Froid et raide
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Procuste
Psychopompos
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Froid et raide
Subitement, le néant disparut et je repris conscience. La lumière était celle du petit jour, l’air était globalement calme. La douleur vrillait mes membres, elle commençait à s’atténuer. Resté allongé dans la terre, je chassai maladroitement les mouches rampant sur moi puis passai quelques minutes à palper méticuleusement mon corps à travers mon uniforme kaki maculé de boue, à la recherche de ce qui pouvait s’apparenter à une blessure grave. Je ne trouvai rien de véritablement alarmant, juste quelques égratignures ici ou là, plus ou moins profondes. Le plus étrange était l’impression désagréable et indéfinissable que je ressentais en pratiquant cette examen.
Une fois cette tâche finie, j’observai mon environnement immédiat. Je me trouvais au fond du cratère causé par un obus. Je n’arrivai pas à me remémorer comment je m’étais retrouvé là, mais je vins vite à quelques hypothèses. La plus vraisemblable était que le souffle de l’explosion m’avait assommé en creusant le sol, puis j’étais tombé dedans.
Maintenant, sortir de là et rejoindre nos lignes. Mon casque était resté sur ma tête, mon fusil reposait non loin. Je tendis le bras pour le ramasser et essayai tant bien que mal de serrer mes doigts étrangement pâles et engourdis autour de la poignet du fusil. Ayant finalement pu saisir l’arme, je me mis sur le ventre et rampai précautionneusement vers un bord du cratère. Je me redressai furtivement, perdit l’équilibre et retombait sur le dos.
Face à moi, des barbelés, le parapet d’une tranchée et quelques cris d’étonnement dans ma langue. Derrière, des vociférations poussées en allemand et des coups de feu dans ma direction. Immédiatement, mes camarades répliquèrent ; entre les coups de feu ils me lancèrent :
– Cutter ! Ne reste pas là !
Ces bruits me semblaient étrangement lointains.
Je me remis maladroitement sur mes pieds, mon Lee-Enfield toujours à la main, puis courus le plus vite possible dos à la tranchée kraut. Une balle traversa mon épaule gauche et je ne ressentis nulle douleur, bien que mon équilibre fut momentanément bouleversé ; je n’y fis guère attention et continuai de marcher vers les lignes britanniques. Une fois au bord du boyau de boue et de planches pourrissantes, je sautai dedans et perdis à nouveau l’équilibre. Mes camarades m’aidèrent à me remettre sur pied, mais lorsque je fus à nouveau droit je vis que leur regard posé sur moi était plein d’un dégoût horrifié et muet. Frappé d’étonnement, je me contentai de rejoindre l’abri souterrain abritant le poste médical le plus proche.
J’étais assis sur un lit, vêtu uniquement d’un caleçon. Le médecin qui me faisait face m’observait attentivement, d’un air fasciné et mal à l’aise à la fois. Il nettoya et désinfecta d’abord mes plaies, commençant par celle de mon front ; il en retira, incrédule, un éclat de métal long comme le doigt. L’auscultation le laissa encore plus songeur. Puis il me tendit un thermomètre et se tourna le temps que je prenne ma température. Quand je lui rendis l’objet, il l’examina puis laissa finalement tomber :
– C’est impossible, soldat. Vous devriez être mort. Je veux dire… si j’en crois tout ces signes, vous êtes mort !
– Que… quoi ?
J’entendis ma voix pour la première fois après ma perte de conscience, elle me semblait étrangement gutturale.
– Et bien… Vous ne cillez pas, vous ne respirez pas, vous n’avez aucun rythme cardiaque, votre température corporelle est de soixante-quatre degrés Fahrenheit, vous avez un trou dans le crâne, une blessure par balle à l’épaule qui ne saigne pas, votre abdomen commence à gonfler, vous avez une tache verdâtre au niveau de chacune de vos hanches, vous présentez des signes de livor mortis et de rigidité cadavérique partielle, votre corps exhale une odeur de décomposition très reconnaissable.
– Livo-quoi ?
Il me confia un petit miroir, que je fis tourner autour de moi. J’aperçus ainsi que tout l’avant de mon corps était d’une pâleur extrême, tandis que la moitié arrière se voyait colorée d’une teinte rouge brique.
– Vous parlez de cette couleur, docteur ? D’où ça vient ?
