Exo live mardi 27 juillet 2010 à 20h30

Tiens, de gentils retardataires inattendus !

Ooh que je suis déçu d'avoir manqué ça ! Zut alors ! La prochaine fois, j'emmène mon ordi en vacances.. ^^

Ce n'est pas trop tard ! Je te propose la lettre R si ça te dit !
(Et je vais dormir pour de bon cette fois. Naméoh.)

Ah ben je regarderai ça demain, alors. Peut-être demain si je trouve le temps d'une connexion. Mais dodo aussi pour l'heure. Chut !

elea, efficace et bien vu ! J'ai beaucoup aimé. (Mais ça endort, le bleu de méthylène ? Je n'en savais rien...)

Lyra will, je n'ai guère été convaincue, j'ai trouvé l'ensemble plutôt confus...

Hellian, j'adore que tu reprennes ton idée déjà traitée ailleurs... mais, vraiment, tu ne pourrais pas me laisser en dehors du coup ? Un texte très sympa, qui m'a fait sourire, mais je n'ai pas vu le basculement du Post Scriptum.

Gobu, pour ce résultat vous pouvez nous faire attendre ! J'ai trouvé le tout fort savoureux... Un bémol sur l'abondance de "ça" qui se remarque, je trouve, même dans un stream of consciousness relâché.

Le retournement du Post-Scriptum est un peu timide, je trouve... du coup, la lettre est plutôt anecdotique à mon goût. Mais bien fichue.

socque a écrit:Le retournement du Post-Scriptum est un peu timide, je trouve... du coup, la lettre est plutôt anecdotique à mon goût. Mais bien fichue.

En fait dans ma tête, elle hésitait à lui faire part de la nouvelle. Tu as raison, je rectifie le tir, ci-dessous.

Bonjour tout le monde!
Mentor voudrait poster à nouveau son texte au sujet duquel il trouve les remarques justifiées...
Il a donc enlevé 2 phrases, ce qui devrait tout changer!
Vous êtes également priés de reprendre vos commentaires! (non c'est une blague!)



Mamour,
Nous sommes le 27. Déjà !
Mon départ remonte à 2 semaines maintenant.
Je sais que cette séparation t'a été difficile.
Je te remercie encore de l'avoir acceptée. Et de la supporter.
Il le fallait.
Mon évolution dans ma nouvelle société m'obligeait à accepter cette mission, et tu l'as bien compris.
Mais demain approche.
Le retour.
Tu sais, j'y ai pensé chaque jour à cette date de demain.
Depuis mon départ.
Depuis cette dernière image de ton regard, derrière les vitres du contrôle des passeports.
Le bleu du ciel ici est tout autre que chez nous. La mer n'a pas les mêmes nuances. Les cocotiers ne plient pas de la même façon.
Car tu n'es pas là pour les voir avec moi. C'est dommage...
Koh Samui est paradisiaque, oui. Mais le golfe de Siam ne peut se mesurer à la mer des Caraïbes. Oh non !
Demain est dans quatre petites heures.
Je vais boire une dernière Shinga, cul-sec, comme notre ti-punch, puis jeter le verre sur la terrasse, comme pour la vodka. Oui, je sais que ça ne se fait pas. Mais au diable le verre brisé.
En espérant que tu tiendras le coup, prends soin de toi.
Je t'embrasse comme tu aimes.
Guy.

PS : j'ai annulé mon retour. « On » m'a convaincu que j'aurai ici une progression de carrière infiniment plus rapide et lucrative. Sans compter les à-côtés... Bz.


La Thaïlande? Bof! :-)))

souricettedu.94 a écrit:Se serais un challenge d'y participer... Il m'en faudra du courage, car si j'y participe je sens déjà mes maladresses verbales, ennuyeuse jaillir et les remarques sifflantes sur mes mots.... Cela me fais réfléchir! Et ou serais-je à cette heure là (obligation familiale)? Comme tous dernier de la classe je suis partagée entre envie d'un miracle en me dépassant et la fuite! (l'excuse déjà trouvé!!!)

Ecrire, c'est se mettre en danger, et nous en sommes tous là. Après, chacun définit pour lui ce qui est acceptable ou pas, et la perspective dans laquelle il écrit, éternité ? Postérité ? Altérité ? Salon de thé ?
La virtuosité dans le maniement de la langue et des concepts est une chose, le souffle et la vision en sont une autre.
Un barbare comme Genet, inculte jusqu'à l'indigence, fait montre d'une extraordinaire capacité poétique, sulfureuse certes, mais bien réelle, dès qu'il commence à éjaculer des mots sur le papier. Lui et d'autres.
Après, si les ambitions sont de concocter un brouet acceptable, et pas trop rebutant, ça s'apprend, exactement comme la cuisine.

alex a écrit:Je vous assignerai des contraintes ; vous ferez l'exercice en différé si cela vous intéresse.

