Quand le ciel pleure au pays du soleil…
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Quand le ciel pleure au pays du soleil…
4h17
J’ai marché, marché dans cette vieille ville…Je n’ai pas vu le temps passer, même le jour en a été fatigué et est allé se coucher. Avant de le retrouver, je suis retournée sur les bords de mer. Le phare m’a fait un dernier signe. Je pouvais aller me coucher, il veillait…
Cette nuit-là, je dormis d’un sommeil de plomb, et le ciel se délesta, à grosses gouttes, de toute cette tristesse qu’il avait dû absorber à mon arrivée. La nature est bien faite. Il était en train de me libérer….
J’ouvre les yeux. Comme à chacun de mes voyages, malgré le réveil que j’avais programmé, je suis déjà réveillée. Ce matin, comme souvent quand ça ne va pas, je prends mon sac et je vais en gare. Pas pour travailler, non, pour attendre le train. Celui du soleil, pas celui qui brûle la peau, mais celui qui réchauffe le cœur. Je me lève donc, à pas de louve, pour me préparer, sans réveiller les enfants. Mon sac est déjà bouclé…Je me lave, m’habille, me maquille. Mes dernières pensées vont vers eux et je referme la porte derrière moi. C’est mon week-end sans. Un week-end su deux, il va falloir m’y habituer.
La nuit fait la grasse matinée. Seules quelques voitures ont le regard allumé. Moi mes yeux sont grand ouverts. Leur manque juste une petite lumière. Mon esprit vagabonde déjà au fil des rails pour s’en remettre à la destination de ce long chemin de fer. Dans les trains qui me transportent, je ne me sens ni plus ni moins chez moi qu’ailleurs…Je crois d’ailleurs, qu’en ce moment, ils sont l’endroit où je me sens le mieux.
6h02
Arrivée en gare. Juste le temps pour un petit café…Ben, en fait, non…Le seul et unique bien nommé Café de la gare, est fermé. La tôlière prend son petit déjeuner, seule à son comptoir, toutes lumières allumées, en attendant l’heure d’ouverture 7h00.
7h00, mon train sera parti…Tant pis, je vais me contenter d’un café de la machine plus chaleureuse qu'une patronne de chair et d'os.
6h23
« Le train n°6809 en provenance de Dijon et à destination - Le coup de sifflet retentit - va partir. Attention à la fermeture automatique des portes, attention au départ » , le mécanicien desserre les freins…C’est l’heure du départ…
Je recherche ma place, voiture 4, place 35 en carré. Un vieux couple est déjà installé. Je prends place en face, en solo. J’ai commencé par les envier, voyager en couple, quel doux moment à partager au creux de doux bras pour se lover…Mais ensuite, j’ai réalisé, ils n’avaient pas été plus bavard que moi et ma solitude. Finalement, seule, je me dis que je ne suis pas si mal. Je me recroqueville contre la fenêtre et regarde, passivement le défilé des lumières sous mon nez….Seule la fraîcheur de la climatisation m’empêche de sombrer. Les paysages filent et avec eux, les fragments de ma vie qui me reviennent, puis repartent à grande vitesse au rythme des villes que je traverse. Je me rends compte que des morceaux de moi sont éparpillés, un peu partout, tel un miroir brisé…
12h04
Le train entre en gare… Chacun rassemble ses affaires et quitte sa place. Le voyage est terminé. Les portes s’ouvrent, le train se vide. Ne reste dans les voitures, que des petites parcelles de vie, au passé…
12h25
J’arrive à l’hôtel. Je dépose mes bagages et pars directement rejoindre la mer. Son appel se fait pressant, le doux chant des vagues qui caressent le rivage, apaise déjà mon âme. Le camaïeu de bleus, magnifique, s’offre enfin à mes yeux. Je m’installe alors face à ce spectacle. Mon horloge interne s’arrête. Je ferme les yeux : Plus rien n’existe…L’air marin s’empare de mon corps, le vent emporte ma tristesse, la mer s’agite et le ciel se met à pleurer.
J’ouvre les yeux, je me sens déjà plus légère…Je me retourne alors, et je découvre les murs magnifiques de cette ville haute en couleurs. Je m’attarde encore un peu sur le bord de mer, puis m’engouffre dans ces ruelles magiques de vieilles pierres, bercées de la lumière que renvoie leurs façades malgré le mauvais temps. Le linge étendu aux fenêtres, juste au-dessus de nos têtes dégage une agréable odeur de savon aux parfums de la région. A chaque détour de rue, si on relève le nez, apparaît un clocher, pointant le ciel, comme pour l’implorer… Beaucoup de monde dans ces rues populaires, des artistes, également, comme ce peintre, en face du Wayne’s Café qui dessine des instants de vies tannées…
La nuit fait la grasse matinée. Seules quelques voitures ont le regard allumé. Moi mes yeux sont grand ouverts. Leur manque juste une petite lumière. Mon esprit vagabonde déjà au fil des rails pour s’en remettre à la destination de ce long chemin de fer. Dans les trains qui me transportent, je ne me sens ni plus ni moins chez moi qu’ailleurs…Je crois d’ailleurs, qu’en ce moment, ils sont l’endroit où je me sens le mieux.
