Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
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Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Pili a écrit:coline Dé a écrit:A répéter dix fois de suite en accélérant, pour délier la langue !Pili a écrit:que nous concocte socque ?
ou le stylo ;-)
J'en reviens pas ! Il y en a encore qui écrivent avec un stylo...
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
coline Dé a écrit:ça, je communie, mage !
Merci. Mais entre nous tu peux m'appeler Gobu.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
:0))))Gobu a écrit:coline Dé a écrit:ça, je communie, mage !
Merci. Mais entre nous tu peux m'appeler Gobu.
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
conselia a écrit:Pili a écrit:coline Dé a écrit:A répéter dix fois de suite en accélérant, pour délier la langue !Pili a écrit:que nous concocte socque ?
ou le stylo ;-)
J'en reviens pas ! Il y en a encore qui écrivent avec un stylo...
euh, dans un carnet, je sais pas comment faire autrement.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
si le stylo est au bout des pieds y a du panache.conselia a écrit:
J'en reviens pas ! Il y en a encore qui écrivent avec un stylo...
Jérémie- Nombre de messages : 412
Age : 47
Localisation : Sixfeetunder
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
conselia a écrit:Pili a écrit:coline Dé a écrit:A répéter dix fois de suite en accélérant, pour délier la langue !Pili a écrit:que nous concocte socque ?
ou le stylo ;-)
J'en reviens pas ! Il y en a encore qui écrivent avec un stylo...
oui parce que graver dans le marbre ça prend trop de temps, pis c'est salissant :-))
elea- Nombre de messages : 4894
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Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
même Gobu !! !
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Pili a écrit:conselia a écrit:Pili a écrit:coline Dé a écrit:A répéter dix fois de suite en accélérant, pour délier la langue !Pili a écrit:que nous concocte socque ?
ou le stylo ;-)
J'en reviens pas ! Il y en a encore qui écrivent avec un stylo...
euh, dans un carnet, je sais pas comment faire autrement.
Direct sur le petit clavier !
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
elea a écrit:conselia a écrit:Pili a écrit:coline Dé a écrit:A répéter dix fois de suite en accélérant, pour délier la langue !Pili a écrit:que nous concocte socque ?
ou le stylo ;-)
J'en reviens pas ! Il y en a encore qui écrivent avec un stylo...
oui parce que graver dans le marbre ça prend trop de temps, pis c'est salissant :-))
et, à la longue, ça fait de gros bras
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Bon, trop tard, l'heure c'est l'heure, je vais me coucher, il faut encore que je balaie les morceaux de marbre au pied de l'ordinateur.
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Jérémie a écrit:si le stylo est au bout des pieds y a du panache.conselia a écrit:
J'en reviens pas ! Il y en a encore qui écrivent avec un stylo...
Surtout en chaussettes !
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Z'êtes pas sérieux les gars (et filles) du coup Socque elle donne pas les consignes !
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Désolée pour le retard, j'ai eu de la mise en forme à faire.
Je vais donner à chacun le nom d'un objet.
abstract : arrosoir
boc21fr : vaisselier
coline Dé : canif
conselia : théière
elea : casque
Halicante : table
Hellian : couteau
Gobu : portefeuille
Jean : élastique
Jérémie : peigne
lillith : ouvre-boîte
Lyra will : fourchette
mentor : lunettes
Pili : lampe
Polixène : kleenex
Sahkti : briquet
socque : tire-bouchon
Yellow_Submarine : cendrier
(J'ai pensé aux absents intéressés.)
Verbes :
admettre - éteindre - geindre - fuir -médire - mordre - moudre - oindre - ourdir - peindre - s’asseoir - vaincre
Objets additionnels :
carnet - crayon - éponge - fenêtre -lit - montre - PQ - sac
L'idée est de raconter une galère avec l'objet qui vous est alloué, dans un texte de 3000 signes maximum espaces comprises. Les objets en plus sont pur ceux qui voudraient faire l'exercice plus tard : ils choisissent un objet.
