Aliquid stat pro aliquo. Quid de Mars ?
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Aliquid stat pro aliquo. Quid de Mars ?
Martien, pas très martial, mais d’apparence amicale, il s’est logé là, sur la pointe de mon crayon à la mine bien taillée, très dure, extra fine. Comme il a bonne mine, tiens, mon crayon hanté martien, par une visite inopinée ! Il est un éclat lumineux au bout du crayon, à peine perceptible, mais il est martien, pas très martial, plutôt amical, présence évidente, indubitable.
Mon hôte vient-il poursuivre son voyage spatial et temporel dans l’univers littéral et textuel ?
Eh ! Et si mon crayon était un vaisseau volant original, oblong, cylindrique et aérodynamique, très éloigné des formes classiques, ovoïdales ou arrondies ?
Je le contemple maintenant d’un autre œil, ému, tout impressionné à l’idée qu’un vaisseau interplanétaire vienne ainsi mouiller ancre au creux de ma main, entre mes doigts. Et subitement, je me sens emporté, enthousiaste. Serais-je sur le point de prêter main forte à une communication nouvelle, tout à fait inédite ? Serais-je le dépositaire d’un message de l’importance la plus haute dans l’échange et le rapprochement entre la vie disséminée aux quatre coins du système solaire… un médium, entre le martien et l’homme ? Ai-je entre mes mains le sort grandiose d’une relation avec une vie intelligente développée hors des frontières de la terre ? Un véhicule interstellaire vient-il ainsi écrire sur un simple bout de papier, après un voyage éclair, entre planètes et météores, l’histoire d’un monde lointain, d’une civilisation non humaine, aux aventures extraordinaires ? Grandiose perspective ! Peut-être ai-je été élu confident humain des chroniques martiennes ? Mon enthousiasme augmente à mesure qu’enflent mes suppositions imaginaires. Je m’impatiente.
Les mots vont-ils bientôt fuser de mon crayon hanté ? Ma feuille de papier va-t-elle porter les traces sensibles, tangibles et irréfutables du passage d’un crayon à la mine extra fine, extra terrestre, extrahumaine ? Un objet textuel non identifié va-t-il apparaître, là, sur la feuille, tracé par ma main, mais guidée par une volonté qui n’est pas mienne, mais martienne ?
Enfin mon crayon se propulse vers le papier, comme s’il subissait l’effet d’une soudaine attraction. Il se pose en douceur sur la feuille blanche, piste vierge d’atterrissage, prête depuis longtemps à recevoir tout message.
Je suis saisi d’une hésitation : est-ce moi, est-ce lui, écrivain martien, qui forme ces panaches de graphite sur la feuille ? Trois petits ronds. Pas des cercles mathématiques, non, juste trois formes fragiles, imparfaites, irrégulières, trois petits ronds. Et c’est tout ? ! Ma main s’est levée, elle s’est immobilisée au-dessus du papier et reste ainsi suspendue, socle impondérable de vaisseau crayon martien sans réaction, ni nucléaire, ni annulaire, et sans plus de tendance à la manipulation.
Je contemple ébahi le surprenant triptyque. Un code à décrypter ? Un rébus ? Un logogriphe ?
Je ne vois pour l’instant, dans ces trois petits cercles, que la triple image en miroir de ma déception. Je m’attendais à un discours interplanétaire, au roman martien de tout un univers. Et puis, trois petits ronds ! Pourtant, pourtant… on ne réduit pas un voyage au si long cours à trois petits tours et puis s’en vont !
S’agit-il de signes ? Sait-on seulement, sur Mars ou ailleurs, ce que sont les signes écrits ?
Je m’apprête oralement à donner quelques explications, dans l’éventualité d’une compréhension de mon langage par le passager du crayon stationné entre mes doigts, là dans ma main, devenue base spatiale pour le départ des voyages d’exploration vers le cosmos blanc de l’univers en papier. Mais je me reprends. Je m’avise qu’il va me falloir utiliser des mots, signes oraux, pour faire comprendre de quoi il s’agit à l’écrit. Les signes supposent d’autres signes. C’est tourner en rond.
Je fais donc de ma volonté le moteur à réaction de ce que je désigne encore par « mon » crayon, et ainsi réussis-je à le poser sur le sol de la planète papier et à tracer les mots : « Trois petits ronds ». Comme pour traduire dans notre langue les formes rondes venues d’ailleurs.
