Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures

coline Dé, marrant et enlevé ! Les gamines, déjà ficelles, quoi. J'ai bien aimé la chute...

alex, pardon, je ne t'ai pas filé d'objet attitré... va voir plus haut, pioche dans un des objets délaissés, et avanti !

Bonsoir à tous,
Je viens juste de rentrer du badminton, trop tard pour faire l'exo aujourd'hui mais j'ai récupéré les consignes et je vais essayer de le faire demain dans le train. Sans promesse car c'est l'enfer au boulot et du coup j'ai tendance à m'endormir durant les trajets. Au pire, je me contenterai de vous lire (et c'est un pire bien agréable!).

Que du bon ! On sent à peine la contrainte et on se laisse prendre à l'histoire ; Laquelle ? Mais les deux ci-dessus bien sûr, encore que j'avoue une petite préférence pour celle de Socque, qui m'a paru plus fluide et aboutie. Les participes ont bien passés, sans apesantir l'ensemble. Bravo !

Oops, le temps de poster et je me suis loupé le texte d'Halicante, lu depuis. Alors reprenons : que du bon, vous dis-je ! Marrant la table qui cède sous l'effort pelvien...
Décidément, que les contraintes libèrent !

Halicante, j'ai bien aimé le délire suédois et la chute (encore une fourberie féminine !), mais j'ai trouvé l'enchaînement un peu confus et les participes passés trop présents (si j'ose dire) dans le premier paragraphe... on sentait trop la contrainte, pour moi.

Je dois bien admettre qu'il n'est pas dans ma nature de geindre sur le temps qui passe, fuir la modernité et médire sur l'invasion de notre quotidien par la technologie (à l'exception du téléphone portable, satané nin-nin transitionnel destiné aux...).
Mais pardon, je m'égare.
Le fait est que je suis bien dans mon siècle : les hauts plafonds, les dorures, le bois et autres haussmanneries, ce n'est décidément pas mon truc.
Mon problème, au demeurant, n'est qu'une des multiples déclinaisons de l'avanie qui nous frappe tous tôt ou tard et nous pourrit la vie : une belle-famille.
Lorsque ma tendre et moi sommes entrés avec nos meubles dans notre premier petit studio au dernier étage de la tour Sarko, que croyez-vous qu'elle m'a amené, la belle famille ?
Déjà, qu'ils aient été là pour filer le coup de main, j'ai trouvé ça louche, d'entrée de jeu.
Bon d'accord, ils ne mordent pas les aristos-cathos de droite d'Orange, mais tant qu'à rajouter un extra au mobilier de ma douce, j'aurais autant souhaité une antiquité un peu plus...comment dire...disons qui se planque facilement dans un meuble, un comme j'aime, bien moderne, qui s'ouvre quand on tape des mains.
Ben non : en lieu et place du moulin à l'ancienne avec sa meule qui mord les grains, je me tape un monument votif à la gloire de la sainte vaisselle familiale : deux mètres de haut, plus que massif, et exclusivement décoré de petits putti, sculpture en dentelle et autres inscriptions en latin.
La moitié du séjour qu'elle a bouffé direct, la dernière mouture de l'ire familiale.
Imaginez : le mastodonte de deux mètres sculpté direct dans la masse, qui vous regarde, penché sur vous avec ses deux gros yeux en dentelle pendant que vous essayez de vous détendre dans votre convertible...
Ben oui penché...comment croyez vous qu'il tient sous 1M80 de plafond le vaisselier (nouvelles normes écolo-responsables) : j'avais naturellement pensé à faire valser la corniche (vous savez bien le truc en bois qui coiffe le dessus de ces machins en bois) mais même ma femme a failli hurler au blasphème.
Attendez je n'exagère pas : une fois ce truc énorme calé devant le convertible, ils l'ont vraiment oint au goupillon ces culs bénis.
D'accord : ça range la vaisselle, ou plutôt ça vous l'envoie en pleine tronche dès que vous ouvrez sa porte, façon armoire de bureau de Lagaffe (pour ceux qui connaissent).
Bon vous vous en doutez bien, on a vite arrêté d'y mettre des couteaux et des fourchettes. Imaginez un peu la tête du flic qui viendrait enquêter en cas de malencontreux accident ! Franchement cette volonté fanatique de transmettre un élément (prétendument) mobilier du patrimoine familial à n'importe quel prix, cela me dépasse...
« Ici repose le saint amour » qu'il y a écrit dessus, en latin.
5 ans plus tard, après avoir ourdi maints complots pour me débarrasser du truc, ma douce a naturellement suggéré un déménagement dans un appart disposant d'un plafond assez haut pour sertir convenablement « ce joyau dont la fonction est de protéger un trésor plus grand encore ».
Inutile, je crois, de vous peindre ma figure lorsque ma douce m'a sorti cette tirade.
J'ajouterais à ma décharge que ma femme est parfaitement saine d'esprit et ne se met à débloquer qu'en présence de ce...de ce machin.
Il faut bien avouer que l'haussmannien ne me plait guère, mais dans un séjour de 80 mètres carrés et un plafond de 3 mètres, allez savoir pourquoi mais assis dans une boudeuse (nouvel apport familial lors du déménagement), le vaisselier paraît d'emblée moins menaçant.
Bon...
Je dois quand même avouer une chose : je ne m'explique pas pourquoi -vous allez me trouver cinglé - mais avec ce vaisselier, comment dire...
Eh bien il ne serait jamais venu à l'idée de ma femme d'y attraper une assiette (même penché, elles étaient soutenues, et même carrément accessibles) et de me la balancer au visage.
Au début je me suis dit que c'était lié à un truc dans le passé de mon épouse mais...
Sincèrement, dès qu'entre nous ça tournait à l'orage, j'avais naturellement tendance à me rapprocher de l'endroit que les hommes fuient d'ordinaire, à savoir celui où l'on range la vaisselle.
Et ça marchait.
Ce n'est que quelques années plus tard, à la faveur d'une dispute entre un couple d'amis (et quand deux amis ne se contiennent plus en public, c'est vraiment que ça pète), que j'ai pu constater de visu les vertus apaisantes du vaisselier maudit :
Vraiment, ça a commencé dans notre chambre d'amis : ils allaient s'écharper.
Ils ont poursuivi leur psychodrame dans le couloir, se préparaient à sortir de l'appart quand...
Inexplicablement, ils sont allés dans le séjour, et là, lentement, se sont parlés, réconfortés, fin de la crise.
Une heure après, les amis couchés, je surprend mon épouse en génuflexion devant le saint vaisselier.
« Il faut bien que tu sois un mec pour ne pas avoir remarqué que ce meuble a inutilement plus de deux mètres de profondeur » qu'elle m'a répondu (comme si ça ne faisait pas 7 ans que je lui faisais part de mon angoisse à l'idée de me prendre une tonne de bois massif sur le coin de la gu...).
Bon...
Je ne vous dirai pas ce qu'il y a dans ce meuble, je pense que vous avez deviné, mais quand elle me l'a dit je m'en suis trouvé vaincu au milieu de mes trois chaises et de ma boudeuse.
Disons qu'officiellement, ce saint homme est censé reposer à Roquemaure, près d'Orange.

