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La théorie du coup de pied au cul

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La théorie du coup de pied au cul Empty La théorie du coup de pied au cul

Message  Invité Lun 30 Jan 2012 - 20:34

J’avais pris l’habitude de rejoindre le café d’en face durant mes moments creux. Je n’étais pas un habitué des bars, mais depuis le décret, fumer était interdit sur mon lieu de travail comme dans tout établissement public. Le patron des lieux, lui-même fumeur, prétextait qu’il fallait bien quelqu’un derrière le comptoir et qu’il n’allait quand même pas crapeauter sur le trottoir. Je m’y rendais donc quelques fois pour m’en griller une, mais surtout pour y entendre les conversations qui valaient toutes les récréations du monde. Je crois bien que l’assistance s’était habituée à ma présence qui inspirait une certaine méfiance teintée de respect. En entrant j’aperçus celui qui avait un avis sur tout, René retraité, mais aussi un jeune depuis peu au chômage et celui qui était toujours contre René, Christian la quarantaine. Enfin celui qui causait tout seul au bout du comptoir et dont je n’en savais guère davantage. En poussant la porte j’étais de suite immergé dans le débat de l’instant souvent houleux.

Christian « Non je suis pas d’accord avec toi René, tu dis des conneries »
René « Comment ça je dis des conneries, moi je te dis que c’est des bons coups de pied au cul qu’ils leur manquent aux jeunes et ils feraient moins les malins »
Christian « Non René c’est pas la solution, la jeunesse elle a changé, c’est plus des petites conneries comme à ton époque »
René « Et bé justement à quoi ça sert de brûler les bus tu peux me le dire !? alors après ils volent une voiture pour pas rentrer à pied, c’est l’escalade ! »
Le jeune au chômage « Oui t’as raison René, mon père il m’aurait donné des coups de pied au cul je sais pas où j’en serais, mais je serais pas là où j’en suis »
Christian « Mais non t’en serais au même endroit et avec un coup de pied au cul en plus, c’est tout »
Le solitaire en bout de comptoir : « Sans compter qu’avec toutes ces voitures qui brûlent c’est pas bon pour le réchauffement climatique »
Christian « Faut essayer de les comprendre, ils n’ont pas d’avenir ces jeunes, c’est un appel au secours »
René « Oui ba moi c’est un appel direct chez les flics. Tiens demande à monsieur le professeur ce qu’il en pense »
Moi « Et bien… disons… que oui je comprends vos points de vue, de plus en plus de gens en ont assez tel que René de vivre dans l’insécurité mais, Christian n’a pas tort une gifle ne résoudra pas tous les problèmes, éduquer ce n’est pas corriger aveuglément »

Houla j’avais vraiment le discours tempéré du professeur, qui à force de nuances, avait la langue de bois des politiciens et en prime l’hypocrisie d’un mauvais livre. Policé par les années d’études, j’étais aussi vivant qu’un poisson surgelé et aussi convaincant qu’un institut de sondages. Ma déformation professionnelle me faisait tenir un discours qui se voulait l’unique vérité. Je ne communiquais pas, je donnais des leçons de moral. Je n’échangeais pas des points de vue, je jugeais autrui tel un objet d’étude à éduquer. Comment l’instruction avait-elle pu me rendre faussement tolérant ? J’étais formaté à la réflexion abstraite laquelle guidait tous mes raisonnements. L’instruction n’avait pas fait de moi un sage, mais tout au plus un ennuyeux intellectuel. Mon auditoire ne s’y était pas trompé : René, Christian et les autres étaient restés figés, bouche ouverte, le verre à la main en se demandant ce qu’ils allaient bien pouvoir me répondre. La conversation ne tarda pas à reprendre sa spontanéité habituelle.

