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Conte de Noël:"Songes d'une petite flûte à vapeur"

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Message  Mutants Anachroniques Jeu 21 Déc 2006 - 13:53

Il fallait tout de même que quelqu'un se dévoue pour poster sur VE un conte de Noël --- ou plutôt, ce qui est déjà pas mal, un conte pour Noël.

Certes, sur le fond, celui-ci est à peu près aussi gai que "La petite fille aux alumettes" - quoique, c'est une question de point de vue.

Son auteur est JEAN-DANIEL DOUTRELIGNE --- l'artiste qui a réalisé les tableaux sur notre site --- et si nous y avons trouvé des similitudes évidents avec un certain film d'animation produit voilà deux ou trois ans par Pixar, elles n'en sont pas moins accidentelles car lui ne l'a pas vu et n'en avait même pas entendu parler --- tout cela étant de toute façon secondaire.

Le titre exact du texte est: "L'échelle de Séraphin".
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Message  Mutants Anachroniques Jeu 21 Déc 2006 - 14:02

L'ECHELLE DE SERAPHIN




PREMIER BARREAU


Séraphin Foloiseau avait toutes les raisons d'être fier. Il avait vécu aujourd'hui même sa dernière journée de travail, travail qui lui prenait près de 10 heures par jour à fabriquer des jeux de cartes pour la plus grande joie des petits et des grands. Avec son dernier salaire, il avait tout d'abord invité ses collègues de travail dans le meilleur restaurant du coin où l'on servait ces drôles de plats musicaux, qui diffusaient, en plus de savoureux parfums, une musique enivrante. Puis, il s'était fait livrer la fameuse literie qu'il rêvait d'acquérir depuis longtemps. Le lit, constitué d'un grand sommier en sapin et d'un épais matelas chauffant, prenait plus de la moitié de la pièce. On pouvait facilement y tenir à six ou sept, mais Séraphin était bien décidé à n'en faire profiter personne d'autre que lui. Pendant que le stéréophone crachait "Le Mouvement à trois pattes" de Greshemstein, Séraphin faisait rebondir joyeusement son derrière sur le bord du matelas, afin d'en apprécier la souplesse, avec un sourire qui en disait long sur son contentement. S'il avait été plus jeune, sans doute aurait il été debout sur le lit, sautant sur ce trampoline improvisé tel un pantin désarticulé. Les passants auraient alors découvert à travers la fenêtre du vieil homme sa longue silhouette dégingandée et déformée par l'ombre vivante du feu de cheminée.
Ses longs doigts osseux dessinaient maintenant des arabesques avec les plis des draps au rythme de la musique puis, lorsque le morceau fût terminé, il les lissa, tapota doucement sur les oreillers, et s'engouffra non sans peine dans le flot de couvertures. Il retira son dentier qu'il jeta avec une grande habileté dans le verre prévu à cet effet et, le sourire aux lèvres, ferma les yeux. Il tira doucement la couverture jusque sous son nez. En signe de bonheur, il fit claquer sa langue avec un petit bruit sec.













