Débats, Billevesées et Causette... philosophiques

Yfig résume plutôt bien ma vision d'Onfray, que je trouve démago et aussi versatile que le vent.
Maintenant, je ne le résume pas pour autant à des mémères, il vise un large public et beaucoup de personnes plus jeunes font de la philo parce que lisent Onfray.
On avait en son temps ri de Jostein Gaarder, prof de philo qui avait tenté de vulgariser la discipline à travers son livre "Le Monde de Sophie". Le livre présentait il est vrai des raccourcis hasardeux et des résumés qui faisaient parfois fi de la complexité de certains courants mais l'auteur ne prétendait pas faire autre chose que servir un apéro à ses lecteurs, histoire de leur donner envie par la suite d'aller aux sources pour se faire une meilleure idée. Onfray se résume à lui tout seul et n'existe qu'en s'appuyant sur ce qu'il présente être les erreurs d'autrui et les contradictions d'une pensée qu'il sort de tout contexte, tant historique que personnel.

bizarre, me souvenais pas qu'il ait été supprimé mais peut-être, je vais refouiller un peu :-)

Je ne le retrouve pas Mentor mais ça m'a permis de relire de vieux textes et exos qui m'ont bien fait sourire, on avait de l'imagination dans nos jeunes années :-))

Quelle c.... , je ne le retrouve pas mais j'écris dedans, pfff :-)))

Sahkti a écrit:Quelle c.... , je ne le retrouve pas mais j'écris dedans, pfff :-)))

:-)))))

Ouais, qu'est-ce qu'on était prolifiques en exos live le soir, appels à textes, exos sur le pouce et j'en passe !

C'était il y a déjà deux ans, je n'arrive pas à y croire...
Ce que le temps passe vite !
Onfray je n'ai rien à en dire : jamais lu ni même écouté...
Il me semble juste que, comme toi et moi, il aime particulièrement Nietzsche.
J'aurais bien aimé discuter de ce philosophe avec toi Sahkti, tu aurais beaucoup à m'apprendre.
J'aime Nietzsche, je le comprends, mais il m'est difficile de concilier ses nombreuses et constantes contradictions, les retournements de sa pensée et de ses positions...
Sa pensée a été si vivante et a tant évolué...je n'ai jamais réussi à avoir une vraie vision synoptique de sa pensée.
Au moins avec Spinoza et Schopenhauer, les positions sont plus claires et arrêtées.

Un peu caricaturale, la critiquer de Onfray- dont je ne raffole pas non plus.
L'amicale psychanalytique est-elle en marche ?

boc21fr a écrit:J'aime Nietzsche, je le comprends, mais il m'est difficile de concilier ses nombreuses et constantes contradictions, les retournements de sa pensée et de ses positions...

c'est ça qui en fait sa force et son humanité, mais je ne vais pas refaire ma thèse ici :-)

Je ne comprends pas cette violente attaque contre Onfray. Je connais peu le personnage et encore moins sa doctrine, mon intérêt pour la philosophie moderne s'arrête à Comte-Sponville.
Ce que je sais par contre, c'est qu'il tente de démocratiser le discours philosophique dans les Universités Populaires. Séances où je crois qu'il n'est pas rénuméré.
Où donc est le mal ? Il me semble que c'est une bonne chose de rendre accessible à un large public les rudiments de la pensée réflexive. Quant à ses prises de position, on s'en fout, s'il se contente d'expliquer les grands auteurs classiques.

Justement, il est loin de s'en contenter. Il serait plutôt enclin à les critiquer, voire à les démolir, pour mieux situer sa position à lui, assez versatile la position d'ailleurs.
Pour ce qui est de la démocratisation de la philo, ok, rien à redire là-dessus.

Sinon à Kakano le vent passe en nettoyant les violons sans pipi...
Un bonjour exceptionnel à la Belgique dont j'aime beaucoup le vent dynamique et vivant.

Hell-666 a écrit:Je développe :

Je ne sais plus quel auteur a dit que l'on ne peut connaitre l'amour que lorsqu'on a connu la haine

A partir de ça, je me suis posé la question
Peut-on apprécier la vie lorsque l'on n'a jamais frolé la mort ?

Je compte sur vous pour alimenter le débat de façon constructive, un tragique accident m'ayant amené à réfléchir à cela. Cette question m'obsède, j'aimerais avoir vos avis.

Merci d'avance ! :-)

Moi je dirais qu'on ne peut connaître l'amour qu'après l'avoir fait, plusieurs fois et dans tous les sens. Un constat sur expériences: on n'en finit pas d'explorer tous les continents en la matière.
2°): à force de frôler la mort et parfois de vouloir le faire, on risque de s'y cogner dessus définitivement. Je ne vois donc pas là les bases d'un concept philosophique. Je sais aussi que sortir vivant d'un "accident" mortel rend la vie précieuse, ce qui n'empêche pas de pouvoir la gaspiller quand même.

