Femmes Confettis

Deux textes indissociables, qui se complètent, où toutes et chacune se retrouveront. Concision de la formule qui fait mouche, pertinence du détail qui touche pour dire les facettes multiples. Que d'émotion ... Et une envie de dire merci pour ces confetti comme des pierres précieuses atterries là.

Pitié !!! Dis-moi que tu en as d'autres des confettis de ce goût-là.
J'ai adoré ces deux textes. L'univers féminin dans toute sa splendeur, sans mièvrerie aucune.
Qui a dit que les femmes étaient compliquées ? Mensonges. Nous sommes complexes, voilà tout.
Merci, Coline !

J'ai beaucoup aimé le deuxième texte. (Comment ? Insinuerais-tu que mon statut de mâle barbu, grossier et limité y est pour quelque chose ?)

Le premier est très bon aussi, mais j'aime faire des classements -ça aide à garder l'esprit clair.

Il y a, en plus d'une douceur incroyable, cette capacité à dire plein de choses avec si peu.

Bravo pour ces petits bouts de papier !

J’aime beaucoup le titre « Amour et vieilles guimauves » qui aurait pu aller aux deux confettis, car « liberté sexuelle », bof !
Instants de vie épinglés avec talent.
Idée partagée :

On devrait se présenter nue, d'emblée, dans sa plus intime contradiction… Et surtout, n'être mère qu'après l'amour. Bien après. Pour ne pas tout confondre.

Superbe.

Perso, je préfère la premier au second, quoique ce dernier soir absolument superbe et touchant, avec des petites notes d'humour bien senties.
De très belles phrases, et de belles idées.

Merci de vos lectures et commentaires, c'est tout miel, miam !
Ce qu je voudrais vous demander, c'est si on perçoit l'ironie qu'il y a dans le titre "liberté sexuelle" par rapport à la dernière phrase ? Le "bof" de Claude m'ayant mis la puce à l'oeil... A force de vouloir corriger une initiale tendance à être explicative, je vais peut-étre finir par faire trop elliptique ?

Ca ne me choque pas. J'aime bien quand on peut trouver plusieurs explications à une oeuvre (comme une phrase).

Ici, c'est le cas. Liberté de parler de la sexualité, liberté de vouloir se sentir sexuée (sexuable ? ;-), liberté retrouvée, évasion de la prison du psyché...

Bref.

Oui l'ironie est perceptible, mais les mots liberté sexuelle sont un peu passe-partout, si j'ose dire. Comme Claude j'avais pensé que "amour et vieilles guimauves"- qui allie ironie et nostalgie et sonne à certaines oreilles moins "agressif", moins galvaudé que liberté sexuelle , allait bien aux deux textes.

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Très difficile pour moi de commenter ces deux petits textes. Cette unanimité positive (et j'en suis sincèrement content pour l'auteur) me paralyse un peu parce que mon avis en est si éloigné que, forcément, je me dis : c'est toi qui est bizarre. Ça n'arrive pas qu'à moi, j'imagine. Comment dire ? Deux récits de femmes où les personnages sont campés de manière très traditionnelle, comme des sortes de victimes.

La première et la seconde sont dans un univers de vaisselle, de maison, de linge d'enfant, et on entend des phrases qui ouvrent la voie à n'importe quelle fantasme : les hommes sont fragiles... après... après quoi ? La fille est en train de suivre le chemin de sa mère. Tout reprend sa place habituelle.. les hommes...les femmes. Je ne dis pas que ces femmes ne sont pas crédibles, je ne dis même pas que je n'ai pas aimé cette histoire : il y a beaucoup de poésie et de sens dans : "Une lourde armure...". Mais les propos sur le sexe, propices à toutes les interprétations (en plus de ce qui a été évoqué : on ne devrait être mère...). La matière du texte me semble floue, elle ne permet pas au reste de bien prendre racine.

