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Au fil des mots

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Message  Louis Mar 19 Jan 2010 - 18:32

Il était une fois un garçon triste. Il ne savait pas lire. Il ne savait pas écrire. Il était triste. Sa maîtresse avait tenté de lui apprendre les lettres, les syllabes et les mots, à les former avec un crayon, à les déchiffrer, mais en vain. Elle était gentille sa maîtresse. Il l'aimait bien. Il aurait voulu lui faire plaisir, il aurait voulu qu'elle soit fière de lui. Mais il était triste. Il ne réussissait pas, malgré tous ses efforts, à entrer dans le monde écrit.
Il suivait le tracé des lignes, à l'encre ou à la craie, suivait les courbes, les boucles, les traits montants et descendants, leurs liaisons et enchevêtrements et finissait par s'y perdre. Les longs chemins sur fond blanc des pages ouvertes de tous les livres, il ne savait pas où ils menaient. Il les suivait un moment, puis s'égarait. Sa main maladroite ne parvenait à tracer sur les feuilles de papier que griffonnages et gribouillis, des pistes tortueuses dans l'espace blanc, des zigzags entrecroisés, où plus encore il se perdait. Il aurait voulu former des droites parallèles à poursuivre loin, au-delà de toutes les pages des cahiers.
Dans ses jeux quotidiens, il faisait des lignes, il suivait les sillons creusés dans les branches des arbres du jardin, les rainures dans les parquets du séjour, les rides sur la surface de l'eau ou celles ondulantes sur le front âgé de son grand-père. Les voies de chemin de fer le fascinaient, il avait demandé et on le lui avait offert, un grand train électrique. Assembler les rails, les disposer en un long itinéraire rectiligne lui donnait un grand plaisir.
Il entendait les voies, il ne s'y entendait pas dans les voix. Elles lui parlaient, les lignes ferroviaires au départ des gares qui mènent loin, dans les ailleurs inconnus. Ils lui disaient tant de choses extravagantes, les rubans d'asphalte des routes et des autoroutes, qu’il imaginait enroulés tout autour de la terre. Ils lui criaient le ciel, les longs panaches de traînées blanches, ces lettres démesurément longues écrites dans l'azur par les avions qui passent, plumes d'argent qui glissent vers l'horizon.
Quel long fil on obtiendrait, pensait-il, si l'on dénouait, si l'on dépliait, si l'on déroulait toutes les courbes et les boucles, tous les arrondis des lettres de l'alphabet, des lettres de tous les mots, de toutes les phrases, de tous les livres, quel long fil on tirerait d'ici jusqu'à l'autre bout de l'univers, jusque derrière les étoiles, de l'autre côté de la lune et du soleil.
Etendre l'a, étendre l'o, a long fil et fil de l'o.
Au fil des mots accrocher ses rêves, les suspendre sous le ciel bleu où défilent les caravelles qui laissent dans leur sillage de longs éphémères blancs pour dire les lointains, là-bas, vers des rivages au soleil jamais couchant, là-haut, dans les parages du firmament.
Il ne savait pas écrire, mais il pouvait décrire le fil que l'on accroche à la lune, en tirant sur les l, en tirant sur les n, le fil qui fait la balançoire où l'on berce ses songes au clair des Moires.
Tant de fil pour coudre les horizons, pour tisser un univers, c'est coton les fibres des émois, c'est doux un monde à soie, tant de fil dans les lettres, tant de fil dans les mots.
Triste, il ne savait pas écrire ; joyeux, il pouvait décrire le grand lasso que l'on forme en dépliant les mots, cette corde pour capturer les anges qui passent, qui volent dans les silences et les solitudes lasses, et que l'on enferme derrière les barreaux de quadrillages sur ses cahiers d’écolier pour leur faire des grimaces et des pieds de nez.
Sa maîtresse disait qu'il lui donnait du fil à retordre ; lui ne comprenait pas ; lui pensait à redresser les traits, à tendre les fils qui lient tous les attraits, les fils qui passent d'une vie à l'autre, d'un monde à l'autre, et se mêlent au fil de l'horizon, lui marcheur funambule sur des filaments d'existence déchirés.
Non, il ne comprenait pas pourquoi on le disait idiot, pourquoi on le disait simple d'esprit, pourquoi on le qualifiait avec mépris par le terme « demeuré ». Lui qui ne trouvait pourtant nulle place où demeurer, lui qui fuyait toujours sur le fil tendu qui porte jusqu'aux nuages.
Il pensait déplier les lettres, déplier le monde, et finalement s'était sur lui-même replié, recroquevillé comme une lettre, comme un a, fœtal, refermé comme un o, dans un ovale.
Parfois il donnait de la voie, lui, le garçon triste, qui en un mot s'était enferré pour se donner une ligne droite et prendre le train de la vie, mais tout en lui s'était recourbé. Désormais, tout était plié.
Comme un bateau prend la mer, toute la mer, lui prit le large, un jour, et le long, et tout de long en large, il tira sur la corde lettres, et se hissa haut, hors de l’o. Il fit des vagues. Remous et convulsions. Entrelacs et dénouements. Des navigations. Enfin l’enfant flotta au fil des mots.

