Danse étoilée

Regarder, sourire, enfin étoiler
Nos vastes attraits sous la toile dévoilée
Qui danse au bal pudique
Du ciel au blanc unique.

Attirée, ma nuque embrasse le souhait
D'inspirer la nuit au vent soulevé.
Libérée, vers ces éclats se lever
Se laisser, face au ciel s'élever.

Veillée, le rayon nocturne révèle,
Lève la suie, les tissus qui constellent
Cette voûte figurée sous ce champ
Nu où s'allongent les rêves courbées.

Soudain, un souffle,
Vision,
Frêle fusion
Du Feu-Poussière,
Qui glace et enlace la lune
Assouvie.
Effleurer la dune.

Union douce, vie exquise.

Refuge à l'onde pure au seuil du monde
Obscur qui laisse sécher et ouvrir
Ces larmes aux corps, aux astres,
Hélas déjà flétris.

Union douce, vie exquise
Au noir de l'attraction insoumise.

Version modifiée et corrigée :

Regarder, sourire, enfin étoiler
Nos vastes attraits sous la toile dévoilée
Qui danse au bal pudique
Du ciel au blanc unique.

Attirée, ma nuque embrasse le souhait
D'inspirer la nuit au vent soulevé.
Libérée, vers ces éclats se lever,
Se laisser, face au ciel s'élever.

Veillée, le rayon nocturne révèle,
Lève la suie, les tissus qui constellent
Cette voûte figurée. Sous ce champ
Nu et fissuré, les rêves courbés.

Soudain, un souffle,
Vision,
Frêle fusion
Du Feu-Poussière,
Qui glace et enlace la lune
Assouvie.
Effleurer la dune.

Union douce, vie exquise.

Refuge à l'onde pure au seuil du monde
Obscur qui laisse sécher et ouvrir
Ces larmes aux corps, aux astres,
Hélas déjà flétris.

Union douce, vie exquise
Au noir de l'attraction insoumise.

"Nu et fissuré" est beaucoup mieux que la première version.
Belles allitérations, finesse du propos (on peut regretter que les vers les plus longs ne soient pas tous des décassyllabes)

Je me permets de répondre rapidement car votre commentaire m'a permis de réécrire les deux premières strophes. Il m'arrive de sacrifier la régularité métrique au profit du sens mais l'épithète "dévoilée" arrivait trop rapidement. Il est mieux d'exprimer une certaine attente, un espoir au vers 2. Il est préférable que, dans cette strophe initiale, la toile soit pudique, voilée ...
Le verbe "étoiler" devient transitif indirect et permet d'exprimer une action cosmique accomplie par un homme terrestre. La fusion nait.
J'ai aussi retouché la deuxième strophe en essayant d'être plus concis et sonore. L'ajout de virgules tente de restituer le rythme rapide d'un éveil enfin vécu.

Merci pour votre commentaire constructif Eclaircie, au plaisir de vous lire.

Voilà les deux premières strophes réécrites :

"Regarder, sourire, enfin étoiler
De vastes attraits la toile voilée
Qui danse au bal pudique
Du ciel au blanc unique.

Attirée, ma nuque souffle un souhait :
Inspirer la nuit au vent soulevé.
Libérée, vers ces éclats, se lever,
Se laisser, face au ciel, s'élever.
(...)

"Cette voûte figurée. Sous ce champ
Nu et fissuré, les rêves courbés."

Oui c'est encore plus beau ainsi.
J'aime beaucoup se poème doux et plein d'espoir.

"Attirée, ma nuque souffle un souhait :
Inspirer la nuit au vent soulevé.
Libérée, vers ces éclats, se lever,
Se laisser, face au ciel, s'élever."

dans ce quatrain quelque chose me dérange "Libérée" venant après nuit on se demande si cet adjectif s'applique à elle ou à la nuque dont il est precedemment question.
Et que la nuque souhaite, libérée, se lever et s'élever oui, mais qu'elle souhaite se lever... se laisser s'élever, je ne sais pas le poids des verbes là nuit à la légèreté de l'ensemble je trouve
Sinon une trés jolie ambiance douce-amère.

