Si tous les gars du monde...
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Si tous les gars du monde...
Mains des cueilleurs de coquillages
des boulangers, des mécanos,
des façonneurs de paysage,
des écosseurs de cacao.
Mains des tisseuses à l'ouvrage
loin des rizières des coteaux.
Quelle main gouverne le monde
invisible, immense, inféconde?
Mains des amoureux, des hommages,
des caresses nues, sans anneau,
des petits enfants sur la plage
avec leurs pelles et leurs seaux.
Mains jointes en prière, orage
de coups, de poing ou de marteau.
Filles et gars de tout le monde
la danserez vous cette ronde?
Mainte vie s'écrit, maint voyage
se raconte avec des pinceaux,
tant de mains tâtent, palpent, sondent
Une seule enfin tient la faux.
des boulangers, des mécanos,
des façonneurs de paysage,
des écosseurs de cacao.
Mains des tisseuses à l'ouvrage
loin des rizières des coteaux.
Quelle main gouverne le monde
invisible, immense, inféconde?
Mains des amoureux, des hommages,
des caresses nues, sans anneau,
des petits enfants sur la plage
avec leurs pelles et leurs seaux.
Mains jointes en prière, orage
de coups, de poing ou de marteau.
Filles et gars de tout le monde
la danserez vous cette ronde?
Mainte vie s'écrit, maint voyage
se raconte avec des pinceaux,
tant de mains tâtent, palpent, sondent
Une seule enfin tient la faux.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Si tous les gars du monde...
Une petite ballade qui prend des libertés avec la prosodie et nous embarque, mine de rien, la main légère, dans une chevauchée plus réfléchie qu'elle n'en a l'air.
j'aime particulièrement ces mains-là, de même que celle-ci :
Mains des amoureux, des hommages,
des caresses nues, sans anneau,
j'aime particulièrement ces mains-là, de même que celle-ci :
tant de mains tâtent, palpent, sondent
Une seule enfin tient la faux.
Re: Si tous les gars du monde...
Sur le fond comme sur la forme, je trouve cela plein de clichés. Opposition entre les mains des petites gens qui construisent et la grande main (de qui ) qui gouverne le monde. Opposition entre l'amour (et les petits n'enfants bien sûr) et la violence et enfin (en fin aussi) : La Main qui va te balancer tout ce joli monde ad patres
Invité- Invité
Si tous les gars du monde...
Pour malveillante que soit la critique de Edouard.k, elle m'ouvre les yeux sur un aspect un peu trop mécanique, sommaire, de mon poème.
La forme est régulière, on peut ne pas aimer, mais on ne peut pas appeler ça un "cliché".
J'ai célébré la main, car la main c'est l'homme (même si un paléontologue s'est amusé à écrire que l'homme commence par les pieds). Parler en toute simplicité n'est pas simple, et demeure le mystère de la vie et de la mort.
En me plaçant d'emblée sous le patronage de Paul Fort, j'ai marqué que je ne cherchais ni l'originalité, ni la modernité.
Arielle merci d'avoir signalé ce qui t'a plu.
J'ai révisé l'ensemble. Est ce meilleur ainsi?
Nos mains ont des raisons
nos mains ont des saisons.
Mains des cueilleurs de coquillages
des boulangers, des mécanos,
des façonneurs de paysage
des écosseurs de cacao.
Mains des tisseuses à l'ouvrage
loin des rizières des coteaux.
Nos mains sont nos maisons
nos mains sont nos prisons.
Mains des amoureux, des hommages
des caresses nues, sans anneau;
mains jointes en prière, orage
de coups, de poing ou de marteau.
Tant de mains tâtent, palpent, engagent
Sans que s'entrouvre le rideau.
Nos mains ont des saisons
nos mains sont des poisons.
La forme est régulière, on peut ne pas aimer, mais on ne peut pas appeler ça un "cliché".
J'ai célébré la main, car la main c'est l'homme (même si un paléontologue s'est amusé à écrire que l'homme commence par les pieds). Parler en toute simplicité n'est pas simple, et demeure le mystère de la vie et de la mort.
En me plaçant d'emblée sous le patronage de Paul Fort, j'ai marqué que je ne cherchais ni l'originalité, ni la modernité.
Arielle merci d'avoir signalé ce qui t'a plu.
J'ai révisé l'ensemble. Est ce meilleur ainsi?
Nos mains ont des raisons
nos mains ont des saisons.
Mains des cueilleurs de coquillages
des boulangers, des mécanos,
des façonneurs de paysage
des écosseurs de cacao.
Mains des tisseuses à l'ouvrage
loin des rizières des coteaux.
Nos mains sont nos maisons
nos mains sont nos prisons.
Mains des amoureux, des hommages
des caresses nues, sans anneau;
mains jointes en prière, orage
de coups, de poing ou de marteau.
Tant de mains tâtent, palpent, engagent
Sans que s'entrouvre le rideau.
Nos mains ont des saisons
nos mains sont des poisons.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Si tous les gars du monde...
Je me permets de répondre sur votre réaction ,qui, avec le mot "malveillante",place le débat sur un domaine relationnel : c'est votre sensation, je la respecte mais cela me gêne un peu, car je n'ai pas ressenti d'intention de nuire dans la remarque des clichés. Il est indéniable que les deux vers "des petits enfants sur la plage avec leurs pelles et leurs seaux" sont tellement rebattus, unisémiques, qu'il est difficile de ne pas y voir une photo, un cliché, une image unique. Il n'y a rien d'insultant à cela, ce choix de mots simples est votre démarche , voilà tout .
Pour ce qui me concerne, je préfère la première version car la seconde n'a plus du tout le même sens , justement. La finale sur le mot poison me dérange fortement. Les mains me fascinent et me passionnent, et l'association avec un champs lexical négatif ne me plaît guère.
Par contre dans la première mouture, la dernière strophe est très belle, juste équilibrée, musicale et sobre :
Mainte vie s'écrit, maint voyage
se raconte avec des pinceaux,
tant de mains tâtent, palpent, sondent
Une seule enfin tient la faux.
Pour ce qui me concerne, je préfère la première version car la seconde n'a plus du tout le même sens , justement. La finale sur le mot poison me dérange fortement. Les mains me fascinent et me passionnent, et l'association avec un champs lexical négatif ne me plaît guère.
Par contre dans la première mouture, la dernière strophe est très belle, juste équilibrée, musicale et sobre :
Mainte vie s'écrit, maint voyage
se raconte avec des pinceaux,
tant de mains tâtent, palpent, sondent
Une seule enfin tient la faux.
Polixène- Nombre de messages : 3295
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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