Ici, on parle de : MUSIQUE !
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Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Et en s'égouttant des restes de l'averse nous ayant (a)cueilli... :-)
Merci Hellian pour ces notes nostalgiques
Merci Hellian pour ces notes nostalgiques
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Voici, pour ceux que la nostalgie de notre week-end " festival V.E. à Bernay", habiterait encore, quelques morceaux du groupe "Hors Zone " que nous avons entendu en live, rue Gaston Foloppe, ce 29 août, dans le soir tombant , en mangeant des moules-frites au sable, chez Manu...
VOIR CECI
VOIR CECI
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
J’avoue de pas savoir quoi penser de cette chanson... Et vous ?
https://www.youtube.com/watch?v=XuOSwppg8rc
https://www.youtube.com/watch?v=XuOSwppg8rc
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Hellian a écrit:Voici, pour ceux que la nostalgie de notre week-end " festival V.E. à Bernay", habiterait encore, quelques morceaux du groupe "Hors Zone " que nous avons entendu en live, rue Gaston Foloppe, ce 29 août, dans le soir tombant , en mangeant des moules-frites au sable, chez Manu...
VOIR CECI
Ah oui, c'est bien ça... Hors Zone. J'avais perdu leur nom. Merci Hellian.
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Ratz19 a écrit:J’avoue de pas savoir quoi penser de cette chanson... Et vous ?
https://www.youtube.com/watch?v=XuOSwppg8rc
J'avoue, quant à moi, beaucoup aimer Philippe Catherine et cette chanson...
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Ha merci !!Hellian a écrit:Voici, pour ceux que la nostalgie de notre week-end " festival V.E. à Bernay", habiterait encore, quelques morceaux du groupe "Hors Zone " que nous avons entendu en live, rue Gaston Foloppe, ce 29 août, dans le soir tombant , en mangeant des moules-frites au sable, chez Manu...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
eh ben, ça me fait plaisir que ça vous fasse plaisir !
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Ratz19 a écrit:J’avoue de pas savoir quoi penser de cette chanson... Et vous ?
https://www.youtube.com/watch?v=XuOSwppg8rc
J'avoue ne pas penser quand j'écoute Philippe Katerine...et ça fait du bien de sourire sans arrière-pensées !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
.
à elle
Celeron02- Nombre de messages : 713
Age : 52
Localisation : St-Quentin
Date d'inscription : 19/12/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Quand elle marche à travers les étoiles,
avec en tête: un cirque qui tourne rond,
des papillons, des zèbres,
des nymphes et des contes de fées,
c'est qu'elle ne sait penser qu'à ca :
chevaucher dans le vent.
Quand je suis triste, elle vient à moi,
avec un millier de sourires, ( elle me les donne gratuits),
« Tout va bien, elle dit, tout va bien,
prend tout ce que tu veux de moi :
ce que tu veux. »
Vole, sur une petite aile,
yea yea yea : p'tite aile.
avec en tête: un cirque qui tourne rond,
des papillons, des zèbres,
des nymphes et des contes de fées,
c'est qu'elle ne sait penser qu'à ca :
chevaucher dans le vent.
Quand je suis triste, elle vient à moi,
avec un millier de sourires, ( elle me les donne gratuits),
« Tout va bien, elle dit, tout va bien,
prend tout ce que tu veux de moi :
ce que tu veux. »
Vole, sur une petite aile,
yea yea yea : p'tite aile.
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
"à travers les nuages" pas "à travers les étoiles".
Purée, donnez-moi une bouteille de trichlo, je deviens mort et mou, du crâne.
Purée, donnez-moi une bouteille de trichlo, je deviens mort et mou, du crâne.
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Une question: On peut mettre tout type de musique?
Cocatrak- Nombre de messages : 6
Age : 29
Date d'inscription : 27/09/2010
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
l'idéal, comme l'indique le titre du fil, serait de PARLER de musique, pas seulement se contenter de mettre des liens de ce qu'on aime bien en ce moment ou depuis longtempsCocatrak a écrit:Une question: On peut mettre tout type de musique?
ici, on est censés être sur un site "littéraire", tu vois ?
mais bon, c'est mal barré depuis le début...
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
J'estime que vous donner un aperçu de ce que j'écoute peut vous aidez à me connaître un minimum.
https://www.youtube.com/watch?v=GXRVX1AKAew&list=QL
Voilà, Blur- Coffee and Tv. Les paroles n'ont rien de très nouveau à ce qu'on a pu entendre jusque là mais la mélodie est pas mal du tout. Elle fera peut-être resurgir de quelques souvenirs en vous tout comme elle le fait avec moi.
Par contre, je suis assez dans le "flou" concernant l'image qu'a voulu donner l'auteur dans les deux premières phrases.
https://www.youtube.com/watch?v=GXRVX1AKAew&list=QL
Voilà, Blur- Coffee and Tv. Les paroles n'ont rien de très nouveau à ce qu'on a pu entendre jusque là mais la mélodie est pas mal du tout. Elle fera peut-être resurgir de quelques souvenirs en vous tout comme elle le fait avec moi.
Par contre, je suis assez dans le "flou" concernant l'image qu'a voulu donner l'auteur dans les deux premières phrases.
Cocatrak- Nombre de messages : 6
Age : 29
Date d'inscription : 27/09/2010
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
ce n'est pas le but de ce filCocatrak a écrit:J'estime que vous donner un aperçu de ce que j'écoute peut vous aidez à me connaître un minimum.
du tout
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Bon, voyons voir si l'idée suivante est dans le ton (sinon, tu le dis Mentor, hein, pas de problème)mentor a écrit:l'idéal, comme l'indique le titre du fil, serait de PARLER de musique, pas seulement se contenter de mettre des liens de ce qu'on aime bien en ce moment ou depuis longtempsCocatrak a écrit:Une question: On peut mettre tout type de musique?
ici, on est censés être sur un site "littéraire", tu vois ?
mais bon, c'est mal barré depuis le début...
