Début
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Début
C'est un début, un début qui demande une suite, mais pas question de fuite.
Ce n’est qu’un pari, d’un jour ordinaire, ou l’envie donne des frissons. Alors, il prend son stylo, gribouillent ses premiers mots. Et c’est parti, lentement le début s’enfuit.
Donc
Il était une fois, un ring avec beaucoup de sueur, beaucoup d’uppercuts et autres jabs. Ceux qui laissent les traces, les regrets, et les « si j’avais su ».
Histoire de boxeurs, issus de faubourgs (comme d’habitude, ils sont toujours issus de, un sale coin, comme quoi la misère).
Le premier est ébène, d’origine Africaine, petit fils d’esclaves
Le second est à la peine, à peut-être moins de haine, mais son parcours est avant tout une histoire d’amour. Pour les beaux yeux d’une belle, il a pris son courage, à discuter avec sa rage, et confié son destin à ses deux poings. Alors, sans états d’âme, il enfile ses gants et fait le métier, l’amour parfois engendre de drôles de combats.
Fin du round 1
Le soigneur entre en action, avec dans les pognes un onguent dernier cri, qui te refait le portrait plus vite que les coups que t’as encaissés, progrès et prouesses d’une technologie avancée. Cette crème mamamia ‘ elle va devenir l’addiction de la profession, sur la vie de ma mère’.
Reste le prix, élevé, mais les coups pris par l’élite de la profession ne reculent, devant rien, question de standing.
Le vendeur pour faire passer la pilule à trouver un slogan « onguent mon bel onguent qui te rendras fringuant »
Je vous le concède, c’est un peu juste, mais après tout il y a pire a la téloche.
Fin du round 4
L’onguent a fait long feu, et même en esquichant le tube, il ne reste nib. Par contre la tronche à soigner est bonne pour figurer dans un film d’horreur, où plutôt dans ces films de monstres d’aliens, où bien au casting d’un nouvel ET, va savoir, dans ce milieu, les réalisateurs sont friands de personnages.
La foule se met à scander des « tue-le » « il est cuit » « achève-le ».
Lui sur sa chaise, essaye juste de récupérer un peu. L’arbitre vient voir les dégâts, le soigneur s’interpose et lance un « ne vous y fiez pas, ça va aller, nature le soigneur, ce n’est pas lui qui morfle ». Alors la cloche tinte, reprise.
Le round 5 commence mal, très mal, un contre terrible sape ses bases, il tombe, l’arbitre compte, à six, il se relève, il s’accroche, mais une série d’uppercuts le met à genoux a nouveau, voilà c’est fini, il est Out, (bientôt en dehors des lignes, plus de ring, plus de coups, rideau)
Le vainqueur lève les bras, et puis son regard croise les yeux de la belle, il comprend en un instant, que c’est son tour, elle lui sourit.
Le battu a tout perdu comme d’habitude.
Six mois ont passé, le battu a fait une nouvelle conquête, parait qu’elle est folle d’émotions, la boxe c’est sa nouvelle religion, elle jouit au rythme des coups.
Lui se dit voilà un nouveau début, décidément mon destin passe par mes poings.
Et c’est alors qu’il voit passé l’ébène.
Ce n’est qu’un pari, d’un jour ordinaire, ou l’envie donne des frissons. Alors, il prend son stylo, gribouillent ses premiers mots. Et c’est parti, lentement le début s’enfuit.
Donc
Il était une fois, un ring avec beaucoup de sueur, beaucoup d’uppercuts et autres jabs. Ceux qui laissent les traces, les regrets, et les « si j’avais su ».
Histoire de boxeurs, issus de faubourgs (comme d’habitude, ils sont toujours issus de, un sale coin, comme quoi la misère).
Le premier est ébène, d’origine Africaine, petit fils d’esclaves
Le second est à la peine, à peut-être moins de haine, mais son parcours est avant tout une histoire d’amour. Pour les beaux yeux d’une belle, il a pris son courage, à discuter avec sa rage, et confié son destin à ses deux poings. Alors, sans états d’âme, il enfile ses gants et fait le métier, l’amour parfois engendre de drôles de combats.
Fin du round 1
Le soigneur entre en action, avec dans les pognes un onguent dernier cri, qui te refait le portrait plus vite que les coups que t’as encaissés, progrès et prouesses d’une technologie avancée. Cette crème mamamia ‘ elle va devenir l’addiction de la profession, sur la vie de ma mère’.
Reste le prix, élevé, mais les coups pris par l’élite de la profession ne reculent, devant rien, question de standing.
