La fenêtre est ouverte (et la nuit court sur ton corps)

Il y a une lanterne sur la table
et la lumière irréelle teinte tes gestes de lenteur


Dehors un chat.


Un flottement bat des jambes
sur le rebord de la fenêtre

tu me réveilles
dans la soie de tes bras

.................................tes doigts à pas feutrés


ta peau comme un drap (et la nuit court sur ton corps)


La nuit court sur ton corps
et comme un drap j'ai une urgence
à m'en aller parfois


une épaule entre les dents.


La fenêtre est ouverte
et le battement de mes jambes
...........................................jusqu'à mes côtes se chamade



la fenêtre est ouverte et le mur le tremblement des bougies et la nuit



jusqu'à mes côtes se balade,
creusées par ta paume.


Creusées par ta paume
De ma taille les arcades  
et la pommade de mon cou
camphrent tes inspirations


de touts petits précipices.


La fenêtre est ouverte
et le tremblement de ton corps
claque entre mes dents...


Entremêlant ton corps claque

....................................... ma peau comme un drap (Et la nuit court sur ton corps).

Ho ben alors ? Il est passé entre les gouttes ce texte ?

Lyrette, j'aime beaucoup, vraiment. Tu fais ressortir la sensualité des mouvements, j'entends les chuchotements, c'est presque physique. et puis, comment expliquer... j'entends les silences, les mouvements; c'est très furtif mais clairement perceptible. Il se dégage beaucoup de belles choses de ce texte qui me parle beaucoup, qui crie même par moments, hurlant des émotions à voix basse.

J'ai beaucoup aimé ce, comment dire, ce langage du corps, à la fois solide et évanescent, je sais pas dire mieux. Il y a une bonne économie de mots, et ce sont les bons, les mots, et ce sont de bonnes images, un peu surréalistes mais pas n'importe quoi non plus.
Non vraiment, j'aime.