Le début de la fin...
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Le début de la fin...
Depuis le départ d’Annie, Luc était amer et ne décolérait pas; certains mots de sa femme lui restaient dans la gorge.
- Un temps de recul pour la madame ! un temps de recul pour penser sa vie ! se répétait-il à longueur de journée avec morosité.
Heureusement pour lui, il aimait se retrouver de bon matin dans son bureau Son travail s’avérait son meilleur réconfort dans les mauvaises périodes. Attaché-case et journaux d’une main et un café chaud de l’autre, il pénétrait dans son bureau toujours avec une impression de bien-être. Il était fier de s’asseoir derrière le bureau, en acajou, que sa tante Rita occupait dans cette même pièce. Celle-ci avait été rénovée et agrandie, il y a quelques années, et il avait conservé ce magnifique meuble qui représentait pour lui son l’autorité et sa réussite. Tout était calme avant l’arrivée du personnel et il avait tout son temps pour parcourir les éditoriaux du jour sans oublier les sports. Il terminait toujours par un coup d’œil dans la rubrique des annonces classées et contentait une bizarre curiosité à la page des horoscopes. Il n’y croyait pas mais il avait toujours trouvé cela amusant de lire les prédictions, prétexte à certaines réflexions assez intéressantes sur sa vie et celle des autres parfois. Aujourd’hui justement il était dit :
Vous souhaiteriez faire régner le sourire et la joie, au sein de votre couple ou votre milieu familial mais toutefois les élans mélancoliques de certains agiront telle des ombres.
Il avait souvent surpris Annie ces derniers temps en pleine rêverie et constaté que la tristesse, ou était-ce de la mélancolie, prenait possession de son visage qui n’était que sourire et joie avant l'opération qui lui rendit la vue. Sa pensée se retrouva soudain dans la chambre d’hôpital et il rougit du regard qu’elle porta sur lui : un regard en état de choc. Ce matin, pour la première fois, il eut la certitude d’avoir échoué l’examen et un nœud se forma dans sa gorge. Il avait besoin d’air. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit et prit une goulée d’air en s’agrippant sur le rebord. N’avait-elle pas dit qu’elle ne le reconnaissait plus ! L’apparence physique était-elle tout ce qu’elle considérait ? Non, il se trompait…il devait y avoir autre chose !
Un vent aigre s’engouffrait dans la pièce. Frissonnant, il referma la fenêtre et revint se rasseoir dans un geste machinal.
- Je suis un homme ordinaire, pas un dieu grec, dit-il en se passant une main rageuse dans les cheveux.
Luc ne se considérait pas comme un intellectuel et toutes ses considérations le dépassaient. C’était un manuel et il adorait bricoler et la patience faisait partie de ses meilleures qualités. Avec sa timidité presque maladive et son peu d’estime de lui-même, qu’il avait tout de même grandement améliorés au fil des années, il écoutait plus qu’il ne parlait et…faisait ce qu’il voulait par la suite. Ceux qui l’entouraient, admiraient sa capacité de réflexion et sa facilité d’en arrriver par la suite avec des solutions efficaces et judicieuses. Enfant unique, il avait vécu une bonne partie de sa vie avec la solitude pour seule amie et avait apprivoisé celle-ci progressivement au contact de la nature. D’ailleurs, c’était pour cette raison, qu’il n’avait pu se départir de sa maison au bord du fleuve même devant les instances répétées de sa femme. Le cri déchirant d’un goéland dans sa tête lui donnait toujours un accès de fièvre le faisant fuir la ville et sa cohue grouillante et surtout le béton impersonnel et froid. C’était le domaine de ses souvenirs les plus chers à son cœur et combien grand avait été son désarroi et ses appréhensions lorsqu’Annie à force d’arguments l’eut convaincu d’aller vivre dans cette énorme maison de ville soi-disant mieux adaptée à leurs besoins. C’était correct en autant qu’il puisse revenir (à sa convenance) dans ce qu’ils appelaient maintenant « la maison de campagne ». Annie se le tint pour dit et s’était complètement désintéressée de cet endroit en prétextant toujours une nouvelle raison pour ne pas y séjourner. Alors il partait, soit seul ou avec son fils pour de merveilleux ressourcements au pays de son enfance. Une routine et le silence s’était installés car il avait compris une chose au sujet de sa femme : quand elle se butait, il fallait faire avec.