Le vendeur pour faire passer la pilule à trouver un slogan « onguent mon bel onguent qui te rendras fringuant »
Je vous le concède, c’est un peu juste, mais après tout il y a pire a la téloche.
Fin du round 4
L’onguent a fait long feu, et même en esquichant le tube, il ne reste nib. Par contre la tronche à soigner est bonne pour figurer dans un film d’horreur, où plutôt dans ces films de monstres d’aliens, où bien au casting d’un nouvel ET, va savoir, dans ce milieu, les réalisateurs sont friands de personnages.
La foule se met à scander des « tue-le » « il est cuit » « achève-le ».
Lui sur sa chaise, essaye juste de récupérer un peu. L’arbitre vient voir les dégâts, le soigneur s’interpose et lance un « ne vous y fiez pas, ça va aller, nature le soigneur, ce n’est pas lui qui morfle ». Alors la cloche tinte, reprise.
Le round 5 commence mal, très mal, un contre terrible sape ses bases, il tombe, l’arbitre compte, à six, il se relève, il s’accroche, mais une série d’uppercuts le met à genoux a nouveau, voilà c’est fini, il est Out, (bientôt en dehors des lignes, plus de ring, plus de coups, rideau)
Le vainqueur lève les bras, et puis son regard croise les yeux de la belle, il comprend en un instant, que c’est son tour, elle lui sourit.
Le battu a tout perdu comme d’habitude.
Six mois ont passé, le battu a fait une nouvelle conquête, parait qu’elle est folle d’émotions, la boxe c’est sa nouvelle religion, elle jouit au rythme des coups.
Lui se dit voilà un nouveau début, décidément mon destin passe par mes poings.
Et c’est alors qu’il voit passé l’ébène.
nouga- Nombre de messages : 329
Age : 72
Localisation : ou l'iode enivre
Date d'inscription : 30/05/2012
Re: Début
nouga a écrit:C'est un début, un début qui demande une suite, mais pas question de fuite.
Ce n’est qu’un pari, d’un jour ordinaire, ou l’envie donne des frissons. Alors, il prend son stylo, gribouillent ses premiers mots. Et c’est parti, lentement[b], [/b]le début s’enfuit.
Donc
Il était une fois, un ring avec beaucoup de sueur, beaucoup d’uppercuts et autres jabs. Ceux qui laissent les traces, les regrets, et les « si j’avais su ».
Histoire de boxeurs, issus de faubourgs (comme d’habitude, ils sont toujours issus de, un sale coin, comme quoi la misère).
Le premier est ébène, d’origine Africaine, petit fils d’esclaves [b].[/b]
Le second est à la peine, a peut-être moins de haine, mais son parcours est avant tout une histoire d’amour. Pour les beaux yeux d’une belle, il a pris son courage, à discuter avec sa rage, et confié son destin à ses deux poings. Alors, sans états d’âme, il enfile ses gants et fait le métier, l’amour parfois engendre de drôles de combats.
Fin du round 1
Le soigneur entre en action, avec dans les pognes un onguent dernier cri, qui te refait le portrait plus vite que les coups que t’as encaissés, progrès et prouesses d’une technologie avancée. Cette crème mamamia ‘ elle va devenir l’addiction de la profession, sur la vie de ma mère’.
Reste le prix, élevé, mais les coups pris par l’élite de la profession ne reculent devant rien, question de standing.
Le vendeur pour faire passer la pilule a trouvé un slogan « onguent mon bel onguent qui te rendr[b]a[/b] fringuant »
Je vous le concède, c’est un peu juste, mais après tout il y a pire [b]à[/b] la téloche.
Fin du round 4
L’onguent a fait long feu, et même en esquichant le tube, il ne reste nib. Par contre la tronche à soigner est bonne pour figurer dans un film d’horreur, [b]ou[/b] plutôt dans ces films de monstres d’aliens, [b]ou[/b] bien au casting d’un nouvel ET, va savoir, dans ce milieu, les réalisateurs sont friands de personnages.
La foule se met à scander des « tue-le » « il est cuit » « achève-le ».
Lui sur sa chaise, essaye juste de récupérer un peu. L’arbitre vient voir les dégâts, le soigneur s’interpose et lance un « ne vous y fiez pas, ça va aller !» Nature le soigneur, ce n’est pas lui qui morfle . Alors la cloche tinte, reprise.
Le round 5 commence mal, très mal, un contre terrible sape ses bases, il tombe, l’arbitre compte, à six, il se relève, il s’accroche, mais une série d’uppercuts le met à genoux [b]à[/b] nouveau, voilà c’est fini, il est Out, (bientôt en dehors des lignes, plus de ring, plus de coups, rideau)
Le vainqueur lève les bras, et puis son regard croise les yeux de la belle, il comprend en un instant, que c’est son tour, elle lui sourit.