Louis

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Message  Invité Mar 19 Jan 2010 - 18:57

Alors là ! C'est formidable, je trouve. D'une grande intensité poétique, tendre et triste à la fois. Grand bravo, Louis, ce texte m'a profondément touchée.

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Message  Rebecca Mar 19 Jan 2010 - 19:12

Une réussite. Emouvant.
L'être et l'avoir....Etre, avoir des lettres et ne savoir qu'en faire, l'écrit qui ne crie que le ciel et puis toute cette géométrie et toute cette géographie, et puis faute de pouvoir s'encrer toute cette tristesse qui dérive....
Bravo. Toujours cet amour des mots et cet art d'en faire des images, pas sages.
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Message  Peter Pan Mar 19 Jan 2010 - 19:16

Bonsoir Louis,

j'ai trouvé ça super joli et agréable à lire... Néanmoins, j'ai trouvé que ton texte était peut-être un peu trop emphatique et je me suis dit que tu privilégiais parfois plus les effets poétiques que la simplicité de l'histoire, du genre :

Au fil des mots accrocher ses rêves, les suspendre sous le ciel bleu où défilent les caravelles qui laissent dans leur sillage de longs éphémères blancs pour dire les lointains, là-bas, vers des rivages au soleil jamais couchant, là-haut, dans les parages du firmament.


Mais sinon, j'ai beaucoup aimé hein !
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Au fil des mots Empty Du grand art...

Message  ubikmagic Mar 19 Jan 2010 - 19:21

Franchement, je suis estomaqué. Du grand art. Chapeau bas...


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Message  Invité Mar 19 Jan 2010 - 19:28

Moins emballée que les copains et les copines, mon côté austère qui ressort sûrement chaque fois que je te lis Louis.
C'est attendrissant oui, un petit peu mièvre aussi parfois.
En tout cas, ça m'a fait penser au Cancre de Prévert, en bien moins optimiste.

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Message  outretemps Mer 20 Jan 2010 - 9:04

L'univers autistique se refermant sur lui même, dramatique hors d'atteinte de tout.
Fort bien vu et écrit. Les répétitions que tu y as mises renforcent l'idée de stagnation "intellectuelle", tandis que se développent en parallèle la "distorsion" délirante du concept de ligne en corde qui mêne si j'ai compris au suicide.
Même si j'ai tout faux, c'est très bon quand même.
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Message  ubikmagic Mer 20 Jan 2010 - 18:36

outretemps a écrit:L'univers autistique se refermant sur lui même, dramatique hors d'atteinte de tout.
Fort bien vu et écrit. Les répétitions que tu y as mises renforcent l'idée de stagnation "intellectuelle", tandis que se développent en parallèle la "distorsion" délirante du concept de ligne en corde qui mêne si j'ai compris au suicide.
Même si j'ai tout faux, c'est très bon quand même.

Amigo, si tu as tout faux moi aussi, car j'ai pigé pareil.

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Message  Invité Mer 20 Jan 2010 - 18:45

L'un des plus beaux textes qu'il m'ait été donné de lire sur le site pour le moment.
Un réel délice poétique, très agréable à lire et rempli d'images très parlantes et peu rebattues!
Excellent!!

