14 Juillet, Fête Nat.
+8
Jean Lê
Louis
elea
Reginelle
Aoshi
CROISIC
Arielle
hi wen
12 participants
Page 1 sur 1
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Le soleil rote des nuages ballonnés -> le genre de tournures qui me met en joie ! Et il y en a tant d'autres ! Vraiment tout ça est extrêmement truculent, c'est un vrai régal. Par contre je trouve que l'histoire n'est pas à la hauteur du ton, dommage.
Invité- Invité
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
c'est le premier texte que j'arrive à lire.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
coline Dé a écrit:Félicitations !
j'aime bien votre univers, les gens se parlent.
ou plus exactement, les gens se parlent au delà de la grivoiserie.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Parfois avec des gestes ( plus facile), parfois avec des mots, tout le monde tente de parler à l'autre...
Il arrive qu'on dépasse le " tu me regardes, Maman, dis, tu me regardes ?"
Et j'arrête là pour ne pas maintenir ce texte en haut.
Merci de votre lecture, Hi Wen.
Il arrive qu'on dépasse le " tu me regardes, Maman, dis, tu me regardes ?"
Et j'arrête là pour ne pas maintenir ce texte en haut.
Merci de votre lecture, Hi Wen.
Invité- Invité
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
"l'habitude de se prendre des gnons est un vice tenace. Et il faut bien occuper son malheur."
Voilà, reste plus qu'à tricoter l'histoire autour de cette phrase-là... un jeu d'enfant pour toi, Coline !!! Un jeu cruel tout en coups de griffes précises que la féline assène à son lecteur-souris... rire jaune, frissons sous la paupière, il regarde ses doigts et se le tient pour dit.
J'aurais arrêté sur le mot braise.
Voilà, reste plus qu'à tricoter l'histoire autour de cette phrase-là... un jeu d'enfant pour toi, Coline !!! Un jeu cruel tout en coups de griffes précises que la féline assène à son lecteur-souris... rire jaune, frissons sous la paupière, il regarde ses doigts et se le tient pour dit.
J'aurais arrêté sur le mot braise.
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
elle est pas begueule, vivi.elle est prete à tout.
la seule chose qu'elle demande avant la ripaille, c'est, si ne c'est pas trop demander, d'avoir le MENU.
parce que nous sommes des animaux SOCIAUX. on ne se JETE pas sur la nourriture comme ça.
un peu de sociabilité, boudiou.
le MENU.
la seule chose qu'elle demande avant la ripaille, c'est, si ne c'est pas trop demander, d'avoir le MENU.
parce que nous sommes des animaux SOCIAUX. on ne se JETE pas sur la nourriture comme ça.
un peu de sociabilité, boudiou.
le MENU.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Quel festival, Coline ! Quelle fête des mots qui dansent, se trémoussent, provoquent, pleurent et rigolent. Un excellent exemple de la forme - le meilleur de la forme - au service du fond. Bravo bravo bravo.
J'ai lu tout lentement, pour bien savourer, j'avais tellement pas envie que ça se finisse.
Pour le plaisir, je remets ici un échantillon de ce qui m'a mise en joie :
Le soleil rote des nuages ballonnés,
Jérome, demi-pinté, chaloupe vers les auto-tampons : l'habitude de se prendre des gnons est un vice tenace.
J'ai lu tout lentement, pour bien savourer, j'avais tellement pas envie que ça se finisse.
Pour le plaisir, je remets ici un échantillon de ce qui m'a mise en joie :
Le soleil rote des nuages ballonnés,
Jérome, demi-pinté, chaloupe vers les auto-tampons : l'habitude de se prendre des gnons est un vice tenace.
Invité- Invité
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à l'Eté en pente douce, avec la pulpeuse Pauline Lafont, Villeret, Bacri, Marchand : dis Lila... tu veux bien qu'on fasse la nature... (je ne suis pas sûre de la phrase exacte).
J'aime ces ambiances lourdes, poisseuses, électriques, pleines de désespoir profond et réel pour des histoires de cul à trois balles. Belles descriptions. Je me serais également arrêtée sur le mot braise.
J'aime ces ambiances lourdes, poisseuses, électriques, pleines de désespoir profond et réel pour des histoires de cul à trois balles. Belles descriptions. Je me serais également arrêtée sur le mot braise.
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
De nombreuses phrases sont excellentes, le décor est planté à merveille.
