Qu'on danse les jours !

Qu'on danse les jours !

La vapeur fière d'aujourd'hui
s'évapore dans l'air - la pluie.

Il y a de l'hier dans cette pluie.

L'air chante en eau ourdie.
L'eau danse un air étourdi.

Larmes - suspendues au bord du fil.
Bulles - coincées entre les cils.
Roulez !

Tu as lié l'air et l'eau pour moi,
en moi, autour de moi.
J'ai pas l'air aujourd'hui,
mais je suis triste.
Me prends l'envie de libérer
les vapeurs espiègles.

Ce jour l'a dit :
Il y a des lames de rires
sur les montagnes de la vie.

"Il y a de l'hier dans cette pluie."
J'ai aimé le rythme insufflé à ces quelques vers, ce qu'ils m'évoquent, les incises fort habiles :
"Larmes - suspendues au bord du fil.
Bulles - coincées entre les cils.
Roulez !"
Néanmoins, des relents un peu nombrilistes me tiennent à l'écart du texte quand certaines images me paraissent surfaites, en tout cas connues (les montagnes de la vie, par exemple, ou l'importance accordée au lieu air/eau...).
Bref, je ne suis pas entièrement convaincu ; pourtant ce poème me touche, un peu.

Remarque : pour introduire une incise, il faut utiliser le tiret semi-cadratin "–" ou à la rigueur le modèle au-dessus, le tiret cadratin "—".

Je souhaitais dire "au lien" et non "au lieu".
Et bonsoir !

Je ne sais pas où trouver sur mon clavier le cadratin ou le semi-cadratin ; tout ce dont je dispose c'est - et _ ou -
J'avais noté quelques phrases parlant d'air, d'eau, d'hier, d'aujourd'hui, ensuite j'ai essayé de construire un poème. L'eau m'a fait penser aux larmes (ce qui n'est pas original), cette association n'avait rien de personnel, et je n'ai pas voulu suggérer la tristesse. Je n'hésite pas à utiliser des images déjà utilisées.
Merci pour le commentaire.

C'est en cela que le poème ne m'a pas plu. Je réagis à ces quelques points de la charte de VE, qui nous disent :
"Écrire, ce n’est pas balancer des mots à la volée pour son seul plaisir, c’est exprimer le monde avec originalité et justesse"
"Ce qu’on stimule, c'est un regard qui prendrait forme, à défaut d'une écriture novatrice, une expression neuve."

Ce n'est pas mauvais, clairement. Mais l'eau associée aux larmes, c'est tellement vu... que ça a tendance à me faire ni chaud ni froid maintenant.

Le tiret (semi-)cadratin n'est pas accessible à partir du clavier, c'est vrai, sinon à partir des combinaisons Alt + 0150 et 0151 (– et —).

Merci pour la précision alex ; je m'en servirai.
Je suis tout à fait en accord avec les recommandations de la charte de VE.
La mise en mots m'a demandé plusieurs mois, mais je peux admettre que certains lecteurs ne soient pas sensible à ce poème.
A partir d'idées à foison, j'ai essayé d'écrire un poème cohérent et simple (mais qui reste original).
Je ne répondrai pas à chaque commentaire pour ne pas monopoliser l'attention. Dans la mesure du possible, j'essaie de tenir compte des "conseils" qui me sont donnés, s'ils sont compatibles avec mes intentions et mon plaisir d'écrire.
J'espère que me lire te sera plus agréable la prochaine fois.

J'ai particulièrement apprécié le rythme, si je dis la fluidité cela risque de faire cliché avec l'évocation de l'eau, pourtant c'est bien réel. Lorsque je lis un poème, avant tout ce qui compte pour moi c'est mon premier ressenti et les émotions, je ne suis pas un grand "critique", et ton poème m'a vraiment touché.

Mélancopluie :

"Il y a de l'hier dans cette pluie."

des sonorités très évocatrices dans cette petite phrase qui donne le ton du poème.

"L'air chante en eau ourdie.
L'eau danse un air étourdi."

J'aime moins cet "étourdi" qui semble là trop manifestement pour la rime

"Tu as lié l'air et l'eau pour moi,
en moi, autour de moi.
J'ai pas l'air aujourd'hui,
mais je suis triste.
Me prends l'envie de libérer
les vapeurs espiègles."

Dans cette strophe je retrouve la prison d'air dans laquelle Viviane a emprisonné Merlin et ce clin d'oeil au mythe m'incite à la bienveillance ;-)

Je serais moins sévère qu'Alex, en fin de compte, même si je trouve le poème assez inégal dans son ensemble.

PS : Il y a un moment que je voulais te le dire, Carmen, j'aime beaucoup ton avatar. Tu devrais nous l'agrandir dans le fil "Nos avatars" en Conversations

Merci Phil ; j'ai voulu donner un rythme léger au poème.

Arielle ; effectivement ce vers, que tu as relevé, donne la note de fond du poème qui n'est léger que par sa forme et sa simplicité - d'où la sensation de son "inégalité".
Je penserai envoyer la photo du tableau dès que j'aurai récupéré mes fichiers sur mon ancien disque dur (j'ai eu des problèmes informatiques).

< Merci d'éviter autant que possible de répondre après chaque commentaire, ce qui maintient votre texte en haut de page au détriment des autres auteurs.
La Modération >
.

Jusqu'à :
"Roulez"
j'ai aimé, le reste pour moi parait inutile et ne fait que charger.

Choco

Un poème qui me fait à moi l'effet paradoxal d'être assez décousu tout en conservant une belle unité.
Côté moins, la rime "ourdie/étourdie" si visible.
Côté plus, quelque chose d'aérien dans ces vers, de sautillant même (peut-être cet aspect décousu dont je parlais), et puis un travail sensible sur le double sens de certaines expressions, sur les sonorités. Au bout de compte j'ai bien aimé.

Merci pour ce moment de lecture. J'ai aimé, notamment le rythme et les images.

A la lecture, quelques maladresses dans le rythme heurtent mon oreille, sans que je puisse avec précision dire lesquelles, c'est une impression générale, mais ça passe assez vite au profit des images que fait naître ton poème dans ma tête, il évoque de jolies choses, même si parfois dramatiques. Il y a une musicalité qui me plaît, une cohésion un peu secouée qui convient bien au propos.