Je vais vous proposer de connaître la chanson à texte espagnole et hispano-américaine en 20 posts à peu près (un par jour ou un tous les deux jours)
Il s'agit d'un projet, appelé "El cancionero", que j'ai monté il y a quelques années avec un ami guitariste, et qu'on a joué dans plusieurs collèges, lycées et universités françaises en 2004, interprété par le Duo Mala Hierba (avec Javier Blanco à la guitare). Le répertoire est coposé d'une vingtaine de textes traduits personnellement de l'espagnol pour former une anthologie de la chanson espagnole et hispano-américaine. Ils sont agencés chronologiquement, un commentaire entre chaque chanson permettant de retracer l'histoire récente de l'Espagne et des pays hispaniques, connaître certains traits culturels et aussi quelques remarques sur la traduction des textes de type poétique.
Donc l'idée, c'est que je mette mon petit commentaire didactique sur le contexte de la chanson, la traduction personnelle, et l'oeuvre originale. En 20 posts environ vous pourrez découvrir l'essentiel de tout cet univers musical et poétique. Si ça ne vous intéresse pas, et bien... Ne lisez pas, aussi simple que ça. Pour vous repérer parmi les posts: le titre "El cancionero, et le nº du chapitre sera écrit au-dessus du post, en gros et en bleu foncé, Ok?
Comme ça :
EL CANCIONERO, Nº1
Nous débuterons avec l'Espagne. "si me quieres escribir" et "Ay, Carmela", deux des chants républicains les plus célèbres, pendant la guerre civile.
Pour traduire ces chants, j'ai décidé de grouper les deux textes, et leur donner la forme d'une lettre, censée être écrite par un soldat de l'armée républicaine de l'Ebre à sa fiancée
POPULAIRE : “¡AY CARMELA! / SI ME QUIERES ESCRIBIR”
LETTRE D’UN SOLDAT DE L’ARMÉE RÉPUBLICAINE DE L’ÈBRE À SA FIANCÉE
« Carmela,
Je suis sur le front de Gandesa, dans la quinzième brigade, la glorieuse quinzième brigade. Nous luttons contre des armées venues du Maroc, des curés, des légionnaires et des fachistes. Ici, si je veux manger, je peux toujours aller à l’auberge d’en face. A la porte, il y a un marocain, Mohamed, qui t’invite à entrer. En guise de hors-d’œuvre, il te sert des grenades, et comme plat de résistance de la mitraille, histoire de te rappeler où tu es.
Ay, Carmela ! Ici, sur le front de Gandesa, nous n’avons plus ni munitions, ni tanks, ni canons. Mais qu’importent les bombes, j’ai trop de rage au cœur, et puis, j’ai ton amour.
Si tu veux m’écrire, tu connais mon adresse : le front de Gandesa, en première ligne, sous le feu de l’ennemi.»
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
je plussoie !vincent M. a écrit:Bon, voyons voir si l'idée suivante est dans le ton (sinon, tu le dis Mentor, hein, pas de problème)mentor a écrit:l'idéal, comme l'indique le titre du fil, serait de PARLER de musique, pas seulement se contenter de mettre des liens de ce qu'on aime bien en ce moment ou depuis longtempsCocatrak a écrit:Une question: On peut mettre tout type de musique?
ici, on est censés être sur un site "littéraire", tu vois ?
mais bon, c'est mal barré depuis le début...
et pas qu'une fois !
bravo
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
bon et bien dans ce cas, je vais mettre le nº2 histoire de lancer un peu le truc, et après, une fois tous les 2 ou 3 jours.
petit détail sur le nº1 -> s'agissant de chants populaires, les textes varient selon les versions, surtout pour "Ay Carmela", ce qui explique que dans la version musique que j'ai postée, il y a quelques phrases qui changent de la version traduite.
Sinon, avant de commencer, je voudrais souligner que je choisirai en général la version la plus intéressante au niveau musical, et pas forcément l'originale. Du coup vous aurez le droit à plusieurs versions flamenco de chansons qui ne l'étaient pas à l'origine.
EL CANCIONERO Nº2
Qu’en est-il de la chanson espagnole pendant la période franquiste ? La chanson contestataire, interdite en Espagne, s’écoutait depuis l’exil. Paco Ibañez chantait à l’Olympia de Paris : ses textes étaient des adaptations musicales des grands poètes espagnols comme Federico García Lorca, Blas de Otero, Rafael Alberti ou Gabriel Celaya. Figurait aussi dans son répertoire "la mala reputación", traduction de la fameuse chanson de son ami Brassens.
En Espagne, il a fallu attendre la mort de Franco pour entendre ce type de chansons. En 1976, Luis Eduardo Aute enregistre "Al alba", qui évoque la dernière nuit passée par un condamné à mort. "Al alba" est devenue une chanson fétiche pour tous ceux qui ont connu les souffrances de l’après-guerre et de la dictature.
Ses images simples et dures à la fois, sa portée symbolique et onirique le rapproche de poètes comme García Lorca. Ce n’est donc pas un hasard si cette chanson, passée d’interprète en interprète, a été finalement reprise en flamenco récemment par José Mercé. (voir vidéo)
La traduction, en rimes, est néanmoins assez fidèle, même si elle perd tout de même de sa force.
A L’AURORE
1) Si je te disais mon amour
Que je crains le lever du jour
Quelles sont ces étoiles dans l’espace
Qui blessent comme des menaces
Sais-tu que la lune s’est tranchée
Et la lune a saigné
Je pressens que ce long soir
Précèdera la nuit noire
Reste là mon amour encore
Ne m’abandonne pas, à l’aurore
à l'aurore, à l'aurore ...
2) Les enfants que nous n’avons pas
Semblent deviner déjà
En dévorant les dernières fleurs
Dans les cloaques où ils demeurent
Que le temps qui s’achemine
Se nourrira de famine
Je pressens que ce long soir
Précèdera la nuit noire
Reste là mon amour encore
Ne m’abandonne pas, à l’aurore
à l'aurore, à l'aurore ...