Dommage que l'histoire s'arrête si abruptement sans qu'on ait le temps de comprendre vraiment son but.
Dommage que l'histoire s'arrête si abruptement sans qu'on ait le temps de comprendre vraiment son but.
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
lu 2 fois...
que te dire Coline sinon : bravo ! (encore, vi vi) pour la forme, le fond (pas si anodin qu'il ne semble) et cette manière de croquer tes personnages.
Par ailleurs, je trouve très bien que le texte s'achève sur les réflexions d'Armel. Une interrogation qui se prolonge chez le lecteur.
que te dire Coline sinon : bravo ! (encore, vi vi) pour la forme, le fond (pas si anodin qu'il ne semble) et cette manière de croquer tes personnages.
Par ailleurs, je trouve très bien que le texte s'achève sur les réflexions d'Armel. Une interrogation qui se prolonge chez le lecteur.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Pas trop accroché cette fois-ci, je ne sais pas exactement pourquoi puisque tout est là.
J’ai apprécié le verbe, l’atmosphère, les personnages, mais je crois que l’histoire m’a paru un peu embrouillée, j’ai dû relire certains passages pour être sûre de comprendre. La fatigue sans doute.
Et je ne suis pas certaine que le prénom Jérôme existe sans ^ (ce qui en soi n'est pas grave bien sûr mais ça m'a chiffonnée dans ma lecture, pour des raisons toutes personnelles).
J’ai apprécié le verbe, l’atmosphère, les personnages, mais je crois que l’histoire m’a paru un peu embrouillée, j’ai dû relire certains passages pour être sûre de comprendre. La fatigue sans doute.
Et je ne suis pas certaine que le prénom Jérôme existe sans ^ (ce qui en soi n'est pas grave bien sûr mais ça m'a chiffonnée dans ma lecture, pour des raisons toutes personnelles).
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
La fête populaire a peu de charme. Minable, avec ses couleurs criardes, si bruyante, un vacarme : sons, écrits et paroles se mêlent. Elle s’exprime, la fête. Avec des mots triviaux : « Aujourd’hui, saucisses grillées » ; avec des gueulades d’un chanteur sans talent qui « massacre » les textes ; avec des mots-images d’un soleil éructant, à l’unisson du trivial ambiant, des nuages grossiers.
Au milieu des mots de la fête, un homme, Jérôme, cherche des mots. Des mots importants, non pas ceux qui sonnent faux comme les paroles braillées par le chanteur ; non pas des mots banals et grossiers, mais des paroles authentiques et décisives, des paroles de poids en mesure de faire pencher une vie « en balance », dans le sens espéré.
Une voix qui sait lire le révèle à Jérôme : il doit trouver les mots, il doit les dire. Voix de Malika. Voix d’une femme au nom de café, aux « yeux café », qui sait lire, non dans le marc de café, mais dans les lignes de la main. Comme pour signifier que chacun tient son destin entre ses mains. La main n’a nul besoin de les écrire ; écrits, ils le sont déjà sur les lignes gravées dans la peau, les mots.
Comme un geste : la main à la bouche. L’écrit renvoie à l’oral, les signes indiquent la nécessité de la parole vocale.
Il faut parler à celle qui est pleine de vie, à Vivi. Il faut des mots de poids pour peser sur Vivi, pour la fixer, Vivi si légère, si frivole, si volage.
A Vivi surnommée Ouioui, il faut savoir dire non.
A la main de Jérôme, si parlante, répond celle du chanteur. L’homme massacre les mots des autres, mais sa pogne a l’éloquence des gestes obscènes, elle va droit au but, « main experte » sur le corps de Vivi, main baladeuse très explicite.
Jérôme trouve les mots, et les gestes. Il dit au chanteur en lui poussant la main dans les braises qu’il va s’en brûler les doigts. Il dit tout haut, pour que chacun l’entende, que Vivi est sa femme, qu’il est son mari, et que c’est lui qui répondra à ses envies. Sa parole le fait exister, enfin, aux yeux de tous. Sa parole reprend les mots de la bouche du chanteur, les mots qui sonnent faux, pour leur donner un ton juste, pour leur donner une force expressive, leur donner du poids. Dans la cacophonie de la fête, Jérôme, oui, a trouvé le pouvoir des mots.