J’avais ouï dire qu’Augustin avait pour habitude de mettre un coup de boule au moment de l’orgasme. Ce n’était pas brutalité de sa part, non, il n’y pouvait rien, c’était un réflexe, un automatisme, pile au moment du jaillissement, à la seconde où son plaisir s‘exprimait.
C’était connu donc : lors de la miction, Augustin cognait du chef.
Il ne comptait plus les conquêtes moulues ni les lèvres mordues.
Dans le petit village où il habite les langues médisent, c’est une compétition bien huilée, si bien que plus aucune femme ne l’approchait.
C’était un fait admis : une soirée avec Augustin donnait la migraine. C’était le chantre du désir éteint avant même que d’avoir été suscité.
A l’évocation du fait que la population féminine l’avait fui, il ne savait que répondre en silence par un sourire vaincu, sans même oser une plainte, un mot geint.
Une publicité vivante : « pour faire l’amour avec Augustin, protégez-vous ». Ce qui me donna une idée.
Car voilà, il était drôle et bien fait de sa personne mais par-dessus tout il était intelligent et par-là irrésistible. Et puis c’était un challenge, j’ourdi donc une rencontre.
J’avais emprunté le casque de pompier de mon père, sous la lampe le chrome étincelait, comme un soleil peint, ce qui ne manqua pas de réveiller la nature d’Augustin et ses instincts d’animal.
M’étant assise sur lui j’espérais qu’il ne s’assommerait pas sur mon casque au moment fatidique : je ne voulais pas jouer à l’arroseur arrosé, juste me prémunir contre une frappante réputation.
Mais les ébats furent houleux, la canaille savait s’y prendre pour retourner comme une crêpe, et heureux comme un gamin d’avoir une donzelle à se mettre sous la dent, il y allait gaiement de retournements de situation en chamboulements de positions.
Si bien qu’au bout d’un moment je ne savais plus où donner de la tête.
Mon casque était trop grand, j’en avais bien serré l’attache pour être certaine de ne pas le perdre sur la route du plaisir, bien serré pour sûr, je le sentais me mâcher le cou jusqu’à l’étranglement, mais du moins allais-je échapper au coup de tête.
Au paroxysme des ébats, Augustin d’un dernier coup de rein fatal explosa de joie, son coup de butoir fut tellement fort que j’eu à peine le temps d’entendre le craquement de la sangle avant de sentir claquer mon crâne contre son front. J’eu encore celui d’apercevoir ma protection s’envoler, accompagnée d’un geyser de sang nasal qui oint l’oreiller immaculé avant d’éprouver un feu d’artifice moins jouissif que prévu.

Achetez français, nom d'un petit bonhomme !
Bien ri, Hali Elle frottait ses mains sur mon torse, en disant ça, alors moi je me suis échauffé, faut dire que ça faisait des mois qu’on n’avait pas rigolé sous la couette, elle et moi (ni personne d’autre qu’elle et moi, d’ailleurs

socque la chute m'a désolée : tout ce sens exceptionnel de l'organisation mis en échec par un buveur d'eau, quelle pitié ! Bravo pour la drôlerie et pour les contraintes si habilement utilisées !

boc21fr, j'ai adoré ! Drôle, enlevé... très bien vu.

elea, j'ai eu du mal à me représenter dans quelle position ils étaient, les deux, au moment fatal... du coup, pour moi, c'est peu fluide. (Sinon, la miction, c'est le fait de pisser, non de jouir.)

Mot peigne etc...