Il ne restait plus une goutte de café dans son verre de carton. Il remit lentement le couvercle et le lança dans la poubelle près de lui, en maugréant entre ses dents :
- Prendre un temps de recul pour repenser sa vie. Ouais !
Il se pencha pour refaire la boucle de son lacet de soulier et nota avec une fière satisfaction que son corps reflétait son entraînement continu et se plût à penser que la quarantaine lui allait très bien. Orgueilleux de sa réussite, il ne ménageait ni son temps, ni ses énergies pour la bonne marche de l'entreprise qui, depuis tante Rita, avait triplé ses revenus et ses effectifs. Il avait dû s’acclimater aux différents événements sociaux inhérents à sa fonction et, à sa grande surprise, y prenait plaisir de plus en plus. Cela lui donnait l’occasion de rencontrer des gens plus ou moins intéressants en prenant une verre ou deux… et dans certaines circonstances de régler le sort du monde entier quand les effets de l’alcool lui redonnaient la parole.
Concilier famille et travail s’avéraient son casse-tête journalier et il est certain qu’Annie faisait tout en son pouvoir pour réveiller sans cesse cette petite bête noire appelée : remords. C’était subtil et nuancé ! Luc déguisait de plus en plus son énervement en une secrète indifférence. Que pouvait-il faire de plus ? Sa charge était lourde et il ne pouvait certes pas se diviser en deux : Un Luc à la maison et un autre au travail.
Devant l’image qu’il venait de produire de sa personne fonctionnant dans la division, Luc sourit amèrement quelques secondes puis reprit sa réflexion.
D’ailleurs depuis son intervention, il avait l’impression d’avoir quelqu’un de tout à fait différent auprès de lui. Avec un long soupir, il estima que la douce Annie, la tendre Annie, la fragile Annie faisaient maintenant partie d’un passé lointain et heureux. Entendant du bruit dans le bureau de la secrétaire et levant simultanément les yeux vers l’horloge murale, il s’interrogea que peut-être il avait été amoureux seulement de l’handicap d’Annie. Honteusement, il chassa cette idée saugrenue et se plongea avec fébrilité dans son agenda. Une longue journée l’attendait…
Deux petits coups frappés à la porte et le téléphone sonna comme la porte s’ouvrait.
-Bonjour Luc. Tu vas bien ce matin ? Ton courrier ! débita d’un trait sa secrétaire en avançant dans la pièce pour déposer sur le bureau l’énorme paperasse.
Il décrocha le téléphone en lui souriant et lui fit signe de refermer la porte et de s’asseoir. Andrée Lavoie, une femme dans la trentaine, travaillait pour lui depuis près de deux ans. Son physique agréable planté sur de longues jambes faisait se retourner les regards. Divorçée, son mariage n’avait pas résisté plus de cinq ans à une relation ou les divergences d’opinions commençaient dès le réveil et ne se terminaient à peu près jamais. Elle était ponctuelle et accomplissait son travail à la perfection. Luc l’appréciait énormément car elle le soulageait d’un millier de tâches ingrates qui lui grugeaient son temps. Elle était devenue par son efficacité le bras droit dont on ne pourrait plus se passer. Luc tenait le combiné, l’oreille à l’écoute mais ses yeux la regardaient mordiller son stylo puis prendre des notes dans un cahier posé surblanc ses genoux. Elle portait un chandail à col roulé blanc qui moulait à merveille sa poitrine et une jupe droite, couleur saumon, fendue sur le côté. Ses cheveux noirs tombaient sur ses épaules en une cascade de boucles folles et encadraient un visage racé. Quand elle souriait, ces grands yeux vert clair brillaient et scintillaient comme de vraies joyaux.
- Quelle belle femme ! se surprit à penser Luc en écoutant distraitement son interlocuteur. Il répondait par monosyllabes et finalement la conversation se termina par les salutations d’usage.
-Y-a-t-il un problème ? Tu sembles ennuyé ! remarqua la jeune femme.
- Non, pas vraiment. C’est encore le type du ministère. Il demande d’autres détails supplémentaires que l’on devra produire et monsieur veut seulement les documents d’origine. C’est le troisième appel de ce type depuis une semaine. J’en ai marre de ce bureaucrate tatillon à la con !
Constatant que son patron n’était pas à prendre avec des pincettes, elle décida de changer de propos en disant :
As-tu consulté ton agenda ? Dégustation de
vins et fromages à l’A.R.H.V. (association récré-active des handicapés visuels) ce soir. Iras-tu représenter le Centre?