3) Des milliers de vautours dans le ciel
Sans bruit déploient leurs ailes
Mon amour sens-tu la désespérance
De cette silencieuse danse
Maudite ronde de morts
Grains de poussière dans l’aurore
petit détail sur le nº1 -> s'agissant de chants populaires, les textes varient selon les versions, surtout pour "Ay Carmela", ce qui explique que dans la version musique que j'ai postée, il y a quelques phrases qui changent de la version traduite.
Sinon, avant de commencer, je voudrais souligner que je choisirai en général la version la plus intéressante au niveau musical, et pas forcément l'originale. Du coup vous aurez le droit à plusieurs versions flamenco de chansons qui ne l'étaient pas à l'origine.
EL CANCIONERO Nº2
Qu’en est-il de la chanson espagnole pendant la période franquiste ? La chanson contestataire, interdite en Espagne, s’écoutait depuis l’exil. Paco Ibañez chantait à l’Olympia de Paris : ses textes étaient des adaptations musicales des grands poètes espagnols comme Federico García Lorca, Blas de Otero, Rafael Alberti ou Gabriel Celaya. Figurait aussi dans son répertoire "la mala reputación", traduction de la fameuse chanson de son ami Brassens.
En Espagne, il a fallu attendre la mort de Franco pour entendre ce type de chansons. En 1976, Luis Eduardo Aute enregistre "Al alba", qui évoque la dernière nuit passée par un condamné à mort. "Al alba" est devenue une chanson fétiche pour tous ceux qui ont connu les souffrances de l’après-guerre et de la dictature.
Ses images simples et dures à la fois, sa portée symbolique et onirique le rapproche de poètes comme García Lorca. Ce n’est donc pas un hasard si cette chanson, passée d’interprète en interprète, a été finalement reprise en flamenco récemment par José Mercé. (voir vidéo)
La traduction, en rimes, est néanmoins assez fidèle, même si elle perd tout de même de sa force.
A L’AURORE
1) Si je te disais mon amour
Que je crains le lever du jour
Quelles sont ces étoiles dans l’espace
Qui blessent comme des menaces
Sais-tu que la lune s’est tranchée
Et la lune a saigné
Je pressens que ce long soir
Précèdera la nuit noire
Reste là mon amour encore
Ne m’abandonne pas, à l’aurore
à l'aurore, à l'aurore ...
2) Les enfants que nous n’avons pas
Semblent deviner déjà
En dévorant les dernières fleurs
Dans les cloaques où ils demeurent
Que le temps qui s’achemine
Se nourrira de famine
Je pressens que ce long soir
Précèdera la nuit noire
Reste là mon amour encore
Ne m’abandonne pas, à l’aurore
à l'aurore, à l'aurore ...
3) Des milliers de vautours dans le ciel
Sans bruit déploient leurs ailes
Mon amour sens-tu la désespérance
De cette silencieuse danse
Maudite ronde de morts
Grains de poussière dans l’aurore
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Pour ma part, je trouve l'initiative excellente et t'en remercie. Egalement pour tes commentaires et traductions...
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Et bien je suis content que l'idée vous plaise...
Je voulais approfondir un peu au sujet de cette chanson "Al alba". Il s'agit très exactement d'un hommage aux derniers condamnés à mort de l'époque franquiste -1975-, membres de l'E.T.A (attention, l'ETA des années 70 était très différente de celle d'aujourd'hui bien entendu). J'ai lu dans une interview d'Aute, le créateur de la chanson, que celui-ci, afin de passer le filtre de la censure, avait décidé d'en faire une chanson d'amour, avec deux lectures possibles. Mais de toutes manières, Franco était mort avant que la chanson ne fût enregistrée.
Ce qui est intéressant, au niveau expression artistique, c'est de voir comment les artistes ont su contourner la censure, qui les obligeait à être beaucoup plus inventifs. D'autre part, force est de constater la nullité absolue des censeurs espagnols de cette époque, incapables de comprendre le second degré, et même, des fois, l'histoire racontée.
Deux petites anecdotes cinématographiques qui sont assez cocasses.
La première est assez célèbre, et concerne un film avec Humphey Bogart (African Queen peut-être ? pas sûr). Il y avait une histoire d'adultère et des scènes de baisers. Les censeurs ont bien sûr supprimé les baisers, et ont transformé la relation entre les deux personnages en relation frère-soeur. Le problème étant que tout le monde, en voyant le film, a cru qu'il s'agissait d'un couple incestueux !
La seconde, très célèbre aussi, concerne un des chefs-d'oeuvre de Buñuel, "Viridiana", qu'il a réussi à tourner en Espagne en faisant croire qu'il s'agissait d'une oeuvre édifiante pour le catholicisme... Le film a donc été autorisé, et même favorisé par le régime. Ensuite, Viridiana a gagné la palme d'or à Cannes, et c'est en lisant les critiques étrangères que les censeurs ont enfin compris la portée iconoclaste et hérétique de cette oeuvre !
En ce qui concerne la chanson, puisqu'il s'agit du thème ici, c'est la "nova canço" catalane qui a le plus flirté avec les limites du permis. La langue catalane était interdite par le franquisme, mais à la fin, dans les années 60, il y avait une certaine tolérance pour les chansons et manifestations folkoriques. C'est dans cette voie que se snt lancés deux des plus grands chanteurs catalans, Lluis Llach et Raimon (qui en réalité est valencien, mais c'est très proche du catalan).
Lluis Llach chante "l'estaca" (le pieu), dont les paroles racontent, plus ou moins, l'histoire d'un pieu planté profondément dans la terre, un pieu vieux, au bois complètement pourri, mais qu'on pourra arracher si tout le monde tire un peu dessus... Encore ici double sens! "l'estaca" est très assurément LA chanson symbole de la résistance catalane au franquisme.
Raimon est allé beaucoup plus loin, puisqu'il chantait directement sa protestation. Ses concerts clandestins sont célèbres. D'autres étaient autorisés, à condition qu'il ne chante pas "Diguem no" (nous disons non)... Du coup dans les concerts, ce n'était pas lui qui la chantait.... mais le public !