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Message  demi-lune Jeu 21 Jan 2010 - 10:32

Superbe texte plein de poésie et de tendresse, d'amour des mots. Je voulais citer les passages que je trouvais les plus forts, les plus ... et puis il y en avait trop. Disons que j'aime tout : Bravo Louis !
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Message  jfmoods Mar 19 Aoû 2014 - 9:35

L'auteur nous invite, dans l'entame ("Il était une fois...") à lire son texte comme un conte. Cependant, c'est bien l'image d'une parabole qui, au sortir, s'impose immanquablement au lecteur. La structuration du texte s'appuie si fortement sur un jeu d'oppositions qu'il est impossible de ne pas s'interroger sur ce qui se joue en profondeur dans cet écheveau duel tissé subtilement par l'auteur. D'un côté, le langage, langage de socialisation, incarné par la figure tutélaire de la maîtresse et associé à la thématique de la courbe. Ce langage-là est exigeant, peuplé de rotondités, de détours (champ lexical de la complexité : "enchevêtrements", "pistes tortueuses", "zigzags entrecroisés"), un langage déroutant, ne menant l'enfant nulle part ("finissait par s'y perdre", "s'égarait", "il se perdait"). De l'autre côté, il y a l'enfant, un enfant qui voudrait, par le langage et l'image de son étirement, atteindre l'objet inconnu, caché, d'une quête. Le champ lexical de la ligne, particulièrement abondant ("sillons", "branches", "rainures", "rides", "voies", "lignes ferroviaires", "rubans d'asphalte des routes et des autoroutes", "rectiligne", "traînées blanches", "avions qui passent", "horizon", "fil", "sillage", "fil", "traits"), manifeste on ne peut plus clairement cette ambition. Ce mouvement-là s'accompagne d'une impressionnante progression épique (hyperboles : "tous les livres", "toutes les pages des cahiers", "tout autour de la terre", "démesurément longues", "les suspendre sous le ciel bleu où défilent les caravelles", "accroche à la lune", "vers des rivages au soleil jamais couchant", "dans les parages du firmament", "tous les attraits", "jusqu'aux nuages", "tout", "toute la mer", "tout de long en large", gradations hyperboliques : "d'ici jusqu'à l'autre bout de l'univers, jusque derrière les étoiles, de l'autre côté de la lune et du soleil", "d'une vie à l'autre, d'un monde à l'autre", marqueurs de forte distance : "au-delà", "là-bas", "là-haut", "haut", "hors"). Dès lors, c'est bien l'image du langage comme utopie qui s'impose au lecteur. L'enfant n'est pas ici un enfant au sens strict du terme. L'enfant est celui pour qui le langage n'est pas investi d'une fonction purement utilitaire, instrumentale. L'enfant est celui pour qui le langage est émerveillement, jeu éternel de correspondances, magie. L'enfant, c'est le poète (gradation anaphorique : "Il ne savait pas écrire", "Il ne savait pas écrire, mais il pouvait décrire", sur laquelle se greffe, aussi, une antithèse très parlante : "Triste, il ne savait pas écrire ; joyeux, il pouvait décrire"). Le langage n'est pas pour lui forme fermée, délimitée, mais jaillissement, conquête permanente de territoires d'images (jeu de mots : "demeuré" / "nulle place où demeurer"). "Il entendait les voies, il ne s'y entendait pas dans les voix." Le jeu antithétique d'homonymies met en évidence ici le clivage entre le poète et l'homme étranger à l'appel de la poésie. Le premier entend les voies, il comprend qu'il existe pour lui des routes souterraines, qu'il emprunte comme un "funambule", pour dire le monde, l'instituer en mots. Le second s'y entend dans les voix. Il est l'homme pratique, celui pour qui le langage se suffit à lui-même dans sa configuration docile, ordonnancée, apaisée, pour viabiliser, assurer, pérenniser l'échange avec ses semblables. Cette suite de réflexions nous oblige à réinterroger le premier paragraphe. La "maîtresse" ne serait-elle pas plutôt la langue française à laquelle on reste réfractaire dans l'acception la plus scolaire du terme (gradation : "apprendre les lettres, les syllabes et les mots... les former... les déchiffrer"), la plus domestiquée, la plus corsetée ? Langue que l'on sait lire, évidemment, mais que l'on se refuse à considérer, à entériner comme sienne sous une forme si retorse, si exigeante, si amidonnée ? À laquelle on souhaite ardemment rendre sa charge aventureuse, mystérieuse, vivante, sensuelle, féconde ? À la toute fin du texte, le mot "convulsions" suggère l'approche d'une mort toute symbolique. Le mot "dénouements" traduit à la fois l'affranchissement des règles jusque-là subies et l'ouverture finale sur un espace - espace océanique – d'écriture libérée. Le caractère épique de la narration, porté par les figures d'amplification, plaide pour une lecture rimbaldienne du texte ("Voyelles", " Le bateau ivre", "Aube").