Le vaisseau crayon habité d’un éclat de génie martien reste sans réplique, dans une immobilité perplexe qui se prolonge. Moi, je n’ose pas bouger. Mon corps reste figé, longtemps, main levée. Mais mon esprit est en ébullition. Toujours en interrogation sur les énigmatiques ronds. S’agit-il d’un langage, non pas binaire, mais unaire ? Je reste rêveur, devant l’unaire et martienne suite des formes arrondies qui peu à peu enrobent mes pensées, à se demander si elles ne sont plus que farce, moelleuse, fondante et risible !
Ma réflexion se poursuit entre les mots et les choses. N’est-ce pas cela le signe ? Le voyage entre le mot, la pensée et les choses ? Mais où se trouve-t-elle la base de départ ? Dans la pensée ? C’est elle qui a des ailes ? Dans le mot ? Est-ce lui qui a du ressort ? Dans la chose ? Est-elle un tremplin, la plate-forme d’où tout s’élance ? Le crayon voyageur accosté là, entre mes doigts, a franchi la distance qui sépare les planètes, mais sait-il traverser cette dimension entre la pensée, les mots et choses ?
Trois petits ronds, trois petites choses ; trois petits ronds, ce n’est pas grand-chose. J’en suis là de mes divagations, quand le crayon, sans que je lui en intime l’ordre, reprend enfin sa trajectoire vers le papier. Enfin le génie martien s’est décidé à délivrer un message plus explicite, me dis-je. Mais le crayon prend une vitesse exagérée. C’est un missile qui, à trois reprises, file heurter la feuille de papier, avant de s’immobiliser à nouveau. Je constate, effaré, que là où il y avait trois petits ronds, il y a désormais trois petits trous ! Des trous aux contours bien nets, sans bavures. Mon crayon était bien taillé, sa pointe était fine. Le crayon n’a pas glissé sur la feuille, il l’a traversée. Il est allé au-delà. Par-delà la feuille de papier.
Je reste là un moment, surpris, tout interdit, un peu abasourdi, penché sur les forures, les orifices, les minuscules fenêtres ouvertes dans la feuille blanche.
C’est tout ce que le martien avait à me dire : des trous ! me dis-je, pendant que mon esprit vagabonde, cherchant à comprendre pourquoi ma feuille a subi une triple ouverture, un triple piercing, mais sans bijou littéraire ajouté. Le génie de Mars a perforé l’univers, il s’est ouvert un espace nouveau. Il est allé à la rencontre du monde présent par-delà le papier qui présomptueusement voudrait tenir lieu d’une réalité qu’il masque et rend absente, par la fonction représentative des signes qui viennent se coucher sur son néant blanc. C’est cela ?! Il faut traverser, veut-il dire ? Ne pas s’arrêter aux mots ? Ne pas se laisser prendre à leur être toujours à distance des choses existantes, avec la prétention outrecuidante, suffisante, et impertinente à prendre leur place ? Je me perds en conjectures. Quoi, les mots ne seraient pas des ouvertures, ils ne permettraient pas le passage au-delà des feuilles écrans qui les arrêtent !
Je suppose un instant qu’écrire, c’est glisser à la surface, ce n’est pas passer à travers. C’est longer l’univers, ce n’est pas le perforer, le pénétrer, le creuser, le traverser. Mais je crois que je m’égare ! J’ai des excuses, il faut le reconnaître. Trois petits trous dans une feuille de papier, n’est ce pas troublant ? N’est-ce pas bouleversant ? Un événement pareil, n’est-ce pas déstabilisant ? Alors je demeure là, avec ma feuille levée, à contempler quelle lumière et quels univers se découvrent dans les trouées du blanc de ma feuille, avec la sensation vive d’être, moi aussi, transpercé, dardé, empalé, embroché par un martien, à l’allure pourtant amicale. Du coup, je me sens un peu minable.
J’observe mon crayon. Sa pointe est désertée par l’éclat qui un moment l’avait habitée. Il est tout penaud, mon crayon ! Vraiment, il n’a plus bonne mine.
Mon hôte vient-il poursuivre son voyage spatial et temporel dans l’univers littéral et textuel ?
Eh ! Et si mon crayon était un vaisseau volant original, oblong, cylindrique et aérodynamique, très éloigné des formes classiques, ovoïdales ou arrondies ?