Moi aussi ça m'intéresse, je peux ? J'étais sur Arte, dit-il pour se dédouaner.

socque a écrit:Je recopie la définition que donne de l'anacoluthe le Trésor de la Langue française informatisé :
Rupture de la construction syntaxique intervenant en cours de phrase, de telle manière que, sans qu'il y ait rupture du lien logique, la fin de la phrase n'est plus grammaticalement en harmonie avec son début, p. ex. dans cette phrase : "Les autres éternellement sur nous, j'étouffe !"

Pour ceux qui ont fait du latin, il s'agit de l'ablatif absolu, une construction que j'adorais.

N'importe quoi ; castigat ridendo mores, ablatif absolu, où est l'anacoluthe ? S'el vô pli ?

Extrait de Wikipédia :
Remarquez que le sujet du bloc détaché (à l’ablatif) est toujours différent de celui du verbe principal. C’est même une des conditions d’existence de l’ablatif absolu :

His rebus perfectis, Caesar transivit flumen.

Cela fait (mot à mot : « ces choses ayant été accomplies »), César traversa le fleuve.

Castigat ridendo mores, où le sujet de ridendo est le même que celui de Castigat, ne saurait constituer un ablatif absolu !

(La dernière phrase, c'est pas de Wikipédia, mais la conséquence logique que je tire de l'extrait concernant l'exemple que tu donnes, Philippe.)

En faisant la vaisselle, je me suis rendu compte que j'avais sans doute raconté n'importe quoi : Castigat ridendo mores comporte en effet, je pense, un ablatif absolu par le mot ridendo. Le spectateur de la comédie est ridendo. Si je comprends la phrase, littéralement : Elle [la comédie], le spectateur devant rire, corrige les mœurs.

D'où l'anacoluthe.

socque a écrit:Extrait de Wikipédia :
Remarquez que le sujet du bloc détaché (à l’ablatif) est toujours différent de celui du verbe principal. C’est même une des conditions d’existence de l’ablatif absolu :

His rebus perfectis, Caesar transivit flumen.

Cela fait (mot à mot : « ces choses ayant été accomplies »), César traversa le fleuve.

Castigat ridendo mores, où le sujet de ridendo est le même que celui de Castigat, ne saurait constituer un ablatif absolu !

Première nouvelle. Multis libris lectis doctus ero : après avoir lu force livres, je serai moins con savant : même sujet, ablatif absolu pourtant. Autre couche : dominus servo vocato eum interrogavit , après avoir appelé son esclave, le maître l'interrogea.
Il n'y a aucune obligation pour l'ablatif absolu d'avoir un sujet distinct ; cela arrive très souvent, mais ce n'est en rien une règle.

socque a écrit:En faisant la vaisselle, je me suis rendu compte que j'avais sans doute raconté n'importe quoi : Castigat ridendo mores comporte en effet, je pense, un ablatif absolu par le mot ridendo. Le spectateur de la comédie est ridendo. Si je comprends la phrase, littéralement : Elle [la comédie], le spectateur devant rire, corrige les mœurs.

D'où l'anacoluthe.

Houla ! Le sujet est le même, et je ne vois pas d'anaconda de tortue-luth d'anacoluthe

Non, le sujet n'est pas le même : la comédie corrige, le spectateur rit.

Pour les autres exemples, j'avoue que mon latin est lointain.
Multis libris lectis, doctus ero : si on traduit littéralement, n'est-ce pas Beaucoup de livres ayant été lus, j'en suis plus sage ?
dominus servo vocato eum interrogavit : L'esclave ayant été appelé, son maître l'interrogea ?

Dans mon souvenir (appuyé par Wikipédia et par ces liens, tiens :
http://www.prima-elementa.fr/chap12.html
http://terminale-litteraire.over-blog.com/categorie-1257929.html
),
il est impératif que les deux sujets soient distincts. La traduction en bon français les fusionne, suivant les sens.

"le sens"

Autre exemple
Silenus asinella aspersa laetus quanquam retortus bona eam dona fecit,
que l'on peut traduite par
Zahia ayant correctement accompli son office, le silène lui fit livrer un cabriolet sport, bien que sa prestation réjouissante l'ait épuisé

Euh... si tu le dis !

socque a écrit:Non, le sujet n'est pas le même : la comédie corrige, le spectateur rit.

