Bribes d’Inwin ou les vues d’un inconnu

pReMièRe
Je suis né quelque part dans le monde, vers la fin d’un temps à rebours d’une matrice hélicoïdale et d’un spermatozoïde congelé.
"Je" n’étais pas le premier résultat concret d’une telle expérience, mais "je" suis à présent la seule marque évidente de sa demie- réussite. Désormais "je" ne vois pas qui pourrait me contredire puisque « je » suis seul.
Pourquoi dès lors tenir ce carnet de bord ? Ma programmation sans doute. Quelques uns parmi nous ont été sélectionnés au fatum artificiel, un projet très au point semble-t-il puisque « je » ne puis rien faire d’autre que tenir un « journal » conçu pour cette mission sans possibilité de m’y dérober.
« Je suis » est un bien grand mot, quand « je »me regarde dans les circuits intégrés « je »ne vois pas d’éléments probants pour définir ce concept « je ». J’ai beaucoup de mal à résoudre cette thèse perpendiculaire de la conscience. Il semblerait qu’il faille se glisser dans une autre dimension hors de ma portée en l’état actuel de l’appréhension d’une raison quelconque.
« Je suis » échappe donc à mon entendement clair et parfait, très éloigné des affirmations de certains qui posent dans le discours cursif « Je suis aux cabinets, je suis au téléphone, je suis tout à vous, je suis dans le télétransporteur cérébral ». Pour moi cet état « suis » n’évoque rien et « j » envie les compagnons de voyage d’avoir pu déclarer ces éclats de présence à d’autres scories.
Si « je » n’avais pas été pensé sérieux « je » pourrais affabuler sur le fil de l’écoulement logique du« je suis vivant ».
Comprendre ce que cela signifie sans entrer dans les détails dilués qui finissent par égarer la réflexion. Par exemple la fille de la maison « ma sœur » incarnée devant sa glace à vérité, se tâte les parties génitales tout en sifflant « je suis vivante ».
Immédiatement notre « mère » entre dans l’hologramme pour hurler : « Tais-toi petite imbécile et lâche ton clitoris artificiel ». Curieuse assemblée que ces vapeurs vibrantes avec lesquels « je » devait poursuivre sa route.
EnSuiTe
L’homme est le dernier prototype que les laboratoires ont mis en circulation, derrière le rat et la chenille joufflue. Cette espèce sans métaphore a été la plus irréductible aux calculs du zénon géométrique et il a fallu la détruire rapidement. Des chercheurs extrêmement au fait des tubes à essai ont simplement laissé le « prototype » se prendre en décharge. « Je » reconnais que la démarche est habile. Très.

( à suivre )

Un texte trop nébuleux à mon goût, trop prise de tête. J'apprécierai peut-être au développement de l'argument, puisque vous annoncez une suite...

Mes remarques :
« la seule marque évidente de sa demi-réussite (et non « demie- réussite) »
« Désormais "je" ne vois pas qui pourrait me contredire puisque « je » suis seul » : vous passez des guillemets anglais à français en cours de texte, ce serait mieux d’harmoniser, je pense
« Quelques-uns (trait d’union) parmi nous »
« quand « je »me (manque une espace) regarde dans les circuits intégrés « je »ne (manque une espace) vois pas d’éléments »
« l’écoulement logique du« je (manque une espace) »
« ces vapeurs vibrantes avec lesquelles « je » devait poursuivre sa route » : c’est le seul exemple du texte où « je » est conjugué à la troisième personne (ce qui est possible, bien sûr, « je », ici, est un autre) ; est-ce volontaire ? Je me dis qu’une harmonisation serait préférable

"Je" se demande bien où ça va nous mener, quel fil il faudra tirer, parce que pour le moment, c'est la pelote pas débrouillée.