Je le contemple maintenant d’un autre œil, ému, tout impressionné à l’idée qu’un vaisseau interplanétaire vienne ainsi mouiller ancre au creux de ma main, entre mes doigts. Et subitement, je me sens emporté, enthousiaste. Serais-je sur le point de prêter main forte à une communication nouvelle, tout à fait inédite ? Serais-je le dépositaire d’un message de l’importance la plus haute dans l’échange et le rapprochement entre la vie disséminée aux quatre coins du système solaire… un médium, entre le martien et l’homme ? Ai-je entre mes mains le sort grandiose d’une relation avec une vie intelligente développée hors des frontières de la terre ? Un véhicule interstellaire vient-il ainsi écrire sur un simple bout de papier, après un voyage éclair, entre planètes et météores, l’histoire d’un monde lointain, d’une civilisation non humaine, aux aventures extraordinaires ? Grandiose perspective ! Peut-être ai-je été élu confident humain des chroniques martiennes ? Mon enthousiasme augmente à mesure qu’enflent mes suppositions imaginaires. Je m’impatiente.
Les mots vont-ils bientôt fuser de mon crayon hanté ? Ma feuille de papier va-t-elle porter les traces sensibles, tangibles et irréfutables du passage d’un crayon à la mine extra fine, extra terrestre, extrahumaine ? Un objet textuel non identifié va-t-il apparaître, là, sur la feuille, tracé par ma main, mais guidée par une volonté qui n’est pas mienne, mais martienne ?
Enfin mon crayon se propulse vers le papier, comme s’il subissait l’effet d’une soudaine attraction. Il se pose en douceur sur la feuille blanche, piste vierge d’atterrissage, prête depuis longtemps à recevoir tout message.
Je suis saisi d’une hésitation : est-ce moi, est-ce lui, écrivain martien, qui forme ces panaches de graphite sur la feuille ? Trois petits ronds. Pas des cercles mathématiques, non, juste trois formes fragiles, imparfaites, irrégulières, trois petits ronds. Et c’est tout ? ! Ma main s’est levée, elle s’est immobilisée au-dessus du papier et reste ainsi suspendue, socle impondérable de vaisseau crayon martien sans réaction, ni nucléaire, ni annulaire, et sans plus de tendance à la manipulation.
Je contemple ébahi le surprenant triptyque. Un code à décrypter ? Un rébus ? Un logogriphe ?
Je ne vois pour l’instant, dans ces trois petits cercles, que la triple image en miroir de ma déception. Je m’attendais à un discours interplanétaire, au roman martien de tout un univers. Et puis, trois petits ronds ! Pourtant, pourtant… on ne réduit pas un voyage au si long cours à trois petits tours et puis s’en vont !
S’agit-il de signes ? Sait-on seulement, sur Mars ou ailleurs, ce que sont les signes écrits ?
Je m’apprête oralement à donner quelques explications, dans l’éventualité d’une compréhension de mon langage par le passager du crayon stationné entre mes doigts, là dans ma main, devenue base spatiale pour le départ des voyages d’exploration vers le cosmos blanc de l’univers en papier. Mais je me reprends. Je m’avise qu’il va me falloir utiliser des mots, signes oraux, pour faire comprendre de quoi il s’agit à l’écrit. Les signes supposent d’autres signes. C’est tourner en rond.
Je fais donc de ma volonté le moteur à réaction de ce que je désigne encore par « mon » crayon, et ainsi réussis-je à le poser sur le sol de la planète papier et à tracer les mots : « Trois petits ronds ». Comme pour traduire dans notre langue les formes rondes venues d’ailleurs.
Le vaisseau crayon habité d’un éclat de génie martien reste sans réplique, dans une immobilité perplexe qui se prolonge. Moi, je n’ose pas bouger. Mon corps reste figé, longtemps, main levée. Mais mon esprit est en ébullition. Toujours en interrogation sur les énigmatiques ronds. S’agit-il d’un langage, non pas binaire, mais unaire ? Je reste rêveur, devant l’unaire et martienne suite des formes arrondies qui peu à peu enrobent mes pensées, à se demander si elles ne sont plus que farce, moelleuse, fondante et risible !
Ma réflexion se poursuit entre les mots et les choses. N’est-ce pas cela le signe ? Le voyage entre le mot, la pensée et les choses ? Mais où se trouve-t-elle la base de départ ? Dans la pensée ? C’est elle qui a des ailes ? Dans le mot ? Est-ce lui qui a du ressort ? Dans la chose ? Est-elle un tremplin, la plate-forme d’où tout s’élance ? Le crayon voyageur accosté là, entre mes doigts, a franchi la distance qui sépare les planètes, mais sait-il traverser cette dimension entre la pensée, les mots et choses ?