Bravo à toi, Coline, pour avoir trouvé les mots de cette histoire, où se joue le pouvoir de la parole sur fond d’une fête dérisoire et minable ; sur fond de trivialité ; histoire où s’entend la parole qui émerge dans sa force à partir du fond bruyant et cacophonique du monde, non chez l’homme de lettres, mais chez le « populo ».
Au milieu des mots de la fête, un homme, Jérôme, cherche des mots. Des mots importants, non pas ceux qui sonnent faux comme les paroles braillées par le chanteur ; non pas des mots banals et grossiers, mais des paroles authentiques et décisives, des paroles de poids en mesure de faire pencher une vie « en balance », dans le sens espéré.
Une voix qui sait lire le révèle à Jérôme : il doit trouver les mots, il doit les dire. Voix de Malika. Voix d’une femme au nom de café, aux « yeux café », qui sait lire, non dans le marc de café, mais dans les lignes de la main. Comme pour signifier que chacun tient son destin entre ses mains. La main n’a nul besoin de les écrire ; écrits, ils le sont déjà sur les lignes gravées dans la peau, les mots.
Comme un geste : la main à la bouche. L’écrit renvoie à l’oral, les signes indiquent la nécessité de la parole vocale.
Il faut parler à celle qui est pleine de vie, à Vivi. Il faut des mots de poids pour peser sur Vivi, pour la fixer, Vivi si légère, si frivole, si volage.
A Vivi surnommée Ouioui, il faut savoir dire non.
A la main de Jérôme, si parlante, répond celle du chanteur. L’homme massacre les mots des autres, mais sa pogne a l’éloquence des gestes obscènes, elle va droit au but, « main experte » sur le corps de Vivi, main baladeuse très explicite.
Jérôme trouve les mots, et les gestes. Il dit au chanteur en lui poussant la main dans les braises qu’il va s’en brûler les doigts. Il dit tout haut, pour que chacun l’entende, que Vivi est sa femme, qu’il est son mari, et que c’est lui qui répondra à ses envies. Sa parole le fait exister, enfin, aux yeux de tous. Sa parole reprend les mots de la bouche du chanteur, les mots qui sonnent faux, pour leur donner un ton juste, pour leur donner une force expressive, leur donner du poids. Dans la cacophonie de la fête, Jérôme, oui, a trouvé le pouvoir des mots.
Bravo à toi, Coline, pour avoir trouvé les mots de cette histoire, où se joue le pouvoir de la parole sur fond d’une fête dérisoire et minable ; sur fond de trivialité ; histoire où s’entend la parole qui émerge dans sa force à partir du fond bruyant et cacophonique du monde, non chez l’homme de lettres, mais chez le « populo ».
Louis- Nombre de messages : 458
Age : 69
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Je laisse un billet pour la boite à gavotte : merci, beaucoup de plaisir à la lecture.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
" Le soleil rote des nuages ballonnés"
Bien sûr que l'on retient cette image, sans renvoi ;-)
Bien sûr que l'on retient cette image, sans renvoi ;-)
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Impeccable, Coline ! Enormément de saveur, de gouaille, de misère humaine aussi, que tu dépeins avec un mélange de froideur et de chaleur très particulier, réussi et plein de charme.
Tes personnages occupent beaucoup de place, une juste place, on les sent à côté de nous, tout comme les bruits et les lumières... bref, on se transporte rapidement sur les lieux et on peut vivre l'histoire. Bien joué !
Tes personnages occupent beaucoup de place, une juste place, on les sent à côté de nous, tout comme les bruits et les lumières... bref, on se transporte rapidement sur les lieux et on peut vivre l'histoire. Bien joué !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
Je pourrais presque sentir l'odeur des saucisses grillées...
Une verve et des perles en enfilades, j'ai beaucoup aimé
Une verve et des perles en enfilades, j'ai beaucoup aimé
Yellow_Submarine- Nombre de messages : 278
Age : 53
Localisation : Fougères
Date d'inscription : 08/01/2010
Re: 14 Juillet, Fête Nat.
un régal ce texte, mdame.
j'étais de mauvaise humeur en me pointant sur ve ce soir, alors je sélectionne, je lis vrai et ça me fait du bien.
j'étais de mauvaise humeur en me pointant sur ve ce soir, alors je sélectionne, je lis vrai et ça me fait du bien.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Sujets similaires
» Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
» Une fête étrange
» La fête des marmitons
» Discussions autour de nos textes
» Lendemain de fête
» Une fête étrange
» La fête des marmitons
» Discussions autour de nos textes
» Lendemain de fête
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum