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Bistrot : "La France à peur"

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Yali
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Bistrot : "La France à peur" Empty Bistrot : "La France à peur"

Message  Yali Lun 6 Fév 2006 - 17:00

La France à peur
ou
4 demis pour 9486 signes. Mon Waterman dépense une cartouche tout les 80 000 lui, alors ne me demandez pas pourquoi je jette l’ancre dans un rade.



« La France a peur » dit le présentateur du JT. « La France a peur » il répète convaincu.
Un consommateur appuyé sur zinc jette un coup d’œil alentour, à lui il lui semble pas qu’elle ait si peur que ça la France, pas peur pour un sous même. Bon, en même temps la France tangue un chouia, donc tremble un peu, alors peut être que… Alors peut être en boire un autre.

***


Elle porte un débardeur, une petite jupe à fleurs, elle entre, demande l’heure, remercie d’un sourire, elle n’est déjà plus là.
Reste son parfum : fragrances en suspend sur table bistrotière que j’inhale.
Reste l’idée d’un « Peut-être » la peur d’un « J‘aurais dû »

***


Lui, il se fout un peu de tout alors il boit, boit jusqu’à ce qu’il se foute plus de rien,sauf que trop de lucidité nuit à son jugement, alors il boit pour flouter un peu les contours, mais comme souvent il perd le fil, il recommence tout du début, et tous les jours.
Il est consciencieux.
Le consciencieux dort sur table, la tête posée dans ses mains.

***


Dés que tombe de la monnaie sur son carrelage, il dit : « Èh, ça pousse pas » et il rit pour la énième fois de sa blague, et pour la énième fois la clientèle rit avec lui. Et moi, toujours dans ces moments-là, je me demande pourquoi ce bistrot je l’aime tant.

***


C’est un bouledogue Français, mais attention pas n’importe lequel de bouledogue Français, non, celui-ci est le champion d’Europe des bouledogue Français, et champion d’un tas d’autres choses encore. Quantité de certificats accrochés au dessus du zinc, un peu partout font étalage de sa condition de chien hors normes. Il a ses habitudes, grimpe sur la chaise haute du patron, puis sur le bar, slalome entre les verres, les tasses, gagne l’extrémité où il s’installe pour baver à son aise et toiser la clientèle d’un regard de clebs surperdiplômé. Alors bien sûr, nul n’ose prendre le journal sue lequel il est assis.

***


Elle a peur de quoi la France ?
Ça le turlupine cette histoire, alors il n’a de cesse de s’interroger sur les possibles raisons de la frayeur nationale, interroge aussi quelques clients histoire de… Mais nul ne semble connaître la réponse. Merde, elle a peur de quoi la France ? Ça l’inquiète un peu quand même.

***


Ils se font face, jouent aux cartes, silencieux. Ils dégoulinent de tristesse. Pour eux le temps semble s’être suspendu mélancolique, il y a longtemps.
Puis l’un des deux s’éveille, lève les yeux de son jeu, quitte ses lunettes et dit : « Pour un suicide, un flingue à six coups, c’est cinq fois trop cher ! »

***


Une horloge émaillée annonce l’heure, elle dit aussi : « L’apéritif Dubonnet, c’est bon pour ce que vous avez ! »
Je la regarde droit dans les aiguilles, c’est-à-dire droit dans le présent, puis je relis le message, c’est-à-dire relis le passé, et je pense décalage message/horaire.
Faut dire qu’entre les deux est passé la génération « Fitness », celle du pas-boire-pas-fumer, celle du vivre-vieux-et-mourir-en-bonne-santé, celle de l’ennui, celle du quotidien-figé éternellement-recommencé, celle de la-folie-surtout-jamais-ou-alors-le-moins-souvent-possible.
Et pense aussi que cela fait bien longtemps que je n’ai pas écrit à Maman.

***


« La France a peur »
Merde elle doit bien couloir dire quelque chose de précis cette phrase, développer du sens, prendre racine dan une idée, un concept, résulter d’une analyse ?
Et s’il demandait à ce type assis là au fond, celui qui toujours vient ici pour s’attabler, commander un demi, ouvrir un carnet et jeter des phrases dedans. Les gens qui remuent les mots, ça sait ce genre de chose.

