La danse de l'éboueur
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La danse de l'éboueur
Je vous demande pardon par avance … je ne voulais pas encombrer la première page (encore) mais je ne savais pas où le mettre (donc si vous voulez le déplacer, pas de pb).
Voila je pars et je ne sais pas quand je pourrais revenir alors Joyeux Noëll et pleins de bonnes choses pour cette nouvelle année qui approche et les futures …
***
Paris
Il pleut des cordes sur le bitume crasseux de Paris.
Les éboueurs balaient, silencieux. L’un, tient entre ses lèvres une allumette.
Il tire dessus comme un bébé sucerait sa tétine. Il est amusant, plongé dans ses rêves de gamins. Il a le teint grisâtre révélé par un soleil levant.
Paris est dans la nuit. L’aube pointe à peine. A côté, un jeune métisse. Il sifflote, des écouteurs visés sur les oreilles. Il n’a pas le droit mais qui viendra vérifier la veille de Noël ? Il serre son balai à pointe vert plastique. Il lève les yeux sur son collègue paralysé dans ses rêves blancs neigeux.
Il hausse les épaules.
« La LA la LA la »
Une large enjambée le propulse vers la cabine de téléphone vide. Un rond de jambe, mi endiablé mi câlin. Il avance, droit vers la route. Il recule. Il divague. Le balai vert voltige dans les airs. Ses pieds dérivent. Son esprit se révolte et demande à sortir de l’uniforme. Son corps s’éveille à peine. Il attrape son bonnet qui lui donne l’air d’un crétin. Il le balance vers un soleil naissant. Il se courbe, tourne sur lui-même, pirouette.
Il sautille puis se trémousse au rythme de la musique devenue crémeuse. Il reste sur place, se dandinant doucement. Ses bras dessinent une musique vagabonde qu’il saisit sur le tard.
Virevolte, jeu de jambes, rapidité, précision, la chanson rend sourde ses oreilles.
Il saute, survole le tas de feuilles mortes, s’abat sur l’asphalte. Ses genoux plissent.
Il tourne sur lui-même, fait danser la pluie sur son corps verts argentés.
Il lève la tête vers la nuit s’achevant, fiévreux. Son visage est ridé. Ses yeux sont animés d’une présence réconfortante. Ses lèvres s’entrouvrent sur ses dents du bonheur qu’il tente toujours de cacher. Son sourire est accroché, figé, gracieux. Ses rides de joie le pincent. Il souffle. Il rattrape le balai et regarde son compagnon de galère hivernale, toujours dans ses rêves entrevus trop souvent …
« La LA la LA la »
Il entend la musique qui bat dans ses oreilles et chahute dans ses membres.
Il balaie, énergique et fier.
La tête haute, enfin …
Voila je pars et je ne sais pas quand je pourrais revenir alors Joyeux Noëll et pleins de bonnes choses pour cette nouvelle année qui approche et les futures …
***
Paris
Il pleut des cordes sur le bitume crasseux de Paris.
Les éboueurs balaient, silencieux. L’un, tient entre ses lèvres une allumette.
Il tire dessus comme un bébé sucerait sa tétine. Il est amusant, plongé dans ses rêves de gamins. Il a le teint grisâtre révélé par un soleil levant.
Paris est dans la nuit. L’aube pointe à peine. A côté, un jeune métisse. Il sifflote, des écouteurs visés sur les oreilles. Il n’a pas le droit mais qui viendra vérifier la veille de Noël ? Il serre son balai à pointe vert plastique. Il lève les yeux sur son collègue paralysé dans ses rêves blancs neigeux.
Il hausse les épaules.
« La LA la LA la »
Une large enjambée le propulse vers la cabine de téléphone vide. Un rond de jambe, mi endiablé mi câlin. Il avance, droit vers la route. Il recule. Il divague. Le balai vert voltige dans les airs. Ses pieds dérivent. Son esprit se révolte et demande à sortir de l’uniforme. Son corps s’éveille à peine. Il attrape son bonnet qui lui donne l’air d’un crétin. Il le balance vers un soleil naissant. Il se courbe, tourne sur lui-même, pirouette.
Il sautille puis se trémousse au rythme de la musique devenue crémeuse. Il reste sur place, se dandinant doucement. Ses bras dessinent une musique vagabonde qu’il saisit sur le tard.