Cependant, sa chanson la plus célèbre est "Al vent", une chanson qui répond directement à l'hymne franquiste "Cara al sol" (le visage au soleil). Au vent, le visage au vent, les mains au vent, au vent du monde... La censure n'y a vu que du feu.
Ces chansons en catalan ne font pas partie du répertoire, à cause de la langue que je ne domine pas vraiment (encore que, entre le français et l'espagnol, ce n'est pas si difficile). C'était donc une digression... Je vous poste Lluis Llach et Raimon.
Je voulais approfondir un peu au sujet de cette chanson "Al alba". Il s'agit très exactement d'un hommage aux derniers condamnés à mort de l'époque franquiste -1975-, membres de l'E.T.A (attention, l'ETA des années 70 était très différente de celle d'aujourd'hui bien entendu). J'ai lu dans une interview d'Aute, le créateur de la chanson, que celui-ci, afin de passer le filtre de la censure, avait décidé d'en faire une chanson d'amour, avec deux lectures possibles. Mais de toutes manières, Franco était mort avant que la chanson ne fût enregistrée.
Ce qui est intéressant, au niveau expression artistique, c'est de voir comment les artistes ont su contourner la censure, qui les obligeait à être beaucoup plus inventifs. D'autre part, force est de constater la nullité absolue des censeurs espagnols de cette époque, incapables de comprendre le second degré, et même, des fois, l'histoire racontée.
Deux petites anecdotes cinématographiques qui sont assez cocasses.
La première est assez célèbre, et concerne un film avec Humphey Bogart (African Queen peut-être ? pas sûr). Il y avait une histoire d'adultère et des scènes de baisers. Les censeurs ont bien sûr supprimé les baisers, et ont transformé la relation entre les deux personnages en relation frère-soeur. Le problème étant que tout le monde, en voyant le film, a cru qu'il s'agissait d'un couple incestueux !
La seconde, très célèbre aussi, concerne un des chefs-d'oeuvre de Buñuel, "Viridiana", qu'il a réussi à tourner en Espagne en faisant croire qu'il s'agissait d'une oeuvre édifiante pour le catholicisme... Le film a donc été autorisé, et même favorisé par le régime. Ensuite, Viridiana a gagné la palme d'or à Cannes, et c'est en lisant les critiques étrangères que les censeurs ont enfin compris la portée iconoclaste et hérétique de cette oeuvre !
En ce qui concerne la chanson, puisqu'il s'agit du thème ici, c'est la "nova canço" catalane qui a le plus flirté avec les limites du permis. La langue catalane était interdite par le franquisme, mais à la fin, dans les années 60, il y avait une certaine tolérance pour les chansons et manifestations folkoriques. C'est dans cette voie que se snt lancés deux des plus grands chanteurs catalans, Lluis Llach et Raimon (qui en réalité est valencien, mais c'est très proche du catalan).
Lluis Llach chante "l'estaca" (le pieu), dont les paroles racontent, plus ou moins, l'histoire d'un pieu planté profondément dans la terre, un pieu vieux, au bois complètement pourri, mais qu'on pourra arracher si tout le monde tire un peu dessus... Encore ici double sens! "l'estaca" est très assurément LA chanson symbole de la résistance catalane au franquisme.
Raimon est allé beaucoup plus loin, puisqu'il chantait directement sa protestation. Ses concerts clandestins sont célèbres. D'autres étaient autorisés, à condition qu'il ne chante pas "Diguem no" (nous disons non)... Du coup dans les concerts, ce n'était pas lui qui la chantait.... mais le public !
Cependant, sa chanson la plus célèbre est "Al vent", une chanson qui répond directement à l'hymne franquiste "Cara al sol" (le visage au soleil). Au vent, le visage au vent, les mains au vent, au vent du monde... La censure n'y a vu que du feu.
Ces chansons en catalan ne font pas partie du répertoire, à cause de la langue que je ne domine pas vraiment (encore que, entre le français et l'espagnol, ce n'est pas si difficile). C'était donc une digression... Je vous poste Lluis Llach et Raimon.
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
très beau ( et très intéressant ) Merci ! Il est dommage que tu ne puisses nous offrir une traduction...(Jamais content. Mais si, en fait, très content )
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Hellian a écrit:très beau ( et très intéressant ) Merci ! Il est dommage que tu ne puisses nous offrir une traduction...(Jamais content. Mais si, en fait, très content )
Sur google, je viens de trouver deux traductions
Au vent
la face au vent,
le coeur au vent,
les mains au vent,
les yeux au vent,
au vent du monde.
Et tous,
gonflés de nuit,
cherchant le jour,
cherchant la paix,
cherchant Dieu,
au vent du monde.
La vie est grande peine;
naître est déjà un grand sanglot,
la vie est-elle donc ce sanglot,
mais nous,
au vent
la face au vent,
le coeur au vent,
les mains au vent,
les yeux au vent,
au vent du monde.
Et tous,
gonflés de nuit,
cherchant le jour,
cherchant la paix,
cherchant Dieu,
au vent du monde.
Traduction de Miquel Pujadó
LE PIEU
Grand-père Siset en parlait ainsi
De bon matin sous le porche
Tandis qu'attendant le soleil
On regardait passer les chariots
Siset, ne vois tu pas le pieu
Où nous sommes tous ligotés ?
Si nous ne pouvons nous en défaire
Jamais nous ne pourrons avancer!
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer
Mais Siset ça fait longtemps déjà
Mes mains à vifs sont écorchées!
Et alors que mes forces me quittent
Il est plus large et plus haut.
Bien sur, je sais qu'il est pourri
Mais aussi Siset, il est si lourd
Que parfois les forces me manquent
Rechante moi ta chanson.
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà.
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer.
Grand-père Siset ne dis plus rien
Un mauvais vent l'a emporté
Lui seul sait vers quel lieu
Et moi je reste sous le porche.