- Ouais ! Nous avons deux billets mais ma femme ne sera de retour que la semaine prochaine de son voyage à Cuba.
Après une moue boudeuse, Luc se reprit soudain et avec un léger sourire ajouta :
- Si j’osais, je te demanderais de m’y accompagner si tu n’avais rien de mieux à faire ce soir. Cela te donnerait l’occasion de rencontrer des personnes pouvant s’avérer un plus pour ton travail. Qu’en penses-tu ? Mais je veux que tu te sentes bien libre d’accepter ou de refuser cependant.
Afin de se donner une contenance, Andrée prit le temps de se croiser la jambe du côté de la fente de sa jupe, découvrant sans le vouloir le début de sa cuisse.
Elle enleva d’une chiquenaude une poussière imaginaire au niveau de son sein gauche et… accepta avec une joie contenue dans la voix.
- Cela me ferait grand plaisir. Je pourrai enfin associer des visages à des voix avec lesquelles je parle couramment au téléphone. Joindre l’utile à l’agréable ne me déplaît pas du tout.
- Ok. C’est réglé ! Je passerai te prendre vers 8 :30. conclut Luc avec un grand sourire et, montrant du doigt l’énorme paperasse de courrier il lança :
- Du sérieux maintenant, si nous voulons finir la journée, il faut la commencer, ma chère dame.
- Un temps de recul pour la madame ! un temps de recul pour penser sa vie ! se répétait-il à longueur de journée avec morosité.
Heureusement pour lui, il aimait se retrouver de bon matin dans son bureau Son travail s’avérait son meilleur réconfort dans les mauvaises périodes. Attaché-case et journaux d’une main et un café chaud de l’autre, il pénétrait dans son bureau toujours avec une impression de bien-être. Il était fier de s’asseoir derrière le bureau, en acajou, que sa tante Rita occupait dans cette même pièce. Celle-ci avait été rénovée et agrandie, il y a quelques années, et il avait conservé ce magnifique meuble qui représentait pour lui son l’autorité et sa réussite. Tout était calme avant l’arrivée du personnel et il avait tout son temps pour parcourir les éditoriaux du jour sans oublier les sports. Il terminait toujours par un coup d’œil dans la rubrique des annonces classées et contentait une bizarre curiosité à la page des horoscopes. Il n’y croyait pas mais il avait toujours trouvé cela amusant de lire les prédictions, prétexte à certaines réflexions assez intéressantes sur sa vie et celle des autres parfois. Aujourd’hui justement il était dit :
Vous souhaiteriez faire régner le sourire et la joie, au sein de votre couple ou votre milieu familial mais toutefois les élans mélancoliques de certains agiront telle des ombres.
Il avait souvent surpris Annie ces derniers temps en pleine rêverie et constaté que la tristesse, ou était-ce de la mélancolie, prenait possession de son visage qui n’était que sourire et joie avant l'opération qui lui rendit la vue. Sa pensée se retrouva soudain dans la chambre d’hôpital et il rougit du regard qu’elle porta sur lui : un regard en état de choc. Ce matin, pour la première fois, il eut la certitude d’avoir échoué l’examen et un nœud se forma dans sa gorge. Il avait besoin d’air. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit et prit une goulée d’air en s’agrippant sur le rebord. N’avait-elle pas dit qu’elle ne le reconnaissait plus ! L’apparence physique était-elle tout ce qu’elle considérait ? Non, il se trompait…il devait y avoir autre chose !
Un vent aigre s’engouffrait dans la pièce. Frissonnant, il referma la fenêtre et revint se rasseoir dans un geste machinal.
- Je suis un homme ordinaire, pas un dieu grec, dit-il en se passant une main rageuse dans les cheveux.
