Sport : la passion des rayons

Le guidon à la main, le foulard au vent, quelques foulées pour se retrouver en haut du massif. L'alouette du berger est ballotée. Je peux la sentir vaciller. Prenant le large, l'azalée de terre, naît des montagnes.
Lunettes craquelées, bottes boueuses, rides profondément ancrées.
Voilà à quoi je ressemble : trait pour trait.
Mon sport à moi ? La bicyclette !
C'est pas sorcier, ça va faire douze ans déjà que j'arpente ses sentiers escarpés. La crème de la crème, c'est l'herbe couchée sous les rayons. A 16 heures, le pain beurre sort tout seul de l'antique sacoche trouée à pierre.
Je garde toujours un carreau ou deux de chocolat pour mon petit bout.
Une boule de poil massive. Jeune, athlétique mon gars. Intentiné apprivoisé. L'oeil vif, en alerte. Griffes polies.
Je ne l'appèle pas par son prénom, comme le font les gardiens du parc. C'est "mon petit" c'est tout.
J'aime lui rendre visite : il m'exprime sa joie par de jolies galipettes, des courses dans les bosquets, la pêche aux saumons. Il me montre tout ce qu'il sait faire, ce petit bout.
"Chapeau !" que je lui crie. Merci pour tout ce bonheur, infime soit-il.
Femme seule, isolée mal-aimée. Les bergers te chasse, toi aussi, heureusement je t'acceuille chaque matin à l'aube, quand les lueurs commencent à percer les monts.
Il y a toi, mon petit ours, moi et mon bicycle.
J'ai 80 ans. Toujours en pleine forme, il n'y a pas de raison. J'ai pas envie de finir raidie dans un trou. En tout cas, ils m'enterreront mon vélo et moi, cimetierre ou pas.

Mya ton texte m'a fait chaud au coeur ce matin je suis presque réconciliée avec la bicyclette (en fait j'ai peur en vélo) ta sensibilité par rapport au petit et à la nature ça m'a touchée fort c'est ce dont j'avais besoin aujourd'hui merci pour ce moment de tendresse.

C'est un texte étonnant et touchant... Quelques fautes mais c'est pas grave... et le "Chapeau!" fait un peu artificiel...
Sinon vraiment j'aime bien!

c'est mignon, souriant, un peu court peut être

Quelques maladresses:
- "quelques foulées" à vélo, les foulées ne me semblent pas appropriées
- "Intentiné apprivoisé" je crois que ce serais plutôt "un tantinet ..."

Quelques petites maladresses dans ce texte qui font sonner la naïveté un peu trop fausse à mon goût, sinon je trouve le texte mignon et touchant, sans effets inutiles. J'aurais aimé un peu plus long ou alors que tu développes davantage les émotions, qu'on pénètre plus ce personnage nostalgique.

La simplicité de ce texte lui donne une dimension sincère, presque touchante. Il manque quand même quelque chose. L'histoire de ce type, ses 80 piges, son vélo... aurait pu susciter je crois davantage d'intérêt si l'on avait senti une faille dans ton personnage et ses ballades à bicyclette. Là, c'est presque trop lisse, trop facile. Le texte est guidé par les contraintes, qui pèsent quand même parfois lourd, et ne cherche pas à aller au-delà. Je le regrette un peu, mais la ballade était néanmoins agréable !

Krystelle, moi j'ai compris que c'était une vieille femme l'héroïne, non ?
Peu importe.
Les foulées à vélo, mouais... Je voyais la cycliste qui courait à côté de son vélo, et ça m'a pas gêné plus que ça ! ;-) C'est souvent comme ça qu'on finit les fortes côtes non ? :-)))
Joli texte simple et un peu naïf, peut-être un peu bâclé, quoique...
Vrai que le "intentiné" est adorable ! ;-)

mentor a écrit:Krystelle, moi j'ai compris que c'était une vieille femme l'héroïne, non ?

Oui oui, au temps pour moi.

intentiné au temps

Le texte est simple et sympathique, même si ça tend vers une exhaltation lyrique de la nature, ce qui n'est pas mon truc.
Pas réellement "sportif", quoique le vélo dans le sentier de montagne, ça doit pas être de la tarte.
Quelques maladresses en effet, je ne reviens pas là-dessus.
Je pense aussi qu'il manque un peu de profondeur au personnage, je le sens à la fois naïf et révolté, et ça mériterait d'en savoir davantage.

benedicte a écrit:intentiné au temps

C'est pas pour paraître un tantinet (ou intentiné) didactique, mais l'expression "canonique" est : "au temps pour moi", expression d'origine militaire, et on accepte aussi orthographié "autant pour moi".

Mya, j'ai eu du mal à tout comprendre à la lecture et me suis aidée des commentaires des autres plus vifs à la détente que moi !
Donc je suis assez mitigée parce que j'aime comprendre du premier coup et qu'ici le style un peu haché, parfois hermétique conjugué à certaines fautes de style ou d'orthographe m'ont vraiment parasité la lecture. Une impression de trop vite fait et d'un peu superficiel du coup qui m'a laissé sur le bord du chemin.