Virevolte, jeu de jambes, rapidité, précision, la chanson rend sourde ses oreilles.
Il saute, survole le tas de feuilles mortes, s’abat sur l’asphalte. Ses genoux plissent.
Il tourne sur lui-même, fait danser la pluie sur son corps verts argentés.
Il lève la tête vers la nuit s’achevant, fiévreux. Son visage est ridé. Ses yeux sont animés d’une présence réconfortante. Ses lèvres s’entrouvrent sur ses dents du bonheur qu’il tente toujours de cacher. Son sourire est accroché, figé, gracieux. Ses rides de joie le pincent. Il souffle. Il rattrape le balai et regarde son compagnon de galère hivernale, toujours dans ses rêves entrevus trop souvent …
« La LA la LA la »
Il entend la musique qui bat dans ses oreilles et chahute dans ses membres.
Il balaie, énergique et fier.
La tête haute, enfin …
Kali Lorca- Nombre de messages : 188
Age : 34
Date d'inscription : 29/11/2008
Re: La danse de l'éboueur
Je n'ai pas vraiment compris où tu voulais en venir, si seulement tu voulais en venir quelque part. Le "enfin", pour conclure ton texte me désarçonne un peu et j'avoue ne pas savoir comment l'interpréter.
Sinon, même si je ne suis pas vraiment adepte de cette écriture un peu hachée, le rythme est entretenu et ça se lit donc très bien !
J'aime bien l'effet de gradation : dans la première partie, tout semble calme et une impression d'intemporalité se dégage ; la deuxième, à l'inverse, s'accélère et l'on se sent embarqué(s) dans une danse légère, comme ton personnage ; et la troisième opère comme une chute, dans la continuité de la deuxième, toujours avec la musique entraînante, jusqu'à ce "enfin".
En tout cas, même si je n'ai pas réussi à comprendre tout à fait le sens de ton texte, le style est de qualité et la lecture, ainsi, est agréable.
Sinon, même si je ne suis pas vraiment adepte de cette écriture un peu hachée, le rythme est entretenu et ça se lit donc très bien !
J'aime bien l'effet de gradation : dans la première partie, tout semble calme et une impression d'intemporalité se dégage ; la deuxième, à l'inverse, s'accélère et l'on se sent embarqué(s) dans une danse légère, comme ton personnage ; et la troisième opère comme une chute, dans la continuité de la deuxième, toujours avec la musique entraînante, jusqu'à ce "enfin".
En tout cas, même si je n'ai pas réussi à comprendre tout à fait le sens de ton texte, le style est de qualité et la lecture, ainsi, est agréable.
Invité- Invité
Re: La danse de l'éboueur
Il me semble y avoir des redondances, comme la proximité de un soleil levant et L’aube pointe à peine. Qui font bizarre d'ailleurs à côté de Paris est dans la nuit. Et puis plus loin, vers un soleil naissant.
Malgré tous les détails de ta description musicale, je n'ai pas réussi à entrer dans la peau de ce personnage. Peut-être parce que tu en fais justement trop, je ne sais pas.
De manière générale, je suis d'ailleurs restée la plupart du temps en-dehors du texte, à cause de phrases un peu bancales et d'un rythme inégal.
Malgré tous les détails de ta description musicale, je n'ai pas réussi à entrer dans la peau de ce personnage. Peut-être parce que tu en fais justement trop, je ne sais pas.
De manière générale, je suis d'ailleurs restée la plupart du temps en-dehors du texte, à cause de phrases un peu bancales et d'un rythme inégal.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La danse de l'éboueur
Je suis sensiblement du même avis que lu-k, mais j'accroche suffisamment sur l'agréable narration pour ne pas sentir peser le contenu en lui-même.
J'aurais peut-être dit "il tire dessus comme un bébé suce sa tétine" plutôt que "il tire dessus comme un bébé sucerait sa tétine" : si ta formulation est plus rigoureuse, l'autre me semble un poil plus coulante :-)
Sinon, j'ai bien aimé.
J'aurais peut-être dit "il tire dessus comme un bébé suce sa tétine" plutôt que "il tire dessus comme un bébé sucerait sa tétine" : si ta formulation est plus rigoureuse, l'autre me semble un poil plus coulante :-)
Sinon, j'ai bien aimé.
Lonely- Nombre de messages : 140
Age : 48
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009
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