Trois petits ronds, trois petites choses ; trois petits ronds, ce n’est pas grand-chose. J’en suis là de mes divagations, quand le crayon, sans que je lui en intime l’ordre, reprend enfin sa trajectoire vers le papier. Enfin le génie martien s’est décidé à délivrer un message plus explicite, me dis-je. Mais le crayon prend une vitesse exagérée. C’est un missile qui, à trois reprises, file heurter la feuille de papier, avant de s’immobiliser à nouveau. Je constate, effaré, que là où il y avait trois petits ronds, il y a désormais trois petits trous ! Des trous aux contours bien nets, sans bavures. Mon crayon était bien taillé, sa pointe était fine. Le crayon n’a pas glissé sur la feuille, il l’a traversée. Il est allé au-delà. Par-delà la feuille de papier.
Je reste là un moment, surpris, tout interdit, un peu abasourdi, penché sur les forures, les orifices, les minuscules fenêtres ouvertes dans la feuille blanche.
C’est tout ce que le martien avait à me dire : des trous ! me dis-je, pendant que mon esprit vagabonde, cherchant à comprendre pourquoi ma feuille a subi une triple ouverture, un triple piercing, mais sans bijou littéraire ajouté. Le génie de Mars a perforé l’univers, il s’est ouvert un espace nouveau. Il est allé à la rencontre du monde présent par-delà le papier qui présomptueusement voudrait tenir lieu d’une réalité qu’il masque et rend absente, par la fonction représentative des signes qui viennent se coucher sur son néant blanc. C’est cela ?! Il faut traverser, veut-il dire ? Ne pas s’arrêter aux mots ? Ne pas se laisser prendre à leur être toujours à distance des choses existantes, avec la prétention outrecuidante, suffisante, et impertinente à prendre leur place ? Je me perds en conjectures. Quoi, les mots ne seraient pas des ouvertures, ils ne permettraient pas le passage au-delà des feuilles écrans qui les arrêtent !
Je suppose un instant qu’écrire, c’est glisser à la surface, ce n’est pas passer à travers. C’est longer l’univers, ce n’est pas le perforer, le pénétrer, le creuser, le traverser. Mais je crois que je m’égare ! J’ai des excuses, il faut le reconnaître. Trois petits trous dans une feuille de papier, n’est ce pas troublant ? N’est-ce pas bouleversant ? Un événement pareil, n’est-ce pas déstabilisant ? Alors je demeure là, avec ma feuille levée, à contempler quelle lumière et quels univers se découvrent dans les trouées du blanc de ma feuille, avec la sensation vive d’être, moi aussi, transpercé, dardé, empalé, embroché par un martien, à l’allure pourtant amicale. Du coup, je me sens un peu minable.
J’observe mon crayon. Sa pointe est désertée par l’éclat qui un moment l’avait habitée. Il est tout penaud, mon crayon ! Vraiment, il n’a plus bonne mine.
Louis- Nombre de messages : 458
Age : 69
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Aliquid stat pro aliquo. Quid de Mars ?
Et moi , croyez-vous que j'ai bonne mine, chers amis, avec cette jalousie qui me vrille, qui me perfore ?
C'est extra, terrestre et céleste à la fois, la textualité des martiens. Ça me fusille, me troue le cœur.
Un vaisseau sans gain apparait au bout du bout d'une main, et l'on ne sait si l'on tient un ticket gagnant ou perdant à la loterie de la vie, de l’écrit, si ce qui l'amuse, la muse, c'est d'inspirer ou d’aspirer ou …d'expirer....
Alors des petites réflexions bien ciblées apparaissent en miroir , comme des trous noirs avalant toute la créativité de l'auteur, aspiré de toute sa hauteur par ces trois petits univers qui contiennent tout, la lumière, le néant, les mots, leur signification, les choses, les idées et leur absence de sens.
Le haut le bas la droite la gauche , quand les mots ne veulent plus rien dire, l'écrivain en perd la boule, son histoire tourne court , ses idées tournent en rond dans ses trois cerveaux comme autour d’univers inexplorables, court- circuités….
Les cercles des amis apparus puis disparus… les mots ne veulent plus qu’on s’arrête à leurs apparences, ils préfèrent crever, ils veulent tout déchirer, et sous le poids de leur propre étrangeté, ils apparaissent martiens.
L’essence des mots comme carburant des voyages mentaux puis carburant de leur propre désintégration , ils se marrent tiens !