Après diverses retouches, voici la version définitive :


Regarder, sourire, enfin étoiler
De vastes attraits la toile voilée
Qui danse au bal pudique
Du ciel au blanc unique.

Attirée, ma nuque souffle un souhait :
Inspirer la nuit au vent soulevé.
Libérée, vers ces éclats, se lever,
Se laisser, face au ciel, s'élever.

Veillée, le rayon nocturne révèle,
Lève la suie, les tissus qui constellent
Cette voûte figurée. Sous ce champ
Nu et fissuré, les rêves courbés.

Soudain, la source !
Vision,
Frêle fusion
Du Feu-Poussière
Qui glace et enlace la lune
Assouvie.
Effleurer la dune.

Union douce, vie exquise.

Refuge à l'onde pure au seuil du monde
Obscur qui laisse sécher et ouvrir
Ces larmes aux corps, aux astres,
Hélas, déjà flétris.

Union douce, vie exquise
Au noir de l'attraction insoumise.

Je suis retombé sur ce texte et je l'ai trouvé difficilement lisible alors j'ai essayé de le rendre moins heurté.


Regarder, sourire, étoiler
Le ciel au blanc pudique
Qui danse au bal unique.
Vastes attraits sur la toile voilée

Où ma nuque souffle un souhait, éprise :
Libérée, s’envoler vers ces éclats
Et glisser vers ce ciel, son glas.

Vent inspiré, nuit prise.

Le rayon nocturne révèle
Cette voûte figurée. Sous ce champ
Nu et fissuré, les rêves clochant.

Se lève la suie,

La source-tissu.

Les lèvres-poussières
Se glacent, s’enlacent.

Sur la lune
Assouvie,
Soupir effleuré de la dune.

Union douce, vie exquise.

Refuge à l'onde pure au seuil du monde
Obscur où sèchent et s’ouvrent
Des astres aux armes
Déjà flétris.

Céleste vision,
Vie exquise, douce union,
Au noir de l'attraction insoumise.

"Et d’un pas, d’un souffle tel foudre,"

bonjour post scriptum,
je préfère, et de loin, les versions de 2012, la 2e et la 3e, après la suggestion de éclaircie de l'écrire en décasyllabes... même si tous les vers ne l'épouse pas.
il y avait une unité de forme et malgré l'abondance de verbes parfois, une fluidité dans l'écriture à laquelle j'adhérais.
cette dernière version semble combler des manques qui n'existaient pas... qui n'existent pas...
mon choix est fait ! versions 2012, 2e et 3e
à bientôt de vous lire... ( et de lire la prochaine

Merci Pussicat.
Vos conseils m'ont aidé à retrouver la volonté première de cette écriture. Ma dernière version trahit trop la musique, les images, les suggestions de mes premières versions.
Ces modestes vers souhaitent figer une magnifique expérience contemplative. Il est temps que je les fige avant d'oublier cette nocturne vision, avant d'en chanter une autre ternie par mes nuits nouvelles.
Le retour en 2012 est donc préférable ... Je garde juste les petits point naïfs, étoiles qui se trouvent.

JE DEVRAIS FAIRE COMME VOUS RETRAVAILLER MES TEXTES
mais je ne le fais pas
d'où les résultats
en dent de scie

j'ai tout relu , et je trouve l'ensemble de bonne facture, même si je ne suis pas comptable

Merci So-Back.
Oui, il est parfois nécessaire de retoucher certains textes. Il m'arrive de ne pas retravailler des textes mais c'est assez rare. Il est plus agréable de ne pas revenir sur un poème, de le voir apparaître comme une évidence, un tiers au caractère bien trempé.
Ce n'est pas le cas de ce poème. J'ai l'impression que je dois le retremper dans le bain des mots pour parvenir à ce que je désire.
D'ailleurs, j'ai encore fondu la deuxième strophe pour la sentir plus proche de mon souhait.

c'est épuré, comme le suc c'est l'essentiel