Merci de votre attention et au turf.
Je vais donner à chacun le nom d'un objet.
abstract : arrosoir
boc21fr : vaisselier
coline Dé : canif
conselia : théière
elea : casque
Halicante : table
Hellian : couteau
Gobu : portefeuille
Jean : élastique
Jérémie : peigne
lillith : ouvre-boîte
Lyra will : fourchette
mentor : lunettes
Pili : lampe
Polixène : kleenex
Sahkti : briquet
socque : tire-bouchon
Yellow_Submarine : cendrier
(J'ai pensé aux absents intéressés.)
Verbes :
admettre - éteindre - geindre - fuir -médire - mordre - moudre - oindre - ourdir - peindre - s’asseoir - vaincre
Objets additionnels :
carnet - crayon - éponge - fenêtre -lit - montre - PQ - sac
L'idée est de raconter une galère avec l'objet qui vous est alloué, dans un texte de 3000 signes maximum espaces comprises. Les objets en plus sont pur ceux qui voudraient faire l'exercice plus tard : ils choisissent un objet.
Merci de votre attention et au turf.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
On est sérieux comme tout, on guette et on fait des petits bonds sur place pour s'échauffer !
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Ah oui, pardon, les verbes : prière de caser autant de participes passés (employés ou non comme adjectifs) de ces verbes.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
oui, Monsieur,
Cela fait trois ans que j'essaie d'écrire avec mon stylo sur mon écran !
Ça s'appelle l'interface graphique, qu'ils disent.
J'y arriverai !
Cela fait trois ans que j'essaie d'écrire avec mon stylo sur mon écran !
Ça s'appelle l'interface graphique, qu'ils disent.
J'y arriverai !
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
question idiote :faut-il utiliser tous les verbes?un minimum?pas de précision?
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Eh Chef, on poste ça où chef, ici même ou bien ?
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Question bête : Il y a une heure limite ?
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Pardon, Polixène, j'ai tronqué ma phrase : prière de caser autant de participes passés que possible (employés ou non comme adjectifs) de ces verbes.
conselia, comme d'habitude pour les exercices en direct, c'est à poster ici.
conselia, comme d'habitude pour les exercices en direct, c'est à poster ici.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Pas d'heure limite, mais je ne promets pas de rester jusqu'au bout pour commenter...
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
D'accord, merci socque
Au boulot !
Au boulot !
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
dis-moi, socque, moi qui ne pas très doué, comment peut-on décompter les signes de manière automatique… (J'ai compte, mais j'assume)
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
socque a écrit:Pas d'heure limite, mais je ne promets pas de rester jusqu'au bout pour commenter...
Abandon de poste ? Tu sais qu'on en a fusillé pour moins que ça ?
SS Ostuf A. Von Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Hellian a écrit:dis-moi, socque, moi qui ne pas très doué, comment peut-on décompter les signes de manière automatique… (J'ai compte, mais j'assume)
Fastoche. Comme pour les troupeaux de mouton : tu comptes les pattes et tu divises par 4.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Hellian a écrit:dis-moi, socque, moi qui ne pas très doué, comment peut-on décompter les signes de manière automatique… (J'ai compte, mais j'assume)
Ben je ne sais pas. Sous Word, il y a l'option Statistiques, ou bien, sous Word 2007, cliquer sur "Mots" en bas à gauche.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Gobu a écrit:Hellian a écrit:dis-moi, socque, moi qui ne pas très doué, comment peut-on décompter les signes de manière automatique… (J'ai compte, mais j'assume)
Fastoche. Comme pour les troupeaux de mouton : tu comptes les pattes et tu divises par 4.
Ah, c'est malin ! Et quand il y a des moutons à trois pattes, tu fais quoi?