-Parle moi un peu de toi… c’est quoi ta coupe, c’est quoi cette phobie des coiffeurs ?
-C’est psychosomatique ! Ca fait simplement treize ans que j’ai pas vu un peigne, à part ça rien à dire… T’es marrant toi, ponds une réponse, fais des claquettes !
-Relax, je dois avouer qu’étant partisan d’un minimalisme esthétique, je suis pas nécessairement dévoué à la cause…
-A voir ta gueule, t’es en train d’imaginer une absurdité… Les coiffeurs officiant à l’ombre d’un secret plus vaste, ourdi de longue date, le peigne légendaire en fémur de taupe, un complot d’envergure, moi héros vert moulu triomphant de l’adversité… une connerie pour cervelle éteinte !... Boude pas… Je peux quand même t’aiguiller, te dire pourquoi j’ai fui… C’était il y a treize ans jour pour jour. Tu visualises le Jean-Louis 2000 de la rue Stalingrad, il venait d’ouvrir. Sur les premières semaines d’exploitation, le magasin flambait, la clientèle grossissait. A l’époque j’étais mordu d’Albane. J’adorais les coiffeuses, mes vraies heures de repos, assis, vaincu, te faire masser le cuir chevelu, parfaire tes points Gala. Albane bossait là-bas.
-Le rapport avec le peigne ?
-Un jour, j’me suis décidé à aller l’emmerder, j’suis allé tester ses prouesses en direct. Tout se passait bien, on médisait sur sa patronne pendant le shampoing, on se bécotait et de fils en coups de langues on s’est un brin échauffé. On était deux dans l’arrière boutique, l’eau chaude aidant on s’est pas vraiment refroidi. J’me souviens pas bien quand, mais j’me rappelle de son cri. Jl’avais assise sur une vasque et dans la vasque, il y avait ce foutu peigne.
-Arrête de geindre ! T’as raté une baise et tu chiales sur les peignes ?
-C’est admis, sans ce peigne sa patronne ne l’aurait jamais su et jamais n’aurait viré Albane, Albane m’aurait jamais lâché, je me serais jamais passé d’elle, ni de coiffeuses, mes cheveux ne seraient pas tombés...
-Bin voyons, c’est psychosomatique, si t’es chauve c’est à cause d’un peigne !

Excellente chute ! Le reste m'a paru en-dessous, bien qu'assez marrant.

Je suis désolée de vous faire faux bond une fois de plus pour les commentaires, mais je suis fourbue (tiens, marrant, le verbe "fourboire" ;-))
Merci pour les contraintes, socque, ce fut un exercice plaisant !
J'essaie de me rattraper dans les jours qui viennent...

Boc, il me faut l'adresse du brocanteur ! (T'aurais pas un peu contourné la contrainte du participe passé, en passant ?)
Elea, quel tempérament ! Avait-elle également chaussé les bottes ? Je dis ça, c'est pour compléter le tableau, hein, on s'entend...
Jérémie, rend-moi mon peigne.

Bon, je plie bagage. Merci de vos participations passées et futures à l'exercice, bonsoir à tous !

Boc, les vertus de ce meuble agissent jusqu'ici : je ne dirai rien pour les contraintes pas respectées !

Conselia : je n'ai pas bien compris la fin.

Elea, des ébats à la cosaque un peu difficiles à imaginer.
Ai pensé à Bérurier !

Jérémie : le peigne en fémur de taupe me tente vraiment, sinon, l'histoire m'a parue un peu tirée par les cheveux ...

Merci MC socque, les contraintes étaient bien marrantes et le timing parfait !

Quand je disais que je serais en retard... voilà qu'on termine le bouquin, imprimeur demain, alors on a joué au finish.
M'en vais regarder les contraintes et voir si je peux faire ça ce soir ou alors demain matin tôt.

Je pensais que le dîner n’en finirait pas, jamais. C’était Noël, et comme tous les ans, c’était d’un chiant. Au moins comme la mort. Et encore, si ce n’était que chiant, on aurait encore l’oisiveté. La bonne bouffe et l’oisiveté. Mais non, parce qu’en plus de l’ennui, il fallait peser chacun de ses mots, éviter de froisser cette sensibilité ici, ne pas trop égratigner cet égo là. Eviter les sujets sapino-épineux comme la politique, la religion, l’art, l’argent... bien au fond de la hotte on étouffait ceux qui devenaient chaque année les pestiférés du 25, ou pire, les mangeurs de guirlande. Baignée dans la joie clignotante de ces putains de déco qui me rendaient dingo, je bénissais dieu d’adoucir ma souffrance de cet incroyable foie gras. Assise, je mangeais un peu penchée vers la gauche pour ne pas avoir constamment au coin de l’œil l’allumé – éteint – allumé - éteint – allumé allumé – éteint éteint - qui émanait du sapin. Ma petite cousine vint me montrer, déballé à grands coups de sourire, son tout nouvel aspirateur en plastique multicolore, et je me dis alors qu’elle partait bien dans la vie. « Comme maman » lui dit un con à côté de moi. Enfin, je fermais ma gueule, et me demandais si l’on pouvait proposer la confiture de figue à la canonisation. Jusque là, étant donné les circonstances, tout allait bien, c’est à l’heure de la seconde entrée que tout se gâta. Les coquilles Saint-Jacques arrivaient, et en bout de table, j’observais les assiettes gagner un étage avec fracas et remplir le blanc de nos conversations. Une fois servie, j’attaquai, quand une voix s’éleva.

- J’ai plus de fourchette !
Eh bien, pensai-je, pas de quoi alarmer la tablée, tu te lèves et vas en chercher une autre. C’était mon oncle André, soulevant son assiette d’un air intrigué. J'avais envie de rire mais me retins. Ma tante se leva, ma grand-mère l’arrêta.
- Attends ! Ce sont les fourchettes du service !
Je sentais le coup venir.
- Si ça se trouve quelqu’un l’a mise à la poubelle ! Sans faire attention !
- Ecoute maman, je vais aller en chercher une autre, on videra tout après

