aussi conserver un ton éthéré et croiser avec des chapitres plus sages qui servent de contention pour ceux qui les précèdent. Bonne chance en tout cas.
Tu peux aussi conserver un ton éthéré et croiser avec des chapitres plus sages qui servent de contention pour ceux qui les précèdent. Bonne chance en tout cas.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je me pose le cul dans l’herbe, un bic noir entre les dents, un calepin sur les genoux.
J’hésite entre commettre un best seller, contester ma facture d’électricité et t’expliquer pourquoi j’ai disparu. Comme ça, sans prévenir, sans un mot, alors que j’avais promis. Peut être que j’ai été lâche sur ce coup là. Ou peut être qu’il n’y avait rien à dire, finalement. Juste : je me casse, je me barre, ciao, je ne suis pas ce que tu crois. Pleure pas, tourne la page et oublie moi. Oublie nous. Lui, moi et tous les autres. Tout n’était qu’illusion.
Je me lève; encore une fois je n’ai rien écrit et j’ai le cul mouillé par la rosée.
En rentrant, j’allume une bougie. Et je signe un chèque à EDF.
J’hésite entre commettre un best seller, contester ma facture d’électricité et t’expliquer pourquoi j’ai disparu. Comme ça, sans prévenir, sans un mot, alors que j’avais promis. Peut être que j’ai été lâche sur ce coup là. Ou peut être qu’il n’y avait rien à dire, finalement. Juste : je me casse, je me barre, ciao, je ne suis pas ce que tu crois. Pleure pas, tourne la page et oublie moi. Oublie nous. Lui, moi et tous les autres. Tout n’était qu’illusion.
Je me lève; encore une fois je n’ai rien écrit et j’ai le cul mouillé par la rosée.
En rentrant, j’allume une bougie. Et je signe un chèque à EDF.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Voilà un " cul mouillé par la rosée " qui arraisonne la fougue en écriture. Ainsi chantait Brel " on se croit mèche on n'est que suif ".
Et les derrières se rouillent de perdre leur devant.
Gageons qu'eux des F allumeront nos dernières vessies...
Et les derrières se rouillent de perdre leur devant.
Gageons qu'eux des F allumeront nos dernières vessies...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Merci à Panda pour ses précieux conseils ! L'idée d'alternance est à étudier, même si je suis plutôt partisan d'une insertion du discours au-dedans du récit, sans qu'il y ait quelque chose de trop schématique tenant du procédé. Mais je gagnerai en rigueur, et par là même en clarté : c'est, je crois, surtout ça qui me manque !
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ouch ! Y a du beau qui se promène par ici !
Dites-donc vous tous, vous n'en feriez pas du plus long de vos petits bouts ? :-p
Dites-donc vous tous, vous n'en feriez pas du plus long de vos petits bouts ? :-p
Mure- Nombre de messages : 1478
Age : 47
Localisation : Dans vos pensées burlesques.
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Surtout Lunatik qui n'a rien en catalogue...
Mure- Nombre de messages : 1478
Age : 47
Localisation : Dans vos pensées burlesques.
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La colère monte. Elle crie, elle hurle, veut l'étriper, balance tout ce qu'elle trouve, des fruits, des bouquins, et même une lampe. Elle n'en peut plus, il l'exaspère, il est odieux, comme tous les autres d'ailleurs. Elle aboie et lui s'en prend plein la gueule. Il soupire. Elle part avec son sac. Elle rentrera ce soir. Comme d'habitude.
Garbage- Nombre de messages : 4
Age : 112
Date d'inscription : 26/07/2010
La couleur de tes yeux
Vous lui aviez jeté un bref coup d'oeil. Il avait tout simplement les yeux bruns. Point. Vraiment pas de quoi fouetter un chat!
Elle vous aurait dit de lui prêter plus d'attention, de l'examiner attentivement. Il avait les yeux couleur de rivière. De prime abord, marrons, comme ces eaux tumultueuses qui charriaient la boue comme après un violent orage. Ces courants vous happaient et ne vous lâchaient plus. Vous frissonniez, soudain saisi par leur fraîcheur. Un éclat d'or ensuite, luisait dans ses pupilles, comme un rayon de soleil au travers de feuillages et toute une palette de nuances s'offrait à vous : le vert des joncs, la transparence bleutée dune eau pure, le bistre des pierres, l'ocre du sable. Ses iris renfermaient un monde aquatique, opaque pour qui ne pouvait le comprendre, et silencieux.
Parfois, elle distinguait le remous de ses pensées qui venait rider la surface de son regard. Mais la plupart du temps, tandis qu'il la contemplait, elle avait l'impression de se baigner dans l'immensité tiède d'un lac. Et elle flottait ainsi, sereine.
Elle vous aurait dit de lui prêter plus d'attention, de l'examiner attentivement. Il avait les yeux couleur de rivière. De prime abord, marrons, comme ces eaux tumultueuses qui charriaient la boue comme après un violent orage. Ces courants vous happaient et ne vous lâchaient plus. Vous frissonniez, soudain saisi par leur fraîcheur. Un éclat d'or ensuite, luisait dans ses pupilles, comme un rayon de soleil au travers de feuillages et toute une palette de nuances s'offrait à vous : le vert des joncs, la transparence bleutée dune eau pure, le bistre des pierres, l'ocre du sable. Ses iris renfermaient un monde aquatique, opaque pour qui ne pouvait le comprendre, et silencieux.
Parfois, elle distinguait le remous de ses pensées qui venait rider la surface de son regard. Mais la plupart du temps, tandis qu'il la contemplait, elle avait l'impression de se baigner dans l'immensité tiède d'un lac. Et elle flottait ainsi, sereine.
Yellow_Submarine- Nombre de messages : 278
Age : 53
Localisation : Fougères
Date d'inscription : 08/01/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Content de te retrouver ici ! Sinon, j'ai bien aimé, c'est vraiment très bien écrit et poétique au possible. Dommage que l'idée soit un peu rebattue, au fond...
Remarques :
- Vraiment pas de quoi fouetter un chat! : typographie : marquer une espace avant le point d'exclamation.
- marrons, : "marron" comme "orange" ne s'accordent jamais quand ils servent à exprimer la couleur.
- "la transparence bleutée dune eau pure" : d'une eau pure.
Remarques :
- Vraiment pas de quoi fouetter un chat! : typographie : marquer une espace avant le point d'exclamation.
- marrons, : "marron" comme "orange" ne s'accordent jamais quand ils servent à exprimer la couleur.
- "la transparence bleutée dune eau pure" : d'une eau pure.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Merci Alex...Oui, en effet très rebattue l'idée...Mais je suis complètement en panne d'écriture actuellement
Yellow_Submarine- Nombre de messages : 278
Age : 53
Localisation : Fougères
Date d'inscription : 08/01/2010
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