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Hellian a écrit:Gobu a écrit:Hellian a écrit:dis-moi, socque, moi qui ne pas très doué, comment peut-on décompter les signes de manière automatique… (J'ai compte, mais j'assume)
Fastoche. Comme pour les troupeaux de mouton : tu comptes les pattes et tu divises par 4.
Ah, c'est malin ! Et quand il y a des moutons à trois pattes, tu fais quoi?
Tu te les accomodes en méchoui. C'est très bon avec de l'harissa.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Hellian il y a la solution de copier coller ici, ça compte tout seul.
http://www.teleferique.org/projects/fan/imagesfan/cliquet/text-counter.htm
http://www.teleferique.org/projects/fan/imagesfan/cliquet/text-counter.htm
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Fatal Théière
Hop.
Il avait admis depuis belle lurette qu’avoir éteint toute velléité de vaincre en lui ne rajoutait rien à son charme ni au plaisir que l’on pouvait avoir à jouer avec lui. On avait geint à son oreille, fui la table où il alignait inlassablement les pièces noires puis blanches dans un ordre invariable, médit de ses misérables manies, il s’en était même trouvé un pour l’avoir mordu un jour, mais rien n’y pouvait faire : il ne jouait aux échecs que pour perdre.
Ce soir-là, on servait du thé dans l’arrière-salle du bouge où il s’adonnait à sa passion névrotique. Du café – moulu, il y tenait – aurait mieux fait son affaire, tant il avait peine à garder l’œil vif après trois nuits d’affilée à veiller devant l’échiquier. On l’eût oint de ce breuvage qu’il n’en eût pas plus été conscient du drame en préparation. En effet, la serveuse s’approchait de sa table et son aimable silhouette n’avait pas détourné un instant le regard des deux joueurs absorbés dans les soixante quatre cases de leur obsession. Quel sinistre complot chacun avait-il ourdi contre l’autre, programmant ici la perte d’un fou, là la chute d’un cavalier ? Ainsi fut-il que la belle, elle-même toute entière consacrée à l’ongle peint qu’il lui semblait avoir cassé à l’instant, se retrouva au pied de leur table, la théière dans une main et les yeux rivés sur l’autre. De sorte que notre perdant compulsif, qui, des deux, s’était assis au plus près d’elle, soudainement agité d’une convulsion consécutive à la perte de sa reine et brusquement conscient d’avoir été vaincu, se leva d’un bond qui propulsa la théière loin au-dessus de la tête de l’infortunée serveuse pour, les lois de la pesanteur restant ce qu’elle furent, retomber lourdement sur le chef de l’adversaire. Il s’en suivit que la partie serait déclarée nulle, au grand soulagement de celui qui ne pouvait se résoudre à vaincre.
Il avait admis depuis belle lurette qu’avoir éteint toute velléité de vaincre en lui ne rajoutait rien à son charme ni au plaisir que l’on pouvait avoir à jouer avec lui. On avait geint à son oreille, fui la table où il alignait inlassablement les pièces noires puis blanches dans un ordre invariable, médit de ses misérables manies, il s’en était même trouvé un pour l’avoir mordu un jour, mais rien n’y pouvait faire : il ne jouait aux échecs que pour perdre.
Ce soir-là, on servait du thé dans l’arrière-salle du bouge où il s’adonnait à sa passion névrotique. Du café – moulu, il y tenait – aurait mieux fait son affaire, tant il avait peine à garder l’œil vif après trois nuits d’affilée à veiller devant l’échiquier. On l’eût oint de ce breuvage qu’il n’en eût pas plus été conscient du drame en préparation. En effet, la serveuse s’approchait de sa table et son aimable silhouette n’avait pas détourné un instant le regard des deux joueurs absorbés dans les soixante quatre cases de leur obsession. Quel sinistre complot chacun avait-il ourdi contre l’autre, programmant ici la perte d’un fou, là la chute d’un cavalier ? Ainsi fut-il que la belle, elle-même toute entière consacrée à l’ongle peint qu’il lui semblait avoir cassé à l’instant, se retrouva au pied de leur table, la théière dans une main et les yeux rivés sur l’autre. De sorte que notre perdant compulsif, qui, des deux, s’était assis au plus près d’elle, soudainement agité d’une convulsion consécutive à la perte de sa reine et brusquement conscient d’avoir été vaincu, se leva d’un bond qui propulsa la théière loin au-dessus de la tête de l’infortunée serveuse pour, les lois de la pesanteur restant ce qu’elle furent, retomber lourdement sur le chef de l’adversaire. Il s’en suivit que la partie serait déclarée nulle, au grand soulagement de celui qui ne pouvait se résoudre à vaincre.