On a pu entamer la première bouchée au top départ, et j’ai réussi à terminer mes coquilles tièdes à peu près tranquillement.
Débarrassant les assiettes, je passais entre les convives, quand une cousine me regarda d’un air inquisiteur
- Ah c’est toi qui a pris ma fourchette peut-être ?
- Euh, non… je crois pas
Il fallait ménager les susceptibilités. Je fis semblant de chercher du regard, avec entrain.
- Non, non !
- Bon, c’est bizarre quand même, tu es sûre que tu ne l’as pas prise pour pousser les restes dans celle du dessous ?
- Non non
Trois membres de famille plus loin, on me refit le coup. Et deux après, à nouveau. Je me dirigeai vers la cuisine.
- Quelqu’un a ramené des fourchettes ou quoi ? Maxime et Marie n’en ont plus, non plus.
Je regardais les cinq ici présents d’un œil suspicieux. Non pas que le rapt ou le destin des fourchettes m’empêcheraient de dormir, simplement, je savais que ça allait ralentir la dinde.
- Non, répondit ma grand-mère d’un air nerveux, regarde, elles ne sont pas ici hein ! et on a fait la poubelle, et même la grande !
- C’est pas le chien non plus ?
J’avais dit ça pour rire, mais en voyant le regard assassin de sa maîtresse, j’ai eu peur de finir mordue par son air de bull-dog. Et comme la rage c’est contagieux.
- Tante Raymonde ?
Je disais ça toujours pour rire, devant le drame qui se jouait là au milieu de la cuisine, mais en voyant clignoter leurs yeux accusateurs, j’ai eu peur.
- Bon, on va bien finir par les retrouver !
- Non, non, c’est maintenant hein, parce que plus on attend, moins on a de chance de remettre la main dessus !
Vaincue, pleurant déjà sur la chair trop cuite de la dinde, je me résolue à partir à la chasse aux fourchettes.
- Bon, de toutes manières elles n’ont pas du s’enfuir sur la pointe des dents !
Blanc. Apparemment le cœur n’était plus à la fête.

Alors on a cherché. Pendant trois quart d’heure, on a retourné assiettes, papiers cadeaux, papiers toilettes. C’est dire. Je crois même que ma tante a plus ou moins discrètement fouillé les sacs. L’angoisse.
Au bout d’un moment, je suis sortie fumée une clope, prétextant d’aller une nouvelle fois vérifier à la poubelle. Adossée contre le mur, je profitais de mon petit moment de noël à moi, loin du tumulte, à l’abri des arbres. Quand j’eus soudain l’impression de voir quelque chose scintiller. Oui, ça scintillait dans le sapin que l’on avait replanté, du noël passé. Je me suis approchée, et effectivement, quelque chose étincelait. Un tas de chose même. Il y avait bien là les fourchettes manquantes. Deux clefs. Et puis des morceaux de papiers cadeaux, serviettes de table et tout un tas de trucs. Et puis il y en avait autant de tombé au pied du sapin. Ou bien de déposer là intentionnellement je n’en savais rien. Je me demandais.

Un bruit me tira de ma torpeur, et je sentis quelqu’un se rapprocher. Une énième fourchette dans la main. C’était mamie. Pas mamie-aux-fourchettes, mais celle de l’autre côté, de l'autre famille, celle qui perdait un peu la tête. Des fois. Mais souvent quand même.
- Ah c’est toi qui es là ! Elle me dit.
- Oui ! mais il fait un peu froid non ? on devrait rentrer.

J’ai ramassé papiers, clefs et fourchettes dans mon grand sac de fille, et puis on est rentrées. Tout le monde était bien content, une chance que je sois parvenue à retrouver les fourchettes au fond de la grande poubelle, une veine même, parce que, si le camion était passé…
Alors on s’est remis à table et on a mangé la dinde.

(désolée je me suis laissée un peu emporter!)

Merci socque pour cet exo !

Sahkti a écrit:Quand je disais que je serais en retard... voilà qu'on termine le bouquin, imprimeur demain, alors on a joué au finish.
M'en vais regarder les contraintes et voir si je peux faire ça ce soir ou alors demain matin tôt.

Ah, et tes collègues ils viennent pas ? :0)

Bon exo!

Ça m’apprendra à refuser de parler d’éjaculation !

Merci pour la soirée et l'exercice, comme d'hab' je n'ai plus assez de matière grise pour commenter ce soir.

Lyra will a écrit:

Sahkti a écrit:Quand je disais que je serais en retard... voilà qu'on termine le bouquin, imprimeur demain, alors on a joué au finish.
M'en vais regarder les contraintes et voir si je peux faire ça ce soir ou alors demain matin tôt.

Ah, et tes collègues ils viennent pas ? :0)

Ben là, ils sont sorti les bouteilles et ça boit pas mal pour fêter ça :-) Je sens que demain matin, ça va être petits yeux et bouche tordue chez certains !

:0))
C'est beau les réunions ! :0)

(je vous lis demain!)

Bonsoir tout le monde, je finirai de commenter demain !

(désolé, mais, pour des raisons indépendantes de ma volonté, la correction m'a pris pas mal de temps)