Luc ne se considérait pas comme un intellectuel et toutes ses considérations le dépassaient. C’était un manuel et il adorait bricoler et la patience faisait partie de ses meilleures qualités. Avec sa timidité presque maladive et son peu d’estime de lui-même, qu’il avait tout de même grandement améliorés au fil des années, il écoutait plus qu’il ne parlait et…faisait ce qu’il voulait par la suite. Ceux qui l’entouraient, admiraient sa capacité de réflexion et sa facilité d’en arrriver par la suite avec des solutions efficaces et judicieuses. Enfant unique, il avait vécu une bonne partie de sa vie avec la solitude pour seule amie et avait apprivoisé celle-ci progressivement au contact de la nature. D’ailleurs, c’était pour cette raison, qu’il n’avait pu se départir de sa maison au bord du fleuve même devant les instances répétées de sa femme. Le cri déchirant d’un goéland dans sa tête lui donnait toujours un accès de fièvre le faisant fuir la ville et sa cohue grouillante et surtout le béton impersonnel et froid. C’était le domaine de ses souvenirs les plus chers à son cœur et combien grand avait été son désarroi et ses appréhensions lorsqu’Annie à force d’arguments l’eut convaincu d’aller vivre dans cette énorme maison de ville soi-disant mieux adaptée à leurs besoins. C’était correct en autant qu’il puisse revenir (à sa convenance) dans ce qu’ils appelaient maintenant « la maison de campagne ». Annie se le tint pour dit et s’était complètement désintéressée de cet endroit en prétextant toujours une nouvelle raison pour ne pas y séjourner. Alors il partait, soit seul ou avec son fils pour de merveilleux ressourcements au pays de son enfance. Une routine et le silence s’était installés car il avait compris une chose au sujet de sa femme : quand elle se butait, il fallait faire avec.
Il ne restait plus une goutte de café dans son verre de carton. Il remit lentement le couvercle et le lança dans la poubelle près de lui, en maugréant entre ses dents :
- Prendre un temps de recul pour repenser sa vie. Ouais !
Il se pencha pour refaire la boucle de son lacet de soulier et nota avec une fière satisfaction que son corps reflétait son entraînement continu et se plût à penser que la quarantaine lui allait très bien. Orgueilleux de sa réussite, il ne ménageait ni son temps, ni ses énergies pour la bonne marche de l'entreprise qui, depuis tante Rita, avait triplé ses revenus et ses effectifs. Il avait dû s’acclimater aux différents événements sociaux inhérents à sa fonction et, à sa grande surprise, y prenait plaisir de plus en plus. Cela lui donnait l’occasion de rencontrer des gens plus ou moins intéressants en prenant une verre ou deux… et dans certaines circonstances de régler le sort du monde entier quand les effets de l’alcool lui redonnaient la parole.
Concilier famille et travail s’avéraient son casse-tête journalier et il est certain qu’Annie faisait tout en son pouvoir pour réveiller sans cesse cette petite bête noire appelée : remords. C’était subtil et nuancé ! Luc déguisait de plus en plus son énervement en une secrète indifférence. Que pouvait-il faire de plus ? Sa charge était lourde et il ne pouvait certes pas se diviser en deux : Un Luc à la maison et un autre au travail.
Devant l’image qu’il venait de produire de sa personne fonctionnant dans la division, Luc sourit amèrement quelques secondes puis reprit sa réflexion.
D’ailleurs depuis son intervention, il avait l’impression d’avoir quelqu’un de tout à fait différent auprès de lui. Avec un long soupir, il estima que la douce Annie, la tendre Annie, la fragile Annie faisaient maintenant partie d’un passé lointain et heureux. Entendant du bruit dans le bureau de la secrétaire et levant simultanément les yeux vers l’horloge murale, il s’interrogea que peut-être il avait été amoureux seulement de l’handicap d’Annie. Honteusement, il chassa cette idée saugrenue et se plongea avec fébrilité dans son agenda. Une longue journée l’attendait…
Deux petits coups frappés à la porte et le téléphone sonna comme la porte s’ouvrait.
-Bonjour Luc. Tu vas bien ce matin ? Ton courrier ! débita d’un trait sa secrétaire en avançant dans la pièce pour déposer sur le bureau l’énorme paperasse.
Il décrocha le téléphone en lui souriant et lui fit signe de refermer la porte et de s’asseoir. Andrée Lavoie, une femme dans la trentaine, travaillait pour lui depuis près de deux ans. Son physique agréable planté sur de longues jambes faisait se retourner les regards. Divorçée, son mariage n’avait pas résisté plus de cinq ans à une relation ou les divergences d’opinions commençaient dès le réveil et ne se terminaient à peu près jamais. Elle était ponctuelle et accomplissait son travail à la perfection. Luc l’appréciait énormément car elle le soulageait d’un millier de tâches ingrates qui lui grugeaient son temps. Elle était devenue par son efficacité le bras droit dont on ne pourrait plus se passer. Luc tenait le combiné, l’oreille à l’écoute mais ses yeux la regardaient mordiller son stylo puis prendre des notes dans un cahier posé surblanc ses genoux. Elle portait un chandail à col roulé blanc qui moulait à merveille sa poitrine et une jupe droite, couleur saumon, fendue sur le côté. Ses cheveux noirs tombaient sur ses épaules en une cascade de boucles folles et encadraient un visage racé. Quand elle souriait, ces grands yeux vert clair brillaient et scintillaient comme de vraies joyaux.