***


Installée sous une photo célèbre — photo sur laquelle discutent au milieu des bouteilles vides, des cendriers pleins, des micros de radio, de gauche à droite : Brel, ferré et Brassens — une vieille dame consomme un thé. Sa peau est fripée, craquelée comme un jour de Saél.
Ferré dit : « Avec le temps va tout s’en va », Brassens répond « Le temps aux plus belles choses se plait à faire un affront », et Brel ajoute « Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux ». Elle ne les entend pas, les ignore comme si déjà elle vivait sa prochaine éternité, comme si déjà elle n’entendait plus ce monde.

***


Se pointe le garagiste d’en face. Il boite, est d’une blondeur qui tranche avec la crasse de ses ongles, il est baraqué, très, et en permanence trimballe un sourire sur une gueule d’ange qu’aurait pas oublié d’être plus belle que celles de ses frangins. Il vient prendre son café chaque jour à la même heure. Il aurait pu être rugbyman professionnel si il n’y avait eu ce stupide accident. Mais qu’importe, parce que Lucille la serveuse lui plait tellement. Si seulement…
Et « Non, il ne sait pas pourquoi la France à peur ! »

***


Lucille bien sûr elle est flattée, seulement voilà, c’est pas les beaux gars qui l’intéressent Lucille. Non, elle préférerait que lui la regarde, lui assis là stylo en bouche et qui rêve sans arrêt, et qui fait ça avec dans le regard une brillance qui gueule que le monde est pas si moche qu’il y paraît.
Quelquefois, pas dessus son épaule, elle lui vole quelques mots, et elle les trouve si beaux ses mots, si vrais, que dans sa bière souvent elle mêle ses larmes.
Et « Non ! » elle non plus ne sait pas pourquoi la France à peur, mais comme à son écrivain on y touche pas, elle reconduit poliment mais fermement l’inopportun qui, au passage, bouscule la table d’une très vieille dame.

***


C’est l’heure à laquelle inéluctablement le bouledogue Français superdiplômé » descend de son perchoir, l’heure où il sort dans les pieds du garagiste qu’a failli être rugbyman.
Ces deux-là s’accompagnent quelques mètres, disparaissent de mon champ de vision, c’est-à-dire sortent de mon espace vitrine, et moi, une fois de plus j’hésite à me lever, à les suivre juste pour savoir non pas où ils vont mais s’ils y vont ensemble ?
C’est idiot.
J’en suis conscient, le note, et puisque je suis plus à une bêtise près, je note aussi « Peut-être que je lui plait à Lucille ? »
C’est tout aussi idiot, d’autant que beaucoup de pages de mon carnet sont annotées de la même phrase et que des carnets comme ça, j’en ai plein.
Je trouve à la bière un goût de sel, c’est souvent.
N’empêche, je me demande où un bouledogue Français superdiplômé peut se rendre tous les jours à la même heure, et pour quelle raison au juste il se fait accompagné d’un ange garagiste boiteux qu’a faillit être rugbyman ?

***


Le consciencieux se réveille, se redresse soudain, Bacchus soi-même le tire par le col de sa chemise. Il adresse un signe à Lucille.
Elle sait de quoi il s’agit, le sert vite, très vite.
Il vide son verre cul sec, cligne des yeux comme pour savoir où ? Quand ? Jette un coup d’œil à l’horloge Dubonnet, réalise, se lève, paye, et payant laisse échapper quelques pièces qui roulent sur carrelage.
Chacun retient son souffle, enfin : elle ; moi, parce que c’est le seul moment où nos regards se cherchent franchement, se trouvent, ou nos bouches complices arrondissent les mêmes mots, muettes, elles disent : « Eh, ça pousse pas ! » Elles le font toujours pile en même temps que le patron, alors nous rions, et bien sur, lui croit que c’est de sa blague et rit davantage. Et toujours nos regards on du mal à s’arracher l’un de l’autre.

