Billy-n'est-personne
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Billy-n'est-personne
Bonjour à tous mes futurs lecteurs, sachez tout d'abord que je suis très heureux que vous vous arrêtiez dans vos vaines activités pour venir m'accorder un peu de temps. Vous allez lire quelques-unes de mes « confessions », intéressantes, je l'espère.
Mais ne vous attendez pas à un grand roman d'aventure, je ne suis en effet pas quelqu'un d'exceptionnel. Je ne vis rien d'extraordinaire, je ne suis pas extravagant, je ne suis pas non plus né avec un destin incroyable qui bouleversera l'Histoire. Je n'ai même pas de talent particulier qui ferait de moi quelqu'un d'un peu spécial : je n'ai pas l'oreille musicale, je ne sais pas dessiner ni peindre, je ne fais pas de poésie, je n'ai rien à raconter, mes dix doigts ne me servent qu'à écrire sur cet ordinateur, en ce moment.
Je suis moi, Billy, ce qui est déjà pas mal en fin de compte. Peu de gens arrivent à être eux. Il y a ceux qui ne savent pas qui ils sont, ceux qui croient être un autre, ceux qui remettent ce qu'ils doivent être à demain, ceux qui oublient d'être quelqu'un. Moi je suis moi, plein et entier dans son vide absolu. Billy. Mais avant d'être Billy, j'étais Billy qui cherchait à ne pas être Billy. Je voulais être tout sauf Billy. J'ai fait de nombreuses recherches.
Un jour j'ai rencontré Samuel. En fait, non, une année j'ai rencontré Samuel. Il y rarement des rencontres entre les gens. Il y a surtout des révélations : des personnes qui se côtoient un certain temps avant de s'apercevoir que l'autre existe. Samuel était avec moi au lycée, dans ma classe de Terminale. Il était seul, très seul. Tout comme moi. Alors je suis allé le découvrir. Samuel était un artiste, un passionné. Il faisait du saxophone et adorait le jazz. Sur ses cahiers étaient griffonnées des inscription « Love Musica », « Be Jazzy »... J'étais intrigué par ces inscriptions. Nous commençâmes à manger ensemble le midi. Samuel me parlait de sa musique, de ces projets, de ces goûts. Il critiquait tel compositeur et en encensait un autre. Il paraissait sûr de sa critique. Il me racontait ses derniers essais, me faisait partager ses hésitations quant à l'achat d'un nouvel instrument. Moi je ne disais rien. J'écoutais. Sa passion me fascinait. Il ne voyait pas le monde qui tournait autour de lui, il avait son monde, indépendant, libre, autarcique. Moi je vivais dans le monde des autres. De plus, je ne créais rien. Je n'avais pas de talent, de passion derrière laquelle me réfugier et grandir. Je décidai de devenir Artiste. J'essayai la musique. Je me mis à écouter du jazz, comme Samuel. Mais je devais me rendre à l'évidence, je n'y voyais ni beauté, ni laideur, que des sons parfois plaisants qui passaient le temps. J'en parlai à Samuel, il me regarda avec dédain et ne me parla plus de sa musique. Nous ne parlâmes plus de rien d'ailleurs, car son monde autarcique était également fermé d'horizons. Samuel n'était plus capable de découvrir, il avait trouvé son truc, il lui suffisait.
Je ne devins pas artiste.