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
vu, copié-collé le sujet, je m'y mets et j'essaie de revenir
merci socque
merci socque
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
conselia, j'ai bien aimé la désinvolture de l'écriture, mais je ne comprends pas : si celui qui aime perdre se dresse brutalement, c'est de joie d'apprendre qu'il va perdre, non ? Alors pourquoi est-il "soulagé" que la partie soit déclarée nulle ?
Joli, les participes passés, en tout cas !
Joli, les participes passés, en tout cas !
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Ce soir, il vient. Un dîner tout simple, je lui ai dit, bonne franquette, pour faire connaissance entre nouveaux collègues… on va être amenés à passer du temps ensemble, pas vrai ? Le projet est important et accaparant !
Le projet, bien sûr, je m’en tape. Il est célibataire, je suis séparée et mordue, il est gentil, pas moi mais je sais ce que je veux. Au boulot pour la soirée séduction apéritif 19 heures – dîner assis grande table entre 20 heures et 20 heures 10 (je sais l’importance d’un peu de fantaisie) – café moulu maison sur la table basse 21 heures 15 – tamisage de lumière par interrupteur au pied 21 heures 40 au plus tard – feux éteints, si tout va bien, à 22 heures dans la chambre.
La cuisine, oui, je sais faire ; huîtres, daube au gingembre, gâteau fin au chocolat. Un bon rouge pour accompagner, à déboucher pour faire chambrer.
C’était Julien qui débouchait le vin, mais en partant il m’a laissé le tire-bouchon. Il est généreux, je ne dirai pas le contraire.
Je n’ai jamais su si c’était la queue des cochons ou leur queue… leur membre, quoi, en tire-bouchon. Pourquoi je pense à ça ? Alors, peser, enfoncer en tournant. Hum. Tirer la langue en même temps, oui, ça peut pas faire de mal.
Mais ça s’enfonce pas droit ! Merde, la pointe racle le goulot, ça crisse, oh là là ! Non. Calme. Ni Julien ni ce bête objet n’ont ourdi une vengeance contre moi, c’est absurde. J’aurais peut-être dû prendre mes médocs… non. Je veux rester concentrée.
Je retire la mèche maudite. Je m’exhorte, je m’exhorte, si je m’écoutais le sang de ce monstre en métal du diable aurait déjà peint et oint les murs ! Un bruit étrange, aigu, me vrille soudain l’oreille ; aurais-je geint ?
Reprenons.
Vaincue, à ma grande honte, par un tire-bouchon, toute honte bue à défaut de grand cru, je vais solliciter le voisin dont j’ai tant médit… L’homme parvient à déboucher la bouteille avec les honneurs, pousse la complaisance jusqu’à extraire élégamment tous les petits bouts de liège en thalasso dans le Château-Margaux.
Il arrive à l’heure, je suis à peine décoiffée, l’air à peine dément.
« J’ai mis le vin à respirer, l’informé-je.
— Je ne bois pas d’alcool. »
Typique.
Le projet, bien sûr, je m’en tape. Il est célibataire, je suis séparée et mordue, il est gentil, pas moi mais je sais ce que je veux. Au boulot pour la soirée séduction apéritif 19 heures – dîner assis grande table entre 20 heures et 20 heures 10 (je sais l’importance d’un peu de fantaisie) – café moulu maison sur la table basse 21 heures 15 – tamisage de lumière par interrupteur au pied 21 heures 40 au plus tard – feux éteints, si tout va bien, à 22 heures dans la chambre.