« La fortune sourit aux audacieux ! » La première fois que ces mots me parvinrent,, ce fut dans une sorte de brouhaha dont je distinguais mal l'origine. Une voix ferme, de mâle bien assuré, le genre de type qui sait de quoi il parle.… Moi, j’étais là, toute lumière éteinte. ne demandant rien à personne, sauf que l'on me fiche la paix. « La fortune, répéta-t-il,… » Le reste fut couvert par des gargouillisde lavabo mêlés à quelques mélopées geintes de couleur femme. Dans mon coin, j'étais plutôt bien, à l'étroit, certes, mais habité depuis quelque temps d'une paix intérieure qui ne m'avait jamais fui. Durer ainsi, tel était le seul destin que je m'étais assigné, ne bouger que rarement et laisser s'accomplir en moi le plan biologique ourdi par mon créateur. Rien d'autre ! «… aux audacieux, aux audacieux » répétait la voix qui jamais ne s'avouait vaincue.
De ce mot, longtemps m'est restée la désinence : « cieux », même après que tout a été consommé. J'en venais, pen[/b]sai-je, sans doute y retournerais-je… Mais, le plus dur, voyez-vous, c'est d’un ciel à l'autre, la chose est admise par la sagesse populaire. Bien sûr, je percevais de temps en temps une sorte de pression, comme si les parois de mon antre se rapprochaient de ma peau. La lisse roche de ma caverne caressant ma chaire. Alors, il me fallait prendre pour quelques minutes une position assise, genoux sous le menton. Je faisais bloc avec moi-même, tout oint, de l'orteil à l'oreille, de la moiteur des lieux. Je n'ai du bonheur aujourd'hui qu'un vague souvenir, celui de l'immobilité de mon corps en nombre peinte sur la douce paroi de la grotte. Semaine après semaine, la voix se fit plus nette, la voix de l'homme dont je n'ai jamais vu le visage : « la fortune sourit… » Alors, je perçu tout soudain, la terre qui tremblait en long gémissement autour de moi.comme si le monde entier avait été déchiré, broyé. « Non, ne t'en va pas ! Cria-t-elle, que vas-tu faire là-bas ? » Cette fois, j'entendais tout clairement. « Ma vie–mais avec quoi ?–Avec ma bite et mon couteau ! »
Le monde encore autour de moi a tremblé. les parois de la caverne, semblaient vouloir m'étouffer. Je fus broyé, moulu et mordu par le froid quand tout fut achevé.
C'est ainsi que je naquis, sans jamais connaître le visage de l'homme à qui la fortune da dû sourire. Longtemps, ma mère a pleuré, elle, mais jamais n'a médit sur mon père.

ah oui, mon mot, c'était couteau.

Elle aurait aimé que la soirée se prolonge. Elle aurait aimé boire un dernier verre, discuter avec l’un ou l’autre membre du groupe.
Mais, sitôt la séance terminée, comme il pleuvait, tous s’étaient empressés de rejoindre leurs voitures, de s’y engouffrer et ni une ni deux de démarrer.

Elle s’était retrouvée seule, un peu dépitée sous son parapluie.
Elle pensa que c’était de sa faute, qu’elle était décidément trop lente.
Comment s’arrangeait-elle pour être toujours à la traîne, toujours la dernière ? Les autres étaient si vivants, si… autres.
Elle poussa un profond soupir avant de se diriger bravement sur le chemin en bordure duquel était garée sa Peugeot. La vue de sa voiture toute neuve la rasséréna. Elle sortit sa clé-plip de sa poche et appuya et les petits clignotants lui répondirent dans la nuit. Elle pressa le pas, mais ce faisant, elle glissa dans l’herbe humide, trébucha et culbuta dans le fossé. Rien de cassé, rien de grave. Trop lente et trop gourde, voilà tout. Rien de cassé, rien de grave… Oui mais la clé ? Le parapluie était là, le sac ici. Mais la clé ? Elle chercha à quatre patte dans l’herbe mouillée. Rien. D’ailleurs on n’y voyait goutte. Elle fourragea dans son sac à la recherche de sa petite torche maglite. Sans succès. Elle avait dû rouler hors du sac lors de la chute. Trop lente, trop gourde, oui. Et, en plus, elle attirait la guigne ! Alors, vaincue, assise au bord de la route, elle se mit à pleurer. Longtemps, avec application, presque goulûment. Puis, reprenant ses esprits, elle se rappela qu’elle avait un portable, qu’elle pourrait appeler quelqu’un— qui ? Ou du moins un taxi. Le portable se trouvait bien à sa place dans la pochette fermée du sac. Un taxi alors ? Elle sourit. Sauvée déjà. Elle pensa que l’époque était formidable qui offrait toujours un moyen de communiquer. La preuve, même une godiche comme elle trouvait le moyen de s’en sortir. Son portable indiquait 01 :39 et l’indicateur de chargement était au rouge. Elle eut à peine le temps de composer un numéro que l’écran fut éteint.


