Pierre fourmis
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Pierre fourmis
Trois mèches dépassaient de l’édredon souillé, le visage emmitouflé, Pierre grelottait, de froid, de peur, un peu des deux certainement. Il repensait à sa petite escapade en haut du grand chêne, là, où il retrouve dès qu’il peut la famille fourmis, une tribu dont il aimerait faire partie.
Recroquevillé tel un fœtus, il entendit la voix rauque du rez-de-chaussée :
- Pierre tu vas bouger ton cul oui !
Aussitôt Pierre se mit debout, ses genoux cagneux s’entrechoquaient comme ses dents claquaient. Pourquoi bon dieu n’avait il pas entendu le moindre bruit, de quel droit s’était il endormi d’un sommeil si lourd, pourquoi avait il rêvasser de ces insectes avec deux boules à la place du corps ? Il le savait, il allait manger.
-Je vais vous écrabouiller tout à l’heure, c’est à cause de vous que je me suis loupé !
-Putain Pierre je vais te démonter si tu ne viens pas de suite !
Il enfila son pantalon d’hier son slip de trois jours et sa chem… son front perlait, sa chemise était tâchée de terre.
-Pourquoi suis-je monté dans cet arbre hier, putain de fourmis, elles vont morfler !
Claque ! La porte s’ouvre brusquement et Pierre n’eu pas le temps d’éviter la casserole qu’elle lui a envoyé en pleine face.
-Quand je t’appelle, tu bouges ton sale petit cul de merdeux crasseux et tu rappliques dans la seconde, qu’est-ce que tu crois, que t’es à l’hôt…
A la vue de la chemise tâchée les yeux de la voix rauque se remplirent d’une haine insecticide et Pierre dévala l’escalier sur le ventre, il vit alors les fourmis, ces misérables, ces maudites bêtes minuscules, il comptait bien se venger et les faire rouler sous ses doigts.
Pas le temps de pleurer, pas le temps d’avoir mal, encore moins de manger, juste le temps de se relever et filer à l’école, royaume de paix, il s’occuperai plus tard de ces bestioles infanticides.
Recroquevillé tel un fœtus, il entendit la voix rauque du rez-de-chaussée :
- Pierre tu vas bouger ton cul oui !
Aussitôt Pierre se mit debout, ses genoux cagneux s’entrechoquaient comme ses dents claquaient. Pourquoi bon dieu n’avait il pas entendu le moindre bruit, de quel droit s’était il endormi d’un sommeil si lourd, pourquoi avait il rêvasser de ces insectes avec deux boules à la place du corps ? Il le savait, il allait manger.
-Je vais vous écrabouiller tout à l’heure, c’est à cause de vous que je me suis loupé !
-Putain Pierre je vais te démonter si tu ne viens pas de suite !
Il enfila son pantalon d’hier son slip de trois jours et sa chem… son front perlait, sa chemise était tâchée de terre.
-Pourquoi suis-je monté dans cet arbre hier, putain de fourmis, elles vont morfler !
Claque ! La porte s’ouvre brusquement et Pierre n’eu pas le temps d’éviter la casserole qu’elle lui a envoyé en pleine face.
-Quand je t’appelle, tu bouges ton sale petit cul de merdeux crasseux et tu rappliques dans la seconde, qu’est-ce que tu crois, que t’es à l’hôt…
A la vue de la chemise tâchée les yeux de la voix rauque se remplirent d’une haine insecticide et Pierre dévala l’escalier sur le ventre, il vit alors les fourmis, ces misérables, ces maudites bêtes minuscules, il comptait bien se venger et les faire rouler sous ses doigts.
Pas le temps de pleurer, pas le temps d’avoir mal, encore moins de manger, juste le temps de se relever et filer à l’école, royaume de paix, il s’occuperai plus tard de ces bestioles infanticides.
Océacide- Nombre de messages : 106
Age : 45
Date d'inscription : 17/10/2012
Re: Pierre fourmis
Pas mal l'idée de faire une suite en prose au poème du même titre. On attend une suite, prose ou poème, mais une suite encore... Apparemment, l'histoire n'est pas finie...