Billy n'existait alors plus. Il s'était perdu dans le miroir de Samuel et ne reconnaissait plus sa propre image. J'avais commencé à jouer du piano, à l'époque. Cela a duré deux ans, et la progression inexistante m'a fait arrêté. Je suis allé à la Fac. La Fac, vaste monde. Tant de liberté et de contraintes en un même lieu. J'ai fait une Fac de sciences politiques. A vrai dire, je ne savais pas trop pourquoi. Je disais que j'aimais bien « observer et comprendre la société ». Je disais aussi que je voulais faire des études générales, pour ne me fermer aucune porte. Encore le syndrome du Billy-n'est-personne. Sur les bancs des amphithéâtres, comme sur les chaises du lycée d'ailleurs, j'étais seul. Un jour je me suis assis à côté d'un garçon qui paraissait sympathique, ouvert et intéressant. Il portait une veste de costard par-dessus son t-shirt bleu, tout rentré dans son jean. Il s'appelait Thomas. Pour engager la conversation, je fis une remarque futile sur le cours que nous suivions. Thomas rétorqua que ce cours était scandaleux, que le professeur négligeait des aspects de l'argumentation, que les informations étaient triées. Thomas était engagé. Il avait dans son porte-feuille la carte du parti socialiste, et me la montra fièrement. Il me questionna sur mes opinions politiques. Je répondis qu'elles étaient surtout incertaines et que j'avais tendance à attendre le dernier moment pour me décider. Thomas m'expliqua que c'était la pire démarche à suivre. En effet, ce n'est pas en période d'élections, synonyme de période de mensonges, qu'il fallait se décider. Il fallait réfléchir avant, analyser les actes de chacun. Thomas me regarda avec compassion. Puis il m'expliqua les actions, les engagements de son parti. Il me parla de sa jeunesse au MJS, de tout ce qu'il avait accompli. Je pense que j'avais pris un air intéressé, car la fin du cours retentit et il me proposa d'aller siroter un bière dans un bar, ce que j'acceptai. Nous continuâmes à parler politique. Je n'étais ni convaincu ni rebuté par ce qu'il disait. J'avais l'impression que de sa bouche sortait une vérité qui, sans être fausse, ne faussait pas les vérités des autres.
Thomas me proposa de le suivre à une conférence, ce que je fis également. J'écoutai pendant deux longues heures le politique parler avec ferveur. Les yeux de Thomas brillaient de plaisir et d'approbation, les miens étaient ternes, éteints.
Je ne finis mon cursus de sciences politiques. A la fin de la première année, je demandai une réintégration dans un cursus plus court, plus pratique, plus professionnalisant.
Je me disais qu'en intégrant ce type de cursus, je pourrais entrer plus vite dans la vie professionnelle. Je me disais que les études n'étaient pas faites pour moi. Mon épanouissement ne se trouverait pas au travers d'un métier. Je devais chercher ailleurs. Alors autant que ce problème d'études soit vite réglé. Je m'inscris donc dans un IUT, en deux ans, des études de gestion. Le début de ma première année se passait bien, j'avais de bons résultats et les gens autour de moi ne paraissaient ni passionnés ni ennuyés par ce que l'on faisait. Exactement comme moi. A Noël, c'était avec plaisir que je retournai dans ma famille pour les fêtes.
Mon oncle Laurent était là. Je ne l'avais pas vu depuis longtemps. La dernière fois, c'était lorsque mes premières dents commençaient à tomber. Nous nous retrouvâmes en face l'un de l'autre, à table. Il me questionna sur mes études. Je lui indiquai mon cursus. Il paraissait sceptique et prit un air grave. En ne me regardant pas, mais comme absorbé par ses propres pensées, il me donna une des pires leçons de mon existence :
« Tu sais, Billy, dans la vie, il y a deux types de personnes. Les premières conçoivent, décident, donnent forme à la société, les secondes appliquent, profitent ou subissent. ».
« Tu as toujours été intelligent, me semble-t-il, avec des bons résultats. Pourquoi ne vises-tu pas plus haut ? »
Plus haut, ce fût le nouveau concept de ma vie. Une idée avait germé en moi, mon oncle en avait planté la graine. Je n'étais pas ambitieux, je ne visais toujours que le moyen, alors que je pouvais faire beaucoup plus. Je ne devais pas me contenter du bien, je devais tendre vers l'excellent. Ainsi, à la fin de ma deuxième année, je m'inscris aux concours des écoles de commerce, tremplins vers la réussite vide de sens. Je fus admis dans une école située à Lille, mais qui ne portait pas le nom d'edhec.
J'étais heureux. J'avais changé du tout au tout. Mes années d'école furent les plus belles de ma vie. J'étais tellement occupé que je n'avais plus le temps de penser et de me torturer l'esprit avec le Billy que je voulais être. Je profitai complètement de cette période. Je fus ensuite engagé dans un cabinet d'audit lillois, où l'on me rémunérait grassement.