***


— Eh patron, tu sais pourquoi elle a peur la France ?
— Tu m’emmerdes Émile avec tes questions à la con !
Émile hausse les épaules, pas plus vexé que ça, se faire rabrouer Émile en a l’habitude. N’empêche :
— Et toi le Monsieur qu’écrit tout le temps, t’aurais pas une idée des fois ?
J’aimerais bien en avoir une, voire une réponse, un truc intelligent avec statistiques à l’appui et synthèse dégoulinante de logique pure. Je m’imagine déjà ettayer mon propos à l’aide de quelques courbes boursières pertinentes, courbes entrecoupées d’autres courbes toutes aussi pertinentes, genre chomdu, inflation et toute la panoplie du socio-économique. Sauf que j’y entrave que dalle à tout ça, et donc je ne sais pas non plus de qui la France à peur. Aussi je me tais.

***


Une vieille dame éteinte quitte Brel, Brassens et Ferré, suivie par deux joueurs de cartes tristes.
Cortège presque déjà funèbre.

***


Émile se saisit du journal délaissé par le bouledogue superdiplômé, se plonge dans sa lecture, de temps en temps maugrée, te temps en temps commande un verre que lui sert un patron perdu dans ses pensées.
C’est son heure au patron pour se perdre dans l’ailleurs.

***


Elle, elle enfile son manteau, se roule dans son écharpe ; jette un dernier regard à la salle comme pour vérifier qu’elle n’oublie rien, ou vérifier que le monde est à sa place, je ne sais. S’attarde quelques instants sur moi, juste le temps qu’il me faudrait pour dire : « On déjeune ensemble ?! » Mais jamais je n’ose.

***


Ensuite le temps s’étire en écriture que j’allonge Waterman/Moleskine, s’étire calligraphique comme si la cursive convenait aux jeux de l’esprit. S’étire horloge Dubonnet, s’étire et s’étire encore. Les mots sont les élastiques du temps.
Les mots.
Ceux-là même qui vident et rincent l’âme.
Les mots.
Très souvent je m’imagine composé de leur chair à dire, un peu comme si chacun de ceux que j’emploie m’était organe, flux, muscles, tissu à vivre, derme à penser, épiderme à aimer.
Les mots…

***


Plus tard, j’ouvre la porte à un bouledogue superdiplômé revenu de je ne sais où, revenu de faire je ne sais quoi, plus tard je me jette dans le froid, un peu plus loin les mots toujours m’obsèdent, alors j’en écrits deux trois en marchant sur un papier trouvé là, bout de prospectus j’écrit : Je ne suis fait que de mots.

Yali

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Message  mentor Lun 6 Fév 2006 - 21:14

Du Yali pur jus une nouvelle fois. Et une nouvelle fois du tout bon. Du récurrent, mais dont on ne se lasse pas : l'écrivain observateur de ce qui, de ceux qui, l'entourent. Regard aigu, et les mots pour le dire. La fille à la jupette à fleurs, encore elle, furtive, comme toujours. Et les autres, tous les autres, décrits comme si on les voyait.
Rien que ça : Une vieille dame éteinte quitte Brel, Brassens et Ferré, suivie par deux joueurs de cartes tristes. Cortège presque déjà funèbre.
Le "texte" le plus court, mais celui que je préfère, si je devais classer.
Chapeau MONSIEUR Yali.

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Message  Kilis Lun 6 Fév 2006 - 23:23

Je lis, relis, rerelis. Et chaque lecture m’apporte un plus, une nuance m’apparaît, un autre éclairage comme si je tournais autour d’une sculpture à tenter de comprendre comment s’y distribue la lumière... enfin, un truc magique de cet ordre-là. Cela se passe en lisant, relisant ces petits bouts, ces fragments d’univers qui jouent les uns avec les autres, s’attirent, se repoussent, et finalement s’agencent. Je jette un dernier regard, j’étais bien dans ce bistrot…
j’y reviendrai.

Tu n’es fait que de mots, Yali, tant mieux pour nous.
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Message  grieg Mar 7 Fév 2006 - 7:24

C'était en 1976 je crois, on avait retrouvé un gosse mort sous un lit, tué par un mec qui serait libéré 25 ans plus tard et de nouveau arrêté pour une histoire de hasch en Espagne, le présentateur TV, yeux cocker, avait fait du marketing émotionnel. Il n'y avait que peu de gosses qui disparaissaient à l'époque, ou plutôt, on en parlait moins. Aujourd'hui, c'est différent, des gosses qui partent on en a chaque semaine alors bien sûr la France a moins peur de ça, elle a d'autres épouvantails.