La troisième n'a que des rapports banals avec son collègue et, soudain, grâce à son regard sur sa chair, la voilà transfigurée, la voilà qu'elle se sent femme comme elle ne l'avait pas senti depuis longtemps. Cette pauvre femme qui ne peut avoir de sensation de sa féminité qu'à travers sa masturbation et le regard d'un type, une fois, dans un ascenseur, qui n'éprouve peut-être rien pour elle. Pourquoi pas, mais les deux textes côte à côte font apparaître des femmes victimes, incomprises des hommes, des hommes absents, des hommes et des femmes rangés dans leur catégorie respective. Ça rend le tout un peu caricatural, je trouve, alors, je l'ai fait lire à ma femme. Elle a pensé la même chose que moi. Des gens bizarres, diras-tu.

Difficile. J'hésite à poster ce commentaire. Parce que, pensant ce que j'ai dit, je trouve l'écriture de ces récits douce, enveloppante et agréable.

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les frissons sont assez rares, et là, j'en ai eu plein.
tu caresses avec délicatesse les sentiments, les pensées.

je me suis dit plusieurs fois: "mince! j'aurais voulu écrire ça"

De petits textes mais qui vont loin, qui font du bien. C'est aérien, subtil et profond. Tu proposes une réflexion plutôt que des affirmations. Les écrivains femmes qui parlent des femmes me déçoivent souvent. Là, dans tes lignes, je m'y retrouve et retrouvent mes soeurs, mes filles.

Tu as bien fait de les lancer, ces confettis. Je suis certaine d'en retrouver partout longtemps, très longtemps après.

Apou a écrit :

La troisième n'a que des rapports banals avec son collègue et, soudain, grâce à son regard sur sa chair, la voilà transfigurée, la voilà qu'elle se sent femme comme elle ne l'avait pas senti depuis longtemps. Cette pauvre femme qui ne peut avoir de sensation de sa féminité qu'à travers sa masturbation et le regard d'un type, une fois, dans un ascenseur, qui n'éprouve peut-être rien pour elle.

Je ne répondrai pas à cette gêne, puisque je n'ai pas écrit ce texte ( et comme Killgrieg, je le regrette ). Mais, de mon point de vue, de mon ressenti, la sensation de féminité passe par le regard que l'on porte sur toi. Difficile de se sentir séduisante quand on n'est pas regardée ( et je ne parle pas de reluquée, ça, c'est plus ou moins facile. Habille-toi un peu garce, et c'est tout bon ). Cette femme ne cherche pas forcément à attirer ce mec dans son lit, mais le regard que cet homme a porté sur elle la rassure ( la rétablit ? ) dans sa féminité, d'une certaine façon.
Le côté métro - boulot - dodo, quoi qu'on en dise, ne permet pas toujours de se faire compter fleurette et nous ne sommes pas toutes égales face aux regards des hommes ( ou à celui de la société ).
Il suffit d'un petit rien pour se sentir bien, comme il suffit d'un petit rien pour se sentir mal, aussi.
Je ferais référence à une vidéo envoyée par B-M et dont l'action se déroulait dans un métro. Un type faisait un discours du genre " je suis célibataire, je suis seul, il faut croire en l'amour... " et il demandait à une femme de descendre à la prochaine station de métro si elle voulait faire connaissance avec lui. L'une d'elle le fait et le type lui dit que ce n'était qu'un sketch, il est acteur. Là, on voit le regard porté par la société sur elle. Qui n'a pas pensé : Pauvre fille ! Que ce soit en mal ou en bien.
La vie est banalité. Les histoires d'amour naissent, souvent, de manière bien banale, aussi. Il suffit d'un petit rien pour basculer.
Une longue solitude peut, également, amener à voir les choses autrement et différemment. ^^
Je ne sais pas ce qu'en pense Coline.

et retrouve mes soeurs, mes filles.

My God !

Je ferais référence à une vidéo envoyée par B-M et dont l'action se déroulait dans un métro.

Je me souviens très bien. Je croyais que j'étais cette fille et j'avais presque envie de pleurer.

Apou a écrit :

Je ferais référence à une vidéo envoyée par B-M et dont l'action se déroulait dans un métro.

Je me souviens très bien. Je croyais que j'étais cette fille et j'avais presque envie de pleurer.