Et quand passent d'autres valets
Je lève la tête pour chanter
Le dernier chant de Siset
Le dernier qu'il m'a appris
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer
(le traducteur n'est pas mentionné sur la page web)
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
-> je viens de sélectionner deux passages révélateurs.vincent M. a écrit:cherchant Dieu,
au vent du monde.
Et tous,
gonflés de nuit,
Le premier, parce que je croyais dur comme fer que Raimon était communiste. Et je viens de me rendre compte de ce vers qui fait penser le contraire
Le second parce que c'est une deuxième mention au "cara al sol" franquiste. "gonflés de nuit" (je n'aime pas beaucoup la traduction, d'ailleurs, "gonflés de nuit", bof bof)
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
J'écoute et réécoute ces chants sans me lasser tant ils sont d’une beauté grave et saisissante.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Lluis Llach en particulier est pour moi, un immense artiste. Il a écrit, en particulier, un requiem moderne qui s'appelle "campanades a morts", et que je n'arrive pas à poster, parce qu'introuvable sur le net.
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Ratz19 a écrit:J’avoue de pas savoir quoi penser de cette chanson... Et vous ?
https://www.youtube.com/watch?v=XuOSwppg8rc
Tu m'as devancé, c'est exactement ce que je voulais mettre. Katerine-La Banane.
L'album est rafraîchissant, une bouffé d'air frais, sans prise de tête!
http://www.deezer.com/fr/music/katerine/philippe-katerine-648778#music/katerine/philippe-katerine-648778
Hegar- Nombre de messages : 38
Age : 38
Localisation : Île-de-France/Banlieue-est
Date d'inscription : 15/08/2010
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Ah, Vincent, merci de nous offrir en partage ces si beaux chants. Ce travail est magnifique, bravo.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
allez, hop, un petit suivant
EL CANCIONERO Nº3
La chanson sociale et politique, à l’époque franquiste, était bien entendu censurée. Il ne restait plus que la chanson d’amour : mais que chanter, puisque vous ne pouviez parler ni de séparation, ni d’adultère, ni même de doute, et que vous deviez rester toujours chaste ?
Voici maintenant un exemple d’une chanson « Politiquement correcte » pour l’époque. C’est une chanson délicieusement « fleur bleue », c’est le cas de le dire, puisque la chanson s’intitule « Le petit bouquet de violettes » (« Un ramito de violetas »), écrite par Cecilia (années 70).
Mine de rien, cette chanson en apparence mièvre et sans grand intérêt est particulièrement révélatrice du statut de la femme à la fin du franquisme. N'oublions pas qu'à l'époque, le divorce était bien entendu prohibé, la violence conjugale tolérée et même objet de plaisanteries à la télévision ou à la radio, une femme qui abandonnait le domicile conjugal enfreignait la loi, etc. Ce texte est donc le reflet d'une réelle progression des moeurs, même s'il peut aujourd'hui paraître plutôt machiste: en effet ici, Cecilia aborde le point de vue féminin sur le mariage, et surtout son personnage, une femme mariée ose imaginer une liaison romanesque avec un autre homme que son époux sans être blâmée. C'est une vraie révolution pour une chanson populaire. Cependant, Cecilia ne va pas jusqu'au bout et le message est ambigü:
-à la deuxième strophe, elle se sent obligée de dire que le phantasme de cette femme mariée, ce n'est pas un jeune Roméo, mais un vieil homme bien élevé, histoire de supprimer un élément "libidineux" qui aurait été très mal perçu à l'époque
-la morale laisse penser que c'est finalement le mari, avec sa petite vengeance, qui a raison, mais qui tolère les "extravagances romanesques" de sa femme un peu trop frivole. Le message reste donc le même: l'amour n'est possible que dans le cadre du mariage, et c'est le mari qui a le dessus. La différence, c'est que le mari jaloux ne frappe plus sur sa femme, et que cette femme délaissée, on peut et on doit la comprendre...
La traduction est en rimes, mais elle est assez fidèle à l'original, hormis sur deux points:
- Le refrain a été écourté pour en faire une version valse
- Les deux premiers vers ont été un véritable casse-tête, et sont très révélateurs du thème en question: la traduction littérale serait "elle était heureuse dans son ménage - Même si son mari était le diable en personne". Le problème étant que "être heureux dans son ménage" est une expression passe-partout qui veut dire "ne pas avoir de trop gros soucis personnels". Mais le paradoxe, une fois traduit littéralement, saute aux yeux. C'est le paradoxe même de cette chanson, mais comme en Français cela ne passait du tout, j'ai opté pour le consensus: "elle avait bien ses moments de bonheur bien que son mari fût un drôle de diable" qui correspond à l'histoire racontée dans la chanson...
LE PETIT BOUQUET DE VIOLETTES
1) Elle avait bien ses moments de bonheur
Bien que son mari fût un drôle de diable
Toujours bougon, de mauvaise humeur
Il n’était jamais tendre ni aimable
Depuis déjà trois ans peut-être
Elle reçoit des lettres d’un inconnu
Pleines de poésies, et ces lettres
Lui ont rendu sa joie perdue
Qui lui écrivait, dis-moi, qui c’était
Tous ces poèmes sans jamais les signer
Qui lui envoyait, chaque année pour sa fête
Sans aucun mot pour les accompagner
Un petit bouquet de violettes ?
2) Et elle imagine dans ses rêveries
Qui pourrait être ce fervent amoureux
Sans doute un homme mûr aux cheveux gris
Tendresse dans les mains et sourire généreux
Mais quel est donc ce mystérieux amour
Elle n’en sait rien, elle souffre en silence
Elle vit ainsi de jour en jour
Cette anonyme romance
Qui lui écrivait...
3) Et lorsque chaque soir rentre son époux
Il lui adresse un regard en coin
Il ne dit rien, mais il sait tout
Si elle est heureuse comme ça, ça lui suffit bien
Car c’est lui qui écrit toutes ces lettres
C’est lui son amant, son amour secret
Et elle qui ignore qui ce peut être
Regarde son mari, puis se tait
Version "flamenca" par Pipa y Álvaro (la version de Cecilia a beaucoup vieilli)
Sinon, juste à titre de comparaison, voici une chanson contemporaine qui a fait un très grand succès. Bebe, sur le thème de la violence conjugale. Personnellement, j'adore:
Bebe - Malo
Cargado por laterrorista. - Explorar otros videos musicales.
