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Ainsi parlait le vagabond

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Ainsi parlait le vagabond Empty Ainsi parlait le vagabond

Message  youssefy Mar 8 Mar 2011 - 14:45

Il se sentait mieux, depuis qu'il a quitté le monde que les autres lui ont voulu.
Il se sentait libre, depuis qu'il a oublié ses illusions, depuis que le désespoir est devenu sa vertu.
Ainsi il traversait les forets, les plaines, revenant à la nature, qui a l'avantage d'être neutre, une nature qui ne juge pas, qui donne a chaque espèce le droit d'exister, loin de l'égoïsme, du narcissisme, de la cruauté humaine voilée en philosophie.
Vagabond, étranger, lui même, libre.
Il caressait les arbres, les fleurs. Contemplait les abeilles, les oiseaux. Il coulait avec les fleuves, et traversait le temps avec la sérénité d'une source.
Le soir, il prenait une poignée de terre, la sentait, et aux étoiles il disait :
la conscience est un malheur, l'intelligence est une punition. J'aurais aimé être un tronc, une fourmille, un loup. J'occuperai ma place, ni plus ni moins. Je viendrai, je partirai, simplement, sans vertu ni vice, sans bonheur ni malheur. Je détruirais pas les autres, ils m'exileront pas loin de mon cœur.
J'aurais aimé être comme vous, mes amies les étoiles, brillant, mais de loin. J'aurais aimé être une ile, perdu dans l'océan des mots. J'aurais aimé être un dessein, une couleur.
J'ai abandonné mon chemin, pour me retrouver.
Dans le monde des humains, l'innocence faisait défaut. La dignité était manipulée, la pseudo satisfaction est le monstre qui dévore tout, les êtres, les yeux.
Le moi, le soi, le Je, n'étaient que des masques tristes,et chacun se cachait derrière son rôle pré-établi. Le théâtre s'écroulait lentement, ils faisaient comme si de rie n'était!!
l'abime pouvait être une bénédiction pour beaucoup, car au moins, il ne cache pas sa vérité.

Il contemplait la lune un instant, et d'une main tremblante de froid, il prit une cigarette. L'allumait doucement. Il créa ainsi le feu et la fumée. C'était son seul plaisir.
Il s'est dit :
les écrivains ne sauvent personne. L'imbécilité du monde voilait la splendeur des mots. Les poètes se sont trompés, il n'y a plus rien à dire. Mais c'est une malédiction nécessaire, le fait de lire.
L'ironie est la seule arme contre l'absurdité de l'histoire. L'histoire commune comme l'histoire personnelle. L'amour, la compassion, la simplicité, n'étaient que de fantômes, des ovnis, que chacun croit voir, savoir, mais qui disparaissaient dés que la réalité reprennent ses droits.
L'absurdité, le non-sens absolue, c'était d'être puni pour ses vertus. De revoir le visage atroce de la douleur dès qu'on a le bien comme intention. Les gens supportent mal un être vertueux, car il met à nu leur faiblesse, les renvois à leur médiocrité.

Il avait soif, il prit une gorgée d'eau, mangea une datte, et sur le même ton intérieur, il pensait :
mais c'est quoi la vertu? Une connerie!!
c'est quoi la vertu? Une construction historique, que les philosophes s'acharnaient à décrire, à détailler, mais qui ne sert souvent, que pour la satisfaction personnelle, sur ce besoin nul et illusoire de se justifier, pour se donner bonne conscience.
D'ailleurs, c'est pour ça, que j'ai choisi d'être un vagabond, au moins je prouverai ma vertu qu'à moi-même, je ne me justifierai qu'à moi-même. Et c'est le moindre mal.

Il prit une autre cigarette, s'allongea sur l'herbe fraiche, regarda le ciel :
et toi Dieu? Que fait tu la haut? Que ce que tu regardes?
Tu dois bien aimé passer tes soirées devant ce spectacle cruel, le monde?
J'ai longtemps cru en toi, mais t'as fait le silence comme choix! Je t'ai longtemps prié, et mes souhaits s'évanouissaient ainsi sur ce mur de silence.
Je ne parlais qu'à moi même, comme je le fais maintenant. Mais figure-toi, dans mon cœur, il y avait plus de place pour la foi, pour l'amour.
C'était toi ou moi, et j'ai fait le choix de m'écouter. Car dans l'existence, il y avait plus de place pour autant d'illusions.

Fatigué de penser, d'exister, il dormait paisiblement. Comme un guerrier épuisé d'autant de combats, d'idées.







youssefy

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Message  Invité Mar 8 Mar 2011 - 16:37

Fatigué de penser, d'exister, il dormait paisiblement. Comme un guerrier épuisé d'autant de combats, d'idées


c'est bien ça le problème de l'homme : face à la difficulté: il dors paisiblement.
C'est génial non ?