Le battu a tout perdu comme d’habitude.
Six mois ont passé, le battu a fait une nouvelle conquête, parait qu’elle est folle d’émotions, la boxe c’est sa nouvelle religion, elle jouit au rythme des coups.
Lui se dit voilà un nouveau début, décidément mon destin passe par mes poings.
Et c’est alors qu’il voit pass[b]er[/b] l’ébène.
Ce texte est prenant, même si quelques défauts empêchent de l'apprécier pleinement.
1) On n'identifie pas clairement "qui" s'exprime dans ce texte (personnage? narrateur? auteur?) la focale semble changer
2) Le manque d'unité vient en partie du registre qui hésite entre langue crue, parlée, directe, (mais alors l'argot employé est trop soft ) et forme classique très col blanc: "ce n'est pas lui qui morfle"
3) C'est un peu pauvre en ressentis, en émotions, à part "les yeux de la belle" (quel cliché!). On ne partage pas les souffrances du boxeur (on a fini par s'intéresser de plus près à l'un des deux). Ils n'ont pas de noms. On reste sur des images de combats, papier glacé, on n'est pas dans la tripe, dans la sueur et le sang; donc les commentaires sur les publicités ou le parallèle sur l'écriture du début deviennent encombrants.
Mais il en faudrait peu pour que le texte perde son côté scolaire, et devienne solaire.
par exemple ce passage est super:
Il était une fois, un ring avec beaucoup de sueur, beaucoup d’uppercuts et autres jabs. Ceux qui laissent les traces, les regrets, et les « si j’avais su ».
Histoire de boxeurs, issus de faubourgs (comme d’habitude, ils sont toujours issus de, un sale coin, comme quoi la misère).
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Début
Désolée: les notations d'erreurs en bleu n'ont pas fonctionné comme je croyais en prévisualisant.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Début
En ce qui me concerne, c’est la fin qui me perturbe parce que je ne sais plus qui est qui, ici en particulier : "il comprend en un instant, que c’est son tour, elle lui sourit."
Manque de clarté donc, même si la phrase finale me fait espérer avoir compris de qui “il” s’agit ("Et c’est alors qu’il voit passé l’ébène.")
Mais rien de sûr, et la faute d’orthographe ne fait rien pour chasser mon incertitude
A mon avis, un petit coup de ménage dans ce coin (le dernier paragraphe), un peu de pommade magique pour refaire la façade et on y verra tout de suite plus clair.
Sinon, pour le reste (avant tout le paragraphe final donc), je trouve ça vraiment plutôt pas mal, avec une écriture sèche, nerveuse qui convient au sujet. Et cette chouette formule : “décidément mon destin passe par mes poings.”
Manque de clarté donc, même si la phrase finale me fait espérer avoir compris de qui “il” s’agit ("Et c’est alors qu’il voit passé l’ébène.")
Mais rien de sûr, et la faute d’orthographe ne fait rien pour chasser mon incertitude
A mon avis, un petit coup de ménage dans ce coin (le dernier paragraphe), un peu de pommade magique pour refaire la façade et on y verra tout de suite plus clair.
Sinon, pour le reste (avant tout le paragraphe final donc), je trouve ça vraiment plutôt pas mal, avec une écriture sèche, nerveuse qui convient au sujet. Et cette chouette formule : “décidément mon destin passe par mes poings.”
Invité- Invité
Re: Début
Pas facile d'écrire sur la boxe.
Peu s'y sont aventuré, beaucoup d'amerloques Joyce Carol Oates, Norman Mailer, London, Hemingway, Blondin chez les frenchies.
Et pourtant le noble art a des similitudes étonnantes avec la littérature.
Sans te mentir, même si le texte n'est pas mauvais, j'ai trouvé qu'il restait trop en surface. Pas assez fouillé à mon goût.
Un manque de références.
A lire Mal tiempo de David Fauquenberg , l'histoire d'un boxeur cubain. Intéressant.
Peu s'y sont aventuré, beaucoup d'amerloques Joyce Carol Oates, Norman Mailer, London, Hemingway, Blondin chez les frenchies.
Et pourtant le noble art a des similitudes étonnantes avec la littérature.
Sans te mentir, même si le texte n'est pas mauvais, j'ai trouvé qu'il restait trop en surface. Pas assez fouillé à mon goût.
Un manque de références.
A lire Mal tiempo de David Fauquenberg , l'histoire d'un boxeur cubain. Intéressant.
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