Morceaux
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Morceaux
Bonjour à tous,
Voilà j'aimerais savoir ce que vous pensez de ce début de texte.
En gros, dois-je le mettre à la poubelle directement, le retravailler beaucoup, le retravailler un peu, ne pas y toucher? Qu'est-ce qui est pas mal, qu'est-ce qui est nul? J'aurais personnellement tendance à mettre tout ça à la poubelle, il me semble aujourd'hui d'un ridicule :-( mais je me dis qu'un avis extérieur sera plus objectif. Alors, quel est votre avis?
Chapitre 1 :
Instantanés
Une petite fille court le long d’un chemin. Un tunnel l’attend quelques mètres plus loin, son tunnel, celui qui lui répond et l’amuse chaque jour où elle prend cette même route. Elle n’a pas encore 3 ans, pétillante de vie, elle est à la fois calme et pleine d’entrain. L’insouciance baigne en elle et le bonheur semble pouvoir ruisseler dans ses artères innocentes. Pour son cœur pur, la brindille et l’arbre millénaire se valent et la remplissent de joie également.
Le chemin qu’elle suit est bordé de nombreuses symphorines. Ses belles baies blanches bien rondes et fermes, tombées sur le sol, se transforment sous ses pieds en instruments de musique, craquelant joyeusement et libérant des sons d’une douceur grisante. D’étranges statues, d’un art soi-disant moderne, rythment l’avancée de l’enfant. Nées des délires aigus d’un sombre créateur à l’âme égarée, elles deviennent, sous une évidence candide, de belles gouttes d’eau gigantesques à escalader. Les pâquerettes qui emplissent l’herbe municipale, au lieu d’indésirables envahisseuses, se transforment sous ses jeunes doigts en somptueux bouquets d’amour. La petite dévore le monde comme s’il était un immense bonbon.
Une jeune fille de 12 ans passés, noyée dans un t-shirt bien trop large, s’est réfugiée dans sa chambre, avec quelques livres pour lui tenir compagnie. A l’écart du monde, mal dans sa peau, silencieuse, la bêtise adulte se contentera de crier qu’elle fait sa crise d’adolescence en accusant son âge.
La crise d’adolescence. Elle est devenue une excuse à la mode pour voiler de normalité ce qui ne va pas. Personne ne prête attention au sang qui coule, aux plaies cachées. Personne ne s’inquiète du verrou de sa chambre discrètement enlevé. Personne ne remarque les gestes et les regards de plus en plus appuyés de son beau-père, ni même les ordres auparavant absents qui se font de plus en plus fréquents et stricts. Personne ne sait que sont laissés sur le sol des livres d’adultes où les femmes sont torturées avec plaisir. Tout juste l’emmènera-t-on à l’hôpital lorsqu’elle aura le visage abimé par une « petite gifle ». Elle ne veut pas que « ça » recommence, en pire cette fois elle le sait. Elle souhaite la mort, pour elle et pour « lui ». Alors, ce soir, elle réfléchit.
Elle a 22 ans. Elle tient un yaourt à la main. C’est la première fois qu’elle en mange un au litchi. Elle en avait bien déjà goûté à la framboise et au litchi mais jamais au litchi seul. Elle aime. Elle s’amuse à regarder les indications sur le pot. Ingrédients : lait entier de Haute-Savoie (Pourquoi de Haute-Savoie tiens? Qu’est-ce que ça aurait changé qu’il soit de Normandie ou des Pyrénées ? Surtout que la suite tranche…), lait écrémé reconstitué (eh oui il faut faire le plus de bénéfices possible….), litchi (heureusement…), sucre, sirop de glucose-fructose de blé ou de maïs (ah…), protéines de lait, gomme guar (tiens, c’est quoi ça ?), acide citrique, pectine, sorbate de potassium (késako ?), arômes (elle s’en doutait bien !), ferments lactiques sélectionnés (sélectionnés ?).
Dans 3 semaines elle va se marier. Sa mère n’est pas encore au courant… Elle n’a même pas envie de lui dire…
Voilà j'aimerais savoir ce que vous pensez de ce début de texte.
En gros, dois-je le mettre à la poubelle directement, le retravailler beaucoup, le retravailler un peu, ne pas y toucher? Qu'est-ce qui est pas mal, qu'est-ce qui est nul? J'aurais personnellement tendance à mettre tout ça à la poubelle, il me semble aujourd'hui d'un ridicule :-( mais je me dis qu'un avis extérieur sera plus objectif. Alors, quel est votre avis?
Chapitre 1 :
Instantanés
Une petite fille court le long d’un chemin. Un tunnel l’attend quelques mètres plus loin, son tunnel, celui qui lui répond et l’amuse chaque jour où elle prend cette même route. Elle n’a pas encore 3 ans, pétillante de vie, elle est à la fois calme et pleine d’entrain. L’insouciance baigne en elle et le bonheur semble pouvoir ruisseler dans ses artères innocentes. Pour son cœur pur, la brindille et l’arbre millénaire se valent et la remplissent de joie également.