– Oui, c’est cela. Habituellement, un corps mort voit peu à peu le sang refluer vers sa partie inférieure, à cause de l’absence de battements du cœur. A terme, la partie supérieure devient extrêmement pâle tandis que la partie inférieure rougit. Je n’ai jamais croisé – ni entendu parler – d’un cas comme le vôtre, mais si le mécanisme est le même, j’en conclu que vous étiez allongé sur le dos.
– En effet, j’ai repris conscience dans cette position.
Le médecin semblait maintenant plus curieux qu’effrayé.
– Je me demande vraiment ce qui a pu se passer… quels sont vos souvenirs ?
– Hum…
A ce moment-là, la porte s’ouvrit brusquement et deux officiers entrèrent.
– Soldat Julian Cutter, suivez-nous. Vous êtes accusé de désertion.
Ils me laissèrent me rhabiller en fixant mes mouvements maladroits avec une impatience croissante, puis immédiatement me saisirent chacun par un bras et me traînèrent vers l’arrière, où ils me jetèrent dans un cachot.
Dans ma cellule, je sentais mon corps continuer à perdre de sa sensibilité. Les insectes continuaient à venir sur moi, plus d’une fois j’aperçus la peau de ma main onduler légèrement, comme si quelque chose rampait en dessous. Les vers des tombeaux, sûrement.
Plusieurs jours passèrent, je demeurais le plus souvent dans une attitude immobile. Pas de sensation de faim ni de soif ni de fatigue. La première fois, je consommai le maigre repas que l’on m’offrit, les aliments n’avaient aucun goût. Plusieurs heures après, aucun besoin d’aller me soulager au seau hygiénique ornant un des coins de la cellule ; je tapotai mon estomac, il sonnait comme s’il était plein. Comme de toute façon mâcher du coton n’est pas très agréable, je jugeais inutile de continuer à me nourrir, d’autant plus que ça risquait d’accentuer le gonflement de mon ventre.
Ils finirent par revenir me chercher pour m’emporter à la cour martiale la plus proche, où je parus dans un état physique lamentable. Luttant pour rester debout sans trop vaciller, j’écoutais leurs questions auxquelles je répondais du mieux que je pouvais. Cela dura longtemps, ils me reprochaient de m’être caché deux jours au fond d’un trou pour échapper au combat. Je tentais de me défendre :
– J’ai été assommé par le souffle d’un obus et laissé pour mort au fond du cratère de l’explosion. Est-ce que je serais revenu tout seul si j’avais voulu déserter ?
C’est en tout cas ce que j’essayai de répondre ; à mes propres oreilles cela ressemblait à un murmure guttural bas et peu compréhensible, dans lequel une syllabe sur cinq était intelligible. Le juge militaire répondit par un soupir profondément méprisant puis me lança :
– Nous savons que vous êtes quelqu’un d’intelligent, votre dossier l’atteste. Tenter de vous faire passer pour un débile mental, en parlant par monosyllabes incompréhensibles et en étalant votre merde partout sur votre corps, c’était vraiment stupide et cela ne vous attirera pas notre indulgence, loin de là.
Il s’interrompit un instant, puis laissa tomber :
– Faites-le fusiller. Qu’il serve d’exemple !
L’exécution était prévue pour le lendemain matin à l’aube.
On me demanda si j’avais une dernière volonté, je ne répondis rien. Que pouvais-je souhaiter d’autre qu’être libéré de ma situation, piégé dans ma chair pourrissante cadenassée dans une prison enserrée dans le plus grand enfer de boue et de feu qu’ai connue l’humanité ?
Un clergyman vint me voir, je le fis fuir très vite en lui vomissant les convictions que j’avais acquises dans les derniers jours, aussi fort et aussi distinctement que possible.
– Je n’ai nul besoin de vos chimères ! S’il y a un Dieu Juste et Bienveillant, pourquoi accepte-t-Il cette boucherie européenne générale ? Pourquoi frappe-t-Il au hasard un soldat innocent mort, en le ranimant de façon imparfaite ? Et pourquoi permet-Il que ce soldat soit jugé comme déserteur et condamné à mort ?
– Eh bien, répondit-il sans sembler décontenancé, Dieu a un plan pour chacun de nous et…
– Foutaises ! D’abord, cela impliquerait une contradiction majeure, négation de tout libre-arbitre. Ensuite, expliquez-moi pourquoi un Dieu Miséricordieux aurait besoin de changer un de ses agneaux en un blasphème pareil.
– Monsieur, vous n’êtes pas…
– Si. Les vivants sont vivants et les morts restent morts.
– Que voulez-vous dire ?