René « oui ba en tout cas, la preuve que j’ai raison, sinon les jeunes ils s’engageraient pas dans l’armée ou la police, c’est bien une preuve ça, ils cherchent la discipline »
Le jeune « si ça continue c’est peut-être ce que je vais faire plutôt que d’être au chômage, j’aurai la discipline du grade au moins »
Christian « reviens pas ici alors, sinon c’est la discipline du verre sur le zinc que tu vas apprendre »
René « tu veux t’engager dans l’armée avec toutes ces guerres et bien moi j’irais pas »
Le jeune « l’armée c’est un secteur d’avenir avec toutes les guerres dans le monde »
Christian « il en faut bien pour aller dans les pays arabes »
René « oui ba justement je les connais moi les arabes, j’ai fait la guerre d’Algérie, comme si c’était pas suffisant la guerre contre les Allemands, on a remis ça »
Christian « ça recommence toujours les guerres alors faut bien y aller »
René « Ba moi je te dis que toutes les guerres se valent et que c’est de la saloperie, t’envoies des jeunes mourir pourquoi, je me le demande encore ! »
Christian « Pour aller péter la gueule aux arabes, on peut pas fermer les yeux avec les fanatiques, ils sont trop dangereux ces gens-là »
René « Pff tu parles, les Américains c’est le pétrole qui les intéresse là-bas mais c’est pas un gisement de pétrole qu’ils vont trouver c’est un gisement d’intégristes qui va les égorger »
Christian « vous en avez bien torturé et égorgé, vous, pendant la guerre d’Algérie »
René « Oui et c’était pas beau à voir, crois moi, alors le petit faut pas qu’il aille à la guerre, t’as qu’à demander au professeur d’histoire c’est son rayon lui les guerres »
Moi « les Américains aussi commencent à comprendre qu’ils n’auraient pas dû y aller, en tout cas pas avec leurs méthodes. Il faudrait pouvoir installer la démocratie progressivement sans l’imposer par notre force armée»
René « Oui ba moi je vais apprendre en douceur au petit et avec la force d’un coup de pied au cul s’il le faut qu’il doit pas aller à la guerre »

La boucle était bouclée, René était revenu à sa théorie « du coup de pied au cul » et moi je m’en donnais précisément un pour retourner auprès de mes classes. J’aurais aimé moi aussi, parler de temps à autre à mes élèves avec mes tripes davantage qu’avec mes neurones, tel que le faisait si naturellement mes acolytes de bistrot, mais tout cela ne cadrait pas vraiment avec la fonction professorale.

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Message  anotherday Mar 31 Jan 2012 - 5:31

Bonjour Cilou,

ce que j'ai apprécié dans votre texte, c'est l'authenticité de la conversation. Mais en dépit de cette qualité, je trouve le texte bancal, je vous explique pourquoi :

- le début est lent et ne sert pas à grand-chose. Pas besoin de savoir pourquoi vous allez dans le bar, ça n'apporte rien à mon sens. En revanche, la seule chose importante (parce qu'elle expliquerait la façon dont les habitués vous considèrent), votre métier donc, vous ne le dites pas à ce moment-là (du coup, on comprend pas trop pourquoi ils vous regardent comme ça). Ensuite, vous auriez intérêt (tjs à mon sens, hein, j'ai peut-être totalement tort) à camper directement vos personnages, sans passer par votre filtre de narrateur-personnage (au lieu du "en entrant, j'aperçus", un simple truc du genre "mon trio préféré était déjà en pleine discussion" suffirait.

- la mise en forme des dialogues. je suppose que c'est voulu, de citer chaque fois le locuteur, mais vraiment, j'ai eu du mal, j'aurais préféré que vous procédiez par incise ou par interpellation au sein même du dialogue pour savoir qui est qui (et quand bien même on s'y perdrait un peu, je suis pas sûr que la saveur des mots en souffrirait vraiment).

- tout le côté introspectif du prof intellectuel me paraît vraiment très lourd, un peu condescendant tout de même vis-à-vis de ses interlocuteurs (même si j'imagine bien que c'est pas l'intention première) et pas très intéressant. Le fait que ses compères le regardent d'un air ahuri explique déjà plein de choses et il suffirait peut-être de ponctuer par une phrase d'autodérision pour boucler l'affaire, sans s'éterniser sur les affres du prof incompris. C'est aussi le reproche que je ferais au dernier paragraphe, ça se lamente un peu dans la conclusion alors qu'avec un peu d'humour sur soi, votre narrateur-personnage emporterait l'affaire, je pense.

bonne continuation.

anotherday

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Message  Lotelé Mar 31 Jan 2012 - 9:37

J'aime beaucoup la théorie de l'homme tempéré. Ton écrit se fonde sur une bonne idée, qui peut être exploitée dans beaucoup de directions et endosser des formes très variées. Mais si l'idée est prenante, le texte reste à mon avis très imparfait.