Traduction (trouvée sur google - et très littérale)
{Méchant}
Tu es apparu par une nuit froide
Tu sentais le tabac et le gin.
La peur me traversait déjà
pendant que je croisais mes petits doigts
derrière la porte
Ton petit visage de beau jeune homme
S'en est allé avec le temps
par tes veines
et ton insécurité machiste
se réflète chaque jour dans mes petites larmes
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du rouge de mes joues
je tirerai le courage pour me venger les blessures
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Le jour est gris quand tu es là
et le soleil revient quand tu t'en vas
et la petite douleur de mon coeur
je dois la ravaler avec le fourneau
Mon petit visage de jolie jeune fille
A vieilli dans le silence.
Chaque fois que tu me dis "pute!"
Ton cerveau se fait de plus en plus petit
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Méchant, méchant, méchant tu es
Méchant tu es parce que tu le veux
Méchant, méchant, méchant tu es
Ne me crie pas dessus parce que ça me fait souffrir
Tu es faible et méchant
et ne te crois pas meilleur que moi ni que personne
et maintenant je me fume un petite cigarette
et je te souffle la fumée dans ton petit coeur
EL CANCIONERO Nº3
La chanson sociale et politique, à l’époque franquiste, était bien entendu censurée. Il ne restait plus que la chanson d’amour : mais que chanter, puisque vous ne pouviez parler ni de séparation, ni d’adultère, ni même de doute, et que vous deviez rester toujours chaste ?
Voici maintenant un exemple d’une chanson « Politiquement correcte » pour l’époque. C’est une chanson délicieusement « fleur bleue », c’est le cas de le dire, puisque la chanson s’intitule « Le petit bouquet de violettes » (« Un ramito de violetas »), écrite par Cecilia (années 70).
Mine de rien, cette chanson en apparence mièvre et sans grand intérêt est particulièrement révélatrice du statut de la femme à la fin du franquisme. N'oublions pas qu'à l'époque, le divorce était bien entendu prohibé, la violence conjugale tolérée et même objet de plaisanteries à la télévision ou à la radio, une femme qui abandonnait le domicile conjugal enfreignait la loi, etc. Ce texte est donc le reflet d'une réelle progression des moeurs, même s'il peut aujourd'hui paraître plutôt machiste: en effet ici, Cecilia aborde le point de vue féminin sur le mariage, et surtout son personnage, une femme mariée ose imaginer une liaison romanesque avec un autre homme que son époux sans être blâmée. C'est une vraie révolution pour une chanson populaire. Cependant, Cecilia ne va pas jusqu'au bout et le message est ambigü:
-à la deuxième strophe, elle se sent obligée de dire que le phantasme de cette femme mariée, ce n'est pas un jeune Roméo, mais un vieil homme bien élevé, histoire de supprimer un élément "libidineux" qui aurait été très mal perçu à l'époque
-la morale laisse penser que c'est finalement le mari, avec sa petite vengeance, qui a raison, mais qui tolère les "extravagances romanesques" de sa femme un peu trop frivole. Le message reste donc le même: l'amour n'est possible que dans le cadre du mariage, et c'est le mari qui a le dessus. La différence, c'est que le mari jaloux ne frappe plus sur sa femme, et que cette femme délaissée, on peut et on doit la comprendre...
La traduction est en rimes, mais elle est assez fidèle à l'original, hormis sur deux points:
- Le refrain a été écourté pour en faire une version valse
- Les deux premiers vers ont été un véritable casse-tête, et sont très révélateurs du thème en question: la traduction littérale serait "elle était heureuse dans son ménage - Même si son mari était le diable en personne". Le problème étant que "être heureux dans son ménage" est une expression passe-partout qui veut dire "ne pas avoir de trop gros soucis personnels". Mais le paradoxe, une fois traduit littéralement, saute aux yeux. C'est le paradoxe même de cette chanson, mais comme en Français cela ne passait du tout, j'ai opté pour le consensus: "elle avait bien ses moments de bonheur bien que son mari fût un drôle de diable" qui correspond à l'histoire racontée dans la chanson...
LE PETIT BOUQUET DE VIOLETTES
1) Elle avait bien ses moments de bonheur
Bien que son mari fût un drôle de diable
Toujours bougon, de mauvaise humeur
Il n’était jamais tendre ni aimable
Depuis déjà trois ans peut-être
Elle reçoit des lettres d’un inconnu
Pleines de poésies, et ces lettres
Lui ont rendu sa joie perdue
Qui lui écrivait, dis-moi, qui c’était
Tous ces poèmes sans jamais les signer
Qui lui envoyait, chaque année pour sa fête
Sans aucun mot pour les accompagner
Un petit bouquet de violettes ?
2) Et elle imagine dans ses rêveries
Qui pourrait être ce fervent amoureux
Sans doute un homme mûr aux cheveux gris
Tendresse dans les mains et sourire généreux
Mais quel est donc ce mystérieux amour
Elle n’en sait rien, elle souffre en silence
Elle vit ainsi de jour en jour
Cette anonyme romance
Qui lui écrivait...
3) Et lorsque chaque soir rentre son époux
Il lui adresse un regard en coin
Il ne dit rien, mais il sait tout
Si elle est heureuse comme ça, ça lui suffit bien
Car c’est lui qui écrit toutes ces lettres
C’est lui son amant, son amour secret
Et elle qui ignore qui ce peut être
Regarde son mari, puis se tait
Version "flamenca" par Pipa y Álvaro (la version de Cecilia a beaucoup vieilli)
Sinon, juste à titre de comparaison, voici une chanson contemporaine qui a fait un très grand succès. Bebe, sur le thème de la violence conjugale. Personnellement, j'adore:
Bebe - Malo
Cargado por laterrorista. - Explorar otros videos musicales.
