Retard d'école

Devant le grand portail
Ma cour est colossale
Silencieuse
Infinie
Ardue.

Sabots penauds, rampants
Sous les feuilles en frissons
Ca craque
Ca crisse
Ca gémit.

Tout un fatras d'alarme
Trente mètres de périls

Sabots en escapade
J'ai traversé la cour
Comme un siou sans son arc.

Toute émaillée de feuilles
Et de fausse bravade
Sabots en dérobade
Et le coeur en chamade
J'ai doucement frappé
A la porte de ma classe.

Bienvenue sur VE, Maryse.
Très belle évocation d'une angoisse que nous avons sûrement tous vécue dans notre enfance.
Remarques : sioux et pour obtenir le Ç il faut taper sur Alt et en même temps sur 128.
A te relire avec plaisir (ah ! Ces" sabots penauds rempants sous les feuilles en frissons "...)

J'ai surement rien vécu avec des sabots mais j'ai aimé le rythme en 6 et la rime instable.
Au final (et sans les fautes) j'ai là un désuet plutôt moderne qui marche.

Bienvenue sur Ve. Pour info, vous pouvez grappiller quelques caractères spéciaux en cliquant sur le site sur le pseudonyme "socque" et copier-coller ce dont vous avez besoin dans l'encart "localisation" .

embellie a écrit:Bienvenue sur VE, Maryse.
Très belle évocation d'une angoisse que nous avons sûrement tous vécue dans notre enfance.
Remarques : sioux et pour obtenir le Ç il faut taper sur Alt et en même temps sur 128.
A te relire avec plaisir (ah ! Ces" sabots penauds rempants sous les feuilles en frissons "...)

Merci Embellie.
Par contre pour le C en majuscule avec cédille, je ne sais pas le faire. J'ai essayé!!! Je te jure...

Comme pandaworks vous l'a indiqué, vous pouvez récupérer ce caractère spécial à partir de mon profil, ou même à gauche de chacun de mes messages.
J'ai bien aimé la fin de votre poème (un bon rythme, je trouve), mais pas l'anaphore en "Ça" qui me paraît trop facile.

Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

Ah, et puis : "le cœur en chamade"

Il m'avait échappé celui-là et me plait bien avec sa pointe d'humour crissant sous les feuilles.

Et le coeur en chamade
J'ai doucement frappé
A la porte de ma classe.

Bienvenue Maryse ! ;-)

Il est joli et doux celui-ci, et puis les sabots à l'ère des clous dans les pieds, je trouve cela lavande et miel.

J'imaginerais bien une photo de Cartier Bresson sur ce texte. Gentil, désuet, mais sans plus pour moi. (c'est déjà pas mal)

Il transparaît de ce texte la fragilité que l'on peut ressentir en une telle occasion. C'est simple, proche, sincère... et c'est indéniablement cela qui fait le charme de ce texte. Touchant.

"Moi mes souliers ont beaucoup voyagé
Ils m'ont porté de l'école à la guerre..."
(Félix Leclerc)

...en passant par la Lorraine...

J'ai beaucoup aimé, comme une intimidation désuète provoquée par la première rencontre avec son petit amour, en tennis (lol)

Merci

Joli, en sépia, en sabots, en douceur...

magistral ce texte qui me ramène à la douce époque de mon enfance, c'est simple, avec toutes ces métaphores que j'aime à lire à plus maryse

Un moment si angoissant dans la vie d'un enfant, il fallait y penser !!!
Votre texte est imagé de façon sublime, félicitation !




< Inutile de citer le texte que l'on veut commenter, merci.
La Modération >
.

Merci... Mes souvenirs remontent!!!

Beaucoup de choses ont été dites déjà sur ce texte... vous m'avez fait voyager, entre votre enfance (je l'imagine, avec sabots) et la mienne (pas si lointaine mais déjà presque oubliée), merci pour cette tendre lecture.

A part ces 2 vers, qui me gênent et cassent l'atmosphère

Tout un fatras d'alarme
Trente mètres de périls

j'ai bien aimé cette "trouille scolaire", qui résonne de bruits et de tendresse

"Tout un fatras d'alarme
Trente mètres de périls"

Moi, au contraires, ce sont ces deux vers qui me plaisent. J'imagine très bien la tête basse, l'animal fuyant les regards, tapi.
Par contre l'image des sabots est un peu trop usée, je trouve.