Après la lecture, quelques questions et remarques :
- est-ce une invention pure ou exprimes-tu à travers ce texte une conviction profonde ? Celle que les professeurs -ou du moins certains membres du corps enseignant- sont des "hommes tempérés" discourant par soucis du consensus et non par volonté de donner leur avis personnel ? Si oui, peut-être ton texte gagnerait-il en subtilité si cette critique apparaissait par petites touches. Je ne dis pas de nuancer ton opinion (c'est très bien de savoir ce que l'on pense), simplement de manipuler la langue de manière à ôter les sabots que porte actuellement ton texte pour lui faire chausser des ballerines de danse. Ainsi, il se verra plus gracieux et subtile, et la critique gagnera en efficacité.

- Les prénoms placés en entrée présentent ce texte comme un écrit dramatique mêlé à une narration. Pourquoi ? Qu'est-ce que cela apporte ? Ton texte est-il une narration reproduisant les structures dramatiques, ou un texte de théâtre s'appropriant quelques spécificités narratives ? On peut très bien voir, dans ce texte, les passages narratifs comme des monologues, entre lesquels s'intercale leurs dialogues, en faisant un texte purement théâtral (il dispose d'ailleurs de nombreuses caractéristiques propres à l'écrit de théâtre). Je crois qu'il faut que tu fasses un choix concret entre ces deux possibilités afin de parfaire la forme du texte dans le sens voulu et améliorer le fond de facto.

- Attention à l'orthographe et la ponctuation. Le texte gagnerait également à être soigné de ce point de vue : minimiser les fautes et arranger au mieux la ponctuation permet de donner une dynamique et une cohérence de lecture. Ce qui est très utile pour éviter le décrochage du lectorat.

- Les passages narratifs (ou les monologues) sont un peu lourds. Ma remarque rejoint la première : allège un peu, sans forcément couper ou réduire, mais en choisissant mieux tes mots. A l'image de Boileau, cherche le mot juste pour exprimer l'idée juste ("Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire"). Naturellement, je ne te conseille pas de réécrire ce texte dans un langage soutenu, simplement de réfléchir davantage tes phrases pour que, même exprimées dans un langage familier, elles aillent droit au but et pénètrent efficacement le coeur et la conscience du lecteur.

Quoi qu'il en soit, si la forme est à retravailler pour valoriser le fond, ce dernier me plaît beaucoup et peut même donner lieu à un texte plus fourni.
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Message  Yali Mar 31 Jan 2012 - 11:31

Tout y est, sauf le liant et, dommage, le texte est écrit en plein et non en creux.
Pour l'introduction, pourquoi pas ,mais elle ne se situe pas dans une action, soit un homme qui marche vers un bistrot en listant les raisons qui le poussent à s'y rendre, ce qui aurait pour effet de défiger le paragraphe. Et si il rentre avec sous le bras, un paquet de copies, nous savons qui il est.
Ne fonctionnent pas non plus, les prénoms devant les dialogues ni les présentations. C'est tout l'art d'un dialogue que de ne pas perdre l'ordre des dialogueurs et qu'ils se présentent au sein de celui-ci. Une phrase échappée, un geste, une stature, un objet — des copies pour un prof — et nous connaissons les métiers et situation sociales de chacun.
À propos de l'écriture en creux, celle-ci consiste à non pas citer ni même à faire d'allusion à — par exemple — un état d'esprit, mais à le construire en racontant sa proximité qui impose naturellement ledit état d'esprit. C'est en fait le moule dans lequel on injecte le bronze de la sculpture qu'il faut évoquer et non la sculpture dont forme et densité dépendent du moule.
En espérant ne pas avoir été trop confus.

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Message  midnightrambler Mar 31 Jan 2012 - 16:20

Bonsoir,

Tout cela fait très "Café du Commerce" me suis-je dit pendant la lecture ... et pour cause !
Nous sommes donc en présence de banalités répétées et ressassées ... et le récit de ces banalités est ennuyeux !
La présentation du dialogue avec les prénoms en début de ligne est trop scolaire ... elle me rappelle celle des pièces de théâtre dans la collection des "Classiques Larousse" !