Perso ma philo est un savant dosage entre l'hédonisme, le Carpe diem et le stoïcisme par temps de déprime. J'avoue avoir trouvé une jubilation et une créativité développée dans la dépression. Je crois que c'est ce que j'exprime dans mes textes, non ?

boc21fr a écrit:J'aime Nietzsche, je le comprends, mais il m'est difficile de concilier ses nombreuses et constantes contradictions, les retournements de sa pensée et de ses positions...
Sa pensée a été si vivante et a tant évolué...je n'ai jamais réussi à avoir une vraie vision synoptique de sa pensée.
Au moins avec Spinoza et Schopenhauer, les positions sont plus claires et arrêtées.

C'est justement là son intérêt: ne pas se réduire à une philosophie, à une pensée unique. Mais il s'est un peu perdu en recréant Jésus (Ainsi parlait Zarathoustra) et en prétendant pouvoir tuer Dieu pour prendre sa place... L'éducation judéo-chrétienne a survécu. D'où aussi la modernité toujours vivante de Friedrich.

Bonjour, j'ai cette question qui me taraude...
Je sais y répondre de manière très basique et personnelle, par: Non, pour moi la bienveillance ce n'est pas le cache misère du ressentiment. Mais je ne sais pourquoi, je ne me contente pas de ça. Si cela vous inspire...parlons-en!?

Je suis d'accord avec vous igloo26 (pourquoi 26 d'ailleurs ???) et je ne m'en satisfais pas non plus !

La bienveillance est une attitude d'empathie souvent bénéfique à la résilience.

Ce qu'il y a de bien chez un philosophe, c'est que quand il a fini de répondre à ma question, je ne comprends plus ma question...

26 pour la Drôme, Phoenamandre^^
je reconnais qu'on est aujourd'hui dimanche, et que même si posée, la question peut prendre le temps d'infuser avant qu'on y trouve réponse...mais nous avons tout le temps...! Avis au amateurs, et à bientôt donc...:-)

ma réponse ne vous convient pas, Igloo ?

mais si bien sûr, Damy, et bonjour d'ailleurs^^,
toutes les réponses sont les bienvenues, bien évidemment!
je répondais à Poenamandre car elle m'avait posé une question, désolée, je ne zappe aucune réponse, n'y voyez rien de mal...!

Bonjour Igloo, je craignais juste que vous ne l'ayez pas lue. Qu'en pensez-vous ?

je suis pour ce qui est de l'empathie, mais la résilience à coté du ressentiment, me semble un peu être un autre sujet...?

je ne crois pas: l'empathie est une technique psychanalytique pour que le sujet souffrant atteigne la résilience de sa névrose. Cela a quelques résultats (je ne connais pas le rendement) et donc cette attitude peut-être employée dans la vie courante, en plus, ou pour un temps, de la sympathie et en lieu et place de l'antipathie, non ?

L'écoute attentive me semble à l'abri du ressentiment le plus souvent, passé le cap de la recherche de la sympathie.

d'accord, je vois beaucoup mieux! en empruntant cette boucle là, cette piste, on arrive donc assez rapidement à ce que l'adage se morde la queue, si le ressentiment ne peut être compatible avec l'empathie. mais est ce qu'empathie véhicule les mêmes concepts que la bienveillance...?

Je pense que oui, à condition justement que la bienveillance évite de s'embourber dans le pathos et en ayant conscience que le partenaire sera immédiatement et intensément en quête de sympathie. L'attitude bienveillante aura à surmonter ces deux échecs pour transcender le ressentiment et elle devra surtout s'inscrire dans la durée.

Merci pour ces réponses de connaisseur! Maintenant je continue, au delà de cette théorie positive, à m'interroger sur l'existence éventuelle d'un aspect plus obscur, et plus négatif donc, qui conduirait à la potentialité d'une facette cache misère de cette même bienveillance, ainsi que sur la connexion qu'elle pourrait éventuellement avoir avec le ressentiment. Si cela vous dit...?
Je suis désolée pour mes réponses longues à venir, je suis connectée mais pas forcément devant mon écran...

je précise que si je cherche la petite bête, c'est que je pense avoir été légèrement traumatisée par l'idée même que la bienveillance ait pu être assimilée au ressentiment...et je suis prête à traquer tout grain sombre dans le rouage naïf des coolitudes spontanées. Car parfois des choses échappent à notre lucidité...ou a nos persuasions.

Euh... Pouvez-vous répéter votre question ?
en prenant un cas que je puisse l'analyser, c'est gratos. Je suis en procédure judiciaire avec mes confrères...