Pour les autres exemples, j'avoue que mon latin est lointain.
Multis libris lectis, doctus ero : si on traduit littéralement, n'est-ce pas Beaucoup de livres ayant été lus, j'en suis plus sage ?
dominus servo vocato eum interrogavit : L'esclave ayant été appelé, son maître l'interrogea ?

Dans mon souvenir (appuyé par Wikipédia et par ces liens, tiens :
http://www.prima-elementa.fr/chap12.html
http://terminale-litteraire.over-blog.com/categorie-1257929.html
),
il est impératif que les deux sujets soient distincts. La traduction en bon français les fusionne, suivant les sens.

Bien-aimée soeur pinaillage, pourrais-tu, s'il te plaît, me dire qui, dans les exemples sus-cités, a pu accomplir l'action absolument ablative, sinon le sujet ?
Que le français ait beaucoup de ressources pour rendre un sens n'y change rien ; beaucoup de livres ayant été lus : on admirera l'élégance de la tournure, sans préjudice du sens. C'est le chien qui les a lus ?

Tiens, Hellian, je reviens à mon commentaire de ton texte : en dehors du fait que je n'aime pas voir citer mon pseudonyme, je trouve que la private joke affaiblit ta charmante lettre, ôte de sa drôlerie par une référence incompréhensible en dehors du microcosme Vos Écrits, alors que sinon elle (ta lettre) se tient très bien toute seule ! Je trouve dommage de réduire ainsi le champ de pertinence de ta pochade...

Philippe, je m'en tiens à la structure grammaticale de la phrase. Je pense que Multis lebris lectis est une forme passive. D'un point de vue formel, si tu dis "Beaucoup de livres ont été lus", le sujet grammatical du verbe, ce sont bien les livres. Que, dans le sens, ce soit le narrateur, évidemment, qui les ait lus, ne change rien à la forme : dans l'ablatif absolu, le sujet de la proposition participiale est distinct de celui de la proposition principale.

(Et, dans la mesure où on parle d'une structure grammaticale, je pense que ce n'est pas du pinaillage de se référer au sujet grammatical.)

socque a écrit:Tiens, Hellian, je reviens à mon commentaire de ton texte : en dehors du fait que je n'aime pas voir citer mon pseudonyme, je trouve que la private joke affaiblit ta charmante lettre, ôte de sa drôlerie par une référence incompréhensible en dehors du microcosme Vos Écrits, alors que sinon elle (ta lettre) se tient très bien toute seule ! Je trouve dommage de réduire ainsi le champ de pertinence de ta pochade...

Oui, j'en suis d'accord, mais l'idée était d'établir un lien scénaristique avec le texte précédent dont tu fus taquinement (et ce ne serait pas taquin si ça ne t'énervait pas un chouïa) un personnage. J''ose espèrer que tu ne prendras pas en trop mauvaise part cette espièglerie respectueuse dont la finalité n'est pas de figurer dans le recueil de mes œuvres posthumes…quoique...

- Figure de rhétorique (Anacoluthe)
- Couleur (Bleu)
- Emotion/sentiment (Cupidité)
- Lieu (L'île de Koh Samui, Thaïlande)
- Bruit (Bruit du verre brisé).

Groupe C (socque, mentor, Lyra will, Jérémie; Yali : en retard)
- Composer une lettre (d'amour / de motivation / de rupture / de réclamation... qu'importe !) dont le post-scriptum
donnera un éclairage nouveau à l'ensemble ; une lettre dont le post-scriptum sera primordial à la compréhension
de l'ensemble.


RÉF:LA5429 85758 5895F


Je me souviens de tes cheveux bouclés, de tes yeux vert, d’une courbe de reins. Tu marchais sur une plage de novembre, de celles que les touristes évitent, celles sans transat ni parasol. Était-ce à Ostende ou loin là-bas dans des îles genre ailleurs et parfum ThaÎ ?
Je me souviens de vous, puisqu’à présent l’envie de vous vouvoyer me prends, de vous me disant votre prénom, me l'apprenant.
— Annah, c’est joli, j’ai dit.
Je me souviens de ce « Faut croire… » comme réponse. Du verre de champagne que vous brisiez un peu plus tard, de votre sourire entendu. Puis encore plus tard, de vos dessous bleu.
Je me souviens que la mer, soudain, se mit en furie.
Je la regardais par la fenêtre, après, tandis que vous dormiez.
Je me souviens de tout, de toi, de rien, mais avec vous, toujours. Et avoir espéré, aussi.


P.S.
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Alors là, Yali, j'adore la révélation de la fin ! Très bien vu.

Hellian a écrit:(...)