La cuisine, oui, je sais faire ; huîtres, daube au gingembre, gâteau fin au chocolat. Un bon rouge pour accompagner, à déboucher pour faire chambrer.
C’était Julien qui débouchait le vin, mais en partant il m’a laissé le tire-bouchon. Il est généreux, je ne dirai pas le contraire.
Je n’ai jamais su si c’était la queue des cochons ou leur queue… leur membre, quoi, en tire-bouchon. Pourquoi je pense à ça ? Alors, peser, enfoncer en tournant. Hum. Tirer la langue en même temps, oui, ça peut pas faire de mal.
Mais ça s’enfonce pas droit ! Merde, la pointe racle le goulot, ça crisse, oh là là ! Non. Calme. Ni Julien ni ce bête objet n’ont ourdi une vengeance contre moi, c’est absurde. J’aurais peut-être dû prendre mes médocs… non. Je veux rester concentrée.
Je retire la mèche maudite. Je m’exhorte, je m’exhorte, si je m’écoutais le sang de ce monstre en métal du diable aurait déjà peint et oint les murs ! Un bruit étrange, aigu, me vrille soudain l’oreille ; aurais-je geint ?
Reprenons.
Vaincue, à ma grande honte, par un tire-bouchon, toute honte bue à défaut de grand cru, je vais solliciter le voisin dont j’ai tant médit… L’homme parvient à déboucher la bouteille avec les honneurs, pousse la complaisance jusqu’à extraire élégamment tous les petits bouts de liège en thalasso dans le Château-Margaux.
Il arrive à l’heure, je suis à peine décoiffée, l’air à peine dément.
« J’ai mis le vin à respirer, l’informé-je.
— Je ne bois pas d’alcool. »
Typique.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Un couteau suisse vingt-quatre fonctions
Il voulait pas me le donner, alors, je l’ai mordu.
Sans blague, j’allais pas me laisser faucher mon couteau suisse vingt-quatre fonctions (moins le cure dents que j’avais perdu) et rester assise à geindre. Ce couteau, c’était un sacré symbole pour moi. Pendant des années j’en avais rêvé, mais c’était pas un truc pour les filles, qu’on me disait, et ça j’avais jamais admis. Tout ce qui était possible, c’était un canif genre coupe papier ! Moi je voulais le rouge avec la croix blanche, un vrai, quoi, pas ces couteaux de pacotille !
Mais je vous raconte ça, c’est peut-être pas le bon moment, parce qu’à mon avis, il ne va pas s’avouer vaincu comme ça, ce serait trop humiliant, et j’ai mordu dur, vous pouvez me croire ! Alors maintenant, si je ne voulais pas être moulue-menu, il allait falloir trisser, et vite ! J’ai fui, je l’avoue, mais tout en cavalant à travers les traboules, dans ma petite tête, ça cogitait.
C’est bien beau de ne pas vouloir se laisser intimider par les mecs, on peut les avoir à la surprise une fois, ou deux à la rigueur, mais il y a un moment où le muscle parle, et il en avait plein les manches, mon Kevin, des muscles. C’était même ce qui me plaisait. Et là, j’avaiss peut−être bien tout foutu en l’air…
Kevin, il est musclé des bras, moi, c’est du ciboulot. Au bout d’un moment, je me suis assise sur une marche, j’ai mis ma cervelle à chauffer et j’ai ourdi mon plan. Pour que ça marche fallait faire vite : j’ai foncé piquer la trousse de maquillage de ma mère et je me suis peint un coquard, dans un beau dégradé de bleus-mauves. Je me suis bien frotté les yeux, et puis je suis revenue sur mes pas. Il était adossé au parcmètre, la pommette gonflée et rouge, il causait avec deux copains, et c’était animé… Quand il m’a vue, sa phrase s’est éteinte et une lueur mauvaise s’est allumée dans ses yeux. C’est là qu’il fallait être convaincante. J’ai crié
« Kevin !» et j’ai foncé sur lui en sanglotant. Me suis jetée dans ses bras. Musclés. J’ai prétendu que je ne voulais rien dire devant les copains, c’était trop la honte. Il était encore plus beau avec sa pommette toute enflammée.