SECOND BARREAU



Séraphin Foloiseau risqua un œil par dessus les couvertures. Les ténèbres, presque compactes, auraient bientôt envahi la pièce. Le feu de cheminée était en passe de s'éteindre complètement, mais il diffusait tout de même assez de lumière pour deviner l'heure sur l'immense horloge murale : 3h15
Il était couché depuis plus de 6 heures et n'avait toujours pas dormi. Le froid de la pièce s'insinuait lentement sous les draps râpeux. Séraphin se sentait lourd et ankylosé. C'est au prix d’un effort considérable qu'il changea de position. Il se recroquevilla un peu plus au bord du lit puis il attendit un moment. Le trottement des aiguilles rompait à intervalles réguliers le lourd silence qui régnait dans la chambre.
Séraphin cherchait désespérément son sommeil. Une bonne centaine de fois, Séraphin s'était retourné, tâtonnant sous les draps : décidément, où avait bien pu passer son sommeil ? Tout près de lui, ça ne faisait aucun doute, mais il avait beau chercher depuis six heures déjà, il l'avait bel et bien perdu. Il serra l'oreiller contre lui et entreprit une nouvelle fois de refaire la longueur du lit à plat ventre. Il ne se rappelait pas avoir acheté un lit aussi grand. Il ne se souvenait pas non plus avoir acheté un lit aussi profond. Où avait bien pu passé son sommeil ? Quelque part sous ce fatras de tissus, de toute évidence…Ses paumes glissaient entre chaque replis : Séraphin tâtonnait comme un aveugle, avec le secret espoir de récupérer ce qui lui revenait. Puis une angoisse l'assaillit soudain, en plein milieu(?) du chemin. Et s'il ne pouvait pas remonter ? S'il ne parvenait plus à refaire surface ? S'il restait là, étouffé sous plusieurs couches de tissus ?
Séraphin n’aurait su dire si cela était dû à la panique, mais il se sentait essoufflé. L'angoisse l'avait pris à la gorge et sa respiration devenait difficile. Mais il s'agissait peut-être également du manque d'air qui régnait là dessous. Il fallait trouver la sortie la plus proche. Il fallait rebrousser chemin. Pour aller plus vite, Séraphin se mit debout et reprit le chemin inverse, essayant par endroit de s'insinuer à travers les couvertures.
Après quelque-temps, Séraphin dut se rendre à l'évidence : il s'était perdu.











TROISIEME BARREAU


" Eh bien, tu es dans de beaux draps !"
Séraphin Foloiseau sursauta. Avait-il bien entendu ? Il fit volte face et tenta de distinguer dans la pénombre d'où pouvait provenir cette drôle de voix… Ses yeux avaient beau s'accoutumer à l'obscurité, il ne voyait rien. Après une longue minute de silence, il demanda (en espérant n'obtenir aucune réponse) :
"- Il y a quelqu'un ?
- Ne t'agrippes pas à moi comme ça, tu me fais mal !"
Séraphin, prit de terreur, rejeta l'oreiller loin de lui :
"- Et depuis quand tu parles, toi ?"
Les plis de l'oreiller formait maintenant un visage pathétique :
"- Et bien bravo ! Te voilà bien reconnaissant !
- Que racontes-tu là ? Les oreillers, ça ne parle pas ! Un oreiller, ça se taît, tout le monde sait ça !
- Ben voyons… Et qui te racontes des histoires à dormir debout en pleine nuit ?
- Qu'est ce que tu racontes ?
- Tes rêves, d'où ils sortent, d'après toi ?
- Ne me prends pas pour un imbécile… Ces rêves, ils ne t'appartiennent pas !
- Non mais écoutez-moi ce prétentieux, tu veux que je te raconte une nouvelle fois le rêve de l'autre nuit, avec la jolie fille aux gros s…"
Un crissement violent interrompit l'oreiller et Séraphin fut enveloppé dans un bain de plumes.



















QUATRIEME BARREAU


Une locomotive à vapeur s'était engouffrée dans le lit, écrasant au passage le malheureux oreiller. Elle stoppa quelques mètres plus loin, tirant à sa suite une bonne dizaine de wagons remplis de sable. Un homme aux cheveux blancs hirsutes descendit de la locomotive et se précipita vers Séraphin en vociférant :
"Vous déraillez ? Et les vestiaires ? vous n'avez pas vu les vestiaires ? Vous-vous croyez tout permis ? il y a des vestiaires pour les oreillers mon lapin ! Vous n'avez pas conscience du danger ? Et si tout le monde en faisait autant, hein ? Si tout le monde laissait traîner ses affaires à droite, à gauche ?.. "
Le vendeur de literie n'avait jamais mentionné cette ligne de chemin de fer en plein milieu des draps. Peut-être s'agissait il d'une erreur, d'un lit d'occasion où un grand nombre de dormeurs auraient séjourné pour ne jamais réapparaître.
Le conducteur, lui, s'était maintenant tût. En signe d'impatience il tapinait du pied, voyant que Séraphin était ailleurs, dans ses pensées, et qu'il était inutile de le sermonner plus avant.
Séraphin le regarda de nouveau, comme s'il s'agissait de la première fois :
" Je cherche mon sommeil…"
Le conducteur l'examina de la tête au pied :
"Votre billet !
- Pardon ??
- Vo-tre bil-let ! Vous voyagez sur la ligne, donc vous avez un billet ! une carte MerVeil peut-être ?
- je cherche juste mon sommeil…"
Le conducteur le toisa un moment, et la colère laissa place à la stupeur. Presque à regret, il lui déclara :
" Bon, eh bien montez, vous descendrez 3 stations plus loin, à Ste Couche les Bâillements, vous y trouverez sans doute votre bonheur…ça vous fera trois jetons."
Séraphin Foloiseau jeta un œil vers les wagons. En d’autres circonstances, Séraphin se serait aperçu que des wagons voyageurs avaient remplacé les wagons de marchandises, et, bien entendu, il ne serait jamais monté…