Le chemin qu’elle suit est bordé de nombreuses symphorines. Ses belles baies blanches bien rondes et fermes, tombées sur le sol, se transforment sous ses pieds en instruments de musique, craquelant joyeusement et libérant des sons d’une douceur grisante. D’étranges statues, d’un art soi-disant moderne, rythment l’avancée de l’enfant. Nées des délires aigus d’un sombre créateur à l’âme égarée, elles deviennent, sous une évidence candide, de belles gouttes d’eau gigantesques à escalader. Les pâquerettes qui emplissent l’herbe municipale, au lieu d’indésirables envahisseuses, se transforment sous ses jeunes doigts en somptueux bouquets d’amour. La petite dévore le monde comme s’il était un immense bonbon.
Une jeune fille de 12 ans passés, noyée dans un t-shirt bien trop large, s’est réfugiée dans sa chambre, avec quelques livres pour lui tenir compagnie. A l’écart du monde, mal dans sa peau, silencieuse, la bêtise adulte se contentera de crier qu’elle fait sa crise d’adolescence en accusant son âge.
La crise d’adolescence. Elle est devenue une excuse à la mode pour voiler de normalité ce qui ne va pas. Personne ne prête attention au sang qui coule, aux plaies cachées. Personne ne s’inquiète du verrou de sa chambre discrètement enlevé. Personne ne remarque les gestes et les regards de plus en plus appuyés de son beau-père, ni même les ordres auparavant absents qui se font de plus en plus fréquents et stricts. Personne ne sait que sont laissés sur le sol des livres d’adultes où les femmes sont torturées avec plaisir. Tout juste l’emmènera-t-on à l’hôpital lorsqu’elle aura le visage abimé par une « petite gifle ». Elle ne veut pas que « ça » recommence, en pire cette fois elle le sait. Elle souhaite la mort, pour elle et pour « lui ». Alors, ce soir, elle réfléchit.
Elle a 22 ans. Elle tient un yaourt à la main. C’est la première fois qu’elle en mange un au litchi. Elle en avait bien déjà goûté à la framboise et au litchi mais jamais au litchi seul. Elle aime. Elle s’amuse à regarder les indications sur le pot. Ingrédients : lait entier de Haute-Savoie (Pourquoi de Haute-Savoie tiens? Qu’est-ce que ça aurait changé qu’il soit de Normandie ou des Pyrénées ? Surtout que la suite tranche…), lait écrémé reconstitué (eh oui il faut faire le plus de bénéfices possible….), litchi (heureusement…), sucre, sirop de glucose-fructose de blé ou de maïs (ah…), protéines de lait, gomme guar (tiens, c’est quoi ça ?), acide citrique, pectine, sorbate de potassium (késako ?), arômes (elle s’en doutait bien !), ferments lactiques sélectionnés (sélectionnés ?).
Dans 3 semaines elle va se marier. Sa mère n’est pas encore au courant… Elle n’a même pas envie de lui dire…
Lune- Nombre de messages : 7
Age : 39
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Morceaux
Non pas nul. A retravailler. Le premier est un brin trop lyrique, dans le style hymne à la nature. Et puis je ne suis pas sûre qu'une fillette de 3 ans court, elle sautille plutôt ; un détail certes, mais qui m'a gênée d'emblée. De même :
Le deuxième est bien plus grave, on peut imaginer la petite de 3 ans devenue cette jeune fille de 12 ans. Peut-être le texte gagnerait à dire les choses de façon moins évidentes, à effleurer, suggérer au lieu d'énoncer ?
J'aime bien le 3 faussement léger, qui s'attache à décrire le trivial comme une parade à ce qui importe vraiment, à ce qui trotte dans la tête de la jeune femme.
Dailleurs, dans ce dernier texte, l'intervention du narrateur (entre parenthèses) me paraît moins envahissante que dans les 2 précédents où j'aurais préféré plus de distance par rapport au sujet.
plutôt : elle baigne dans l'insoucianceL’insouciance baigne en elle
Le deuxième est bien plus grave, on peut imaginer la petite de 3 ans devenue cette jeune fille de 12 ans. Peut-être le texte gagnerait à dire les choses de façon moins évidentes, à effleurer, suggérer au lieu d'énoncer ?
J'aime bien le 3 faussement léger, qui s'attache à décrire le trivial comme une parade à ce qui importe vraiment, à ce qui trotte dans la tête de la jeune femme.
Dailleurs, dans ce dernier texte, l'intervention du narrateur (entre parenthèses) me paraît moins envahissante que dans les 2 précédents où j'aurais préféré plus de distance par rapport au sujet.
Invité- Invité
Re: Morceaux
Merci pour tes conseils, j'ai essayé de les suivre un peu.
Question bête avant : comment on édite son message???
Pour la deuxième partie, j'ai essayé de revoir un peu et ça donne ça :
Une jeune fille de 12 ans passés, noyée dans un t-shirt bien trop large, s’est réfugiée dans sa chambre, avec quelques livres pour lui tenir compagnie. A l’écart du monde, mal dans sa peau, silencieuse, la bêtise adulte se contentera de crier qu’elle fait sa crise d’adolescence en accusant son âge.