Mais l'euphorie,comme cela devait arriver, retomba. Et je me retrouvai à nouveau, seul, perdu dans le miroir du faux Billy. Qu'avais-je accompli ? J'avais une bonne situation, enviable même. Mais je n'avais pas atteint le niveau d'excellence que je désirais tant. Qu'est-ce qui me définissait ? Je m'étais mis au dessein pendant ma scolarité à l'école. J'avais acquis un niveau respectable. Mais cette activité ne me gratifiait pas du sentiment de l'œuvre accomplie. J'étais seul, et sans enfants qui plus est.
La torture fût longue et douloureuse. Je vivais un quotidien morne sous ses allures de fête et d'opulence. Un soir, je rencontrai Lucie alors que nous dansions en boîte de nuit. Nous échangeâmes nos numéros, et le surlendemain soir, nous parlions tranquillement autour d'un punch. Elle venait tout juste de sortir de l'école d'avocats, et avaient décroché un premier emploi à Lille. Elle adorait le cinéma romantique et les livres qui font pleurer. Je me présentai comme quelqu'un aimant voyager. Il est vrai que cela ne me déplaisait pas. Je lui dis qu'un jour, j'aimerais m'engager dans une cause humanitaire. Elle me répondit : « Pourquoi, un jour ? Il faut être ce qu'on veut être, et l'être maintenant ». « Oui mais, répondis-je, devons-nous être ce que l'on veut être ou ce que l'on est ? ». « Les deux, ils sont liés. Tes envies te définissent. »
Mes envies. Quelles étaient-elles ? Profiter de la vie avant de mourir, me dis-je. Il m'avait fallu quelques minutes avant de trouver cette première envie.
Je suis devenu Billy, ennuyeux, banal, mais Billy.
Mais ne vous attendez pas à un grand roman d'aventure, je ne suis en effet pas quelqu'un d'exceptionnel. Je ne vis rien d'extraordinaire, je ne suis pas extravagant, je ne suis pas non plus né avec un destin incroyable qui bouleversera l'Histoire. Je n'ai même pas de talent particulier qui ferait de moi quelqu'un d'un peu spécial : je n'ai pas l'oreille musicale, je ne sais pas dessiner ni peindre, je ne fais pas de poésie, je n'ai rien à raconter, mes dix doigts ne me servent qu'à écrire sur cet ordinateur, en ce moment.
Je suis moi, Billy, ce qui est déjà pas mal en fin de compte. Peu de gens arrivent à être eux. Il y a ceux qui ne savent pas qui ils sont, ceux qui croient être un autre, ceux qui remettent ce qu'ils doivent être à demain, ceux qui oublient d'être quelqu'un. Moi je suis moi, plein et entier dans son vide absolu. Billy. Mais avant d'être Billy, j'étais Billy qui cherchait à ne pas être Billy. Je voulais être tout sauf Billy. J'ai fait de nombreuses recherches.
Un jour j'ai rencontré Samuel. En fait, non, une année j'ai rencontré Samuel. Il y rarement des rencontres entre les gens. Il y a surtout des révélations : des personnes qui se côtoient un certain temps avant de s'apercevoir que l'autre existe. Samuel était avec moi au lycée, dans ma classe de Terminale. Il était seul, très seul. Tout comme moi. Alors je suis allé le découvrir. Samuel était un artiste, un passionné. Il faisait du saxophone et adorait le jazz. Sur ses cahiers étaient griffonnées des inscription « Love Musica », « Be Jazzy »... J'étais intrigué par ces inscriptions. Nous commençâmes à manger ensemble le midi. Samuel me parlait de sa musique, de ces projets, de ces goûts. Il critiquait tel compositeur et en encensait un autre. Il paraissait sûr de sa critique. Il me racontait ses derniers essais, me faisait partager ses hésitations quant à l'achat d'un nouvel instrument. Moi je ne disais rien. J'écoutais. Sa passion me fascinait. Il ne voyait pas le monde qui tournait autour de lui, il avait son monde, indépendant, libre, autarcique. Moi je vivais dans le monde des autres. De plus, je ne créais rien. Je n'avais pas de talent, de passion derrière laquelle me réfugier et grandir. Je décidai de devenir Artiste. J'essayai la musique. Je me mis à écouter du jazz, comme Samuel. Mais je devais me rendre à l'évidence, je n'y voyais ni beauté, ni laideur, que des sons parfois plaisants qui passaient le temps. J'en parlai à Samuel, il me regarda avec dédain et ne me parla plus de sa musique. Nous ne parlâmes plus de rien d'ailleurs, car son monde autarcique était également fermé d'horizons. Samuel n'était plus capable de découvrir, il avait trouvé son truc, il lui suffisait.