- Quelle belle femme ! se surprit à penser Luc en écoutant distraitement son interlocuteur. Il répondait par monosyllabes et finalement la conversation se termina par les salutations d’usage.
-Y-a-t-il un problème ? Tu sembles ennuyé ! remarqua la jeune femme.
- Non, pas vraiment. C’est encore le type du ministère. Il demande d’autres détails supplémentaires que l’on devra produire et monsieur veut seulement les documents d’origine. C’est le troisième appel de ce type depuis une semaine. J’en ai marre de ce bureaucrate tatillon à la con !
Constatant que son patron n’était pas à prendre avec des pincettes, elle décida de changer de propos en disant :
As-tu consulté ton agenda ? Dégustation de
vins et fromages à l’A.R.H.V. (association récré-active des handicapés visuels) ce soir. Iras-tu représenter le Centre?
- Ouais ! Nous avons deux billets mais ma femme ne sera de retour que la semaine prochaine de son voyage à Cuba.
Après une moue boudeuse, Luc se reprit soudain et avec un léger sourire ajouta :
- Si j’osais, je te demanderais de m’y accompagner si tu n’avais rien de mieux à faire ce soir. Cela te donnerait l’occasion de rencontrer des personnes pouvant s’avérer un plus pour ton travail. Qu’en penses-tu ? Mais je veux que tu te sentes bien libre d’accepter ou de refuser cependant.
Afin de se donner une contenance, Andrée prit le temps de se croiser la jambe du côté de la fente de sa jupe, découvrant sans le vouloir le début de sa cuisse.
Elle enleva d’une chiquenaude une poussière imaginaire au niveau de son sein gauche et… accepta avec une joie contenue dans la voix.
- Cela me ferait grand plaisir. Je pourrai enfin associer des visages à des voix avec lesquelles je parle couramment au téléphone. Joindre l’utile à l’agréable ne me déplaît pas du tout.
- Ok. C’est réglé ! Je passerai te prendre vers 8 :30. conclut Luc avec un grand sourire et, montrant du doigt l’énorme paperasse de courrier il lança :
- Du sérieux maintenant, si nous voulons finir la journée, il faut la commencer, ma chère dame.
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Le début de la fin...
Eh bien... oui, soit, pourquoi pas. Dans l'ensemble, malgré quelques expressions étranges, cela se laisse lire. Les dialogues ne me semblent cependant pas naturels, trop guindés. Y aura-t-il une suite ?
Voici quelques remarques orthotypographiques :
- « et ne décolérait pas; » : il faut marquer une espace avant le point-virgule.
- « - Un temps de recul » : dans un dialogue, il convient d'employer le tiret cadratin ou semi-cadratin, accessibles à partir de mon profil. La remarque s'applique à l'ensemble des lignes de dialogue du texte.
- « dans son bureau » : point.
- « les élans mélancoliques de certains agiront telle des ombres. » : « telles » (« tel » non suivi de « que » s'accorde avec le nom qui suit (ici, « des ombres », féminin pluriel) ; « tel » dans « tel que » avec le nom qui précède.
- « la tristesse, ou était-ce de la mélancolie, » : peut-être, vu la forme interrogative de l'incise, employer des tirets cadratins (ou des parenthèses) et un point d'interrogation après « mélancolie » ?
- « de son visage qui n’était que sourire et joie avant l'opération qui lui rendit la vue. » : je trouve l'emboîtement des deux proposations relatives lourd.
- « il se trompait…il » : il faut marquer une espace après les points de suspension.
- « toutes ses considérations » : à première vue, il faudrait plutôt employer ici le démonstratif « ces ».
- « et…faisait » : espace après les points de suspension.
- « Ceux qui l’entouraient, admiraient » : pas de virgule ici.
- « c’était pour cette raison, qu’il n’avait pu » : pas de virgule ici.
- « maison de ville soi-disant » : dans la langue classique, « soi-disant » s'emploie exclusivement à des êtres humains, « se disant tels ».
- « C’était correct en autant qu’il puisse revenir » : solécisme ; « pour autant » ?
