Les cinq saisons

Saisissant à poumons pleins
La brume lourde et fuyante
Je gardai un léger parfum
D'eau évaporée des plantes

J'ai glissé sous les nuages
Une main aux doigts curieux
Le velu paysage et le têtu orage
M'ont rendu fébrile et anxieux

Le cri du chat huant étincelle
Je plonge dans le traversin
Et je me blottis contre elle
Le bras en travers de ses seins

L'air vibrait en farandoles
Aveuglé par cette fournaise
Des sueurs froides en rigoles
De l'ombre contre un malaise

Éveillé aux confins de la nuit
Aux délices sucrés de l'aube
J'ai dégusté un étrange fruit
Avant qu'elle ne se dérobe

J'ai beaucoup aimé
Et l'aube que je n'aime pas, m'a forcé à me poser sur la tienne. Très chouette!

J'aime bien mais j'ai regretté le côté monotone de la forme avec le choix unique de quatrains aux rimes croisées (si je ne m'abuse... je suis pas très sûre du terme technique) et des alexandrins sans aucune ponctuation... Du coup mon attention avait tendance à baisser au cours de la lecture... Mais après plusieurs lectures j'ai fini par réussir à m'approprier ce poème.

J'ai particulièrement apprécié cette strophe:

J'ai glissé sous les nuages
Une main aux doigts curieux
Le velu paysage et le têtu orage
M'ont rendu fébrile et anxieux

pour ce qu'elle évoque, avec notamment la trouvaille du "velu paysage"

Merci Mesdames pour vos lectures attentives et constructives

J'ai aimé, moi aussi, découvrir ces cinq saisons.

Isis30

têtu orage--> pas très heureux à l'oreille



Éveillé aux confins de la nuit
Aux délices sucrés de l'aube
J'ai dégusté un étrange fruit
Avant qu'elle ne se dérobe--> on peut regretter la fausse rime,

sinon, on vous souhaite orage et encore orage, lorsque les corps sont saisons.

Merci pour vos prévisions météo !!!