Je suis une île

Je suis une île et vous me marchez dessus
Et Dieu, que vous aimez me piétiner!
Bottes épineuses, pieds de verrues
Foulez! Allez, foulez!

À mon port n’accostent que marchands de rats
Pestiférés et variqueux
Et ces marchands écrasent les rats
Qui s’échappent deux par deux
Les aplatissent, les rats
Les écrabouillent, ma foi,
Sur ma plage, dans mon sable à moi!

Et je fais quoi, moi, je fais quoi?
Tout ce sang qui coule, eh bien, je le bois
Si c’est pas moi, si c’est pas moi,
Dites, si c’est pas moi
Qui d’autre, dites,
Qui d’autre le boira?

... y'a quelqu'un?

:-(

Non, y a personne… ;-)

Alors, globalement, j’aime.

Une révolte contre toutes les horreurs qu’autrui est capable de nous envoyer à la gueule, parfois... Et toi qui ne peux que subir et absorber tout ça… jusqu’au jour où tu renvoies leurs merdes dans une mer déjà pourrie par la haine.
Quand une île ne devient plus qu’un dépotoir…

Enfin, c’est ce que m’a fait ressentir ton texte.

Toutefois « Qui s’échappent deux par deux », selon moi, sonne creux, juste là pour rimer.

La dernière strophe est bien enlevée !

En fait, il n’y a pas vraiment de problèmes dans ce texte, sauf qu’il me semble un rien grossier dans sa conception, comme si tu avais assemblé tous ces vers tel qu’ils te sont venus à l’esprit.

Ça donne une impression de texte non travaillé, est-ce le cas ?

c'est très joli jonjon!

Une révolte à peine déguisée contre pas mal de dérives et de barbaries de l'humanité. Un tout petit bémol pour la répétition du mot "rats" qui se remarque un peu trop à mon goût. Sinon, j'aime bien la violence qui se dégage de ton texte, mélange de poème, de cri de révolte et de complainte à chanter.