– Le médecin qui m’a examiné il y a quelques jours m’a dit que j’avais les principales caractéristiques d’un cadavre en décomposition. Je pue, je gonfle, je suis raide, froid, blafard, les mouches me visitent et les vers rampent sous ma peau.
Le prêtre déglutit, subitement mal à l’aise. Je laissai tomber, avec bien moins d’agressivité :
– Laissez-moi, s’il vous plaît. Je ne pourrais pas être sauvé.
Il acquiesça d’un signe de tête et sortit vite de ma cellule.
Immédiatement, les gardes arrivèrent puis me traînèrent dehors puis me ligotèrent à un poteau. Six soldats se tenaient face à moi, fusil à la main. Sur ordre, chacun épaula son Lee-Enfield. Six détonations trouèrent le silence du matin. Je ne ressentis aucune douleur. Baissant la tête vers ma poitrine déchirée, je ne vis rien qu’un peu de pâte boueuse, ce qu’il restait de mon sang coagulé, probablement. Relevant le visage vers le peloton d’exécution, je remarquai leur trouble.
L’officier s’approcha, son revolver à la main. Bandant autant que possible mes muscles morts, je tentai sans espoir de rompre la corde. Cela n’eut pas vraiment le résultat escompté : sous l’effort, la chair et les tendons de mon coude gauche cédèrent et mon avant-bras se détacha puis tomba à terre. Subitement détendue, la corde glissa au sol. J’étais libre.
Pendant ce temps, les soldats étaient restés immobiles de stupeur mais l’officier était devant moi, son revolver Webley braqué entre mes yeux. Je perdis alors tout self-control et tout amour-propre, je tombais à genoux en sifflant une plainte incohérente qui dans mon esprit était quelque chose du genre : « ne me tuez pas je n’ai pas déserté arrêtez cette injustice vous n’arriverez pas à me tuer de toute façon par pitié » ; mes poumons éventrés m’empêchaient de toute façon d’articuler le moindre son humain. L’officier fit feu sur le sommet de mon crâne mais je ne perçus qu’une simple claque ayant déplacé ma tête.
Alors je me relevai et, cette fois plus proche de la rage que du désespoir, je tentai de lui serrer la gorge dans la poigne de ma main restante. Il hurla d’effroi et recula précipitamment, vidant le reste de son barillet sur moi. Les soldats vidèrent alors leur fusil dans ma direction, visant mon corps au petit bonheur. Trois balles me fracassèrent rotule et fémur et je tombai à terre, incapable de maintenir sur une seule jambe mon équilibre fragile. Ils se jetèrent alors sur moi et me battirent comme plâtre à coup de crosse, réussissant finalement à me briser les os – ce que je devinai à cause d’une série de craquements secs. Je ne pouvais finalement plus bouger.
– Il a son compte, laissa tomber l’officier. Ramassez cette aberration et balancez-la dans le no man’s land le plus proche, les combats achèveront de le faire disparaître. Et ne parlez de cette histoire de fou à personne, sous aucun prétexte.
Deux de ces bouchers me transportèrent jusqu’à la tranchée (l’un d’eux me soutenait sous les épaules, l’autre par les chevilles) avant de me précipiter dans la boue.
Je passais quelques jours interminables, paralysé, le regard vers un ciel lourd et indifférent. Autour continuaient à pleuvoir les bombes et la mort. J’aperçus mes anciens camarades bondir vers les lignes allemandes et se faire faucher aveuglément.
Puis les explosions finirent par m’ensevelir complètement et je ne pouvais plus ni voir ni entendre. Alors, noyé dans la boue d’un pays étranger nommé Belgique, aux alentours d’une ville dont je n’avais jamais entendu parler, je n’avais plus qu’à espérer que l’esprit cruel qui avait provoqué la mort de mon corps mais non celle de ma conscience finisse par avoir pitié et m’apporte enfin l’oubli.
Psychopompos- Nombre de messages : 19
Age : 38
Date d'inscription : 20/10/2010
Re: Froid et raide
Etrange écrit sur un sujet macabre.
De nombreuses fautes d'orthographe et des répétitions m'ont empêché d'apprécier ce texte à sa juste valeur.
De nombreuses fautes d'orthographe et des répétitions m'ont empêché d'apprécier ce texte à sa juste valeur.
Invité- Invité
Re: Froid et raide
Pas le temps du détail , mais à mon avis, ça traîne un peu en longueur et amoindrit l'effet voulu. Impression toutefois globalement positive sur l'idée.