Le sang s’écoule lentement, les plaies ont appris à se cacher. Le verrou de sa chambre a disparu. Les gestes et les regards de son beau-père se font de plus en plus appuyés, les ordres auparavant inexistants deviennent de plus en plus fréquents et stricts. Des livres d’adultes aux femmes suppliciées sont abandonnés sur le sol. Une petite gifle l’emmène à l’hôpital. Qui prête attention à ces détails ? Elle sait ce qu’ils signifient, elle. Et elle ne veut pas que « ça » recommence, en pire cette fois elle le sait. Elle souhaite la mort, pour elle et pour « lui ». Alors, ce soir, elle réfléchit.
Pour la première partie, j'ai remplacé le bout de phrase problématique par: Tout son être est imprégné d’insouciance
A 3 ans, si une fillette peut courir, certes c'est pas une course de vitesse, mais ça se débrouille sur ses pieds. Le problème que j'ai avec ce paragraphe, c'est comment faire voir le monde par les yeux d'une gamine de cet âge?? Alors j'ai repris un souvenir perso à 3 ans. J'aurais tendance à dire que c'est assez niais, mais compte tenu de l'âge, je vois pas trop comment ne pas faire niais. J'aimerais aussi faire un contraste fort entre les 2 paragraphes. Je ne vois pas trop comment l'améliorer pour l'instant, donc je le laisse pour un jour meilleur.
Question bête avant : comment on édite son message???
Pour la deuxième partie, j'ai essayé de revoir un peu et ça donne ça :
Une jeune fille de 12 ans passés, noyée dans un t-shirt bien trop large, s’est réfugiée dans sa chambre, avec quelques livres pour lui tenir compagnie. A l’écart du monde, mal dans sa peau, silencieuse, la bêtise adulte se contentera de crier qu’elle fait sa crise d’adolescence en accusant son âge.
Le sang s’écoule lentement, les plaies ont appris à se cacher. Le verrou de sa chambre a disparu. Les gestes et les regards de son beau-père se font de plus en plus appuyés, les ordres auparavant inexistants deviennent de plus en plus fréquents et stricts. Des livres d’adultes aux femmes suppliciées sont abandonnés sur le sol. Une petite gifle l’emmène à l’hôpital. Qui prête attention à ces détails ? Elle sait ce qu’ils signifient, elle. Et elle ne veut pas que « ça » recommence, en pire cette fois elle le sait. Elle souhaite la mort, pour elle et pour « lui ». Alors, ce soir, elle réfléchit.
Pour la première partie, j'ai remplacé le bout de phrase problématique par: Tout son être est imprégné d’insouciance
A 3 ans, si une fillette peut courir, certes c'est pas une course de vitesse, mais ça se débrouille sur ses pieds. Le problème que j'ai avec ce paragraphe, c'est comment faire voir le monde par les yeux d'une gamine de cet âge?? Alors j'ai repris un souvenir perso à 3 ans. J'aurais tendance à dire que c'est assez niais, mais compte tenu de l'âge, je vois pas trop comment ne pas faire niais. J'aimerais aussi faire un contraste fort entre les 2 paragraphes. Je ne vois pas trop comment l'améliorer pour l'instant, donc je le laisse pour un jour meilleur.
Lune- Nombre de messages : 7
Age : 39
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Morceaux
Bon pour ceux qui ont le courage, je reprends le premier chapitre modifié (comme j'ai vu qu'on ne pouvait pas éditer) et je mets le second comme je l'avais écrit ya un siècle. Aujourd'hui j'aurais tendance à le trouver un peu ennuyant. Et puis surtout je trouve le seul emploi du "elle" dangereux. A l'époque j'avais voulu faire en sorte que "elle" puisse être un peu madame tout le monde, la voisine, ou n'importe qui. Mais je doute que cela soit judicieux. Alors je vire ce "elle" redondant? Et puis n'est-ce pas vraiment trop "chiant" à lire?
Et je vous rassure je crois que je vais m'arrêter à ce chapitre pour vos avis, du moins pour l'instant.
Merci à ceux qui auront le courage de lire et commenter.
Chapitre 1 :
Instantanés
Une petite fille court le long d’un chemin. Un tunnel l’attend quelques mètres plus loin, son tunnel, celui qui lui répond et l’amuse chaque jour où elle prend cette même route. Elle n’a pas encore 3 ans, pétillante de vie, elle est à la fois calme et pleine d’entrain. Tout son être est imprégné d’insouciance et le bonheur semble pouvoir ruisseler dans ses artères innocentes. Pour son cœur pur, la brindille et l’arbre millénaire se valent et la remplissent de joie également.
Le chemin qu’elle suit est bordé de nombreuses symphorines. Ses belles baies blanches bien rondes et fermes, tombées sur le sol, se transforment sous ses pieds en instruments de musique, craquelant joyeusement et libérant des sons d’une douceur grisante. D’étranges statues, d’un art soi-disant moderne, rythment l’avancée de l’enfant. Nées des délires aigus d’un sombre créateur à l’âme égarée, elles deviennent, sous une évidence candide, de belles gouttes d’eau gigantesques à escalader. Les pâquerettes qui emplissent l’herbe municipale, au lieu d’indésirables envahisseuses, se transforment sous ses jeunes doigts en somptueux bouquets d’amour. La petite dévore le monde comme s’il était un immense bonbon.