Amicalement,
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Message  Invité Mar 31 Jan 2012 - 16:40

Rien de constructif à ajouter. J'ai repéré les mêmes défauts que les copains, à savoir la mise en forme surprenante des dialogues, le côté trop explicatif des états d'âme du prof, et puis cette fin en queue de poisson, comme si tu n'avais pas su comment finir. Au bout du compte, je me demande quelle est la finalité de ce texte, même s'il ne m'a pas déplu de le lire.
Je termine en attirant ton attention sur une ponctuation défectueuse et des fautes d'orthographe, la plus poétique étant la première repérée : "crapeauter". Je t'assure que je trouve ça paradoxalement réjouissant, tellement plus évocateur que l'ingrat "crapoter".

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Message  Invité Mer 1 Fév 2012 - 15:12

Comme je suis d'accord avec tout ce qui a été dit avant moi, je me contente de relever ce qui ne va pas formellement :
– « qu’il n’allait quand même pas crapeauter » : comme le dit copine Easter, « crapoter » ;
– « Je m’y rendais donc quelques fois » : « quelquefois » ;
– « les conversations qui valaient » : virgule après « conversations », vraisemblablement ;
– « à ma présence qui inspirait » : virgule après « présence » ;
– « En entrant j’aperçus » : virgule après « entrant » ;
– « René retraité » : virgule après « René » ;
– « Christian la quarantaine » : virgule après « Christian » (à moins que « Christian la quarantaine » et « René retraité » soient des surnoms ?) ;
– « En poussant la porte j’étais » : virgule après « porte » ;
– « j'étais de suite immergé » : ne confondez pas « tout de suite » (aussitôt) et « de suite » (à la suite, d'affilée) ;
– « le débat de l’instant souvent houleux » : virgule après « instant » ;
– « Christian « Non » : manque le deux-points après « Christian ». Pourquoi indiquer ainsi les prénoms ? Vous gagneriez à mettre partout des tirets cadratins « — » (Alt + 0151) en supprimant à la fois les guillemets et les prénoms des protogonistes ;
– « Non je suis » : virgule après « Non » ;
– « avec toi René » : virgule après « toi » ;
– « tu dis des conneries » : point ;
– « Comment ça je dis » : virgule après « ça » ;
– « des conneries, » : au lieu de la virgule, point d'interrogation ;
– « moi je te dis » : majuscule ;
– « des bons coups de pied au cul qu’ils leur manquent » : « qu'il leur manque » ;
– « manquent aux jeunes » : « aux jeunes » encadré de virgules ;
– « moins les malins » : point ou point d'interrogation ;
– « Non René c’est pas » : virgule après « René » ;
– « comme à ton époque » : point ;
– « Et bé justement à quoi ça sert de brûler les bus tu peux me le dire !? » : virgule après « justement » et « bus » ;
– « alors après » : majuscule ;
– « Le jeune au chômage » : sans doute y a-t-il d'autres façons d'indiquer l'intervention du « jeune au chômage »… ;
– « Oui t’as raison René » : virgule après « Oui » et « raison » ;
– « mon père il m’aurait donné des coups de pied au cul je sais pas où j’en serais » : virgule après « père », « cul » ;
– « où j’en suis » : point ;
– « c’est tout » : point ;
– « Le solitaire en bout de comptoir » : même indication que pour le jeune au chômage. Nous ne sommes pas au théâtre ! ;
– « toutes ces voitures qui brûlent c’est pas bon » : virgule après « brûlent » ;
– « réchauffement climatique » : point ;
– « ils n’ont pas d’avenir ces jeunes » : virgule après « ces jeunes » ;
– « appel au secours » : point ;
– « Oui ba moi c’est un appel direct » : « bah » et virgule après « moi » ;
– « Tiens demande à monsieur » : virgule après « Tiens » ;
– « ce qu'il en pense » : point ;
– « Et bien… » : « Eh bien » ;
– « que oui je comprends » : virgule après « oui » ;
– « mais, Christian n’a pas tort une gifle » : virgule après « tort » ;
– « corriger aveuglément » : point ;
– « Houla j’avais vraiment » : « Houlà », point d'exclamation ou virgule juste après ;
– « qui à force » : virgule après « qui » ;
– « des leçons de moral » : « morale » ;
– « à la réflexion abstraite laquelle » : virgule après « abstraite » ;
– « bouche ouverte, le verre à la main en se demandant » : virgule après « main » ;
– « oui ba en tout cas » : majuscule, virgule après « oui », « bah » ;
– « c’est bien une preuve ça » : virgule après « preuve » ;
– « la discipline » : point ;
– « si ça continue c'est peut-être » : majuscule et virgule après « continue » ;
– « du grade au moins » : virgule après « grade », point ;
– « reviens pas ici alors » : virgule après « ici » ;
– « que tu vas apprendre » : point ;
– « tu veux t’engager » : majuscule ;
– « toutes ces guerres et bien » : virgule après « guerres », « eh bien » ;
– « moi j'irais pas » : point ;
– « l’armée c’est un secteur » : majuscule, virgule après « armée » ;
– « secteur d’avenir avec toutes » : virgule après « avenir ;
– « les guerres dans le monde » : point ;
– « il en faut bien » : majuscule ;
– « pays arabes » : point ou point d'exclamation ;
– « oui ba justement je les connais moi les arabes » : majuscule, « bah », virgule après « justement », « connais », « moi » ; les « Arabes » (majuscule) ;
– « si c’était pas suffisant la guerre » : virgule après « suffisant » ;
– « remis ça » : point ;
– « ça recommence » : majuscule (« Ça » , Alt + 0199) ;
– « toujours les guerres alors faut bien y aller » : virgule après « toujours », « guerres », point final ;
– « Ba moi je te dis que » : « Bah » ;
– « t’envoies des jeunes mourir pourquoi » : virgule après « mourir » ;
– « la gueule aux arabes » : « Arabes » ;
– « trop dangereux ces gens-là » : virgule après « dangereux », point ;
– « Pff tu parles » : virgule après « Pff » ;
– « les Américains c’est le pétrole qui les intéresse là-bas mais » : virgule après « Américains » et « là-bas » ;
– « qu’ils vont trouver c’est un gisement » : virgule après « trouver » ;
– « qui va les égorger » : point ;
– « vous en avez bien torturé » : majuscule ;
– « la guerre d’Algérie » : point ;
– « alors le petit faut pas qu’il aille » : virgule après « petit » ;
– « au professeur d’histoire c’est son rayon lui les guerres » : virgule après « histoire », « rayon » et « lui », point final ;
– « les Américains » : majuscule ;
– « par notre force armée » : point ;
– « Oui ba moi je vais apprendre » : « bah » et virgule après « moi » ;
– « au petit et avec la force d’un coup de pied au cul s’il le faut qu’il doit pas aller à la guerre » : virgule après « petit », « cul », « faut », point ;
– « t moi je m’en donnais précisément un pour retourner auprès de mes classes. – « J’aurais aimé moi aussi, » : virgule après « aimé » ;
– « tel que le faisait si naturellement mes acolytes » : « faisaient ».