Quelques remarques :
en haut du grand chêne, là, où il retrouve dès qu’il peut (enlever la virgule après là)
n’avait il pas entendu (trait d'union n'avait-il) s’était il (idem) pourquoi avait il (idem)
pourquoi avait il rêvasser (rêvassé)
Il enfila son pantalon d’hier son slip de trois jours et sa chem… (il me paraîtrait logique qu'il enfile son slip avant son pantalon)
La porte s’ouvre brusquement et Pierre n’eu pas le temps d’éviter la casserole qu’elle lui a envoyé en pleine face. (concordance des temps : La porte s'ouvre brusquement et Pierre n'a pas le temps d'éviter la casserole qu'elle lui a envoyée en pleine face, ou même peut-être qu'elle lui envoie...)
les yeux de la voix rauque se remplirent d’une haine (ces changements de temps dans un texte si court me choquent; tu as commencé à l'imparfait, ensuite tu es passée au présent, et là tu écris au passé, ça ne me paraît pas logique)
il s’occuperai plus tard ( s'occuperait)
Quelques remarques :
en haut du grand chêne, là, où il retrouve dès qu’il peut (enlever la virgule après là)
n’avait il pas entendu (trait d'union n'avait-il) s’était il (idem) pourquoi avait il (idem)
pourquoi avait il rêvasser (rêvassé)
Il enfila son pantalon d’hier son slip de trois jours et sa chem… (il me paraîtrait logique qu'il enfile son slip avant son pantalon)
La porte s’ouvre brusquement et Pierre n’eu pas le temps d’éviter la casserole qu’elle lui a envoyé en pleine face. (concordance des temps : La porte s'ouvre brusquement et Pierre n'a pas le temps d'éviter la casserole qu'elle lui a envoyée en pleine face, ou même peut-être qu'elle lui envoie...)
les yeux de la voix rauque se remplirent d’une haine (ces changements de temps dans un texte si court me choquent; tu as commencé à l'imparfait, ensuite tu es passée au présent, et là tu écris au passé, ça ne me paraît pas logique)
il s’occuperai plus tard ( s'occuperait)
Invité- Invité
Re: Pierre fourmis
Grace au commentaire de embellie, je viens d'aller lire le poème de l'autre côté.
J'aime bien ce texte, court et concis, il dit tout ce qu'il faut en quelques lignes.
Aux fautes de langue qui t'ont été signalées, j'ajouterais ces deux expressions : "d’une haine insecticide", "ces bestioles infanticides", parce que autant elles me semblent être vraiment bien trouvées, autant la répétition proche du suffixe en "-cide" dans un texte si court semble faire procéder. En d'autres mots, trop voyantes parce que trop rapprochées, elles perdent de leur poids, elles amenuisent à mes yeux la trouvaille.
J'aime bien ce texte, court et concis, il dit tout ce qu'il faut en quelques lignes.
Aux fautes de langue qui t'ont été signalées, j'ajouterais ces deux expressions : "d’une haine insecticide", "ces bestioles infanticides", parce que autant elles me semblent être vraiment bien trouvées, autant la répétition proche du suffixe en "-cide" dans un texte si court semble faire procéder. En d'autres mots, trop voyantes parce que trop rapprochées, elles perdent de leur poids, elles amenuisent à mes yeux la trouvaille.
Invité- Invité
Re: Pierre fourmis
Texte revu et corrigé merci Easter et embellie, et sûrement il y'aura une suite que je tenterai de travailler un peu plus sans écrire directement sur VE.
Trois mèches dépassent de l’édredon souillé, le visage emmitouflé Pierre grelotte de froid, de peur, un peu des deux certainement. Il repense à sa petite escapade en haut du grand chêne, là où il retrouve dès qu’il peut la famille fourmis, une tribu dont il aimerait faire partie.
Recroquevillé tel un fœtus, il entend la voix rauque du rez-de-chaussée :
- Pierre tu vas bouger ton cul oui !
Ce timbre insecticide fait aussitôt lever Pierre, ses genoux cagneux s’entrechoquent comme ses dents claquent. Pourquoi bon dieu n’a t’il pas entendu le moindre bruit, de quel droit s’est-il endormi d’un sommeil si lourd, pourquoi rêvasser aux insectes avec deux boules à la place du corps ? Il le sait, il va manger.
-Je vais vous écrabouiller tout à l’heure, c’est à cause de vous que je me suis loupé !