***

Aujourd'hui c'est le monde qui tremble ou l'Europe le vendredi soir au café quand le gros lot a atteint des sommets.

***

Mais moi je reste serein parce que yali a le cul posé sur une chaise inconfortable, un demi, pas mal entamé, des cartouches de réserve et les gens qu'il sait transformer en mots.

***

Et il n'y a pas que des gens dans ses mots. L'univers est là, le passé, le présent, le temps passé, le temps qui passe et tout ça qui s'emmêle en une valse à 22 temps intemporelle…

***

Du bon… Dubon…

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Message  Sahkti Mar 7 Fév 2006 - 9:25

Nous revlà avec un bistrot, avec une jolie fille (ben oui, c'est du yali!) et avec toutes sortes de pensées de tous les jours... y a pas à dire, tu t'en sors très bien. Des instants fugaces mis en lumière en quelques mots, des attitudes banales qui prennent tout leur sens... tu donnes vie à tous ces gens du quotidien, j'aime bien ce découpage, cette mosaïque de fragments de vie et de pensée.
Et je sais pourquoi je préfère celui-ci à d'autres de toi: parce que ton monologueur, il est au centre du récit et de ses pensées, mais pour une fois, il regarde les autres avant de se regarder lui-même. Moins narcissique et je préfère comme ça. Cela donne plus de profondeur aux autres personnages et ça en vaut la peine.
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Message  Zou Mar 7 Fév 2006 - 15:16

Pfiouuu.....
On descend de ce texte, comme d'un manège, déboussolé mais heureux. Pas un manège avec des nacelles toute semblables. Mais un de ces manèges enfantins, avec ici un Bambi, là une voiture de pompiers, une moto ou un carosse de princesse. Plein de points de vue différents, amusants mais profonds aussi. Tiens je vais me refaire un tour. Bravo.
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Message  Nothingman Ven 10 Fév 2006 - 20:02

Oui Yali la tête tourne après ce texte. Normal après tout quand on ressort d'un bistrot. Et j'ai aimé ces rencontres. Certes, c'est un bar qui ne paie pas de mine, avec une clientèle que l'on s'attend à trouver en ce genre d'endroit. Mais avec ces quelques instantanés, on les perçoit dans toute leur humanité, on sent l'histoire qui se cache derrière chacun d'entre eux. Et ça chapeau. J'ai apprécié le passage avec la vieille dame installée sous la photo de brel- Brassens et Ferré...
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Message  Bluewitch Sam 11 Fév 2006 - 11:13

J'ai encore rêvassé quelques instants avant de me rendre compte que j'avais fini de te lire... Un regard centrifuge, c'est vrai, plus dégagé, plus ému, je trouve aussi. Yali ne prend pas en photo, mais en mots, qui s'inscrivent sur papier en nous remuant et nous déboussolant par leur lucidité pleine de tendresse.
Suis un peu groggy, grisée, et ça me plait d'être comme ça.
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Message  Krystelle Sam 11 Fév 2006 - 16:39

Une très belle idée que ces morceaux de textes qui s'offrent comme autant de regards sur des âmes de comptoir. Elles respirent vraiment ces lignes et je crois bien que tu aurais pu en faire des dizaines d'autres. Et je crois aussi que je les aurais lu avec le même plaisir. Manque juste peut-être une relecture pour les coquilles...

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Message  Lyra will Sam 25 Fév 2006 - 11:36

Tiens, bien de te revoir en longueur, ça m'a fait pensé à Babylone.
Joli texte, avec de trés belles phrases, de belles images, aussi, des personnages qu'on s'attendrait pas à voir mais qui en deviennent presque attachant (bouldogue superdiplomé) oui, originale ambiance que tu décris là, le cortège presque funebre m'a marqué aussi. Et le "eh, ça pousse pas" sur les lèvres muettes, suivi d'un éclat de rire, trés belle image, petit moment de bonheur dans une ambiance entre gris et couleurs, ça fait chaud au coeur jusque ici :0)

Oui, vraiment beau.
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