Traduction (trouvée sur google - et très littérale)
{Méchant}
Tu es apparu par une nuit froide
Tu sentais le tabac et le gin.
La peur me traversait déjà
pendant que je croisais mes petits doigts
derrière la porte
Ton petit visage de beau jeune homme
S'en est allé avec le temps
par tes veines
et ton insécurité machiste
se réflète chaque jour dans mes petites larmes
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du rouge de mes joues
je tirerai le courage pour me venger les blessures
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Le jour est gris quand tu es là
et le soleil revient quand tu t'en vas
et la petite douleur de mon coeur
je dois la ravaler avec le fourneau
Mon petit visage de jolie jeune fille
A vieilli dans le silence.
Chaque fois que tu me dis "pute!"
Ton cerveau se fait de plus en plus petit
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment
Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures
Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes
Méchant, méchant, méchant tu es
Méchant tu es parce que tu le veux
Méchant, méchant, méchant tu es
Ne me crie pas dessus parce que ça me fait souffrir
Tu es faible et méchant
et ne te crois pas meilleur que moi ni que personne
et maintenant je me fume un petite cigarette
et je te souffle la fumée dans ton petit coeur
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Je suis venu prendre ma petite dose d'Espagne et ce fut encore une fois poignant, mais pour d'autres raisons puisque de la tragédie collective nous sommes passés à la souffrance privée de la femme. Oui, la première chanson fonctionne un peu comme une entourloupe dont on se demande finalement si elle ne signe pas un double enfermement puisque même le rêve s'y trouve manipulé...
Je tenais, à mon tour, à te féliciter pour ce remarquable travail.
Je tenais, à mon tour, à te féliciter pour ce remarquable travail.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
alex a écrit:On l'a étudiée en classe cette chanson ! .
q;-))
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
EL CANCIONERO Nº4
Les trois chansons qui suivent à présent nous offrent un voyage à travers l’Espagne. La première s’intitule « Asturias » (« Asturies »), écrite par Pedro Garfías, poète asturien mort en exil au Mexique, et interprétée par Victor Manuel.
Les Asturies sont une région de montagnes et de mines sur la côte atlantique, dans le Nord de l’Espagne, célèbre dans l’histoire pour ses mouvements ouvriers réprimés par le gouvernement en 1934, et par sa résistance au franquisme lors de la guerre civile.
Contestataire et communiste dans les années 70-80, proche de la mouvance hippie dans les années 80-90, Victor Manuel a enchaîné dans sa carrière les succès, soit en solitaire, soit en duo avec sa femme, l’actrice et chanteuse Ana Belén.
Attention, très beau texte... Du moins, en Espagnol
ASTURIES
Asturies, si je pouvais, si je savais te chanter
Verts sont tes vallées et tes monts, et noires tes mines de charbon.
Je suis homme du Sud, je reviens, poussière, soleil, fatigue et faim
Faim d’horizons, faim de pain…La faim.
Et sous cette peau asséchée, des rivières de sang coagulé
Coulent vers ton coeur asphyxié, sans nulle veine pour te soulager.
Les yeux vides, les yeux aveuglés, de t’avoir trop de fois contemplée
Sans te voir, Asturie, lointaine terre, fille de ma propre mère.
Deux fois, deux fois tu as failli, tout perdre en une seule partie
Deux fois tu as risqué ta vie, en misant tout sur un pari.
Mais qui ferait tomber aujourd’hui l’arbre sans ramage des Asturies?
Nu, sec et cloué au monde, aux racines ensevelies profondes
Qui à travers toute l’Espagne voyagent, et nous crispent de courage
Ouvriers du monde, regardez sa fière silhouette se découper.
Contre le ciel impassible, vertical et irascible
Ferme contre le ferme rocher, écorché vif, la chair blessée.
Des millions de poings dans les airs, levés qui crient leur colère
Des millions de coeurs à l’unisson frappent contre tes prisons
Prépare ton dernier saut dans le vide, toi, la mort lâche et livide
Prépare ton dernier saut à l’instant, l’Asturie est là qui t’attend.
Seule au milieu de la terre, fille de ma propre mère.
Une vraie force dans le texte, dans l'interprétation... Une chanson magnifique, un véritable hymne au meilleur sens du terme, dont il existe de nombreuses versions (psychédélique, avec orchestre philarmonique, a capella, etc...)
Les trois chansons qui suivent à présent nous offrent un voyage à travers l’Espagne. La première s’intitule « Asturias » (« Asturies »), écrite par Pedro Garfías, poète asturien mort en exil au Mexique, et interprétée par Victor Manuel.
Les Asturies sont une région de montagnes et de mines sur la côte atlantique, dans le Nord de l’Espagne, célèbre dans l’histoire pour ses mouvements ouvriers réprimés par le gouvernement en 1934, et par sa résistance au franquisme lors de la guerre civile.
Contestataire et communiste dans les années 70-80, proche de la mouvance hippie dans les années 80-90, Victor Manuel a enchaîné dans sa carrière les succès, soit en solitaire, soit en duo avec sa femme, l’actrice et chanteuse Ana Belén.
Attention, très beau texte... Du moins, en Espagnol
ASTURIES
Asturies, si je pouvais, si je savais te chanter
Verts sont tes vallées et tes monts, et noires tes mines de charbon.
Je suis homme du Sud, je reviens, poussière, soleil, fatigue et faim
Faim d’horizons, faim de pain…La faim.
Et sous cette peau asséchée, des rivières de sang coagulé
Coulent vers ton coeur asphyxié, sans nulle veine pour te soulager.
Les yeux vides, les yeux aveuglés, de t’avoir trop de fois contemplée
Sans te voir, Asturie, lointaine terre, fille de ma propre mère.
Deux fois, deux fois tu as failli, tout perdre en une seule partie
Deux fois tu as risqué ta vie, en misant tout sur un pari.
Mais qui ferait tomber aujourd’hui l’arbre sans ramage des Asturies?
Nu, sec et cloué au monde, aux racines ensevelies profondes
Qui à travers toute l’Espagne voyagent, et nous crispent de courage
Ouvriers du monde, regardez sa fière silhouette se découper.