Je ne devins pas artiste.
Billy n'existait alors plus. Il s'était perdu dans le miroir de Samuel et ne reconnaissait plus sa propre image. J'avais commencé à jouer du piano, à l'époque. Cela a duré deux ans, et la progression inexistante m'a fait arrêté. Je suis allé à la Fac. La Fac, vaste monde. Tant de liberté et de contraintes en un même lieu. J'ai fait une Fac de sciences politiques. A vrai dire, je ne savais pas trop pourquoi. Je disais que j'aimais bien « observer et comprendre la société ». Je disais aussi que je voulais faire des études générales, pour ne me fermer aucune porte. Encore le syndrome du Billy-n'est-personne. Sur les bancs des amphithéâtres, comme sur les chaises du lycée d'ailleurs, j'étais seul. Un jour je me suis assis à côté d'un garçon qui paraissait sympathique, ouvert et intéressant. Il portait une veste de costard par-dessus son t-shirt bleu, tout rentré dans son jean. Il s'appelait Thomas. Pour engager la conversation, je fis une remarque futile sur le cours que nous suivions. Thomas rétorqua que ce cours était scandaleux, que le professeur négligeait des aspects de l'argumentation, que les informations étaient triées. Thomas était engagé. Il avait dans son porte-feuille la carte du parti socialiste, et me la montra fièrement. Il me questionna sur mes opinions politiques. Je répondis qu'elles étaient surtout incertaines et que j'avais tendance à attendre le dernier moment pour me décider. Thomas m'expliqua que c'était la pire démarche à suivre. En effet, ce n'est pas en période d'élections, synonyme de période de mensonges, qu'il fallait se décider. Il fallait réfléchir avant, analyser les actes de chacun. Thomas me regarda avec compassion. Puis il m'expliqua les actions, les engagements de son parti. Il me parla de sa jeunesse au MJS, de tout ce qu'il avait accompli. Je pense que j'avais pris un air intéressé, car la fin du cours retentit et il me proposa d'aller siroter un bière dans un bar, ce que j'acceptai. Nous continuâmes à parler politique. Je n'étais ni convaincu ni rebuté par ce qu'il disait. J'avais l'impression que de sa bouche sortait une vérité qui, sans être fausse, ne faussait pas les vérités des autres.
Thomas me proposa de le suivre à une conférence, ce que je fis également. J'écoutai pendant deux longues heures le politique parler avec ferveur. Les yeux de Thomas brillaient de plaisir et d'approbation, les miens étaient ternes, éteints.
Je ne finis mon cursus de sciences politiques. A la fin de la première année, je demandai une réintégration dans un cursus plus court, plus pratique, plus professionnalisant.
Je me disais qu'en intégrant ce type de cursus, je pourrais entrer plus vite dans la vie professionnelle. Je me disais que les études n'étaient pas faites pour moi. Mon épanouissement ne se trouverait pas au travers d'un métier. Je devais chercher ailleurs. Alors autant que ce problème d'études soit vite réglé. Je m'inscris donc dans un IUT, en deux ans, des études de gestion. Le début de ma première année se passait bien, j'avais de bons résultats et les gens autour de moi ne paraissaient ni passionnés ni ennuyés par ce que l'on faisait. Exactement comme moi. A Noël, c'était avec plaisir que je retournai dans ma famille pour les fêtes.
Mon oncle Laurent était là. Je ne l'avais pas vu depuis longtemps. La dernière fois, c'était lorsque mes premières dents commençaient à tomber. Nous nous retrouvâmes en face l'un de l'autre, à table. Il me questionna sur mes études. Je lui indiquai mon cursus. Il paraissait sceptique et prit un air grave. En ne me regardant pas, mais comme absorbé par ses propres pensées, il me donna une des pires leçons de mon existence :
« Tu sais, Billy, dans la vie, il y a deux types de personnes. Les premières conçoivent, décident, donnent forme à la société, les secondes appliquent, profitent ou subissent. ».