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Message  Invité Mar 8 Mar 2011 - 16:51

sinon, il faudra choisir entre le conte, le roman, le pamphlet, parce que tout en même temps voilé de fautes d'orthographe, la narration en je et en il de concert, ça ne ressemble pas à grand-chose. Racontez-nous donc l'histoire du bonhomme dans son entier, la couleur de sa datte, mettez un peu de vie quoi !

J'en reste là, parce que sur le fond, et sur le fond en détail, c'est mieux pour la paix dans le monde que je la boucle.

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Message  elea Mar 8 Mar 2011 - 19:32

Je crois savoir que le français n’est pas ta langue d’origine.
Alors bien sûr le texte comporte quelques fautes et des problèmes de concordance de temps* mais je m’imagine écrire dans une autre langue et je dis bravo !

*j'en relève quelques unes
Il se sentait mieux, depuis qu'il avait quitté le monde
Il se sentait libre, depuis qu'il avait oublié ses illusions, depuis que le désespoir est était devenu sa vertu.
Il contempla it la lune un instant, et d'une main tremblante de froid, il prit une cigarette
L'alluma it doucement. Il créa ainsi le feu et la fumée. C'était son seul plaisir
mais qui disparaissaient dés que la réalité reprennent (reprennait) ses droits
Il avait soif, il prit une gorgée d'eau, mangea une datte, et sur le même ton intérieur, il pensa it


Quant au thème, ce n’est pas trop ma tasse de thé mais ça se tient. J’ai aimé la dernière phrase.

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Message  Lizzie Mar 8 Mar 2011 - 21:00

Votre texte montre de belles intentions, mais il comprend de nombreuses erreurs de français. Peut-être pourriez-vous le faire relire par quelqu'un qui puisse vous aider ? Il y a de jolies idées, par exemple, j'ai bien aimé: "Le soir, il prenait une poignée de terre, la sentait", ou la dernière phrase.
Bon courage.

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Message  Molly Jeu 10 Mar 2011 - 5:36

youssefy a écrit:
les écrivains ne sauvent personne.
Concrètement, il est vrai que les écrivains ne sauvent personne, mais l'écriture, quant à elle, a sauvé, sauve et sauvera toujours.

youssefy a écrit: mais c'est quoi la vertu? Une connerie!!
c'est quoi la vertu? Une construction historique, que les philosophes s'acharnaient à décrire, à détailler, mais qui ne sert souvent, que pour la satisfaction personnelle, sur ce besoin nul et illusoire de se justifier, pour se donner bonne conscience.
D'ailleurs, c'est pour ça, que j'ai choisi d'être un vagabond, au moins je prouverai ma vertu qu'à moi-même, je ne me justifierai qu'à moi-même. Et c'est le moindre mal.
La vertu n'a pas pour fonction la reconnaissance, mais est, selon pas mal de philosophes, un moyen d'accéder au bonheur, car un homme vertueux se connait et sait ce qui est bon pour lui et pour tous les hommes. Un bien qui fait totalement défaut dans notre société, comme ton texte le souligne parfaitement. Cependant, ton vagabond qui ne peut pas chercher "sa vertu" mais la vertu, quant bien même il y accède, cela ne saura d'aucune utilité puisqu'il ne pourra pas la partager avec autrui, c'est pourquoi Kant dira qu'être un homme vertueux "c'est agir vertueusement".

youssefy a écrit:
Fatigué de penser, d'exister, il dormait paisiblement. Comme un guerrier épuisé d'autant de combats, d'idées.
Un très beau texte. Le sommeil du vagabond traduit parfaitement le sommeil des hommes, qui n'ayant pas conscience de leur mortalité, perde leur temps à dormir, rêver, espérer, alors qu'ils ne sont que ce qu'il font. Il faut agir pour exister.
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Message  bertrand-môgendre Sam 12 Mar 2011 - 6:16

Extrait :Ainsi il traversait les forets, les plaines, revenant à la nature, qui a l'avantage d'être neutre, une nature qui ne juge pas, qui donne a chaque espèce le droit d'exister, loin de l'égoïsme, du narcissisme, de la cruauté humaine voilée en philosophie.
Vagabond, étranger, lui même, libre.
Il caressait les arbres, les fleurs. Contemplait les abeilles, les oiseaux. Il coulait avec les fleuves, et traversait le temps avec la sérénité d'une source.

J'imagine que tu as rencontré cette cruauté humaine. Par contre, j'ai l'impression que tu es loin de connaitre la cruauté de la nature, celle qui ne fait pas de cadeaux aux plus faibles, qu'ils soient du monde végétal ou animal. Mais je ne suis pas là pour briser les rêves des idéalistes. Il en faut aussi.
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