Alors , incision, excision, fissuration, scarification du réel. Pour taire la douleur ou l’absurde ? Pour les creuser ? Nouveaux moyens de transports sensationnels ?
Non, le crayon suspendu comme un rayon de lumière au dessus de gouffres de réflexion, les idées qui s’abiment au fond du ravin , je vais sot, interstellaire , voyage en apesanteur jusqu’au bout de la nuit ..Parfois écrire nuit .
Mais ton texte , le matin, Louis, luit !
C'est extra, terrestre et céleste à la fois, la textualité des martiens. Ça me fusille, me troue le cœur.
Un vaisseau sans gain apparait au bout du bout d'une main, et l'on ne sait si l'on tient un ticket gagnant ou perdant à la loterie de la vie, de l’écrit, si ce qui l'amuse, la muse, c'est d'inspirer ou d’aspirer ou …d'expirer....
Alors des petites réflexions bien ciblées apparaissent en miroir , comme des trous noirs avalant toute la créativité de l'auteur, aspiré de toute sa hauteur par ces trois petits univers qui contiennent tout, la lumière, le néant, les mots, leur signification, les choses, les idées et leur absence de sens.
Le haut le bas la droite la gauche , quand les mots ne veulent plus rien dire, l'écrivain en perd la boule, son histoire tourne court , ses idées tournent en rond dans ses trois cerveaux comme autour d’univers inexplorables, court- circuités….
Les cercles des amis apparus puis disparus… les mots ne veulent plus qu’on s’arrête à leurs apparences, ils préfèrent crever, ils veulent tout déchirer, et sous le poids de leur propre étrangeté, ils apparaissent martiens.
L’essence des mots comme carburant des voyages mentaux puis carburant de leur propre désintégration , ils se marrent tiens !
Alors , incision, excision, fissuration, scarification du réel. Pour taire la douleur ou l’absurde ? Pour les creuser ? Nouveaux moyens de transports sensationnels ?
Non, le crayon suspendu comme un rayon de lumière au dessus de gouffres de réflexion, les idées qui s’abiment au fond du ravin , je vais sot, interstellaire , voyage en apesanteur jusqu’au bout de la nuit ..Parfois écrire nuit .
Mais ton texte , le matin, Louis, luit !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Aliquid stat pro aliquo. Quid de Mars ?
C'est amusant, c'est bien fait, mais ça sent trop l'exercice. Tout pour la forme, je dirais. Circonstace aggravante, ce n'est pas le premier.
Certes, ils sont excellents mais je ne suis pas fana de jeux de mots.
Bref, je ferais mieux de ne pas commenter.
Certes, ils sont excellents mais je ne suis pas fana de jeux de mots.
Bref, je ferais mieux de ne pas commenter.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Poésie.
Beaucoup de poésie, de virtuosité, de légèreté.
On est juste un peu déçu que ça n'aille pas plus loin.
Ubik.
On est juste un peu déçu que ça n'aille pas plus loin.
Ubik.
Re: Aliquid stat pro aliquo. Quid de Mars ?
Une réflexion intéressante et qui mériterait (ailleurs) développement sur l'activité "écrivante".
J'ai aimé le ton plaisant et badin, je verrais bien ça simplifié et illustré dans une histoire à raconter aux enfants.
Côté négatif, eh bien comme presque toujours, ce sentiment d'être assaillie et submergée par les mots, jeux de mots et autres pirouettes, je respire mal dans tes textes (mais continue paradoxalement à les lire... CQFD) ; et puis il y a dans la première partie pléthore de points d'interrogations, ça aussi c'est asphyxiant.
J'indique ce morceau de phrase, dont j'ai aimé l'image en forme de pierre précieuse :
pourquoi ma feuille a subi une triple ouverture, un triple piercing, mais sans bijou littéraire ajouté
J'ai aimé le ton plaisant et badin, je verrais bien ça simplifié et illustré dans une histoire à raconter aux enfants.
Côté négatif, eh bien comme presque toujours, ce sentiment d'être assaillie et submergée par les mots, jeux de mots et autres pirouettes, je respire mal dans tes textes (mais continue paradoxalement à les lire... CQFD) ; et puis il y a dans la première partie pléthore de points d'interrogations, ça aussi c'est asphyxiant.
J'indique ce morceau de phrase, dont j'ai aimé l'image en forme de pierre précieuse :
pourquoi ma feuille a subi une triple ouverture, un triple piercing, mais sans bijou littéraire ajouté
Invité- Invité
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