Une jeune fille de 12 ans passés, noyée dans un t-shirt bien trop large, s’est réfugiée dans sa chambre, avec quelques livres pour lui tenir compagnie. A l’écart du monde, mal dans sa peau, silencieuse, la bêtise adulte se contentera de crier qu’elle fait sa crise d’adolescence en accusant son âge.
Le sang s’écoule lentement, les plaies ont appris à se cacher. Le verrou de sa chambre a disparu. Les gestes et les regards de son beau-père se font de plus en plus appuyés, les ordres auparavant inexistants deviennent de plus en plus fréquents et stricts. Des livres d’adultes aux femmes suppliciées sont abandonnés sur le sol. Une petite gifle l’emmène à l’hôpital. Qui prête attention à ces détails ? Elle sait ce qu’ils signifient, elle. Et elle ne veut pas que « ça » recommence, en pire cette fois elle le sait. Elle souhaite la mort, pour elle et pour « lui ». Alors, ce soir, elle réfléchit.
Elle a 22 ans. Elle tient un yaourt à la main. C’est la première fois qu’elle en mange un au litchi. Elle en avait bien déjà goûté à la framboise et au litchi mais jamais au litchi seul. Elle aime. Elle s’amuse à regarder les indications sur le pot. Ingrédients : lait entier de Haute-Savoie (Pourquoi de Haute-Savoie tiens? Qu’est-ce que ça aurait changé qu’il soit de Normandie ou des Pyrénées ? Surtout que la suite tranche…), lait écrémé reconstitué (eh oui il faut faire le plus de bénéfices possible….), litchi (heureusement…), sucre, sirop de glucose-fructose de blé ou de maïs (ah…), protéines de lait, gomme guar (tiens, c’est quoi ça ?), acide citrique, pectine, sorbate de potassium (késako ?), arômes (elle s’en doutait bien !), ferments lactiques sélectionnés (sélectionnés ?).
Dans 3 semaines elle va se marier. Sa mère n’est pas encore au courant… Elle n’a même pas envie de lui dire…
Chapitre 2 :
Quotidien.
Il est tard. Bientôt 1h du matin. Elle vient juste de rentrer. Elle a fait de la route. 2 h de route. Elle a mal roulé. Elle n’était pas bien. Ses envies d’en finir avec la vie sont revenues. Ses putains d’envie. Elle ne sait pas quoi faire. 10 ans passés qu’elles reviennent sans répit. On appelle ça des idées noires. Pourquoi noires ? La mort c’est noir ? Qui peut le dire vraiment ?
Elle n’est pas bien. Elle ne sait plus grand-chose mais ça elle le sait, elle peut le dire, il faudrait même qu’elle le crie. Mais elle ne peut pas crier. Crier contre qui, et puis pourquoi. Elle ne va pas hurler toute seule, elle n’est pas folle. Elle ne peut pas hurler contre son chéri, il n’y est pour rien ; déjà qu’il doit endurer son mal-être au quotidien… Et son comportement bizarre aussi.
Elle est bizarre oui. Pas normale. Son chéri lui dit qu’elle est normale, qu’elle est bien. Elle aimerait le croire, mais tellement de gens la trouve anormale. On lui manque de respect aussi. Mais elle a pris l’habitude. Pourtant ça fait toujours mal.
Elle a honte. De tout. D’abord d’elle-même. Elle ne s’aime pas. Souvent même, elle se dégoûte, se trouve répugnante. Ensuite de ce qu’ils lui ont fait. Elle se sent coupable aussi. C’est sa faute. Si elle s’était méfiée, si elle ne leur avait pas accordé sa confiance, si elle avait résisté davantage, si elle s’était battue comme une lionne, si elle avait hurlé…peut-être que cela ne serait pas arrivé…
Elle a faim. Il y a de la soupe toute prête qui attend juste d’être réchauffée. Avec 2 tartines de pain frais. Ca lui fait envie. Elle aimerait prendre un bon bain chaud avec de la mousse à n’en plus rien voir. Elle se sent sale. Et puis elle a acheté un grand flacon de bain moussant au lait et au miel.
Mais il est tard, c’est stupide, elle va plutôt aller au lit. Elle va vérifier que la porte est bien fermée à clef. Elle a besoin de savoir la porte verrouillée, surtout lorsqu’elle est seule.
Elle règle son réveil à 8h. Elle risque de ne pas l’entendre sonner encore… Cela fait plusieurs matins qu’elle ne se réveille pas à l’heure voulue malgré la sonnerie. Trop fatiguée surement. Elle se glisse enfin sous les couvertures. Elle est toute habillée. Elle a pris l’habitude de dormir comme cela lorsqu’elle est seule. Ça la rassure. Ce n’est pas très logique, elle le sait bien, mais c’est plus fort qu’elle. Même quand son chéri est là, des fois, elle dort habillée. Le pauvre. Parfois il arrive à lui faire enlever ses vêtements, mais d’autre fois, elle ne peut pas. Heureusement cela n’arrive pas tous les jours, et c’est de moins en moins fréquent. Elle sait que ce n’est pas une situation facile pour son chéri ; cependant elle se sent bien impuissante à la changer.