mot alloué: lampe

"Mais enfin, Paule, qu'est-ce qui t'arrive? Qu'est-ce que tu fais, assise par terre dans le noir? Ton vernissage? Tes invités qui arrivent dans deux heures?
-Pas grave
-Comment pas grave?
-Tu es folle ou quoi, tu oublies Jean-Germain, de la Galerie Du Troisième Oeil?
-M'en tape
- Ah non, ah non, désolée, c'est le seul susceptible de vendre tes oeuvres, le seul qui a admis l'originalité intrinsèque de ta démarche, tu ne vas pas renoncer, pas maintenant?
-Si tu savais...
-Mais je vais savoir et tout de suite, attends que je rallume le compteur, c'est toi qui l'as éteint?
-Non, c'est le clodo, Marie-Eve, le clodo...
-Quel clodo?
-Celui du chien, enfin je crois ...Il est parti, le chien? dis, il est parti?
-Si c'est celui qui a fui quand j'ai ouvert la porte ,oui! Heureusement que j'ai le double, soeurette, sinon t'aurais tout foiré! Allez , raconte.
-J'étais à finir mon dernier "mouv'vent",tu sais , celui qui doit faire le lien entre les triptyques "corps/cris/atchoum" et "Artiste/en tant/que", tu sais, celui en mouchoirs collés .
-Oui, et alors
-Alors, j'avais oint mon torse et mes bras de la sous-couche à base d'oeuf, j'avais préparé les kleenex hors des boites, tout comme d'habitude.
-Et?
-J'ai entendu un animal fureter dans l'entrée,suis allée vérifier, rien. Quand je suis retournée à mon travail, il était là, gris, bête, sale. Il avait renversé le seau d'apprêt...mais juste avant, il avait saccagé tous les mouchoirs avec ses pattes .Tout était collé, fichu,sali .Il avait aussi léché les autres toiles en laissant des traces gluantes .
-Tu as hurlé
-Si fort qu'il a pris peur et qu'il m'a mordue là, à la cuisse . J'ai juré comme une poissonnière, et voilà que le chien se couche sur le dos et se roule en soumission!
-Tu saignais?
-Non, j'enrageais et je paniquais à cause de la rage, précisément! Je suis sortie en courant pour aller à la pharmacie
-En oubliant que tu étais à poil...
-Oui mais en sortant je me suis trouvée nez à nez avec le clodo qui appelait son chien .Tellement bourré qu'à ma vue il s'est tétanisé
-Faut dire, moitié nue, collée de kleenex...
-Oui, il a geint "plus jamais plus jamais de mouchoirs blancs, ou j'en mourrai" quelque chose de ce genre avant de s'écrouler sur le boitier des compteurs ! Il a fait disjoncter tout l'immeuble .
-Alors?
-je suis remontée m'habiller pour aller me faire vacciner d'urgence, suis partie à la pharmacie et quand je suis revenue il y avait dans l'entrée le samu social, police secours et les flics et je dois me présenter au commissariat pour être entendue: il est mort, le clodo.
-Rhooooo merde!
-Et son chien a bouffé mes autres toiles où il y avait de l'oeuf .Donc l'expo est foutue .Jean-Germain n'aura qu'à exposer ce qu'il voudra, c'est foutu .
-Ben ma belle à part un chien tout collé de mouchoirs, je vois pas .
-C'est ça, et on appelle la maison kleenex pour leur dire "coup de pub gratuit" .Grande idée, merci ma soeur .
-Paule, c'est toi l'artiste pas moi .J'ai ourdi un complot pas croyable pour réussir à inviter Jean-germain à ton vernissage,maintenant il faut assurer ou nous sombrons toutes les deux au fin fond du ridicule .Plouf .
-Plouf
-C'est toi qui t'y colles
-Et toi qui m'encolles, et tu m'encadres en prime !
-Si on nous avait dit qu'on ferait des soirées kleenex en robes de cocktail !...
-Où allons-nous choir, ma soeurette?
-Mouchoir, pas "nous choir". Ni déchoir, c'est déjà fait .
-T'es déchue?
-Non, juste déçue .Passe-moi un kleenex."


Voili voilou, plus de signes que prévu ,tant pis .(sauts de ligne?) .Mot:kleenex

Mot: briquet

Toute coïncidence avec des personnages existant ou ayant existé serait fortuite. En aucun cas ourdie. Idem pour les faits réels et tout le blabla d'usage.

Quelque part en France, dans un bled dont on a oublié le nom, août 2006.

- Freine, c'est là !
- Où, là ?
- Là, tu vois pas le panneau brun avec tumulus machin peint dessus ?
- Ok ok

Les deux touristes, non contents d'avoir enfin vaincu ce fichu GPS geignant depuis une heure de faire demi-tour dès que possible, gravirent le petit sentier qui les menait au tumulus tant recherché. Pas super bien entretenue la tombe, ça changeait des sites trop balisés visités jusqu'à présent.

- Ho balaise, c'est tout noir là-dedans !
- Normal, c'est un tumulus...
- Ouais, ça va je sais, mais quand même, admets qu'on ne voit rien
- C'est vrai. Y a pas non plus de toilettes ni de distributeur de canettes ni la clim ni...
- Gnagna, médisant va !

Mais de fait, fallait bien reconnaître qu'il faisait vachement sombre dans cet endroit et qu'on n'y voyait goutte.

- Pourquoi tu tapes dans les mains ?
- On ne sait jamais, s'il y a une chauve-souris, ça la fera fuir
- N'importe quoi !
- N'empêche, on voit que dalle et pas question de m'asseoir si je sais pas où je pose les fesses
- Y a rien qui va te mordre
- Qu'est-ce que tu en sais ?!

Lui, la connaissant suffisamment pour savoir qu'elle pouvait être réellement insupportable quand elle était contrariée, pire qu'une souris ointe d'huile bouillante, se décida à sortir un briquet de sa poche.
Il l'alluma, une maigre flamme s'éleva dans les airs avant de s'éteindre aussitôt.

- Ha ça vaut bien la peine
- Attends, le feu m'a mordu le doigt, je recommence.

Elle soupira. Il recommença. Pareil. Juste le temps de voir qu'il n'y avait pas de chauve-souris dans la cavité. Ni de serpent, Ni de monstre. Ni de mammouth fossilisé. Ni d'alien. Ni... rien quoi. Même pas drôle.

- Y a des morts là-dedans ?
- Non, tu vois bien que c'est vide
- Même pas des restes d'os moulus ou un truc du genre ?
- Non, rien
- Ben alors, pourquoi on vient voir si il n'y a rien ?

Il soupira. Insupportable on vous avait dit...

- Rallume un peu. Y a peut-être des peintures sur les murs, des trucs préhistoriques ou je ne sais pas quoi.

Il ne dit rien. Il pensa simplement que c'était la dernière fois qu'il l'emmenait en vacances.
Le briquet ne marchait toujours pas. Un petit pshittt de lumière et puis plus rien.
Elle commençait à s'énerver. Lui aussi. Sur le briquet. Histoire de ne pas lui casser la figure. A elle.
C'est à cet instant qu'un bruit se fit entendre, là, quelque part dans le noir. Comme le détalement d'un lapin. Ou d'une chauve-souris...

- Allume, allume ton putain de truc ! Je t'avais bien dit qu'il y avait des bestioles
- Mais non, enfin !

