Je vogue au fil des trains

Je vous présente la chanson
Du vent des banlieusards
Qui vaillamment tous les matins
Se pressent pour aller au boulot :


Je vogue au fil des trains
La houle
Des passants me prend par
Les reins
Je me noie dans des vagues
De pas
Échoue sur les rives du
Métro
L’odeur iodée de ses
Marins
Me fait monter l’écume
Aux lèvres
Alors je m’agrippe à
Son mât
Pour pas tomber à la
Dérive
Enfin touche terre à
Javel
Et ainsi se s’achève le
Voyage
Du vent du banlieusard.

"Et ainsi se s’achève le" -> le "se" est resté au fond de la rame, je suppose. (mode humour)
Le rythme est synchrone avec celui du RER. Évoquer le monde de la mer dans ces espaces confinés est hardi.
A chantonner pour prendre son mal en patience et trouver sa bouffée d'oxygène (iodé, pas sulfuré).

Le fond est plaisant mais je reste partagée sur la forme. Dans mon coin, cela pourrait correspondre aux pendulaires, à ces navetteurs du quotidien qui passent et repassent l'arc lémanique, dans un mouvement de balancier lancinant et pesant. Donc pourquoi pas mais dans le cas présent, il me semble que c'est trop régulier, trop sec aussi, empêchant la routine d'un tel voyage au fil des jours d'être pleinement ressentie.

Amusant, mais il me semble que la forme pourrait être travaillée bien davantage : rimes, ou plutôt allitérations
J'ai le sentiment d'une bonne idée, et puis hop, c'est balancé au fil du train. Je reste sur ma faim, après avoir bu l'apéro!