La Salle de l'Echo
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La Salle de l'Echo
1- Dans les allées du parc qui mènent au château, les pas crissent sur le gravier. Les visiteurs prennent d’assaut les marches, mais la guide est là qui contient leur élan. Je piétine en attendant d’entrer.
Dans l’immense salle, le plancher craque et, à l’étage, une armure nous scrute sous sa visière, de son triangle vide. Je serre la main de ma sœur, trop effrayée à l’idée d’écraser les chaussons en côtes de maille. Dans un coin, Maman tricote le temps et nous indique les oubliettes. Enduite d’une potion huileuse nous plongeons dans ce goulot. En bas, la rivière nous entraîne et le tapis roulant défile, défile… Il s’arrête devant un grand chapiteau. « Terminus ! Tout le monde descend ! »
Un clown déchire le billet et le spectacle continue. Nous voilà toutes les deux happées dans les airs par une corde qui nous dépose sur la plate-forme des trapèzes. Chacune s’élance, se lâche, puis s’accroche et tourbillonne et tout finit par un gigantesque feu d’artifice. Le chapiteau a disparu, des groupes improvisent des danses effrénées. Et c’est là que je tombe du lit.
2-A l’arrêt du bus la pluie s’abat sur les gens, mais ils ont tous l’air béat. M. Béal baragouine qu’il a raté le 314. Alors un chameau propose de le raccompagner. Tout en mâchouillant de gauche et de droite, il lui offre complaisamment sa bosse. M. Béal s’installe et le voyage commence. Ils se mettent en quête de l’écho, mais pour l’instant restent sans réponse. Au loin un massif de granit qui s’approche et prend des formes extravagantes : un buisson ardent, un arbre géant et un voyageur tout de blanc vêtu. Ils semblent se connaître depuis toujours. Une tempête de sable s’élève et voilà que le rideau de la chambre me claque au visage.
Dans l’immense salle, le plancher craque et, à l’étage, une armure nous scrute sous sa visière, de son triangle vide. Je serre la main de ma sœur, trop effrayée à l’idée d’écraser les chaussons en côtes de maille. Dans un coin, Maman tricote le temps et nous indique les oubliettes. Enduite d’une potion huileuse nous plongeons dans ce goulot. En bas, la rivière nous entraîne et le tapis roulant défile, défile… Il s’arrête devant un grand chapiteau. « Terminus ! Tout le monde descend ! »
Un clown déchire le billet et le spectacle continue. Nous voilà toutes les deux happées dans les airs par une corde qui nous dépose sur la plate-forme des trapèzes. Chacune s’élance, se lâche, puis s’accroche et tourbillonne et tout finit par un gigantesque feu d’artifice. Le chapiteau a disparu, des groupes improvisent des danses effrénées. Et c’est là que je tombe du lit.
2-A l’arrêt du bus la pluie s’abat sur les gens, mais ils ont tous l’air béat. M. Béal baragouine qu’il a raté le 314. Alors un chameau propose de le raccompagner. Tout en mâchouillant de gauche et de droite, il lui offre complaisamment sa bosse. M. Béal s’installe et le voyage commence. Ils se mettent en quête de l’écho, mais pour l’instant restent sans réponse. Au loin un massif de granit qui s’approche et prend des formes extravagantes : un buisson ardent, un arbre géant et un voyageur tout de blanc vêtu. Ils semblent se connaître depuis toujours. Une tempête de sable s’élève et voilà que le rideau de la chambre me claque au visage.
Invité- Invité
Re: La Salle de l'Echo
Voià une matière première fabuleuse (écologique non polluante et renouvelable). Le rêve, l'univers de tous les possibles, où l'on se perd le long de digressions interminables, où l'on se retrouve au cours de raccourcis stupéfiants, ou le contraire.
Cependant d'un point de vue littéraire, je n'aime pas connaitre forcément la recette ni l'origine des produits. J'aurai aimé être saisie sur le vif, comme une plongée brutale dans l'incongru, le merveilleux, l'horrifique quand on ne sait pas ce qui se trame ni où l'on se trouve ! Là le titre a un peu court circuité la surprise et balisé le territoire. Dommage.
Cependant, la force de ces images et ton talent de narration ("Maman tricote le temps et nous indique les oubliettes") ont fait de cette lecture un vrai plaisir.
Je dis: encore !
Cependant d'un point de vue littéraire, je n'aime pas connaitre forcément la recette ni l'origine des produits. J'aurai aimé être saisie sur le vif, comme une plongée brutale dans l'incongru, le merveilleux, l'horrifique quand on ne sait pas ce qui se trame ni où l'on se trouve ! Là le titre a un peu court circuité la surprise et balisé le territoire. Dommage.
Cependant, la force de ces images et ton talent de narration ("Maman tricote le temps et nous indique les oubliettes") ont fait de cette lecture un vrai plaisir.
Je dis: encore !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: La Salle de l'Echo
Pour info à tous, le titre du texte a été changé, suite à la demande de l'auteur(e) : http://www.vosecrits.com/t6789p640-pour-les-demandes-a-la-moderation-modifications-catalogue-ve-c-est-ici#285595
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: La Salle de l'Echo
L'écriture me paraît soignée, assurée, mais j'ai un goût de trop peu au terme de la lecture. J'en aurais volontiers lu davantage de la même eau !