Il eût beau s'acharner comme un imbécile sur le briquet, celui-ci venait de rendre l'âme. Elle lui arracha des mains, le balança contre le mur du fond en expliquant que parfois, avec les chocs, les briquets explosaient et que ça donnait un peu de lumière.
Il ne soupira même pas. Reprit le chemin de la voiture en la plantant sur place.
Et y attendit comme un idiot qu'elle rapplique, fureur aux lèvres.
Trop lâche pour assumer ses envies.
Ou trop content à l'idée de voir la tête qu'elle ferait quand elle réaliserait qu'elle avait deux grosses araignées se promenant sur son dos.
Les vacances, ça pouvait être sympa.
Parfois.

Je dédie mes araignées à Lyrette et vous commente demain :-)

Merci pour l'exo socque !

Merci à la MC socque. C'était nickel.

Bonne nuit à toutes et tous.

J'ai pas encore tout lu, mais déjà, il y a du bon.

Je vous commenterai demain.

Merci à MC socque...
J'ai posté à la va vite sans un mot car ma tendre et douce attendait patiemment pour démarrer la séance ciné...
Désolé pour la contrainte du participe passé...
Comme d'habitude j'ai démarré fissa sans en prendre connaissance...
Flute : je n'arriverai jamais à faire un seul exo en respectant les contraintes !
Je vous lis et commente bientôt...

j'ai lu, moi aussi, quelques unes de vos contributions et je dois vous confier avoir été impressionné par la qualité de vos prestations.

Si au lieu d'écrire, vous aviez joué au foot, j'parie qu'on aurait, la France et la Belgique (tout ça, quoi) gagné la coupe du monde... euh, enfin, vous voyez qu'est-ce que j'veux dire, quoi.

Merci à notre sélectionneuse !

Contrainte perso : élastique.


Dirait-on qu’il n’est pas aisément admis, selon cette expression hélas impopulaire, qu’à trop vouloir tirer sur l’élastique il finit toujours par nous claquer à la figure. Du moins j’avoue n’en avoir eu cure jusqu’à hier soir, et n’avoir pas été assez méfiant quand assis tous les deux côte à côte sur notre confortable fauteuil j’ai proposé une énième fois à ma colocataire Miriam – dotée, ceci dit pour vous informer, d’une tout à fait ravissante et j’ajoute imposante poitrine – de jouer ensemble à un jeu très très plaisant que l’on joue ma foi généralement nu. Combien de fois n’ai-je pas rêvé qu’elle me dise oui ; combien de fois à bout de mots doux, poèmes ourdis, emportements lyriques onctueusement oints et arguments de tout genre avec vigueur plaidés n’ai-je pas finalement geint devant elle, tentant de faire preuve de la plus sincère sincérité dans mon regard triste, innocent et louchant pour m’accorder ses faveurs ? Désespoir et amertume ! Toutes mes tentatives jusqu’à hier n’avaient jamais atteint leur but.

Or, voilà qu’hier soir donc, sur ce fameux fauteuil, tandis que je réitérais monotonement ma proposition sur l’air zaniniesque : « tu veux ou tu veux pas ? » la Miriam s’est mise brusquement à glousser et a appuyé contre moi ses deux seins volumineux, coupant ma respiration et me poussant à la renverse. Surpris et faut-il le dire très excité, je me suis appliqué alors à enlever son pull, puis me suis retourné de sorte à être face à son dos et ai commencé à dégrafer l’élastique de son immense soutien-gorge. Mais voilà que le bougre a refusé de se détacher ! Je l’ai bien tordu, tiré, même secoué dans tous les sens, sans résultat. Furieux, sous l’hilarité complète de ma compère, j’ai poussé un cri rageur et ai mordu l’élastique à pleines dents de toute ma force pour l’arracher, quand soudain il s’est rompu et est venu me fouetter l’œil dans son élan. Cela peut vous faire sourire, mais croyez bien que ça fait fichtrement mal : je me suis retrouvé à terre, la main sur l’œil blessé, criant et pleurant de douleur tandis que Miriam elle pleurait de rire sur le fauteuil.

Je suis allé me soigner dans la salle de bain. La mésaventure passée et cela va sans dire toute passion éteinte, nous nous sommes dit bonne nuit et avons regagné nos chambres respectives, moi feignant qu’il ne s’était rien passé, elle le sourire aux lèvres et les yeux encore mouillés.

Ce matin, mes derniers espoirs avec Miriam étant définitivement vaincus par l’élastique récalcitrant, j’ai fui l’appartement mes bagages aux mains pour faire une visite surprise à durée indéterminée chez mes parents. Toute la journée, j'ai posté activement des petites-annonces sur Internet à la recherche d’un nouveau studio en collocation disponible, avec écrit en post-scriptum : « colocataire à mince poitrine uniquement ».

La vache quel excellent exo...
Que de bons textes !


Conselia : étrange cette fascination obsessionnelle pour le thé...
Perso, j'aurais tenté le Pat à tarte en guise de chute.
Sympa en tout cas.

socque : Tout est parfait à l'exception de la chute...mais qu'écrire sans dépasser la limite de mots effectivement...j'aurais juste aimé quelque pensée ou réponse involontairement acide de la jeune femme.

coline Dé : Je suis épaté...La chute (je ne parle que des chutes aujourd'hui décidément) est de surcroit carrément aussi bien trouvée qu'irrésistible :
« vingt-quatre fonctions, c’est peut-être trop pour une nana ».
Effectivement.

Halicante : Oserais-je encore ici parler de la chute ;o) On s'y attends bien sur, mais cela marche néanmoins car on attend vraiment que « ça ». Le plan est parfait, sa seule faille étant une question de ben de chute précisément.
Ce que je veux dire par là au risque de paraitre graveleux, c'est que la position qui vient à l'esprit de tout un chacun dans des ébats impliquant une table, c'est «Pierrette» assise sur la table et l'Ikéaphobe debout en train de l'honorer.
En bref, si les espoirs de Pierrette se concrétisaient et la table s'effondrait, c'est elle qui se retrouverait sur les fesses et ko pour le compte.
Bref, à mes yeux, il n'y a presque rien à changer : Bobone, caline, fait asseoir son loulou (qui se demande raisonnablement, à ce stade, ce qui se passe). Et lorsque' elle grimpe sur le bête, crack boum. Le bougre étant d'une constitution que l'on imagine corpulente, et Pierrette tout à fait préparée à s'en faire un erzatz de matelas, c'est effectivement de haut qu'elle peut arborer un regard triomphant.