« Tu as toujours été intelligent, me semble-t-il, avec des bons résultats. Pourquoi ne vises-tu pas plus haut ? »
Plus haut, ce fût le nouveau concept de ma vie. Une idée avait germé en moi, mon oncle en avait planté la graine. Je n'étais pas ambitieux, je ne visais toujours que le moyen, alors que je pouvais faire beaucoup plus. Je ne devais pas me contenter du bien, je devais tendre vers l'excellent. Ainsi, à la fin de ma deuxième année, je m'inscris aux concours des écoles de commerce, tremplins vers la réussite vide de sens. Je fus admis dans une école située à Lille, mais qui ne portait pas le nom d'edhec.
J'étais heureux. J'avais changé du tout au tout. Mes années d'école furent les plus belles de ma vie. J'étais tellement occupé que je n'avais plus le temps de penser et de me torturer l'esprit avec le Billy que je voulais être. Je profitai complètement de cette période. Je fus ensuite engagé dans un cabinet d'audit lillois, où l'on me rémunérait grassement.
Mais l'euphorie,comme cela devait arriver, retomba. Et je me retrouvai à nouveau, seul, perdu dans le miroir du faux Billy. Qu'avais-je accompli ? J'avais une bonne situation, enviable même. Mais je n'avais pas atteint le niveau d'excellence que je désirais tant. Qu'est-ce qui me définissait ? Je m'étais mis au dessein pendant ma scolarité à l'école. J'avais acquis un niveau respectable. Mais cette activité ne me gratifiait pas du sentiment de l'œuvre accomplie. J'étais seul, et sans enfants qui plus est.
La torture fût longue et douloureuse. Je vivais un quotidien morne sous ses allures de fête et d'opulence. Un soir, je rencontrai Lucie alors que nous dansions en boîte de nuit. Nous échangeâmes nos numéros, et le surlendemain soir, nous parlions tranquillement autour d'un punch. Elle venait tout juste de sortir de l'école d'avocats, et avaient décroché un premier emploi à Lille. Elle adorait le cinéma romantique et les livres qui font pleurer. Je me présentai comme quelqu'un aimant voyager. Il est vrai que cela ne me déplaisait pas. Je lui dis qu'un jour, j'aimerais m'engager dans une cause humanitaire. Elle me répondit : « Pourquoi, un jour ? Il faut être ce qu'on veut être, et l'être maintenant ». « Oui mais, répondis-je, devons-nous être ce que l'on veut être ou ce que l'on est ? ». « Les deux, ils sont liés. Tes envies te définissent. »
Mes envies. Quelles étaient-elles ? Profiter de la vie avant de mourir, me dis-je. Il m'avait fallu quelques minutes avant de trouver cette première envie.
Je suis devenu Billy, ennuyeux, banal, mais Billy.
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: Billy-n'est-personne
J'aime bien la fin, mais trouve que le texte prend trop de temps pour l'amener. À mon avis, vous auriez intérêt à resserrer l'histoire pendant les années de formation de Billy (les rencontres des deux condisciples).
