Nocturne portuaire
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Damy
Tollelege
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Nocturne portuaire
Lents grincements métalliques
Des grues roulantes automatiques
Leurs corps géants en arbres d’acier
S’éclairent, moirés de néons bleutés
S’immobilisent les bateaux à quais
Répit nocturne, repos aux aguets
Dans les cabines où l’on s’assoupit
De courts instants avant le roulis
Le pouls du port palpite cadencé
Un rythme binaire à perpétuité
Dans l’usine qui brille, irisée
Par la poudre du soufre doré
Je me noie dans l’encre de la mer
L’eau s’embrase de pigments incendiaires
Du jaune, du bleu, du turquoise scintillant
Peinture aquatique d’un tableau miroitant
Sur le quai, minuscule, je lève la tête si haut
Ecrasé par la masse d’ébène du cargo
A la proue, son profil revêtu de velours noir
Se découpe sous les projecteurs du soir
Les cordages souples l’ont amarré
Pour combien de temps encore à ce quai
Je m’imprègne de lumière et de bruit
Avant que ne s’éteigne le théâtre de la nuit
Invité- Invité
Re: Nocturne portuaire
bonsoir Cilou,
Les mots, les images sont présents, mais il leur manque le souffle poétique, qui les fait vivre.
Les mots, les images sont présents, mais il leur manque le souffle poétique, qui les fait vivre.
Tollelege- Nombre de messages : 194
Age : 83
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: Nocturne portuaire
Assez d'accord avec Tollelège bien que j'ai trouvé belles les couleurs de ce tableau figuratif.
Juste deux petites remarques de style:
1 - S’immobilisent les bateaux à quais: je n'aime pas trop les inversions quand celles-ci ne sont pas utiles, notamment à la technique. Ici, elle n'apporte rien par rapport à: "Les bateaux s'immobilisent à quais".
2 - Quand les rimes sont si approximatives, je pense qu'il vaut mieux ne pas essayer d'en faire et donner aux vers toute leur liberté. J'aurais donc mieux vu ce poème en vers libres, qui est un genre à part entière.
Juste deux petites remarques de style:
1 - S’immobilisent les bateaux à quais: je n'aime pas trop les inversions quand celles-ci ne sont pas utiles, notamment à la technique. Ici, elle n'apporte rien par rapport à: "Les bateaux s'immobilisent à quais".
2 - Quand les rimes sont si approximatives, je pense qu'il vaut mieux ne pas essayer d'en faire et donner aux vers toute leur liberté. J'aurais donc mieux vu ce poème en vers libres, qui est un genre à part entière.
Re: Nocturne portuaire
SalutCilou,
J'adore les ports, les bruits, les odeurs, les lumières, les reflets.
La masse.
Je ne m'y retrouve pas trop dans ton texte, c'est un exercice de rimes, sur.
Et les mots sont rangés comme dans un parking, alors que dans le regard (il n'y a qu'à voir la photo), les termes utilisés, il me semble que tu était beaucoup plus proche de.
Bon, pas de quoi se jeter à l'eau, ehh ?
J'adore les ports, les bruits, les odeurs, les lumières, les reflets.
La masse.
Je ne m'y retrouve pas trop dans ton texte, c'est un exercice de rimes, sur.
Et les mots sont rangés comme dans un parking, alors que dans le regard (il n'y a qu'à voir la photo), les termes utilisés, il me semble que tu était beaucoup plus proche de.
Bon, pas de quoi se jeter à l'eau, ehh ?
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 69
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Nocturne portuaire
Un joli reflet de l'atmosphère portuaire, et j'aime particulièrement ce vers "Le pouls du port palpite cadencé". Mais je regrette que ce soit une poésie, car il me semble que l'écriture aurait permis un petit texte en prose, moins travaillé puisque sans rimes, mais peut-être davantage évocateur et porteur d'un je ne sais quoi qui manque ici pour m'emmener complètement, suis restée un peu à quai... Normal, on est au port ! :-)
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Nocturne portuaire
Trop froid, trop d'adjectifs ; "roulantes", "géants", c'est en trop, ça refroidit le mouvement
Vous avez dû vous brimer à l'écriture
Pour faire rimer, ou autre...
Quelqu'un disait que ça serait bien mieux en prose, je suis d'accord ; je crois que j'ai tendance à faire pareil que vous en poésie ; je veux faire de la métrique et j'etouffe tout ; enfin si vous me permettez cette comparaison
Bisous
Vous avez dû vous brimer à l'écriture
Pour faire rimer, ou autre...
Quelqu'un disait que ça serait bien mieux en prose, je suis d'accord ; je crois que j'ai tendance à faire pareil que vous en poésie ; je veux faire de la métrique et j'etouffe tout ; enfin si vous me permettez cette comparaison
Bisous
Nocturne portuaire
Dire d'abord que je prends plaisir à ce texte.
Ecrire à partir d'une image semble être l'actualité du site, choisir une photo d'un site industriel est bienvenu.
Je rejoins par ailleurs les remarques des commentateurs précédents: le texte reste amarré à 2 bittes et ça l'empêche de déhaler.
On peut écrire de la poésie descriptive, plate si j'ose dire, voyez Francis Ponge; mais ce n'est pas ce que vous visez, vous recherchez des images poétiques
"Leurs corps géants en arbres d’acier"
"Le pouls du port palpite "
"Je me noie dans l’encre de la mer"
Et en même temps vous visez l'exactitude descriptive, technique
"Des grues roulantes automatiques"
"Dans les cabines où l’on s’assoupit"
"Dans l’usine qui brille,"
dans ce balancement on s'accroche, au lieu de se laisser aller.
Finalement, tout ça n'est que pour montrer mon intérêt.
Chacun sa façon, Marine écrit "je veux faire de la métrique et j'etouffe tout" . Ce pourrait être le contraire: écrire des vers mesurés fait entrer en danse.
Ecrire à partir d'une image semble être l'actualité du site, choisir une photo d'un site industriel est bienvenu.
Je rejoins par ailleurs les remarques des commentateurs précédents: le texte reste amarré à 2 bittes et ça l'empêche de déhaler.
On peut écrire de la poésie descriptive, plate si j'ose dire, voyez Francis Ponge; mais ce n'est pas ce que vous visez, vous recherchez des images poétiques
"Leurs corps géants en arbres d’acier"
"Le pouls du port palpite "
"Je me noie dans l’encre de la mer"
Et en même temps vous visez l'exactitude descriptive, technique
"Des grues roulantes automatiques"
"Dans les cabines où l’on s’assoupit"
"Dans l’usine qui brille,"
dans ce balancement on s'accroche, au lieu de se laisser aller.
Finalement, tout ça n'est que pour montrer mon intérêt.
Chacun sa façon, Marine écrit "je veux faire de la métrique et j'etouffe tout" . Ce pourrait être le contraire: écrire des vers mesurés fait entrer en danse.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
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