La correction typographique aurait permis de rehausser vos dialogues, dont le ton est très juste.

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Message  Invité Mer 1 Fév 2012 - 15:14

La partie « t moi je m’en donnais précisément un pour retourner auprès de mes classes » est de trop ; mes excuses pour cette erreur d'inattention.

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Message  Ba Mer 1 Fév 2012 - 15:17

Bien vu le ton du prof qui jauge...
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Message  Invité Jeu 2 Fév 2012 - 0:30

J'ai pris note de vos remarques en essayant d'y remédier, j'ai allégé certains passages pour le fond, et j'ai surtout appliqué les précieux conseils d'Alex pour la forme. En vérité ce texte était un extrait d'un écrit beaucoup plus long et non abouti ce qui explique qu'il se termine sans vraiment de fin.
J'apprends en vous lisant mais il doit rester encore beaucoup de maladresses car je n'ai pas été pointilleuse jusqu'à présent et je ne connais pas les règles typographiques. Je n'ai toujours pas réussi par ex à aligner les débuts de ligne d'un même dialogue ce qui fait que la 2em ligne est sous le tiret.(pas beau). Pour le fond et pour répondre oui je pense en partie ce qui est écrit mais je le dis de manière très caricaturale voire provocatrice.


J’avais pris l’habitude de rejoindre le café d’en face pour y entendre les conversations, qui valaient toutes les récréations du monde. Avec mon cartable d’écolier au bout du bras, je crois bien que l’assistance s’était fait à ma présence, qui inspirait une certaine méfiance teintée de respect. En poussant la porte, j’étais aussitôt immergé dans le débat de l’instant, souvent houleux entre les habitués.