CINQUIEME BARREAU



Le paysage se déroulait comme du papier hygiénique que le tic-tac de l'horloge déchirait par endroit.
Le wagon dans lequel était Séraphin n'était pas vide, et sentait la liqueur de poivre. Séraphin oblitéra son billet dans le Mange-Carton et lança un au revoir à ses trois rejetons. Il s'allongea ensuite tant bien que mal sur le divan en coton et cala sa tête contre le hublot en toiles brisées , l'épaisse fumée blanche avalait les kilomètres, s'insinuant dans les désastreuses concentrations de piétons.
Un passager au contour indistinct affalé dans son soupir allégé refluait la lourde compression de sa gorge. Séraphin fit de même ferma les yeux : le voyage risquait d'être long.
































SIXIEME BARREAU



Là haut, le tandem était à son cercle tumulteux, annonçant la fin du bleu-ciel. Le sable partit en huit miettes sur le plancher de métal mou, provoqué par la descente des voyageurs essoufflés. Bien que la luminosité ne traçât plus les verticales, Séraphin déroula sa cape de laine chauffante et en recouvrit les vitraux desséchés. Fallait-il, pensa Séraphin, respecter qu'un doux et si étrange encore, ne déduise en des applications méthodiques ?
Mais le cours de son membre nocturne fut embouti au terminus, où la Mort-fée aux longs bras brisa sa patience.





























SEPTIEME BARREAU



Ursupilant son entrecouche, Serphin Attile le combilute dum sablon… Effervenesse, l'appatinade a so coppolenite des punes a fine.

Suflant l'etournidé en têtapied, la tunel tournicota hau

péhistoir del merveye.
Servafin galapate envert luminusitable d'espongieux. E t'y courtasine enserpontant ? Avricolon suparti

tumanfier.

Celesté,





hui barro sonjus…






















HUITIEME BARREAU















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Message  Krystelle Mer 3 Jan 2007 - 10:44

Quelques très belles idées dans ce texte… Le personnage qui est esquissé ici revêt une dimension qui me plait et sa quête de sommeil est présentée de façon à la fois originale et poétique. Le glissement vers l’absurde se fait en douceur jusqu’au sixième barreau, après, je décroche… Le délire onirique prend une nouvelle dimension qui m’échappe et me laisse vraiment perplexe.
Concernant la forme, la plume est posée, agréable, j’ai buté sur quelques tournures sans trop savoir si elles étaient alambiquées ou maladroites et je crois aussi que j’aurais aimé que la narration s’appuie sur une écriture un peu plus « dynamique ».
Pour ce qui est des jeux de mots, ils sont parfois bien trouvés mais quelques uns me semblent gauches et superflus.

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Message  Bob Sam 6 Jan 2007 - 4:12

Pour dire la vérité, j'ai lu ce texte il y a déjà quelques temps, mais je n'avais pas osé le commenter...

En fait, j'attendais la critique d'une tierce personne avant de m'y mettre. Pas par crainte, non ! Parce que j'avais trouvé cette histoire assez bien écrite, avec beaucoup d'originalité, une belle manière de la conter, un ton soutenu etc.

Bref, mis à part quelques petites broutilles, j'étais parti pour faire une très belle critique ! (et directement !)

Mais, voilà : vers la fin, à un moment de l'histoire, il m'a comme semblé que l'auteur s'est (légèrement) mis à fumer... Et, plus ça avançait, plus j'ai l'impression qu'il fumait !