Elle se réveille très tard, la matinée touche à ses derniers instants. Elle reste allongée encore un moment, déjà perdue dans ses pensées. Enfin, elle se décide à se lever, sans conviction. Elle grignote quelques raisins secs en jetant un œil par la fenêtre, qui laisse paraître un ciel pâle encombré de nuages légers. Elle va se faire couler un bain, ce bain dont elle avait tant envie hier et qu’elle s’était interdit. Une vigueur très relative s’étant curieusement installée en elle durant son sommeil, elle se décide à profiter de la douceur de sa baignade pour s’attaquer un peu à ses cours. Elle les a trop souvent délaissés durant l’année scolaire. Elle pose donc un livre près de son bain. La mousse commençant à déborder, elle y plonge un pied, puis l’autre, doucement. Elle se laisse glisser lentement dans l’eau un peu trop chaude, qui lui brûle légèrement la peau. Elle aime cette sensation qui disparaît assez vite mais qui réveille l’existence de son corps.
Il n’y a que peu de temps qu’elle a réapprivoisé le plaisir que renferment les salles de bain. Depuis toujours, son chéri aime prendre de longues douches et de grands bains. A force de le voir laisser couler l’eau sur son corps tranquillement, prenant plaisir à faire durer ces moments, elle s’est rendu compte d’un problème. Elle était incapable d’en faire autant, incapable de rester autant de minutes nue, fragile, à la merci d’une personne et de l’eau. Lorsqu’elle prenait une douche, celle-ci n’excédait donc pas le temps strictement nécessaire au savonnage et au rinçage.
Un jour, elle avait jugé qu’il était temps de forcer l’expérience et de se lancer. Il fallait qu’elle reste un instant sans rien faire d’autre que laisser couler l’eau tiède sur son corps. Cette après-midi là, à cet acte d’une grande banalité pour la majorité des personnes, les larmes s’invitèrent sur ces joues, se pressant pour s’unir aux gouttes qui jaillissaient insolemment du pommeau de douche. Elle redécouvrait sa nature humaine, la partie physique de son soi. Quelle étrange sensation de se réveiller et de réaliser avoir des bras, des pieds, une poitrine, … Cette perception soudaine envahit tout son être, comme une évidence, malheureusement oubliée depuis de nombreuses années et qu’il lui fallait réapprendre et redécouvrir.
Aujourd’hui, elle ne s’est pas encore réappropriée totalement son corps. Elle est néanmoins redevenue amie avec cet étranger, même s’il lui arrive encore de s’irriter du côté envahissant que celui-ci prend dans sa vie. Trop souvent, elle voudrait pouvoir s’en détacher quand elle le veut et comme bon lui semble, les jours où il l’encombre.
Soudain, des meuglements rompent le studieux silence. Son téléphone sonne, le numéro est caché. Elle ne sait pas qui peut bien l’appeler maintenant. Paralysée, elle attend sans bouger que la personne raccroche et que la vache se taise. Les oiseaux prennent le relais, elle a un message sur son répondeur.
Lorsque son beau-père est parti de la maison, il continuait à téléphoner tous les jours. Souvent, il appelait lorsqu’elle était seule, avec l’excuse de vouloir parler à sa mère, qui n’était jamais là à cette heure. La sonnerie retentissait jusque dans le jardin, lui rappelant, s’il était besoin, l’existence de cet homme qu’elle craignait et détestait. Dring, dring, dring, dring, dring… Aaaaaahhhhh !!!!!!!! Son cri ne faisait aucun son, mais elle hurlait à l’intérieur d’elle-même. Dring, dring, dring… Il insistait à chaque fois. Dring, dring… Pitié qu’il raccroche… Dring, dring, dring… Si vous saviez comme la simple sonnerie d’un téléphone peut vous remplir de terreur et de désespoir… Dring, dring, dring, dring, dring... Bien des années ont passé mais cette sonnerie de téléphone la hante encore. Si elle avait pu simplement s’enfuir en attendant que celle-ci cesse, cela aurait été plus facile. Au lieu de cela, elle était censée répondre. Parfois, elle décrochait courageusement l’appareil, ne laissant rien paraître et se faisant aussi impassible qu’un mur de béton. Mais la plupart du temps, elle préférait se cacher près du tas de fumier, au bout du jardin, là où la sonnerie était à peine audible, et prétexter qu’elle n’avait pas entendu, même si elle savait qu’elle allait se faire sermonnée ensuite par sa mère…
Elle attend quelques instants que l’angoisse desserre un peu son étreinte. Elle regarde son téléphone portable. Comment un objet si petit et si léger peut-il encore aujourd’hui la tétaniser à ce point… 171 centimètres et 65 kilogrammes entièrement terrifiés par 15 centimètres et 113 grammes. Aucun monstre ne bondit plus de l’autre côté depuis bien des années, personne ne la réprimande plus, elle n’a théoriquement plus beaucoup à craindre de ce genre d’objet. Et malgré tout, elle n’arrive pas à se débarrasser de la panique qui l’envahit toujours dès qu’il s’agit d’utiliser cet outil devenu indispensable à son époque.