Merci pour ce partage !
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Message  Raoulraoul Sam 23 Aoû 2014 - 14:39

Ce qui me saute à l'œil et dans l'oreille d'abord c'est le procédé ; comment mots et locutions créent un déboulé de sens, d'images. Parfois l'association s'impose, évidente, puis par l'insistance l'idée se développe telle une boule de neige grossissant. Ensuite l'arrivée d'une nouvelle locution ou mot relance l'imaginaire de ceux-ci. Cela pourrait être infini... Sans doute. La question qui me vient ; derrière ce procédé où est l'auteur, sa personnalité ? Et heureusement on l'entend. De l'humain. Par les jeux du langage, déductifs, mécaniques, combinatoires, la voix du joueur écrivant devient singulière, sensible, blessée. Ton texte m'intéresse fortement en ceci ; comment la matérialité de notre langage commun (communautaire) affirme l'individualité, le "personna" de Bergman. Le thème de ton texte étant justement la cristallisation d'un sens dans la pléthore des signes. Un texte qui fait avancer nos chemins dans la forêt. Merci.
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Message  Ba Sam 30 Aoû 2014 - 2:22

Il a bien fait de revenir sur le fil celui-ci, sans corde raide...
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Message  hi wen Dim 31 Aoû 2014 - 13:49

Raoulraoul a écrit:Ce qui me saute à l'œil et dans l'oreille  d'abord c'est le procédé ; comment mots et locutions créent un déboulé de sens, d'images. Parfois l'association s'impose, évidente, puis par l'insistance l'idée se développe telle une boule de neige grossissant. Ensuite l'arrivée d'une nouvelle locution ou mot relance l'imaginaire de ceux-ci. Cela pourrait être infini... Sans doute. La question qui me vient ; derrière ce procédé où est l'auteur, sa personnalité ? Et  heureusement on l'entend. De l'humain. Par les jeux du langage, déductifs, mécaniques, combinatoires, la voix du joueur écrivant devient singulière, sensible, blessée. Ton texte m'intéresse fortement en ceci ; comment la matérialité de notre langage commun (communautaire) affirme l'individualité, le "personna" de Bergman. Le thème de ton texte étant justement la cristallisation d'un sens dans la pléthore des signes. Un texte qui fait avancer nos chemins dans la forêt. Merci.      

avancer dans la forêt; c'est gentillet, vous avez de la chance, vous. c'est pas comme avancer dans la nuit.
d'après ce que vous dites, je suppose que l'auteur fait de la prose sans le savoir.
je n'ai pas saisi où vous voyez de la personna. qu'il y ait cristallisation d'un personnage, sans doute, mais en quoi affirme t il l'individualité? ne peut-on pas imaginer qu'écrire c'est précisement se payer le luxe d'etre un autre que soi?


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Message  Lunatik Lun 29 Sep 2014 - 18:26

Je n'ai pas compris la moitié du quart de la queue des commentaires (petit QI de bovidé oblige) mais bon, c'est pas la question...

Beau texte, je déplore quelques longueurs, qui sont belles, qui sont maîtrisées, certes mais qui m'ont un peu lassé l'oeil.
J'ai beaucoup aimé le demeuré qui ne demeure nulle part et ceci :
Il pensait déplier les lettres, déplier le monde, et finalement s'était sur lui-même replié, recroquevillé comme une lettre, comme un a, fœtal, refermé comme un o, dans un ovale.
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