Oui, j'en suis d'accord, mais l'idée était d'établir un lien scénaristique avec le texte précédent dont tu fus taquinement (et ce ne serait pas taquin si ça ne t'énervait pas un chouïa) un personnage. J''ose espèrer que tu ne prendras pas en trop mauvaise part cette espièglerie respectueuse dont la finalité n'est pas de figurer dans le recueil de mes œuvres posthumes…quoique...

Hé hé, j'y l' savais que c'était rien que pour m'innerver ! Purée, je m'imagine en note explicative de bas de page dans l'édition universitaire de tes œuvres... quand même, t'es dur.

socque a écrit:(Et, dans la mesure où on parle d'une structure grammaticale, je pense que ce n'est pas du pinaillage de se référer au sujet grammatical.)

En fait, n'ayant pas le bonheur de penser en latin, comme Montaigne, j'en suis réduit à naviguer à l'instinct : or il me semble que les traces grammaticales résilientes dans les langues romanes ne permettent pas de statuer clairement sur l'ablatif absolu valant anacoluthe : dans nombre de cas, certes, et dans d'autres, tout aussi nombreux, car créables à l'infini, pas du tout.

Ma foi, Philippe, je t'ai donné trois références externes à l'appui de ce que je disais (et je ne me suis pas cassé le cul à chercher). Pour l'instant, je campe sur mes positions.

silene82, si ça t'intéresse toujours, je t'octroie la lettre E !

[quote="socque"]

Hellian a écrit:(...)

Hé hé, j'y l' savais que c'était rien que pour m'innerver ! Purée, je m'imagine en note explicative de bas de page dans l'édition universitaire de tes œuvres... quand même, t'es dur.

d;0=)

Bonjour ici !
Si j'ai tout bien compris :

alex a écrit:Halicante, Mure, Shaw, qui souhaitaient participer (en différé ?) reçoivent donc respectivement le groupe C, E et R.

J'ai donc fait cet exo avec les contraintes E.

Voler n'est donné qu'aux oiseaux.

Deux rats compères et comparses
Vivaient d'allure modique et anarchique
Dans une île où nul fromage ne se fabrique
Bien que le lait d'huître se fasse.

Ils avaient une peur bleue d'être pris
Par les filets pêcheurs qui gisaient
Non loin de leur cachette aménagée
Dans un cul de bouteille en bris.

Ne pourrions-nous pas changer de lieu ?! Disait l'aîné avec mélancolie.
Certainement non, bien trop dangereux ! Répondait le puîné l'œil gris.
Il ajouta : Je crains que nous soyons contraints de rester sur Koh Samui.

Pourtant, un jour de grand vent, un bateau vint.
Il regorgeait de mille mets aux odeurs divines
Et les deux rongeurs eurent des idées mesquines
D'enrichir leur maisonnée de poivre en grain.

S'en aller vers l'engin était fort risqué de jour.
Aussi, attendirent-ils que la lune soit complice
Pour voler en aise les humains de leurs délices
Et s'enrichir à la revente du produit au carrefour.

Nous allons devenir riches et fort puissants ! Clamait le puîné en gesticulant.
Bien vrai ! Cet endroit est finalement plaisant ! Ricanait l'aîné en sautillant.
Il ajouta : A nous le déménagement dans le creux de l'Arbre Puissant.

Sans encombre aucune fût leurs parcours
De plusieurs allées et venues, l'oreille dressée,
Ils remplirent leur repaire plus que de moitié
Et les pattes chargées ils firent leur retour.

L'esprit à cents rêveries et autant de projets,
Les deux bestioles, quenottes à l'air et œil rose
S'endormirent bien avant que l'aube s'impose
Dans leur nid rempli de l'épice subtilisée.

Le soleil aurait dû être leur ami... du moins, pour cette dérobée.
Car lorsqu'à midi, alors que les brigands bienheureux dormaient
Et qu'à travers le cul de la bouteille il fit une triomphale entrée
On entendit le verre exploser et poils et chairs s'éparpiller.

Ayant voulu devenir riches sans prendre le risque
Ils ont confondu l'amome et la poudre à canon.
Les deux amis ont commis un acte bien pathétique
Mais, qui a dit que la cupidité rimait avec raison ?

Marrant ! Un rythme pas assez maîtrisé, cependant, je trouve.

Merci Alex pour cet exo qui fut assez laborieux pour moi... je me suis imposé une contrainte de temps dans "l'entre 13h/14h", j'ai lamentablement échoué et suis à la bourre sur la reprise de mon job (heureusement que je bosse chez moi ! ^o^).
Je reviens ce soir pour vous lire et commenter.
Tchuss !