- « Une routine et le silence s’était installés » : « s'étaient installés ».
- « et se plût à penser » : « plut » (passé simple).
- « Concilier famille et travail s’avéraient » : « s'avérait ».
- « se diviser en deux : Un Luc » : pas de majuscule après les deux-points.
- « il s’interrogea que peut-être il avait été amoureux » : je trouve la tournure étrange ; elle me paraît incorrecte.
- « -Bonjour Luc. » : en plus du problème de tiret cadratin déjà évoqué, n'oubliez pas de marquer une espace avant de commencer votre phrase !
- « Divorçée, son mariage » : « divorcée ».
- « à une relation ou les divergences » : « où » (accent).
- « qui lui grugeaient son temps. » : familier, mais pourquoi pas.
- « surblanc ses genoux. » : ? Peut-être vouliez-vous écrire « sur blancs ses genoux » (une inversion stylistique pour « ses genoux blancs ») ?
- « ces grands yeux vert clair » : « ses ».
- « comme de vraies joyaux. » : « vrais « (un joyau).
- « -Y-a-t-il » : en plus du problème de tiret et d'espace précédemment évoqué, « y a-t-il » (pas de tiret entre « y » et « a ».
- « d’autres détails supplémentaires » : pour moi, pléonasme. « Des détails supplémentaires » ou « d'autres détails », voire, mieux, « des détails ».
- « Dégustation de
vins » : inutile retour à la ligne tout autant qu'involontaire, j'imagine.
- « fromages à l’A.R.H.V. » : typographie des sigles. « ARHV ».
- « (association récré-active des handicapés visuels) : « Association » (majuscule).
- « l’occasion de rencontrer des personnes pouvant s’avérer un plus pour ton travail. » : une tournure que je trouve maladroite, lourde.
- « prit le temps de se croiser la jambe » : « les jambes », plutôt, non ? La pronominalisation est ici inutile, sinon.
- « 8 :30. » : « huit heures trente » ou « 8 h 30 ». N'oubliez pas, par ailleurs, la virgule.
- « et, montrant du doigt l’énorme paperasse de courrier il lança » : virgule après « courrier ».
Voici quelques remarques orthotypographiques :
- « et ne décolérait pas; » : il faut marquer une espace avant le point-virgule.
- « - Un temps de recul » : dans un dialogue, il convient d'employer le tiret cadratin ou semi-cadratin, accessibles à partir de mon profil. La remarque s'applique à l'ensemble des lignes de dialogue du texte.
- « dans son bureau » : point.
- « les élans mélancoliques de certains agiront telle des ombres. » : « telles » (« tel » non suivi de « que » s'accorde avec le nom qui suit (ici, « des ombres », féminin pluriel) ; « tel » dans « tel que » avec le nom qui précède.
- « la tristesse, ou était-ce de la mélancolie, » : peut-être, vu la forme interrogative de l'incise, employer des tirets cadratins (ou des parenthèses) et un point d'interrogation après « mélancolie » ?
- « de son visage qui n’était que sourire et joie avant l'opération qui lui rendit la vue. » : je trouve l'emboîtement des deux proposations relatives lourd.
- « il se trompait…il » : il faut marquer une espace après les points de suspension.
- « toutes ses considérations » : à première vue, il faudrait plutôt employer ici le démonstratif « ces ».
- « et…faisait » : espace après les points de suspension.
- « Ceux qui l’entouraient, admiraient » : pas de virgule ici.
- « c’était pour cette raison, qu’il n’avait pu » : pas de virgule ici.
- « maison de ville soi-disant » : dans la langue classique, « soi-disant » s'emploie exclusivement à des êtres humains, « se disant tels ».
- « C’était correct en autant qu’il puisse revenir » : solécisme ; « pour autant » ?
- « Une routine et le silence s’était installés » : « s'étaient installés ».
- « et se plût à penser » : « plut » (passé simple).
- « Concilier famille et travail s’avéraient » : « s'avérait ».
- « se diviser en deux : Un Luc » : pas de majuscule après les deux-points.
- « il s’interrogea que peut-être il avait été amoureux » : je trouve la tournure étrange ; elle me paraît incorrecte.
- « -Bonjour Luc. » : en plus du problème de tiret cadratin déjà évoqué, n'oubliez pas de marquer une espace avant de commencer votre phrase !
- « Divorçée, son mariage » : « divorcée ».
- « à une relation ou les divergences » : « où » (accent).
