Ma source éteinte
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Ma source éteinte
Dans tous les souterrains le sommeil se tapit
Pour échapper au jour et sa lumière crue
Le veilleur parfois sombre en retenant un cri
Et la lune applaudit le calme de la nuit
Le vent dans sa clémence envoie au loin le bruit
Ne reste que le sang pour battre la mesure
Témoigner de la vie derrière les paupières
Refléter l’infini de la grandeur des rêves
Nul arbre ne frémit attendant que tes lèvres
S’entrouvrent pour chanter ou parler de concert
Auprès de la rivière attentive à nos craintes
S’écoulant vers la mer pour y noyer la pluie.
Pour échapper au jour et sa lumière crue
Le veilleur parfois sombre en retenant un cri
Et la lune applaudit le calme de la nuit
Le vent dans sa clémence envoie au loin le bruit
Ne reste que le sang pour battre la mesure
Témoigner de la vie derrière les paupières
Refléter l’infini de la grandeur des rêves
Nul arbre ne frémit attendant que tes lèvres
S’entrouvrent pour chanter ou parler de concert
Auprès de la rivière attentive à nos craintes
S’écoulant vers la mer pour y noyer la pluie.
Invité- Invité
Re: Ma source éteinte
Pardon, Éclaircie ! Et bonjour,
J'avais lu ton poème lors de sa publication, le 28 août, je m'étais promis d'y revenir pour en faire commentaire. Puis, voilà…
En fait, je crois avoir compris pourquoi. Ce texte n'est pas dénué d'hermétisme et sa compréhension n'est pas immédiate. À peine le titre donne-t-il un indice. La première impression qui s'en dégage est celle d'un immobilisme quasi-total, de quelque chose, de quelqu'un enlisé dans le ciment de son corps et autour de lui, toute une nature attentive à protéger son attente éternelle. Seul, le sang qui bat sous les paupières au rythme d'un cœur endormi, témoigne encore une trace de vie. La pluie, elle-même, selon ce beau dernier vers, se noie dans une sorte de retour à l'origine maritime (ou maternelle) dans le cycle, d'ailleurs n'est guère dynamique et fertile puisqu'il y a noyade.
Un poème sous le signe de la tente, donc, attente de la parole de l'autre, peut-être de l'être aimé qui seul est en mesure de ressusciter ce monde figé.
Il y a beaucoup de gravité dans ce poème. J'ai toutefois une hésitation sur l'expression « parler de concert » dans la dernière strophe. Je ne saisis pas exactement le sens que tu souhaites lui donner…
J'avais lu ton poème lors de sa publication, le 28 août, je m'étais promis d'y revenir pour en faire commentaire. Puis, voilà…
En fait, je crois avoir compris pourquoi. Ce texte n'est pas dénué d'hermétisme et sa compréhension n'est pas immédiate. À peine le titre donne-t-il un indice. La première impression qui s'en dégage est celle d'un immobilisme quasi-total, de quelque chose, de quelqu'un enlisé dans le ciment de son corps et autour de lui, toute une nature attentive à protéger son attente éternelle. Seul, le sang qui bat sous les paupières au rythme d'un cœur endormi, témoigne encore une trace de vie. La pluie, elle-même, selon ce beau dernier vers, se noie dans une sorte de retour à l'origine maritime (ou maternelle) dans le cycle, d'ailleurs n'est guère dynamique et fertile puisqu'il y a noyade.
Un poème sous le signe de la tente, donc, attente de la parole de l'autre, peut-être de l'être aimé qui seul est en mesure de ressusciter ce monde figé.
Il y a beaucoup de gravité dans ce poème. J'ai toutefois une hésitation sur l'expression « parler de concert » dans la dernière strophe. Je ne saisis pas exactement le sens que tu souhaites lui donner…
HELLION- Nombre de messages : 477
Age : 74
Date d'inscription : 19/08/2017
Re: Ma source éteinte
Une ambiance "bizarre" se dégage de ce poème qui pour être franche me met un peu mal à l'aise sans que j'arrive à élucider pourquoi: je lui trouve un côté un peu glaçant, un peu sombre... mais du coup ça reste une belle performance pour moi puisqu'il réussit justement à ne pas me laisser indifférente! (après je n'exclus pas d'être passée complètement à côté de ce que tu voulais transmettre avec ce texte)
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Ma source éteinte
première lecture et j'adore,
je ne sais pas pourquoi, il me parle, me chuchote une petite musique que je connais,
reconnais,
je reviendrais,
trop d'émotions
je prends je garde
je ne sais pas pourquoi, il me parle, me chuchote une petite musique que je connais,
reconnais,
je reviendrais,
trop d'émotions
je prends je garde
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
L'absence, cette solitude...
La nuit, moment de recueillement, moment aussi des souvenirs débridés dans la solitude d'une absence.
On le voudrait là, notre attachement à la vie, en chair, en mots, en battements si proches que les siens seraient nôtres.
Oh, sommeil, abandon quotidien de la mélancolie!
On le voudrait là, notre attachement à la vie, en chair, en mots, en battements si proches que les siens seraient nôtres.
Oh, sommeil, abandon quotidien de la mélancolie!
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 63
Date d'inscription : 04/02/2018
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