Elea : marrant de lire ce texte juste après celui d'Hali...
La seule chose qui m'a un peu heurté, c'est « le chrome étincelait, comme un soleil peint, ce qui ne manqua pas de réveiller la nature d’Augustin et ses instincts d’animal. » J'ai bien eu dans le passé des amis assez tordus pour briquer leurs motos ou voitures par amour pour le chrome, et les seins pneumatiques d'Aldous Huxley dans le meilleur des mondes me font toujours autant rire. Toutefois, non, je n'arrive pas à visualiser la scène avec un type assez tordu pour s'exciter comme une bête à la vue d'un casque de pompier.
Mais j'ai vraiment trouvé l'ensemble hilarant. Le coup de boule final, attendu comme la chute du bougre d'Hali, comble ainsi que nous l'espérions des attentes un tantinet sadiques.

Jérémie : c'est pas vrai...
Et de trois...
Cette fois tout se joue en coulisses avec un peigne dans le rôle du porc épic fatal pour le doux fondement de la coiffeuse. Amusant. Excellente chute qui plus est.

Lyra will : « Je disais ça toujours pour rire, devant le drame qui se jouait là au milieu de la cuisine, mais en voyant clignoter leurs yeux accusateurs, j’ai eu peur. »
Comment as-tu pu rater le « j'ai eu peur...de me faire enguirlander. » ?
J'ai bien aimé ce Noël de cauchemar où tout tourne effectivement autour de maudites fourchettes.
Il sonne vraiment trop vrai celui là...

Hellian : Ah oui quand même...
Nous avons tous choisi un épisode comique.
Mais alors là tu fais fort, très fort. Je suis aussi étonné qu'impressionné.
« Un objet qui vous pourrit la vie ». Tu tombes sur le couteau.
Alors forcément, puisque c'est par lui que l'on tranche le lien primitif après la naissance, tout était clair pour toi, tu savais ce que tu allais écrire (enfin j'imagine).
Ce texte me rappelle incidemment la sagesse Grecque :
-Dis moi, quel serait pour moi le plus grand bien ?
-Le plus grand bien, malheureux mortel, t'est inaccessible : c'est de ne jamais avoir été.
Le meilleur, ce serait que tu cesses d'être bientôt.

« Je n'ai du bonheur aujourd'hui qu'un vague souvenir, celui de l'immobilité de mon corps en nombre peinte sur la douce paroi de la grotte. » Je pense qu'un gentil modo ôtera bientôt le « n » de « ombre » car cette belle image est d'une tendresse infinie.
La tendresse est sans doutes l'ombre de cette ombre là.

Pili : Comme quoi la technologie ne sauvera personne, et certainement pas des gourdes malchanceuses. La fin m'a vraiment fait rire !

Polixène : pas évident : il faut vraiment lire lentement et bien visualiser. Une fois que c'est fait, ton texte est tout simplement hilarant.

Gobu : Ah que ça fait du bien de lire ça...
Merci Gobu !!

Sahkti : Très sympa. Vicieux ce mec quand-même...
Moralité : lorsque vous gonflez un mec et qu'il n'y a pas de répondant, méfiez-vous les filles !

Jean : Alors oui, voilà bien un élastique qui pourrit la vie !
J'ai cru reconnaître la scène de « 40 ans et toujours puceau » le film (pas extraordinaire le film mais bien moins débile que j'imaginais).
Cela dit le texte est bien mené et très marrant.

Lyra : ben oui, y'a deux choses chouettes dans la vie : l'amour et Noël. Mais Noël, c'est plus souvent...
Un poil trop long, mais certains passages irrésistibles : Assise, je mangeais un peu penchée vers la gauche pour ne pas avoir constamment au coin de l’œil l’allumé – éteint – allumé - éteint – allumé allumé – éteint éteint - qui émanait du sapin. Ma petite cousine vint me montrer, déballé à grands coups de sourire, son tout nouvel aspirateur en plastique multicolore, et je me dis alors qu’elle partait bien dans la vie. « Comme maman » lui dit un con à côté de moi. Enfin, je fermais ma gueule, et me demandais si l’on pouvait proposer la confiture de figue à la canonisation.
Et si tu préfères, je veux bien t'adopter pour Noël prochain...

Gobu : un pastiche plus vrai que nature ! Sûr que San A doit se gondoler !

Hellian : un peu eu l'impression que le couteau intervenait tardivement pour respecter la consigne. Sinon, les impressions foetales sur le géniteur m'ont bien amusée !

Pili : la sobriété du texte fait bien ressortir la déveine de cette pauvre nana !
Contraintes parfaitement insérées qui passent inaperçues.

Polixène : j'ai adoré. L'art moderne et moi, on est trop bien ensemble, alors tu penses si j'ai apprécié ( moi ( enfin, pas moi : mon juge-démineur !) c'est les paysages bucoliques en crottes de nez, donc les oeuvres en mouchoirs, ça me parle forcément !)

Sahkti : Bien aimé les dialogues, mais j'ai trouvé la fin un peu bâclée...

Jean : J'avoue qu'imaginer la tête de colocs possibles lisant la petite annonce me fit bien rire !! Le début ( sauf la première phrase un poil filandreuse) et la fin sont excellents , le milieu fléchissant un peu, je trouve.