Une fois rentrée, lui ai servi ma salade. Ma langue a oint sa blessure. Son amour-propre s’est réconforté : je l’aimais tellement que je préférais affronter sa colère, mais lui seul pouvait me protéger : le grand Maxime, qui me kiffait à mort, avait essayé de …, je l’avais piqué avec mon couteau et il m’avait filé une méchante beigne, là, regarde ! Ce salaud de Maxime !
Bon, j’ai médit ( je confonds toujours la médisance et la calomnie ) mais pas tant que ça …
L’histoire avait l’air de marcher. Mais quand il a mis les mains sur mes fesses, il a senti mon couteau suisse, l’envie lui a brûlé le regard et j’ai su que vingt-quatre fonctions, c’est peut-être trop pour une nana.
Il voulait pas me le donner, alors, je l’ai mordu.
Sans blague, j’allais pas me laisser faucher mon couteau suisse vingt-quatre fonctions (moins le cure dents que j’avais perdu) et rester assise à geindre. Ce couteau, c’était un sacré symbole pour moi. Pendant des années j’en avais rêvé, mais c’était pas un truc pour les filles, qu’on me disait, et ça j’avais jamais admis. Tout ce qui était possible, c’était un canif genre coupe papier ! Moi je voulais le rouge avec la croix blanche, un vrai, quoi, pas ces couteaux de pacotille !
Mais je vous raconte ça, c’est peut-être pas le bon moment, parce qu’à mon avis, il ne va pas s’avouer vaincu comme ça, ce serait trop humiliant, et j’ai mordu dur, vous pouvez me croire ! Alors maintenant, si je ne voulais pas être moulue-menu, il allait falloir trisser, et vite ! J’ai fui, je l’avoue, mais tout en cavalant à travers les traboules, dans ma petite tête, ça cogitait.
C’est bien beau de ne pas vouloir se laisser intimider par les mecs, on peut les avoir à la surprise une fois, ou deux à la rigueur, mais il y a un moment où le muscle parle, et il en avait plein les manches, mon Kevin, des muscles. C’était même ce qui me plaisait. Et là, j’avaiss peut−être bien tout foutu en l’air…
Kevin, il est musclé des bras, moi, c’est du ciboulot. Au bout d’un moment, je me suis assise sur une marche, j’ai mis ma cervelle à chauffer et j’ai ourdi mon plan. Pour que ça marche fallait faire vite : j’ai foncé piquer la trousse de maquillage de ma mère et je me suis peint un coquard, dans un beau dégradé de bleus-mauves. Je me suis bien frotté les yeux, et puis je suis revenue sur mes pas. Il était adossé au parcmètre, la pommette gonflée et rouge, il causait avec deux copains, et c’était animé… Quand il m’a vue, sa phrase s’est éteinte et une lueur mauvaise s’est allumée dans ses yeux. C’est là qu’il fallait être convaincante. J’ai crié
« Kevin !» et j’ai foncé sur lui en sanglotant. Me suis jetée dans ses bras. Musclés. J’ai prétendu que je ne voulais rien dire devant les copains, c’était trop la honte. Il était encore plus beau avec sa pommette toute enflammée.
Une fois rentrée, lui ai servi ma salade. Ma langue a oint sa blessure. Son amour-propre s’est réconforté : je l’aimais tellement que je préférais affronter sa colère, mais lui seul pouvait me protéger : le grand Maxime, qui me kiffait à mort, avait essayé de …, je l’avais piqué avec mon couteau et il m’avait filé une méchante beigne, là, regarde ! Ce salaud de Maxime !