^^

je me mêle au choeur des encenseurs :-))
sauf que...
le titre "la liberté sexuelle" n'est pas très élégant, je trouve
et l'expression "sèche masturbation" aurait pu être plus suggérée
pas que je sois si prude, mais ça jure un peu avec la délicatesse du reste

Pili a écrit:My God !

un souci avec ? faut en changer :-)))

Deux très beaux textes, et justes il me semble — me semble parce que je suis un homme est qu'il est difficile de juger pour le second.
Deux très beaux textes vraiment.

J'ai lu 2 fois chaque texte. Ils sont rapides, et je n'avais pas tout compris du 1er coup... (les places respectives des personnages, les lieux, etc.).
Les deux me touchent beaucoup, mais non, je n'ai pas senti l'ironie. J'ai senti un peu de désenchantement, de regrets, de l'espoir aussi, heureusement .

(bretelle menteuse : joli, même si je ne vois pas bien ce que ça veut dire).

Marco a écrit:(bretelle menteuse : joli, même si je ne vois pas bien ce que ça veut dire).

tiens, moi aussi je me suis arrêté sur l'expression, et je pense que c'est parce qu'en réalité elle n'a pas du tout besoin de la remonter cette bretelle, tout cela se tient très bien ;-) c'est qu'un prétexte

Je vous remercie vraiment ! Je suis tellement contente d'avoir suscité tous ces commentaires ! Et même ravie qu'Apou ait perçu les choses si différemment, ce qui me donne l'occasion de rebondir ( selon l'expression consacrée) : Tu dis que je présente ces femmes comme des victimes... pour moi ce sont simplement des femmes dans des moments pas très drôles, comme il y en a toujours. Il ne vient à l'esprti de personne de dire d'un homme que c'est une victime parce qu'il s'est séparé d'une femme et n'en a pas retrouvé une autre immédiatement. Et si la situation dure, il peut lui aussi avoir quelques inquiétudes sur sa capacité à séduire. Le doute n'est pas réservé aux femmes. Je ne pense pas que la femme de l'ascenseur se vive comme une victime. Elle a seulement quelques aspects d'elle-même qui se sont mis en veilleuse, le temps de récupérer d'un choc affectif, et puis un jour, ça revient, à l'occasion d'un regard. Oui, c'est ce regard qui la réveille et peu importe que ce soit une relation qui s'amorce ou que le mec la voie juste comme un bon coup, parce que l'essentiel, à cet instant pour elle c'est de se retrouver et que le regard n'est là que comme témoin.
En ce qui concerne les deux autres femmes, si elles sont victimes c'est d'elles-mêmes et de l'écart qui existe entre ce qu'on vit réellement et ce qu'on se raconte qu'on vit. Et là encore, tout est question de point de vue, la ""réalité"" n'existe pas, n'existe que ce qu'on en perçoit. Mais du coup, qu'est-ce qui est vrai, quelle interprétation des choses n'encourt pas le risque d'être démentie ? C'est la question qui se pose , et doublement pour la mère.

pour ce qui est du titre "Liberté sexuelle", c'était très ironique : quel moment de grande licence, en effet, que de rêver à un regard, les mains dans la lessive ! Mais je pense que vous avez raison, Amour et vieilles guimauves convient pour celui-ci aussi.
Lucy, merci d'avoir si bien compris tout ce que j'ai voulu mettre dans ce texte.
Kasar, j'adore les grands barbus...pour mon anniversaire, tu te mettras un papier cadeau en fraise, sous la barbe et je serai comblée !!!
Encore merci à tous, ça me fait un bien fou !

J'aime ce que tu dis dans ces deux précieuses petites histoires, j'aime la la manière légère et délicate dont tu le dis et j'aime aussi, beaucoup, tout ce que tu ne dis pas et qu'on devine ou qu'on s'invente. Cette façon que tu as de nous inviter à écrire l'histoire avec toi et qui nous console(un peu ...) de ne pas en être l'auteur.

Merci Ev-e !

Kasar, j'adore les grands barbus...pour mon anniversaire, tu te mettras un papier cadeau en fraise, sous la barbe et je serai comblée !!!