- « qui lui grugeaient son temps. » : familier, mais pourquoi pas.
- « surblanc ses genoux. » : ? Peut-être vouliez-vous écrire « sur blancs ses genoux » (une inversion stylistique pour « ses genoux blancs ») ?
- « ces grands yeux vert clair » : « ses ».
- « comme de vraies joyaux. » : « vrais « (un joyau).
- « -Y-a-t-il » : en plus du problème de tiret et d'espace précédemment évoqué, « y a-t-il » (pas de tiret entre « y » et « a ».
- « d’autres détails supplémentaires » : pour moi, pléonasme. « Des détails supplémentaires » ou « d'autres détails », voire, mieux, « des détails ».
- « Dégustation de
vins » : inutile retour à la ligne tout autant qu'involontaire, j'imagine.
- « fromages à l’A.R.H.V. » : typographie des sigles. « ARHV ».
- « (association récré-active des handicapés visuels) : « Association » (majuscule).
- « l’occasion de rencontrer des personnes pouvant s’avérer un plus pour ton travail. » : une tournure que je trouve maladroite, lourde.
- « prit le temps de se croiser la jambe » : « les jambes », plutôt, non ? La pronominalisation est ici inutile, sinon.
- « 8 :30. » : « huit heures trente » ou « 8 h 30 ». N'oubliez pas, par ailleurs, la virgule.
- « et, montrant du doigt l’énorme paperasse de courrier il lança » : virgule après « courrier ».
Invité- Invité
Re: Le début de la fin...
Au début : répétition de bureau 3 fois
"que sa tante Rita occupait dans cette même pièce. Celle-ci avait été rénovée et agrandie" : qui la tante ou la pièce ☺ ?
qui représentait pour lui son l’autorité : le l' en trop
Tout était calme avant l’arrivée du personnel et il avait tout son temps deux fois tout et attention aux verbes ternes (être, avoir, voir, sembler...) qui affadissent les textes
certains agiront telle des ombres telles avec un s
que la tristesse, ou était-ce de la mélancolie, les , sont inappropriées sauf si tu reportes en fin de phase
d’avoir échoué l’examen à l’examen ou durant ou...
Il avait besoin d’air. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit et prit une goulée d’air deux fois "air"
N’avait-elle pas dit qu’elle ne le reconnaissait plus ! un ?
Ceux qui l’entouraient, admiraient pas de ,
d’en arrriver encore une histoire de r ☺
C’était correct en autant qu’il puisse revenir (à sa convenance) dans ce qu’ils appelaient maintenant « la maison de campagne ». phrase mal construite, à mon avis "tant qu'il pourrait"... et cela fait 3 fois maison en peu de mots
Annie se le tint pour dit et s’était complètement désintéressée les temps de conjugaison ne vont pas là
Une routine et le silence s’était installés faute d'accord et avec la phrase précédente : un passé simple et un plus que parfait sont généralement incompatibles
une verre ou deux pas de e
Concilier famille et travail s’avéraient concilier est le sujet donc au singulier le verbe qui suit
il estima que la douce Annie, la tendre Annie, la fragile Annie faisaient maintenant partie le pluriel du verbe est discutable, car pour moi c'est une seule et même personne, Annie, le sujet
il s’interrogea que ouh que c'est pas joli !
de l’handicap d’Annie et même laid !
Divorçée pas de ç
une relation ou les divergences où
posé surblanc ses genoux ???????????
Y-a-t-il Y a-t-il
de se croiser la jambe Unijambiste ☺ ?
8 :30 8 h 30 ou 8h30 ou huit heures trente !
et, montrant du doigt l’énorme paperasse de courrier il lança : il manque une seconde virgule
Cela me gêne un peu, alex a cité les mêmes ou d’autres… disons un peu trop de petites erreurs pour une lecture sereine sans que ce soit rébarbatif pour autant. Un autre petit défaut pour une nouvelle : tu t’égares un peu sur le sujet parfois sans vraiment développer pour qu’on s’y intéresse (la maison de son enfance par exemple). Par contre je ne crois pas que tu parles du domaine de l’entreprise, ce qui pourrait être plus intéressant pour le lecteur.
Mais ça se laisse lire, pas d’une originalité folle, mais agréable à lire sans ennui.