Elle écoute son répondeur. Le propriétaire de son appartement l’informe simplement qu’il ne possède pas de double de la clef de sa boîte aux lettres. Oui, comme beaucoup d’autres objets depuis quelques mois, elle n’a pas réussi mieux que de l’égarer. La perte de cette clé n’aurait pas été aussi dérangeante si, en plus de l’inexistence d’un double, la boîte aux lettres incriminée n’appartenait pas à une batterie de boîtes, comme c’est habituellement le cas pour les appartements d’immeubles. N’est-elle pas sotte…
Il est temps qu’elle sorte de son bain. Elle n’a pas beaucoup étudié, cependant elle est satisfaite, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas travaillé ses cours. Elle a rendez-vous chez le dentiste dans peu de temps. Va-t-elle ranger le désordre dans l’appartement avant de partir ?
Et je vous rassure je crois que je vais m'arrêter à ce chapitre pour vos avis, du moins pour l'instant.
Merci à ceux qui auront le courage de lire et commenter.
Chapitre 1 :
Instantanés
Une petite fille court le long d’un chemin. Un tunnel l’attend quelques mètres plus loin, son tunnel, celui qui lui répond et l’amuse chaque jour où elle prend cette même route. Elle n’a pas encore 3 ans, pétillante de vie, elle est à la fois calme et pleine d’entrain. Tout son être est imprégné d’insouciance et le bonheur semble pouvoir ruisseler dans ses artères innocentes. Pour son cœur pur, la brindille et l’arbre millénaire se valent et la remplissent de joie également.
Le chemin qu’elle suit est bordé de nombreuses symphorines. Ses belles baies blanches bien rondes et fermes, tombées sur le sol, se transforment sous ses pieds en instruments de musique, craquelant joyeusement et libérant des sons d’une douceur grisante. D’étranges statues, d’un art soi-disant moderne, rythment l’avancée de l’enfant. Nées des délires aigus d’un sombre créateur à l’âme égarée, elles deviennent, sous une évidence candide, de belles gouttes d’eau gigantesques à escalader. Les pâquerettes qui emplissent l’herbe municipale, au lieu d’indésirables envahisseuses, se transforment sous ses jeunes doigts en somptueux bouquets d’amour. La petite dévore le monde comme s’il était un immense bonbon.
Une jeune fille de 12 ans passés, noyée dans un t-shirt bien trop large, s’est réfugiée dans sa chambre, avec quelques livres pour lui tenir compagnie. A l’écart du monde, mal dans sa peau, silencieuse, la bêtise adulte se contentera de crier qu’elle fait sa crise d’adolescence en accusant son âge.
Le sang s’écoule lentement, les plaies ont appris à se cacher. Le verrou de sa chambre a disparu. Les gestes et les regards de son beau-père se font de plus en plus appuyés, les ordres auparavant inexistants deviennent de plus en plus fréquents et stricts. Des livres d’adultes aux femmes suppliciées sont abandonnés sur le sol. Une petite gifle l’emmène à l’hôpital. Qui prête attention à ces détails ? Elle sait ce qu’ils signifient, elle. Et elle ne veut pas que « ça » recommence, en pire cette fois elle le sait. Elle souhaite la mort, pour elle et pour « lui ». Alors, ce soir, elle réfléchit.
Elle a 22 ans. Elle tient un yaourt à la main. C’est la première fois qu’elle en mange un au litchi. Elle en avait bien déjà goûté à la framboise et au litchi mais jamais au litchi seul. Elle aime. Elle s’amuse à regarder les indications sur le pot. Ingrédients : lait entier de Haute-Savoie (Pourquoi de Haute-Savoie tiens? Qu’est-ce que ça aurait changé qu’il soit de Normandie ou des Pyrénées ? Surtout que la suite tranche…), lait écrémé reconstitué (eh oui il faut faire le plus de bénéfices possible….), litchi (heureusement…), sucre, sirop de glucose-fructose de blé ou de maïs (ah…), protéines de lait, gomme guar (tiens, c’est quoi ça ?), acide citrique, pectine, sorbate de potassium (késako ?), arômes (elle s’en doutait bien !), ferments lactiques sélectionnés (sélectionnés ?).
Dans 3 semaines elle va se marier. Sa mère n’est pas encore au courant… Elle n’a même pas envie de lui dire…
Chapitre 2 :
Quotidien.
Il est tard. Bientôt 1h du matin. Elle vient juste de rentrer. Elle a fait de la route. 2 h de route. Elle a mal roulé. Elle n’était pas bien. Ses envies d’en finir avec la vie sont revenues. Ses putains d’envie. Elle ne sait pas quoi faire. 10 ans passés qu’elles reviennent sans répit. On appelle ça des idées noires. Pourquoi noires ? La mort c’est noir ? Qui peut le dire vraiment ?
Elle n’est pas bien. Elle ne sait plus grand-chose mais ça elle le sait, elle peut le dire, il faudrait même qu’elle le crie. Mais elle ne peut pas crier. Crier contre qui, et puis pourquoi. Elle ne va pas hurler toute seule, elle n’est pas folle. Elle ne peut pas hurler contre son chéri, il n’y est pour rien ; déjà qu’il doit endurer son mal-être au quotidien… Et son comportement bizarre aussi.
Elle est bizarre oui. Pas normale. Son chéri lui dit qu’elle est normale, qu’elle est bien. Elle aimerait le croire, mais tellement de gens la trouve anormale. On lui manque de respect aussi. Mais elle a pris l’habitude. Pourtant ça fait toujours mal.