6h02
Arrivée en gare. Juste le temps pour un petit café…Ben, en fait, non…Le seul et unique bien nommé Café de la gare, est fermé. La tôlière prend son petit déjeuner, seule à son comptoir, toutes lumières allumées, en attendant l’heure d’ouverture 7h00.
7h00, mon train sera parti…Tant pis, je vais me contenter d’un café de la machine plus chaleureuse qu'une patronne de chair et d'os.
6h23
« Le train n°6809 en provenance de Dijon et à destination - Le coup de sifflet retentit - va partir. Attention à la fermeture automatique des portes, attention au départ » , le mécanicien desserre les freins…C’est l’heure du départ…
Je recherche ma place, voiture 4, place 35 en carré. Un vieux couple est déjà installé. Je prends place en face, en solo. J’ai commencé par les envier, voyager en couple, quel doux moment à partager au creux de doux bras pour se lover…Mais ensuite, j’ai réalisé, ils n’avaient pas été plus bavard que moi et ma solitude. Finalement, seule, je me dis que je ne suis pas si mal. Je me recroqueville contre la fenêtre et regarde, passivement le défilé des lumières sous mon nez….Seule la fraîcheur de la climatisation m’empêche de sombrer. Les paysages filent et avec eux, les fragments de ma vie qui me reviennent, puis repartent à grande vitesse au rythme des villes que je traverse. Je me rends compte que des morceaux de moi sont éparpillés, un peu partout, tel un miroir brisé…
12h04
Le train entre en gare… Chacun rassemble ses affaires et quitte sa place. Le voyage est terminé. Les portes s’ouvrent, le train se vide. Ne reste dans les voitures, que des petites parcelles de vie, au passé…
12h25
J’arrive à l’hôtel. Je dépose mes bagages et pars directement rejoindre la mer. Son appel se fait pressant, le doux chant des vagues qui caressent le rivage, apaise déjà mon âme. Le camaïeu de bleus, magnifique, s’offre enfin à mes yeux. Je m’installe alors face à ce spectacle. Mon horloge interne s’arrête. Je ferme les yeux : Plus rien n’existe…L’air marin s’empare de mon corps, le vent emporte ma tristesse, la mer s’agite et le ciel se met à pleurer.
J’ouvre les yeux, je me sens déjà plus légère…Je me retourne alors, et je découvre les murs magnifiques de cette ville haute en couleurs. Je m’attarde encore un peu sur le bord de mer, puis m’engouffre dans ces ruelles magiques de vieilles pierres, bercées de la lumière que renvoie leurs façades malgré le mauvais temps. Le linge étendu aux fenêtres, juste au-dessus de nos têtes dégage une agréable odeur de savon aux parfums de la région. A chaque détour de rue, si on relève le nez, apparaît un clocher, pointant le ciel, comme pour l’implorer… Beaucoup de monde dans ces rues populaires, des artistes, également, comme ce peintre, en face du Wayne’s Café qui dessine des instants de vies tannées…
J’ai marché, marché dans cette vieille ville…Je n’ai pas vu le temps passer, même le jour en a été fatigué et est allé se coucher. Avant de le retrouver, je suis retournée sur les bords de mer. Le phare m’a fait un dernier signe. Je pouvais aller me coucher, il veillait…
Cette nuit-là, je dormis d’un sommeil de plomb, et le ciel se délesta, à grosses gouttes, de toute cette tristesse qu’il avait dû absorber à mon arrivée. La nature est bien faite. Il était en train de me libérer….
Sweet Heart- Nombre de messages : 98
Age : 46
Date d'inscription : 11/09/2011
Re: Quand le ciel pleure au pays du soleil…
J'ai aimé...se ressourcer à l'occasion, quel bien-être! Prendre le train du soleil, celui qui réchauffe le coeur...et accueillir la mer comme une libération...
Très belle écriture qui m'a donné envie de partir moi aussi (sourire)
Très belle écriture qui m'a donné envie de partir moi aussi (sourire)
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Quand le ciel pleure au pays du soleil…
Pas sûre de comprendre à qui/quoi le "Il" fait référence (le ciel, le phare ?) Ou alors, il faudrait peut-être inverser les deux dernières phrases : "Cette nuit-là, je dormis d’un sommeil de plomb, et le ciel se délesta, à grosses gouttes, de toute cette tristesse qu’il avait dû absorber à mon arrivée. Il était en train de me libérer. La nature est bien faite." .Cette nuit-là, je dormis d’un sommeil de plomb, et le ciel se délesta, à grosses gouttes, de toute cette tristesse qu’il avait dû absorber à mon arrivée. La nature est bien faite. Il était en train de me libérer….
Invité- Invité
Re: Quand le ciel pleure au pays du soleil…
J'ai bien aimé toutes ces précisions qui occupent l'esprit, cette errance vers la chaleur et cette pluie libératrice.
Invité- Invité
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