Bon, j’ai médit ( je confonds toujours la médisance et la calomnie ) mais pas tant que ça …
L’histoire avait l’air de marcher. Mais quand il a mis les mains sur mes fesses, il a senti mon couteau suisse, l’envie lui a brûlé le regard et j’ai su que vingt-quatre fonctions, c’est peut-être trop pour une nana.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Woops. C'était aujourd'hui... raté. socque, pourrais-tu m'octroyer quelques contraintes, pour que je puisse écrire un petit quelque chose ce weekend ?
Si ce n'est plus possible compte tenu du retard, tant pis ! Quoi qu'il en soit merci.
Si ce n'est plus possible compte tenu du retard, tant pis ! Quoi qu'il en soit merci.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
heu désolée, c'est Kevin pas Sélim !
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mercredi 8 septembre à 21 heures
Raconter une galère avec table, dans un texte de 3000 signes maximum. Caser autant de participes passés (employés ou non comme adjectifs) de ces verbes :
admettre – éteindre – geindre – fuir – médire – mordre – moudre – oindre – ourdir – peindre – s’asseoir – vaincre
À table !
Au bout de trois ans, j’ai enfin admis qu’il était nécessaire de changer la table de la cuisine. Trois années durant lesquelles ma femme avait geint et médit sur cette planche qui ne tenait droit que grâce aux anciens numéros de l’almanach Vermot de mémé – paix à son âme ! – et par l’entremise d’un être surnaturel que l’on nommera comme on veut. Bon, avec le soutien officiel de l’almanach Vermot, je me demandais de quoi elle se plaignait, bobonne, assise devant le meuble honni, à prier pour qu’il tombe… Mais c’est qu’elle en a ourdi, des complots, dans le seul et unique but de me voir vaincu. Par l’entremise de notre table, c’est ma fin qu’elle voulait.
Comment j’ai mordu à l’appât ? Ma foi, c’est bien simple : je n’ai vu clair dans son jeu qu’au moment où je me suis retrouvé le cul par terre et le dos douloureux à contempler le plafonnier jauni qui donnait des signes de fatigue. C’est que ma Monique – bobonne, si vous préférez – avait éteint chez moi tout espoir d’entretenir avec elle des relations autres que platement textuelles - cordiales, quoi. Ça, c’était au tout début, alors que le plateau sur lequel nous prenions nos repas avait encore non pas fière allure, mais tout de même une belle prestance… Mais ma Monique, elle disait, déjà à l’époque, que, non, décidément, il fallait en changer, de cette table, d’ailleurs Pierrette en avait acheté une dans un nouveau magasin, un truc suisse ou suédois, Ikeda ou quelque chose comme ça… Et il fallait voir le design (elle disait « déssigne », bobonne, elle avait arrêté la fac d’anglais après les tests d’admission), on aurait dit un pupitre d’architecte, inclinable et tout…
Moi, j’me marrais tout doucement. D’abord parce que le magasin, je le connaissais, et que le Suédois, là, le Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd, moi je l’imaginais en viking avec des cornes et un casque en inox, et du coup, son design à la mord-moi-le-nœud, ça le faisait pas du tout chez moi, mais alors là pas-du-tout ! Mort de rire, j’étais. Et puis une table de cuisine qui s’incline alors que t’es en train de te taper un cassoulet, non merci !
Bon, bobonne elle l’a pas bien pris, que je me foute de sa tronche, à l’anti-rustique des familles, alors elle l’avait mauvaise, bien sûr. Mais elle a fini par se radoucir – c’est ce que j’ai cru, du moins ! – en me demandant si, finalement, ça vaudrait pas le coup qu’on la repeigne, cette table, hein, avec un petit coup de Valentine elle aurait l’air comme neuve, n’est-ce pas, mon loulou ? En plus on économise des sous, avec ça !