Contre le ciel impassible, vertical et irascible
Ferme contre le ferme rocher, écorché vif, la chair blessée.
Des millions de poings dans les airs, levés qui crient leur colère
Des millions de coeurs à l’unisson frappent contre tes prisons
Prépare ton dernier saut dans le vide, toi, la mort lâche et livide
Prépare ton dernier saut à l’instant, l’Asturie est là qui t’attend.
Seule au milieu de la terre, fille de ma propre mère.
Une vraie force dans le texte, dans l'interprétation... Une chanson magnifique, un véritable hymne au meilleur sens du terme, dont il existe de nombreuses versions (psychédélique, avec orchestre philarmonique, a capella, etc...)
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
hum hum... Je ne sais pas très bien pourquoi j'ai eu cette mise en page, moi. Je vais la refaire.
ASTURIES
Asturies, si je pouvais
Si je savais te chanter
Verts sont tes vallées et tes monts
Et noires tes mines de charbon.
Je suis homme du Sud, je reviens
Poussière, soleil, fatigue et faim
Faim d’horizons, faim de pain…
La faim.
Et sous cette peau asséchée
Des rivières de sang coagulé
Coulent vers ton coeur asphyxié
Sans nulle veine pour te soulager.
Les yeux vides, les yeux aveuglés
De t’avoir trop de fois contemplée
Sans te voir, Asturie, lointaine, terre
Fille de ma propre mère.
Deux fois, deux fois tu as failli
Tout perdre en une seule partie
Deux fois tu as risqué ta vie
En misant tout sur un pari.
Mais qui ferait tomber aujourd’hui
L’arbre sans ramage des Asturies?
Nu, sec et cloué au monde
Ax racines ensevelies profondes
Qui à travers toute l’Espagne voyagent
E nous crispent de courage
Ouvriers du monde, regardez
S fière silhouette se découper.
Contre le ciel impassible
Vrtical et irascible
Ferme contre le ferme rocher
Eorché vif, la chair blessée.
Des millions de poings dans les airs
Levés qui crient leur colère
Des millions de coeurs à l’unisson
Frappent contre tes prisons
Prépare ton dernier saut dans le vide
Toi, la mort lâche et livide
Prépare ton dernier saut à l’instant
l'Asturie est là qui t’attend.
Seule au milieu de la terre, fille de ma propre mère.
ASTURIES
Asturies, si je pouvais
Si je savais te chanter
Verts sont tes vallées et tes monts
Et noires tes mines de charbon.
Je suis homme du Sud, je reviens
Poussière, soleil, fatigue et faim
Faim d’horizons, faim de pain…
La faim.
Et sous cette peau asséchée
Des rivières de sang coagulé
Coulent vers ton coeur asphyxié
Sans nulle veine pour te soulager.
Les yeux vides, les yeux aveuglés
De t’avoir trop de fois contemplée
Sans te voir, Asturie, lointaine, terre
Fille de ma propre mère.
Deux fois, deux fois tu as failli
Tout perdre en une seule partie
Deux fois tu as risqué ta vie
En misant tout sur un pari.
Mais qui ferait tomber aujourd’hui
L’arbre sans ramage des Asturies?
Nu, sec et cloué au monde
Ax racines ensevelies profondes
Qui à travers toute l’Espagne voyagent
E nous crispent de courage
Ouvriers du monde, regardez
S fière silhouette se découper.
Contre le ciel impassible
Vrtical et irascible
Ferme contre le ferme rocher
Eorché vif, la chair blessée.
Des millions de poings dans les airs
Levés qui crient leur colère
Des millions de coeurs à l’unisson
Frappent contre tes prisons
Prépare ton dernier saut dans le vide
Toi, la mort lâche et livide
Prépare ton dernier saut à l’instant
l'Asturie est là qui t’attend.
Seule au milieu de la terre, fille de ma propre mère.
Invité- Invité
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
voilà, certes, une magnifique chanson, magistralement interprétée, mais sauf erreur de ma part, tu nous en avais promis trois…
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Hum, en parlant de musique, la petite liste de bernay elle en est où ? :0)Hellian a écrit:voilà, certes, une magnifique chanson, magistralement interprétée, mais sauf erreur de ma part, tu nous en avais promis trois…
Re: Ici, on parle de : MUSIQUE !
Hellian a écrit:voilà, certes, une magnifique chanson, magistralement interprétée, mais sauf erreur de ma part, tu nous en avais promis trois…
ben oui, le cancionero nº5, et nº6. La Méditerranée et puis après Madrid. Mais si je mets tout dans un même post, ça va aller trop vite... ^^
Par contre, ce que je peux faire, c'est de mettre des annexes.
Vu qu'on est sur l'Atlantique, voici quelques chansons d'Espagne Atlantique.
Galice. Héritage celtique. Cornemuses, morriña (nostalgie) et une langue proche du portugais. Chanson de Luz Casal (celle qui chante "piensa en mi" immortalisé par Almodovar dans "talons aiguilles) accompagné par Carlos Nuñez, le grand de la musique celtique galicienne, pour le film "mar adentro" (Sea Inside), d'Amenabar (un très beau film, je vous le conseille si vous ne l'avez pas vu)
Canaries. Concha Buika, la "noire". Un mélange de Saudade et de Flamenco, assez proche de Cesaria Évora. D'autres morceaux sont des mélanges Flamenco-musique africaine.
Pays Basque. Le pays basque est un peu, actuellement, empêtré dans ses traditions et ses revendications nationalistes... Du coup, il n'y a pas beaucoup de créativité. Il y avait une école de ska-punk dans les années 80, qui a fait école. Ils faisaient, comme tous, l'apologie de l'ETA, sans grand esprit critique. Voici un groupe de rap des années 90, Def con Dos, qui a osé ridiculiser les terroristes basques. Bande son d'un film culte: Acción mutante. "Orange mécanique", mais en espagnol, en SF et en rigolo.
Invité- Invité
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