Elle a honte. De tout. D’abord d’elle-même. Elle ne s’aime pas. Souvent même, elle se dégoûte, se trouve répugnante. Ensuite de ce qu’ils lui ont fait. Elle se sent coupable aussi. C’est sa faute. Si elle s’était méfiée, si elle ne leur avait pas accordé sa confiance, si elle avait résisté davantage, si elle s’était battue comme une lionne, si elle avait hurlé…peut-être que cela ne serait pas arrivé…
Elle a faim. Il y a de la soupe toute prête qui attend juste d’être réchauffée. Avec 2 tartines de pain frais. Ca lui fait envie. Elle aimerait prendre un bon bain chaud avec de la mousse à n’en plus rien voir. Elle se sent sale. Et puis elle a acheté un grand flacon de bain moussant au lait et au miel.
Mais il est tard, c’est stupide, elle va plutôt aller au lit. Elle va vérifier que la porte est bien fermée à clef. Elle a besoin de savoir la porte verrouillée, surtout lorsqu’elle est seule.
Elle règle son réveil à 8h. Elle risque de ne pas l’entendre sonner encore… Cela fait plusieurs matins qu’elle ne se réveille pas à l’heure voulue malgré la sonnerie. Trop fatiguée surement. Elle se glisse enfin sous les couvertures. Elle est toute habillée. Elle a pris l’habitude de dormir comme cela lorsqu’elle est seule. Ça la rassure. Ce n’est pas très logique, elle le sait bien, mais c’est plus fort qu’elle. Même quand son chéri est là, des fois, elle dort habillée. Le pauvre. Parfois il arrive à lui faire enlever ses vêtements, mais d’autre fois, elle ne peut pas. Heureusement cela n’arrive pas tous les jours, et c’est de moins en moins fréquent. Elle sait que ce n’est pas une situation facile pour son chéri ; cependant elle se sent bien impuissante à la changer.
Elle se réveille très tard, la matinée touche à ses derniers instants. Elle reste allongée encore un moment, déjà perdue dans ses pensées. Enfin, elle se décide à se lever, sans conviction. Elle grignote quelques raisins secs en jetant un œil par la fenêtre, qui laisse paraître un ciel pâle encombré de nuages légers. Elle va se faire couler un bain, ce bain dont elle avait tant envie hier et qu’elle s’était interdit. Une vigueur très relative s’étant curieusement installée en elle durant son sommeil, elle se décide à profiter de la douceur de sa baignade pour s’attaquer un peu à ses cours. Elle les a trop souvent délaissés durant l’année scolaire. Elle pose donc un livre près de son bain. La mousse commençant à déborder, elle y plonge un pied, puis l’autre, doucement. Elle se laisse glisser lentement dans l’eau un peu trop chaude, qui lui brûle légèrement la peau. Elle aime cette sensation qui disparaît assez vite mais qui réveille l’existence de son corps.
Il n’y a que peu de temps qu’elle a réapprivoisé le plaisir que renferment les salles de bain. Depuis toujours, son chéri aime prendre de longues douches et de grands bains. A force de le voir laisser couler l’eau sur son corps tranquillement, prenant plaisir à faire durer ces moments, elle s’est rendu compte d’un problème. Elle était incapable d’en faire autant, incapable de rester autant de minutes nue, fragile, à la merci d’une personne et de l’eau. Lorsqu’elle prenait une douche, celle-ci n’excédait donc pas le temps strictement nécessaire au savonnage et au rinçage.
Un jour, elle avait jugé qu’il était temps de forcer l’expérience et de se lancer. Il fallait qu’elle reste un instant sans rien faire d’autre que laisser couler l’eau tiède sur son corps. Cette après-midi là, à cet acte d’une grande banalité pour la majorité des personnes, les larmes s’invitèrent sur ces joues, se pressant pour s’unir aux gouttes qui jaillissaient insolemment du pommeau de douche. Elle redécouvrait sa nature humaine, la partie physique de son soi. Quelle étrange sensation de se réveiller et de réaliser avoir des bras, des pieds, une poitrine, … Cette perception soudaine envahit tout son être, comme une évidence, malheureusement oubliée depuis de nombreuses années et qu’il lui fallait réapprendre et redécouvrir.
Aujourd’hui, elle ne s’est pas encore réappropriée totalement son corps. Elle est néanmoins redevenue amie avec cet étranger, même s’il lui arrive encore de s’irriter du côté envahissant que celui-ci prend dans sa vie. Trop souvent, elle voudrait pouvoir s’en détacher quand elle le veut et comme bon lui semble, les jours où il l’encombre.
Soudain, des meuglements rompent le studieux silence. Son téléphone sonne, le numéro est caché. Elle ne sait pas qui peut bien l’appeler maintenant. Paralysée, elle attend sans bouger que la personne raccroche et que la vache se taise. Les oiseaux prennent le relais, elle a un message sur son répondeur.