Mes remarques :
« ne vous attendez pas à un grand roman d'aventure » : en général, dans ce cas, il me semble qu’on écrit « aventures », au pluriel
« Il y (a) rarement des rencontres entre les gens »
« me parlait de sa musique, de ses projets, de ses goûts »
« la progression inexistante m'a fait arrêter »
« Je ne finis (pas ?) mon cursus de sciences politiques. »
« A Noël, ce fut avec plaisir que je retournai dans ma famille pour les fêtes »
« avec des (« de », plutôt, je pense ; mais dans un dialogue, ça passe bien) bons résultats »
« ce fut (et non « fût » qui est la forme du subjonctif imparfait) le nouveau concept de ma vie »
« Ainsi, à la fin de ma deuxième année, je m'inscrivis aux concours des écoles de commerce »
« Mais l'euphorie,comme cela devait arriver » : typographie, une espace après la virgule
« Je m'étais mis au dessein pendant ma scolarité à l'école. » : je ne comprends pas la phrase, et puis « la scolarité à l’école », c’est un pléonasme à mon avis
« La torture fut (et non « fût » qui est la forme du subjonctif imparfait) longue et douloureuse »
« Elle venait tout juste de sortir de l'école d'avocats, et avait (et non « avaient ») décroché un premier emploi »
« Je lui dis qu'un jour, (pourquoi une virgule ici ?) j'aimerais m'engager dans une cause humanitaire »
« Pourquoi, (pourquoi une virgule ici ?) un jour ? »
et l'être maintenant ». : typographie, le point fait partie de la réplique, il devrait donc se situer avant les guillemets fermants
ou ce que l'on est ? ». : le point est ici de trop
Mes remarques :
« ne vous attendez pas à un grand roman d'aventure » : en général, dans ce cas, il me semble qu’on écrit « aventures », au pluriel
« Il y (a) rarement des rencontres entre les gens »
« me parlait de sa musique, de ses projets, de ses goûts »
« la progression inexistante m'a fait arrêter »
« Je ne finis (pas ?) mon cursus de sciences politiques. »
« A Noël, ce fut avec plaisir que je retournai dans ma famille pour les fêtes »
« avec des (« de », plutôt, je pense ; mais dans un dialogue, ça passe bien) bons résultats »
« ce fut (et non « fût » qui est la forme du subjonctif imparfait) le nouveau concept de ma vie »
« Ainsi, à la fin de ma deuxième année, je m'inscrivis aux concours des écoles de commerce »
« Mais l'euphorie,comme cela devait arriver » : typographie, une espace après la virgule
« Je m'étais mis au dessein pendant ma scolarité à l'école. » : je ne comprends pas la phrase, et puis « la scolarité à l’école », c’est un pléonasme à mon avis
« La torture fut (et non « fût » qui est la forme du subjonctif imparfait) longue et douloureuse »
« Elle venait tout juste de sortir de l'école d'avocats, et avait (et non « avaient ») décroché un premier emploi »
« Je lui dis qu'un jour, (pourquoi une virgule ici ?) j'aimerais m'engager dans une cause humanitaire »
« Pourquoi, (pourquoi une virgule ici ?) un jour ? »
et l'être maintenant ». : typographie, le point fait partie de la réplique, il devrait donc se situer avant les guillemets fermants
ou ce que l'on est ? ». : le point est ici de trop
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 62
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – —
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Billy-n'est-personne
J'aime bien cette recherche d'identité, ce parcours incrusté dans toutes les adolescences. Tu retranscris bien ce sentiment d'égarement saupoudré d'immobilisme, sans le nommer, sans l'expliciter.
En revanche, j'ai un problème avec la conclusion de ton texte... Celui qui suit ses envies deviendrait donc ennuyeux et banal ? J'aurais tendance à dire l'inverse : réprimer ses envies revient à s'adapter aux exigences de l'environnement (famille, travail, mœurs de tous types...), et il n'y a pour moi rien de plus "ennuyeux", "banal", et même triste que cette attitude. Au contraire, celui qui respecte ses envies devient créatif, laisse parler sa personnalité, prend des initiatives... Il est donc tout sauf ennuyeux ou banal !
Mais peut-être conçois-tu les choses différemment ?
Sur la forme, j'aurais préféré le passé composé plutôt que le passé simple. Je trouve qu'il aurait mieux entretenu le côté spontané du narrateur, sa simplicité, alors que le passé simple les ennoblit faussement.
Une lecture agréable globalement =)
En revanche, j'ai un problème avec la conclusion de ton texte... Celui qui suit ses envies deviendrait donc ennuyeux et banal ? J'aurais tendance à dire l'inverse : réprimer ses envies revient à s'adapter aux exigences de l'environnement (famille, travail, mœurs de tous types...), et il n'y a pour moi rien de plus "ennuyeux", "banal", et même triste que cette attitude. Au contraire, celui qui respecte ses envies devient créatif, laisse parler sa personnalité, prend des initiatives... Il est donc tout sauf ennuyeux ou banal !
Mais peut-être conçois-tu les choses différemment ?
Sur la forme, j'aurais préféré le passé composé plutôt que le passé simple. Je trouve qu'il aurait mieux entretenu le côté spontané du narrateur, sa simplicité, alors que le passé simple les ennoblit faussement.
Une lecture agréable globalement =)
Re: Billy-n'est-personne
Bien aimé cette personnalité qui se cherche, influencée par ses rencontres. C’est peut-être un peu long mais ça se lit bien et ça se tient.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
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