Quelques petites remarques :
- « La Salle de l'Echo » : pourquoi ces majuscules partout ? De plus, « Écho » (Alt + 144 ou mon profil) ;
- « les chaussons en côtes de maille. » : « cotte de mailles » ;
- « « Terminus ! » : ce retour à la ligne impromptu, qui sépare le signe typographique du mot qu'il introduit, est à éviter. Il faut placer avant une espace insécable (Alt + 0160) pour régler le problème ;
- « 2-A l’arrêt » : espace après le tiret ; « À » (Alt + 0192 ou mon profil).
Quelques petites remarques :
- « La Salle de l'Echo » : pourquoi ces majuscules partout ? De plus, « Écho » (Alt + 144 ou mon profil) ;
- « les chaussons en côtes de maille. » : « cotte de mailles » ;
- « « Terminus ! » : ce retour à la ligne impromptu, qui sépare le signe typographique du mot qu'il introduit, est à éviter. Il faut placer avant une espace insécable (Alt + 0160) pour régler le problème ;
- « 2-A l’arrêt » : espace après le tiret ; « À » (Alt + 0192 ou mon profil).
Invité- Invité
Re: La Salle de l'Echo
Cherchant un « dénominateur commun » à mes deux rêves, le titre m’a été inspiré par un phénomène acoustique de l’abbaye de la Chaise-Dieu où dans la Salle de l’Echo, les paroles dites dans un angle de la pièce suivent l’arête de la voûte et peuvent s’entendre distinctement dans l’angle tout à fait opposé, et seulement à cet endroit. C’est un peu un hommage à ce souvenir.
Merci Alex pour tes précisions qui porteront petit à petit leurs fruits.
Merci Alex pour tes précisions qui porteront petit à petit leurs fruits.
Invité- Invité
Re: La Salle de l'Echo
Juste deux petites remarques ;-( :
Deux phrases à suivre qui commencent par dans, ça fait trop.
Et on ne peut pas avoir des chaussons en cotte de mailles : la cotte est le vêtement !
Mais j'ignore comment il faut dire pour indiquer des chaussons d'acier ! Peut-être en mettant " macle" au lieu de mailles qui fait trop tricot.
Sinon, les deux rêves sont intéressants et j'aime aussi cette mère qui tricote le temps !
Deux phrases à suivre qui commencent par dans, ça fait trop.
Et on ne peut pas avoir des chaussons en cotte de mailles : la cotte est le vêtement !
Mais j'ignore comment il faut dire pour indiquer des chaussons d'acier ! Peut-être en mettant " macle" au lieu de mailles qui fait trop tricot.
Sinon, les deux rêves sont intéressants et j'aime aussi cette mère qui tricote le temps !
Invité- Invité
Re: La Salle de l'Echo
nom d'une chamelle ! c'est la saison des couettes sur VE, et l'onirisme coule à flot.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: La Salle de l'Echo
Je voulais réagir à ce texte, moi qui suis la première à utiliser mes rêves à des fins littéraires.
J'ai un problème, quelque chose me gêne profondément à cette lecture, c'est que c'est le rêve brut, et pas ornementé. En soi ça ne me dérange pas ; mais je me demande du coup ou est le travail ? La manière dont tu as écrit ces deux rêves est la même que celle dont je note les miens le matin à mon réveil dans mon cahier, la même aussi que celle dont lors de l'exo "rêves et cauchemars", chacun a donné un exemple de rêve sur lequel il fallait travailler. Les rêves dont tu parles sont intéressants, le fait qu'ils soient reliés comme tu l'as expliqué par commentaire, par le phénomène accoustique d'une abbaye, l'est également, tu devrais percer un peu plus loin.
Tel quel, je trouve le texte trop brut, trop court pour être vraiment bien.
J'ai un problème, quelque chose me gêne profondément à cette lecture, c'est que c'est le rêve brut, et pas ornementé. En soi ça ne me dérange pas ; mais je me demande du coup ou est le travail ? La manière dont tu as écrit ces deux rêves est la même que celle dont je note les miens le matin à mon réveil dans mon cahier, la même aussi que celle dont lors de l'exo "rêves et cauchemars", chacun a donné un exemple de rêve sur lequel il fallait travailler. Les rêves dont tu parles sont intéressants, le fait qu'ils soient reliés comme tu l'as expliqué par commentaire, par le phénomène accoustique d'une abbaye, l'est également, tu devrais percer un peu plus loin.
Tel quel, je trouve le texte trop brut, trop court pour être vraiment bien.
Re: La Salle de l'Echo
(cela dit il y a de belles trouvailles, "maman tricote le temps et nous indique les oubliettes" par exemple, est vraiment une belle idée ! J'ai parlé du négatif sans trop m'occuper du positif, mais évidemment, il y en a largement !)
Re: La Salle de l'Echo
M-arjolaine, je n'ai pas utilisé un de mes rêves car j'ai tendance à les avoir oubliés le matin, je l'ai "travaillé" de toute pièces à vrai dire.
Alex, la prochaine fois, j'essaierai de le faire durer...
Alex, la prochaine fois, j'essaierai de le faire durer...
Invité- Invité
Re: La Salle de l'Echo
Je n'ai pas aimé. D'ordinaire les visions de rêves ou de cauchemars ne me dérangent pas, mais je trouve qu'il leur faut, alors, un fil rouge, une certaine organisation pour les présenter à un lecteur. Je reprocherai en fait au texte un manque de coréhence, dû au fait même que ça soit un rêve, mais pas rattrapé par un enrobage littéraire ou une visée plus large qui donnerait un autre intérêt au texte et au rêve, lequel ne serait pas utilisé pour rien.
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