J'attire aussi ton attention sur la profusion d'adverbes, à peu de chose près un par phrase dans le premier paragraphe, par exemple.
J'attire aussi ton attention sur la profusion d'adverbes, à peu de chose près un par phrase dans le premier paragraphe, par exemple.
Invité- Invité
Re: Froid et raide
J'aime bien cette transposition dans le cadre de la Première Guerre Mondiale de la fameuse scène du fil de Romero (c'est La nuit des morts-vivants, ou un autre ?) où des pauvres types qui ont respiré le gaz de la mort, dans un cimetière (ce sont des fossoyeurs si je me rappelle bien), sont examinés par un toubib qui leur annonce leur mort. Vous poussez la logique jusqu'au bout, et la hiérarchie militaire impitoyable, vraiment c'est bien vu. Dans l'ensemble, j'ai aimé ce texte malgré ses quelques lourdeurs de style.
Mes remarques :
« autour de la poignet (« poignée », non ? Pourquoi pas la crosse ?) du fusil »
« rampai précautionneusement vers un bord du cratère. Je me redressai furtivement, perdis l’équilibre et retombai (et non « retombait ») sur le dos » : attentio, à la densité de gros adverbes en « ment » dans le texte, je trouve qu’ils finissent par se voir
« Ces bruits me semblaient étrangement lointains.
Je me remis maladroitement sur mes pieds » : idem
« bien que mon équilibre fût (ou « soit », en tout cas il faut un subjonctif) momentanément bouleversé »
« si j’en crois tous ces signes »
« j’en conclus que vous étiez allongé sur le dos »
« je sentais mon corps continuer à perdre de sa sensibilité. Les insectes continuaient à venir sur moi » : la répétition se voit, je trouve
« le plus grand enfer de boue et de feu qu’ait connu (et non « connue », c’est l’enfer, au masculin, qu’a connu l’humanité) l’humanité »
« Je perdis alors tout self-control et tout amour-propre, je tombai (et non « tombais », le passé simple s’impose ici et non l’imparfait) à genoux en sifflant une plainte incohérente »
« mes poumons éventrés m’empêchaient de toute façon d’articuler » : des poumons éventrés, je trouve cela un peu bizarre, parce que les poumons n’ont pas de ventre
« vidant le reste de son barillet sur moi. Les soldats vidèrent alors leur fusil » : la répétition se voit, je trouve
« Je passais (je pense qu’un passé simple « passai » serait bien préférable ici) quelques jours interminables, paralysé »
Mes remarques :
« autour de la poignet (« poignée », non ? Pourquoi pas la crosse ?) du fusil »
« rampai précautionneusement vers un bord du cratère. Je me redressai furtivement, perdis l’équilibre et retombai (et non « retombait ») sur le dos » : attentio, à la densité de gros adverbes en « ment » dans le texte, je trouve qu’ils finissent par se voir
« Ces bruits me semblaient étrangement lointains.
Je me remis maladroitement sur mes pieds » : idem
« bien que mon équilibre fût (ou « soit », en tout cas il faut un subjonctif) momentanément bouleversé »
« si j’en crois tous ces signes »
« j’en conclus que vous étiez allongé sur le dos »
« je sentais mon corps continuer à perdre de sa sensibilité. Les insectes continuaient à venir sur moi » : la répétition se voit, je trouve
« le plus grand enfer de boue et de feu qu’ait connu (et non « connue », c’est l’enfer, au masculin, qu’a connu l’humanité) l’humanité »
« Je perdis alors tout self-control et tout amour-propre, je tombai (et non « tombais », le passé simple s’impose ici et non l’imparfait) à genoux en sifflant une plainte incohérente »
« mes poumons éventrés m’empêchaient de toute façon d’articuler » : des poumons éventrés, je trouve cela un peu bizarre, parce que les poumons n’ont pas de ventre
« vidant le reste de son barillet sur moi. Les soldats vidèrent alors leur fusil » : la répétition se voit, je trouve
« Je passais (je pense qu’un passé simple « passai » serait bien préférable ici) quelques jours interminables, paralysé »
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 62
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – —
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Froid et raide
"film de Romero", excusez-moi.
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 62
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Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Froid et raide
Je n'ai pas pris cette idée dans un film. L'idée de mettre en scène un zombie conscient est assez ancienne, en fait, mais elle m'est revenue après que j'ai appris l'existence d'une maladie mentale nommée "syndrome de Cotard", qui est l'exact inverse de ce que je décris dans mon récit.
Désolé pour les fautes, une bonne partie m'échappe quand je me relis sur l'écran et je n'ai pas d'imprimante à disposition.