-Putain Pierre je vais te démonter si tu ne viens pas de suite !
Il enfile son pantalon d’hier, son slip de trois jours et sa chem… son front perle, sa chemise est tâchée de terre.
-Pourquoi suis-je monté dans cet arbre hier, putain de fourmis, elles vont morfler !
Claque ! La porte s’ouvre brusquement et Pierre n’a pas le temps d’éviter la casserole qu’elle lui a envoie en pleine face.
-Quand j’ t’appelle, tu bouges ton sale petit cul de merdeux crasseux et tu rappliques dans la s’conde, qu’est-ce que tu crois, que t’es à l’hôt…
A la vue de la chemise tâchée les yeux de la voix rauque se remplirent d’une haine pesticide et Pierre dévala l’escalier sur le ventre, il voit alors les fourmis, ces misérables, ces maudites bêtes minuscules, il compte bien se venger et les faire rouler sous ses doigts.
Pas le temps de pleurer, pas le temps d’avoir mal, encore moins de manger, juste le temps de se relever et filer à l’école royaume de paix, il s’occuperait plus tard de ces bestioles infanticides.
Trois mèches dépassent de l’édredon souillé, le visage emmitouflé Pierre grelotte de froid, de peur, un peu des deux certainement. Il repense à sa petite escapade en haut du grand chêne, là où il retrouve dès qu’il peut la famille fourmis, une tribu dont il aimerait faire partie.
Recroquevillé tel un fœtus, il entend la voix rauque du rez-de-chaussée :
- Pierre tu vas bouger ton cul oui !
Ce timbre insecticide fait aussitôt lever Pierre, ses genoux cagneux s’entrechoquent comme ses dents claquent. Pourquoi bon dieu n’a t’il pas entendu le moindre bruit, de quel droit s’est-il endormi d’un sommeil si lourd, pourquoi rêvasser aux insectes avec deux boules à la place du corps ? Il le sait, il va manger.
-Je vais vous écrabouiller tout à l’heure, c’est à cause de vous que je me suis loupé !
-Putain Pierre je vais te démonter si tu ne viens pas de suite !
Il enfile son pantalon d’hier, son slip de trois jours et sa chem… son front perle, sa chemise est tâchée de terre.
-Pourquoi suis-je monté dans cet arbre hier, putain de fourmis, elles vont morfler !
Claque ! La porte s’ouvre brusquement et Pierre n’a pas le temps d’éviter la casserole qu’elle lui a envoie en pleine face.
-Quand j’ t’appelle, tu bouges ton sale petit cul de merdeux crasseux et tu rappliques dans la s’conde, qu’est-ce que tu crois, que t’es à l’hôt…
A la vue de la chemise tâchée les yeux de la voix rauque se remplirent d’une haine pesticide et Pierre dévala l’escalier sur le ventre, il voit alors les fourmis, ces misérables, ces maudites bêtes minuscules, il compte bien se venger et les faire rouler sous ses doigts.
Pas le temps de pleurer, pas le temps d’avoir mal, encore moins de manger, juste le temps de se relever et filer à l’école royaume de paix, il s’occuperait plus tard de ces bestioles infanticides.
Océacide- Nombre de messages : 106
Age : 45
Date d'inscription : 17/10/2012
Re: Pierre fourmis
Super la suite !
Comme je le pensais, en prose, ça va tout de suite mieux.
Je m'appelle Pierre et j'aime les fourmis
je sens que je vais devenir accro
merci
Comme je le pensais, en prose, ça va tout de suite mieux.
Je m'appelle Pierre et j'aime les fourmis
je sens que je vais devenir accro
merci
Invité- Invité
Re: Pierre fourmis
Un univers dur et cruel sans, concessions fait sans doutes de rêves écrabouillés. Un portrait de pauvre gamin qui touche. Ce texte révèle du potentiel, malgré les petites maladresses déjà relevées. Bravo pour l'effort de correction bien que tu aies oublié encore de lui faire enfiler le slip avant le pantalon :-)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pierre fourmis
Désolée pour la virgule mal placée
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pierre fourmis
Oh ! c'est acide (je sais, c'est facile, mais je parle du texte, pas du pseudo). Marrant le slip par dessus le pantalon.
Invité- Invité
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