— Non, je suis pas d’accord avec toi, René, tu dis des conneries.
— Comment ça, je dis des conneries, moi je te dis que c’est des bons coups de pied au cul qu’il leur manque, aux jeunes, et ils feraient moins les malins !
— Non, René, c’est pas la solution, la jeunesse elle a changé, c’est plus des petites conneries comme à ton époque.
— Et bé justement, à quoi ça sert de brûler les bus, tu peux me le dire !? Alors après ils volent une voiture pour pas rentrer à pied, c’est l’escalade !
— Oui t’as raison René, moi je suis jeune et mon père, il m’aurait donné des coups de pied au cul, je sais pas où j’en serais, mais je serais pas là où j’en suis.
— Mais non t’en serais au même endroit et avec un coup de pied au cul en plus, c’est tout.
— Sans compter qu’avec toutes ces voitures qui brûlent, c’est pas bon pour le réchauffement climatique.
— Faut essayer de les comprendre, ils n’ont pas d’avenir ces jeunes, c’est un appel au secours.
— Oui bah moi, c’est un appel direct chez les flics. Tiens, demande à monsieur le professeur ce qu’il en pense.
— Et bien disons… que oui, je comprends vos points de vue, de plus en plus de gens en ont assez tel que René de vivre dans l’insécurité mais, Christian n’a pas tort, une gifle ne résoudra pas tous les problèmes, éduquer ce n’est pas corriger aveuglément.

Houlà ! j’avais vraiment le discours tempéré du professeur, qui avait la langue de bois des politiciens et en prime l’hypocrisie d’un mauvais livre. Policé par les années d’études, j’étais aussi vivant qu’un poisson surgelé et aussi convaincant qu’un institut de sondages. Mon auditoire ne s’y était pas trompé : René et tous les autres étaient restés figés, bouche ouverte, le verre à la main. La conversation ne tarda pas à reprendre sa spontanéité habituelle.

— Oui, bah en tout cas, la preuve que j’ai raison, sinon les jeunes ils s’engageraient pas dans l’armée ou la police, c’est bien une preuve, ça, ils cherchent la discipline.
— Si ça continue, c’est peut-être ce que je vais faire plutôt que d’être au chômage, j’aurai la discipline du grade au moins.
— Reviens pas ici, alors, sinon c’est la discipline du verre sur le zinc que tu vas apprendre.
- Tu veux t’engager dans l’armée avec toutes ces guerres, eh bien moi j’irais pas.
— L’armée, c’est un secteur d’avenir avec toutes les guerres dans le monde.
— Il en faut bien pour aller dans les pays arabes.
— Oui bah justement, je les connais, moi les Arabes, j’ai fait la guerre d’Algérie, comme si c’était pas suffisant, la guerre contre les Allemands, on a remis ça.
— Ça recommence toujours, les guerres alors faut bien y aller.
— Bah moi je te dis que toutes les guerres se valent et que c’est de la saloperie, t’envoies des jeunes mourir, pourquoi, je me le demande encore ! »
— Pour aller péter la gueule aux Arabes, on peut pas fermer les yeux avec les fanatiques, ils sont trop dangereux, ces gens-là.
— Pff, tu parles, les Américains, c’est le pétrole qui les intéresse là-bas, mais c’est pas un gisement de pétrole qu’ils vont trouver, c’est un gisement d’intégristes qui va les égorger.
— Vous en avez bien torturé et égorgé, vous, pendant la guerre d’Algérie.
- Oui et c’était pas beau à voir, crois moi, alors le petit, faut pas qu’il aille à la guerre, t’as qu’à demander au professeur d’histoire, c’est son rayon, lui, les guerres.
— Les Américains aussi commencent à comprendre qu’ils n’auraient pas dû y aller, en tout cas pas avec leurs méthodes. Il faudrait pouvoir installer la démocratie progressivement sans l’imposer par notre force armée.
— Oui bah moi, je vais apprendre en douceur au petit, et avec la force d’un coup de pied au cul, s’il le faut, qu’il doit pas aller à la guerre.

La boucle était bouclée, René était revenu à sa théorie « du coup de pied au cul » et moi je m’en donnais précisément un pour retourner auprès de mes classes. J’aurais aimé, moi aussi, parler de temps à autre à mes élèves avec mes tripes davantage qu’avec mes neurones, tel que le faisaient si naturellement mes acolytes de bistrot, mais tout cela ne cadrait pas vraiment avec la fonction professorale. J’avais passé ma vie à chercher la vérité au cœur des livres et la vérité toute cru au coin de la rue me désarmait.

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