L’argument massue avait porté. J’ai repeint le bout de bois, je l’ai oint d’un produit danois – décidément, on n’en sortait pas, des casques à pointe – contenant des huiles pénétrantes, spécialement conçu pour l’entretien du bois… Tu vois, qu’elle m’a dit Monique une fois le meuble sec, comme c’est lisse et doux au toucher, maintenant ? Elle frottait ses mains sur mon torse, en disant ça, alors moi je me suis échauffé, faut dire que ça faisait des mois qu’on n’avait pas rigolé sous la couette, elle et moi (ni personne d’autre qu’elle et moi, d’ailleurs.) Alors bon, j’ai mordu à l’hameçon et en deux coups de cuillère à pot je l’ai culbutée... Le bois a couiné deux, trois fois avant de céder.
Moulu que j’étais après ces vains efforts que j’avais cru bon de fournir pour épater bobonne, je me suis relevé péniblement, j’ai rajusté mon pantalon et je me suis enfui sans dire un mot, sous son regard triomphant.
Comment j’ai mordu à l’appât ? Ma foi, c’est bien simple : je n’ai vu clair dans son jeu qu’au moment où je me suis retrouvé le cul par terre et le dos douloureux à contempler le plafonnier jauni qui donnait des signes de fatigue. C’est que ma Monique – bobonne, si vous préférez – avait éteint chez moi tout espoir d’entretenir avec elle des relations autres que platement textuelles - cordiales, quoi. Ça, c’était au tout début, alors que le plateau sur lequel nous prenions nos repas avait encore non pas fière allure, mais tout de même une belle prestance… Mais ma Monique, elle disait, déjà à l’époque, que, non, décidément, il fallait en changer, de cette table, d’ailleurs Pierrette en avait acheté une dans un nouveau magasin, un truc suisse ou suédois, Ikeda ou quelque chose comme ça… Et il fallait voir le design (elle disait « déssigne », bobonne, elle avait arrêté la fac d’anglais après les tests d’admission), on aurait dit un pupitre d’architecte, inclinable et tout…
Moi, j’me marrais tout doucement. D’abord parce que le magasin, je le connaissais, et que le Suédois, là, le Ingvar Kamprad Elmtaryd Agunnaryd, moi je l’imaginais en viking avec des cornes et un casque en inox, et du coup, son design à la mord-moi-le-nœud, ça le faisait pas du tout chez moi, mais alors là pas-du-tout ! Mort de rire, j’étais. Et puis une table de cuisine qui s’incline alors que t’es en train de te taper un cassoulet, non merci !
Bon, bobonne elle l’a pas bien pris, que je me foute de sa tronche, à l’anti-rustique des familles, alors elle l’avait mauvaise, bien sûr. Mais elle a fini par se radoucir – c’est ce que j’ai cru, du moins ! – en me demandant si, finalement, ça vaudrait pas le coup qu’on la repeigne, cette table, hein, avec un petit coup de Valentine elle aurait l’air comme neuve, n’est-ce pas, mon loulou ? En plus on économise des sous, avec ça !
L’argument massue avait porté. J’ai repeint le bout de bois, je l’ai oint d’un produit danois – décidément, on n’en sortait pas, des casques à pointe – contenant des huiles pénétrantes, spécialement conçu pour l’entretien du bois… Tu vois, qu’elle m’a dit Monique une fois le meuble sec, comme c’est lisse et doux au toucher, maintenant ? Elle frottait ses mains sur mon torse, en disant ça, alors moi je me suis échauffé, faut dire que ça faisait des mois qu’on n’avait pas rigolé sous la couette, elle et moi (ni personne d’autre qu’elle et moi, d’ailleurs.) Alors bon, j’ai mordu à l’hameçon et en deux coups de cuillère à pot je l’ai culbutée... Le bois a couiné deux, trois fois avant de céder.
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