Désolé pour les fautes, une bonne partie m'échappe quand je me relis sur l'écran et je n'ai pas d'imprimante à disposition.
Psychopompos- Nombre de messages : 19
Age : 38
Date d'inscription : 20/10/2010
Re: Froid et raide
Je vous en prie ! Avec ces indications, vous avez une base de correction.
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 62
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – —
Date d'inscription : 16/10/2010
A revoir... Peut-être.
Etrange et saisissant. Dommage que l'effet soit gâché par une sorte d'emphase qui cadre mal avec le récit, et puis, que de fautes d'orthographe ! ! !
Une idée qui aurait mérité un meilleur traitement. Pourquoi ne pas proposer une version améliorée ? Ce n'est, évidemment qu'une simple suggestion.
Courage !
Ubik.
Une idée qui aurait mérité un meilleur traitement. Pourquoi ne pas proposer une version améliorée ? Ce n'est, évidemment qu'une simple suggestion.
Courage !
Ubik.
Re: Froid et raide
L'évocation de la Belgique à la fin me paraît inutile, pas besoin à mes yeux de personnaliser l'endroit.
Ceci mis à part et à l'exception de quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé. Le récit se tient, il se lit agréablement, sans cassure mais avec suffisamment de relief pour donner envie d'aller jusqu'au bout. L'absurdité de la situation dans la tête du militaire est également bien restituée. Oui, vraiment, j'ai aimé ça et la manière "dégagée" dans l'effroi avec laquelle il regarde le tout.
Ceci mis à part et à l'exception de quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé. Le récit se tient, il se lit agréablement, sans cassure mais avec suffisamment de relief pour donner envie d'aller jusqu'au bout. L'absurdité de la situation dans la tête du militaire est également bien restituée. Oui, vraiment, j'ai aimé ça et la manière "dégagée" dans l'effroi avec laquelle il regarde le tout.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Froid et raide
Très belle idée sur ces "morts qui marchent" de la grande guerre.
Je trouve que c'est bien écrit, mais peut-être un petit remaniement au niveau du rythme et pour obtenir des dialogues plus percutants pourraient faire passer cette nouvelle déjà bonne vers quelque chose de vraiment excellent. Le narrateur est trop neutre aussi, je trouve.
En relisant le "passage de voyage au bout de la nuit" de Céline consacré au champ d'horreur, tu verras peut-être de quoi je parle. En tout cas, j'ai beaucoup aimé, malgré ces bémols.
Je trouve que c'est bien écrit, mais peut-être un petit remaniement au niveau du rythme et pour obtenir des dialogues plus percutants pourraient faire passer cette nouvelle déjà bonne vers quelque chose de vraiment excellent. Le narrateur est trop neutre aussi, je trouve.
En relisant le "passage de voyage au bout de la nuit" de Céline consacré au champ d'horreur, tu verras peut-être de quoi je parle. En tout cas, j'ai beaucoup aimé, malgré ces bémols.
Invité- Invité
Re: Froid et raide
J'ai beaucoup apprécié et cela m'a tenue en haleine de bout en bout. Sujet très original.
eva1609- Nombre de messages : 89
Age : 54
Date d'inscription : 23/10/2010
Re: Froid et raide
C’est glaçant à souhait malgré quelques passages mortifères.
Belle idée plutôt bien traitée, juste une remarque sur la fin, personnellement j’aurais bien terminé ma lecture sur "Puis les explosions finirent par m’ensevelir complètement et je ne pouvais plus ni voir ni entendre" ne trouvant pas que la suite amène quelque chose.
Belle idée plutôt bien traitée, juste une remarque sur la fin, personnellement j’aurais bien terminé ma lecture sur "Puis les explosions finirent par m’ensevelir complètement et je ne pouvais plus ni voir ni entendre" ne trouvant pas que la suite amène quelque chose.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Froid et raide
Ce texte m'a fait penser à un film en particulier: Johny got his gun, de Dalton Trumbo. Tu l'as vu ? Terrible.
sinon, j'ai repensé à cette idée d'un soldat déjà mort et devenu immortel. Je crois que c'est une idée vraiment très forte, en tout cas assez forte pour tenir un roman en entier. A méditer, donc...
sinon, j'ai repensé à cette idée d'un soldat déjà mort et devenu immortel. Je crois que c'est une idée vraiment très forte, en tout cas assez forte pour tenir un roman en entier. A méditer, donc...
Invité- Invité
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