C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
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Lotus
Frédéric Prunier
Philippe
7 participants
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C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
A mon ami, mon frère.
Je suis passé te voir
Un bon rouge à la main,
Deux verres qu'on va poser
Dessus ta pierre noire
Pour boire à nos idées
Bien aussi noires que moi.
Et je te chanterai
Nos paillardes tendresses,
Ces presque mots d'amour
Qu'on rigolait si fort
Que jusque dans mes mains
Ben moi j'les sens encore.
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je suis passé t'entendre
Me raconter la guerre,
Celle qu'on gagnera
Contre les gros bourgeois
Leurs intrigues à la con
D'intelos du dimanche.
Et l'on s'engueulera
Pour se faire croire encore
Qu'un de nous est plus fort
Pour parler en passion,
Tout en sachant déjà
Qu'on a tous les deux tord.
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je suis venu te dire
Tout le poids de mes peines,
Tous ces jours qui défilent
Comme des oriflammes
Aux batailles perdues
De notre presqu'avenir.
Plus rien ne me vibre,
Plus rien ne m'enchante,
De mensonge en bistrots
Et ivre de patience,
Je vais de cuite en cuite
Au hasard des silences.
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je t'entends murmurer
D'une conne tendresse
Que le monde est si beau,
Qu'il faut pas que j'le laisse,
Qu'il a besoin de moi
Pour hurler ses faiblesses.
Et je te crierai
Pour être sur de le dire,
Que je sais qu'il y a
Quelque part un navire,
Des sirènes et un port
Qui m'attendent déjà
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je suis passé te voir,
Avec mon cœur à la main,
Mon âme en encensoir
Pleine de nos parfums,
Et tous ces souvenirs
Qui brûlent mes chemins.
Et je vais rester là,
Disloqué sur l'écueil,
Dans l'alcool et le sang
De ce presque cercueil
Que la vie fait de moi
Sous le poids de ton deuil.
C'est si peu dire que je t'aime,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que je suis sûrement
Déjà plus mort que toi.
Je suis passé te voir
Un bon rouge à la main,
Deux verres qu'on va poser
Dessus ta pierre noire
Pour boire à nos idées
Bien aussi noires que moi.
Et je te chanterai
Nos paillardes tendresses,
Ces presque mots d'amour
Qu'on rigolait si fort
Que jusque dans mes mains
Ben moi j'les sens encore.
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je suis passé t'entendre
Me raconter la guerre,
Celle qu'on gagnera
Contre les gros bourgeois
Leurs intrigues à la con
D'intelos du dimanche.
Et l'on s'engueulera
Pour se faire croire encore
Qu'un de nous est plus fort
Pour parler en passion,
Tout en sachant déjà
Qu'on a tous les deux tord.
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je suis venu te dire
Tout le poids de mes peines,
Tous ces jours qui défilent
Comme des oriflammes
Aux batailles perdues
De notre presqu'avenir.
Plus rien ne me vibre,
Plus rien ne m'enchante,
De mensonge en bistrots
Et ivre de patience,
Je vais de cuite en cuite
Au hasard des silences.
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je t'entends murmurer
D'une conne tendresse
Que le monde est si beau,
Qu'il faut pas que j'le laisse,
Qu'il a besoin de moi
Pour hurler ses faiblesses.
Et je te crierai
Pour être sur de le dire,
Que je sais qu'il y a
Quelque part un navire,
Des sirènes et un port
Qui m'attendent déjà
C'est si peu dire « tu me manques »,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que tu es sûrement
Bien plus vivant que moi.
Je suis passé te voir,
Avec mon cœur à la main,
Mon âme en encensoir
Pleine de nos parfums,
Et tous ces souvenirs
Qui brûlent mes chemins.
Et je vais rester là,
Disloqué sur l'écueil,
Dans l'alcool et le sang
De ce presque cercueil
Que la vie fait de moi
Sous le poids de ton deuil.
C'est si peu dire que je t'aime,
Le vide autour de moi
Est si rempli de toi
Que je suis sûrement
Déjà plus mort que toi.
Philippe- Nombre de messages : 153
Age : 70
Date d'inscription : 17/09/2011
Re: C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
chanson tranquillement de sincèrité touchante..
au niveau de l'écriture, sans faute pour moije,
je trouve juste que l'alcoolisme des couplets me fait un tout chtipeu doublon de refrain.
Amitié
au niveau de l'écriture, sans faute pour moije,
je trouve juste que l'alcoolisme des couplets me fait un tout chtipeu doublon de refrain.
Amitié
Re: C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
Bel hommage, fort et plein. Je regrette un peu l'insistance du refrain.
Invité- Invité
Re: C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
Poignant ce discours sans tomber dans le mélodrame.
Le dernier paragraphe pourrait résumer à lui seul tout le texte.L'amour et le manque cohabitent dans l'absence.
voilà un joli texte de chanson.
Lotus
Le dernier paragraphe pourrait résumer à lui seul tout le texte.L'amour et le manque cohabitent dans l'absence.
voilà un joli texte de chanson.
Lotus
Re: C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
C'est aussi beau que du Brel!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
Un hommage touchant ...peut-être la musique suivra-t-elle ? (sourire)
Béatrice44- Nombre de messages : 125
Age : 56
Date d'inscription : 04/10/2011
Re: C'est si peu dire... (Jour des morts... Mots d'amour)
Je t'entends murmurer
D'une conne tendresse
Que le monde est si beau,
Qu'il faut pas que j'le laisse,
Qu'il a besoin de moi
Pour hurler ses faiblesses.
Le plus beau des couplets à mon sens mais l'ensemble est émouvant et paraît vraiment sincère.
J'aimerais beaucoup l'entendre chanté.
C'est si peu dire ... (Jour des morts... Mots d'amour)
Voilà bien des poèmes d'adieu et d'amour sur VE (voir février, 9 heures), celui ci aussi a trouvé un ton juste et touchant à la fois, sans tremblements ni emphase.
Je regrette pourtant sa longueur, il me semble que concentrer c'est densifier.
Qu'on a tous les deux tord. Tort, je suppose
Poème de Louis Aragon dans le Fou d'Elsa, mais comme il avait trop de facilité... même Ferrat des fois, était obligé de couper!
*
Comme une étoffe déchirée
On vit ensemble séparés
dans mes bras je te tiens absente
Et la blessure de durer
Faut il si profond qu'on la sente
Quand le ciel nous est mesuré
C'est si peu dire que je t'aime
*
- Avec pourtant des merveilles:
*
Chausser des bottes de sept lieues
En se disant que rien ne presse
Voilà ce que c'est qu'être vieux
*
Je regrette pourtant sa longueur, il me semble que concentrer c'est densifier.
Qu'on a tous les deux tord. Tort, je suppose
Poème de Louis Aragon dans le Fou d'Elsa, mais comme il avait trop de facilité... même Ferrat des fois, était obligé de couper!
*
Comme une étoffe déchirée
On vit ensemble séparés
dans mes bras je te tiens absente
Et la blessure de durer
Faut il si profond qu'on la sente
Quand le ciel nous est mesuré
C'est si peu dire que je t'aime
*
- Avec pourtant des merveilles:
*
Chausser des bottes de sept lieues
En se disant que rien ne presse
Voilà ce que c'est qu'être vieux
*
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
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