"que sa tante Rita occupait dans cette même pièce. Celle-ci avait été rénovée et agrandie" : qui la tante ou la pièce ☺ ?
qui représentait pour lui son l’autorité : le l' en trop
Tout était calme avant l’arrivée du personnel et il avait tout son temps deux fois tout et attention aux verbes ternes (être, avoir, voir, sembler...) qui affadissent les textes
certains agiront telle des ombres telles avec un s
que la tristesse, ou était-ce de la mélancolie, les , sont inappropriées sauf si tu reportes en fin de phase
d’avoir échoué l’examen à l’examen ou durant ou...
Il avait besoin d’air. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit et prit une goulée d’air deux fois "air"
N’avait-elle pas dit qu’elle ne le reconnaissait plus ! un ?
Ceux qui l’entouraient, admiraient pas de ,
d’en arrriver encore une histoire de r ☺
C’était correct en autant qu’il puisse revenir (à sa convenance) dans ce qu’ils appelaient maintenant « la maison de campagne ». phrase mal construite, à mon avis "tant qu'il pourrait"... et cela fait 3 fois maison en peu de mots
Annie se le tint pour dit et s’était complètement désintéressée les temps de conjugaison ne vont pas là
Une routine et le silence s’était installés faute d'accord et avec la phrase précédente : un passé simple et un plus que parfait sont généralement incompatibles
une verre ou deux pas de e
Concilier famille et travail s’avéraient concilier est le sujet donc au singulier le verbe qui suit
il estima que la douce Annie, la tendre Annie, la fragile Annie faisaient maintenant partie le pluriel du verbe est discutable, car pour moi c'est une seule et même personne, Annie, le sujet
il s’interrogea que ouh que c'est pas joli !
de l’handicap d’Annie et même laid !
Divorçée pas de ç
une relation ou les divergences où
posé surblanc ses genoux ???????????
Y-a-t-il Y a-t-il
de se croiser la jambe Unijambiste ☺ ?
8 :30 8 h 30 ou 8h30 ou huit heures trente !
et, montrant du doigt l’énorme paperasse de courrier il lança : il manque une seconde virgule
Cela me gêne un peu, alex a cité les mêmes ou d’autres… disons un peu trop de petites erreurs pour une lecture sereine sans que ce soit rébarbatif pour autant. Un autre petit défaut pour une nouvelle : tu t’égares un peu sur le sujet parfois sans vraiment développer pour qu’on s’y intéresse (la maison de son enfance par exemple). Par contre je ne crois pas que tu parles du domaine de l’entreprise, ce qui pourrait être plus intéressant pour le lecteur.
Mais ça se laisse lire, pas d’une originalité folle, mais agréable à lire sans ennui.
MémoireDuTemps- Nombre de messages : 79
Age : 53
Localisation : À l'est, là où les lérots vont boire
Date d'inscription : 14/08/2011
Re: Le début de la fin...
salut
je viens de jeter un oeil vite fait, pas mal :-).
au début, bizarre qu'il entre dans son bureau avec une impression de bien-être : on s'attend plutôt à une relation de cause à effet (entrer dans son bureau lui procurait une sensation de bien-être, quelque chose comme ça). la phrase suivante, ce serait à la fois + simple et + convaincant qu'il soit fier du bureau. (parce que fier de s'asseoir... "fier", c'est grand. s'asseoir, ça n'a rien de grand. fier de s'asseoir... bref ça fait un peu dissonant, un peu décalé.)
y aura une suite?
au plaisir de lire d'autres choses.
(on dit mon travail s'avère être un réconfort, ou mon travail s'avère un réconfort? je sais pas. mais ce serait peut-être plus simple et mieux de dire simplement "son travail était son meilleur réconfort")
je viens de jeter un oeil vite fait, pas mal :-).
au début, bizarre qu'il entre dans son bureau avec une impression de bien-être : on s'attend plutôt à une relation de cause à effet (entrer dans son bureau lui procurait une sensation de bien-être, quelque chose comme ça). la phrase suivante, ce serait à la fois + simple et + convaincant qu'il soit fier du bureau. (parce que fier de s'asseoir... "fier", c'est grand. s'asseoir, ça n'a rien de grand. fier de s'asseoir... bref ça fait un peu dissonant, un peu décalé.)
y aura une suite?
au plaisir de lire d'autres choses.
(on dit mon travail s'avère être un réconfort, ou mon travail s'avère un réconfort? je sais pas. mais ce serait peut-être plus simple et mieux de dire simplement "son travail était son meilleur réconfort")
Meilhac- Nombre de messages : 49
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Date d'inscription : 25/09/2011
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