Lorsque son beau-père est parti de la maison, il continuait à téléphoner tous les jours. Souvent, il appelait lorsqu’elle était seule, avec l’excuse de vouloir parler à sa mère, qui n’était jamais là à cette heure. La sonnerie retentissait jusque dans le jardin, lui rappelant, s’il était besoin, l’existence de cet homme qu’elle craignait et détestait. Dring, dring, dring, dring, dring… Aaaaaahhhhh !!!!!!!! Son cri ne faisait aucun son, mais elle hurlait à l’intérieur d’elle-même. Dring, dring, dring… Il insistait à chaque fois. Dring, dring… Pitié qu’il raccroche… Dring, dring, dring… Si vous saviez comme la simple sonnerie d’un téléphone peut vous remplir de terreur et de désespoir… Dring, dring, dring, dring, dring... Bien des années ont passé mais cette sonnerie de téléphone la hante encore. Si elle avait pu simplement s’enfuir en attendant que celle-ci cesse, cela aurait été plus facile. Au lieu de cela, elle était censée répondre. Parfois, elle décrochait courageusement l’appareil, ne laissant rien paraître et se faisant aussi impassible qu’un mur de béton. Mais la plupart du temps, elle préférait se cacher près du tas de fumier, au bout du jardin, là où la sonnerie était à peine audible, et prétexter qu’elle n’avait pas entendu, même si elle savait qu’elle allait se faire sermonnée ensuite par sa mère…
Elle attend quelques instants que l’angoisse desserre un peu son étreinte. Elle regarde son téléphone portable. Comment un objet si petit et si léger peut-il encore aujourd’hui la tétaniser à ce point… 171 centimètres et 65 kilogrammes entièrement terrifiés par 15 centimètres et 113 grammes. Aucun monstre ne bondit plus de l’autre côté depuis bien des années, personne ne la réprimande plus, elle n’a théoriquement plus beaucoup à craindre de ce genre d’objet. Et malgré tout, elle n’arrive pas à se débarrasser de la panique qui l’envahit toujours dès qu’il s’agit d’utiliser cet outil devenu indispensable à son époque.
Elle écoute son répondeur. Le propriétaire de son appartement l’informe simplement qu’il ne possède pas de double de la clef de sa boîte aux lettres. Oui, comme beaucoup d’autres objets depuis quelques mois, elle n’a pas réussi mieux que de l’égarer. La perte de cette clé n’aurait pas été aussi dérangeante si, en plus de l’inexistence d’un double, la boîte aux lettres incriminée n’appartenait pas à une batterie de boîtes, comme c’est habituellement le cas pour les appartements d’immeubles. N’est-elle pas sotte…
Il est temps qu’elle sorte de son bain. Elle n’a pas beaucoup étudié, cependant elle est satisfaite, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas travaillé ses cours. Elle a rendez-vous chez le dentiste dans peu de temps. Va-t-elle ranger le désordre dans l’appartement avant de partir ?
Lune- Nombre de messages : 7
Age : 39
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Morceaux
Est-ce un début de texte ou bien plutôt un résumé des idées que va contenir ce texte? Je suppose la seconde hypothèse, vu la construction des phrases et l'absence de fluidité.
Pour le chapitre 1, je ne le trouve pas très intéressant. Mélange d'images d'Epinal et de clichés, il risque d'en ressortir quelque chose d'un peu trop guimauve pour planter un décor et pas sûr qu'un tel début va accrocher le lecteur. Bien sûr, ça dépend des coups, mais c'est un peu trop mièvre pour moi.
Le second chapitre me paraît un brin trop dense, voire confus. Tu laisses sous-entendre plusieurs horreurs mais j'ai un sentiment de "trop" (même si je sais que la réalité est parfois bien pire que ça). C'est suggéré et en même temps, il y a les quelques détails qui en disent beaucoup, ça gêne un peu, à mes yeux.
Le troisième crée une parenthèse, on devine un monde psychologiquement instable, une vie qui se reconstruit et une attention attirée sur des détails futiles pouré viter l'essentiel. Sans doute le plus réussi des trois, à mon goût.
Pour ce qui est de l'écriture, je reste sur l'idée que tu présentes ici une trame et non un texte, sinon il y a pas mal de boulot de réécriture à fournir pour le style, le choix des mots et des tournures de phrases.
PS: on ne peut pas éditer ses messages. Les modérateurs peuvent le faire sur demande de l'auteur.
Pour le chapitre 1, je ne le trouve pas très intéressant. Mélange d'images d'Epinal et de clichés, il risque d'en ressortir quelque chose d'un peu trop guimauve pour planter un décor et pas sûr qu'un tel début va accrocher le lecteur. Bien sûr, ça dépend des coups, mais c'est un peu trop mièvre pour moi.
Le second chapitre me paraît un brin trop dense, voire confus. Tu laisses sous-entendre plusieurs horreurs mais j'ai un sentiment de "trop" (même si je sais que la réalité est parfois bien pire que ça). C'est suggéré et en même temps, il y a les quelques détails qui en disent beaucoup, ça gêne un peu, à mes yeux.
Le troisième crée une parenthèse, on devine un monde psychologiquement instable, une vie qui se reconstruit et une attention attirée sur des détails futiles pouré viter l'essentiel. Sans doute le plus réussi des trois, à mon goût.
Pour ce qui est de l'écriture, je reste sur l'idée que tu présentes ici une trame et non un texte, sinon il y a pas mal de boulot de réécriture à fournir pour le style, le choix des mots et des tournures de phrases.
PS: on ne peut pas éditer ses messages. Les modérateurs peuvent le faire sur demande de l'auteur.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
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