Vous l'aurez sans doute compris, globalement, je n'ai plus rien capté ! (à partir du quatrième ou cinquième barreau, peut-être... D'ailleurs, qu’est-ce s’est un barreau ???)

Donc, soit c'est moi qui avais loupé un passage clé, (ou qui suis tout simplement trop peu cultivé), soit c'est l'auteur qui a disjoncté...

Comme je n’arrivais pas à me décider, j'ai attendu.

Alors, maintenant, si on pouvait m'éclairer... Ce serait vraiment sympa !

PS : désolé !

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Message  Sahkti Mar 16 Jan 2007 - 10:07

Belle idée qu'un conte de Noël pour Noël :-)

J'aime l'évolution, l'escalade de l'échelle qui pourrait être celle de la folie, de l'oubli, du rêve, de quelque chose de surréaliste, bred d'un tas de choses à imaginer. Simplement, à la fin, j'aurais voulu que ça aille autrement, que ce ne soit pas "la Mort-fée" qui s'empare de Séraphin mais quelque chose de plus proche d'une maladie mentale qui entraîne une dégénérescence du cerveau et qui fait que la personne qui en est atteinte vit dans son monde à elle, complètement déconnectée d'autrui, ce qui laisse à penser qu'elle évolue dans un univers surréaliste alors qu'en fait, on n'en sait pas grand chose. Ça aurait son monde, celui de tous les rêves et de toutes les folies douces. Pas quelque chose d'aussi rationnel et matériel que la mort qui arrive. Même si la mort, dans le cas présent, aurait pu arriver après une attaque cérébrale qui aurait entraîné cet éphémère délire dans la vie de Séraphin...
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Message  Mutants Anachroniques Dim 21 Jan 2007 - 17:03

Bob a écrit:Donc, soit c'est moi qui avais loupé un passage clé, (ou qui suis tout simplement trop peu cultivé), soit c'est l'auteur qui a disjoncté...
Peu probable qu'il faille être particulièrement "cultivé" pour comprendre le texte de Jean-Daniel, qui, pour ce que nous en savons, est plutôt quelqu'un d'instinctif, beaucoup moins enclin que nous ne le sommes à jongler avec les références et les allusions.
La seule référence extérieure pouvant à la rigueur constituer une "clé" serait, nous semble-t-il, "l'échelle de Jacob". A peu près tout le monde en a vaguement entendu parler, mais nous ne sommes pas certains de savoir mieux que n'importe qui d'autre que qu'il y a exactement dans cette histoire, a priori biblique. Il est probable qu'il s'agit d'un vieil homme si saint que Dieu le rappelle auprès de lui sans l'obliger à en passer par les affres de la mort - d'où l'échelle qui doit monter vers le ciel, et probablement un choeur d'anges qui s'égosille quelque part. Ou peut-être que ce n'est pas ça. Ou que Jean-Daniel n'avait pas du tout cela en tête!
Nous lui avions dit que nous posterions son texte... mais nous ne lui avons pas envoyé l'adresse de vos écrit! (C'es ballot, comme on dit.) Quand nous l'aurons fait il pourra vous dire si les hypothèses que nous avons émises pour vous répondre (à Bob en particulier) possèdent un quelconque fondement - ou si nous n'avons rien compris non plus, ce qui ne serait pas impossible car (hormi le fait qu'il n'a jamais vu "Polar Express") il ne nous a fourni aucune explication destinée à éclairer le sens de son texte.
Nous pouvons du moins dès à présent vous remercier de sa part pour vos commentaires, en espérant que d'autres encore interviendront.

(P.S.: sûr que cette histoire est un peu mélancolique pour un conte de Noël... mais ça reste très gai comparé à La petite fille aux alumettes, non?)
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Message  Zou Dim 21 Jan 2007 - 19:03

Je viens de lire ce conte de Noël à la faveur du comm des Mutants.
L'idée de ce grand lit dans lequel Séraphin se perd à la suite de son sommeil m'a séduite même si au fil des échelons, j'avais l'impression que le texte se décousait... mais peut-être est-ce là le but de l'auteur. Pour le surplus, je partage l'opinion de Krystelle en tous points.
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