Ha ! Ha ! Ha ! Je veux voir ça. ^^

Lucy a écrit:

Coline Dé a écrit:Kasar, j'adore les grands barbus...pour mon anniversaire, tu te mettras un papier cadeau en fraise, sous la barbe et je serai comblée !!!

Ha ! Ha ! Ha ! Je veux voir ça. ^^

C'est quand ton anniv, coline ?

Faut pas me chercher hein ! ;-))

Et même ravie qu'Apou ait perçu les choses si différemment, ce qui me donne l'occasion de rebondir ( selon l'expression consacrée)

Merci de ta gentillesse. Ta réaction à mon commentaire m'a interpellé, et je ne me sens plus tout à fait d'accord avec tout ce que j'ai dit. Et puis je l'ai écrit, ton écriture m'a touché. Et aussi ton bonheur de recevoir tous ces compliments. Mérités.

Kazar a écrit :

C'est quand ton anniv, coline ?

Faut pas me chercher hein ! ;-))

^)^

Oh, je vais pas te chercher, Kasar ! Je crois que je t'ai déjà trouvé...

Dommage coline, ç'aurait été marrant ! (C'eût été marrant ?)
Et...euh...dis...t'aimes pas les brosses à dents ??

Les brosses à dents ????

qui rient...

:-)

Mais vous êtes que des pervers, sans blague! entre Arielle qui m'a fait développer une addiction à la fraise tagada et toi qui me fait découvrir les délices de la brosse à dents pour les pulls d'haleine, je sens que ma vie va changer!

Coline portraitiste des intérieurs cérébraux femelles.
Ça me convient, je suis sensible à ce qui est écrit.
Ça n'ennuie pas une seconde.

WWWouah @Panda hotmail////////// contente !

J’ai du mal à être tout à fait objective parce que, moi aussi, je me suis lancée dans l’écriture d’histoires « courtes », à peu près de la taille de tes textes. Alors, forcément, ce format me convient.
J’ai beaucoup aimé. On entre dans un univers, puis dans un autre. Il y a des éléments qui se répondent et, en même temps, on passe d’une histoire à une autre.
Je n’ai pas vu l’ironie du titre « Liberté sexuelle » mais je me suis demandé pourquoi il y avait ce titre.
Moi, je n’ai pas vu ces femmes comme des victimes, mais plutôt comme des femmes réelles. J’aime bien, quand je lis, rencontrer des personnages qui ont une « vraie » vie et pas forcément une vie de roman. Elles font des choses que beaucoup de gens font (comme la vaisselle), ce qui rend le récit palpable.

Deux textes beaux et sensibles, Coline, et bien écrits, c'est certain.
J'ai particulièrement apprécié le fait que la fragilité de ces femmes soit exposée sans forcément servir d'excuse. Pas de victimisation gratuite, d'excuse à tout va ou de supplication pour un regard ou un morceau d'affection.
Le fait de parler du quotidien (celui des femmes, souvent) permet d'empêcher le pathos et la mèvrerie de s'installer. Tout reste sobre.
A cela, tu ajoutes une écriture maîtrisée et voilà, ça donne de bons textes que j'ai aimés. Du début à la fin.

J'ai lu avec.. non, "plaisir" n'est pas le mot... avidité ? intensité, peut-être, tes deux textes. Le second m'a davantage touché.
Peut-être, mais de quoi je me mêle? mettre davantage(bis) en relief la dernière phrase du deuxième- ou la supprimer ?

Je suis très contente que tu te mêles, Pierre-Henri c'est pour qu'on se mêle de me dire des choses que je poste mes textes ici !
Aurais-tu une suggestion pour mettre davantage en valeur la dernièrre phrase - ce que je souhaite aussi, car elle contient toute l'ironie ( quand on la rapproche avec le titre) que j'ai voulu mettre dans ce texte.

Bonsoir Coline
Je commente sans avoir lu les autres.

Je suis rentré dans le début de la première histoire et je m'attendais à une suite plus ...comment dire... dramaturgique ...théâtrale...enfin quelque chose de plus fort.

La deuxième histoire même impression (influence ?).

Mauvaise idée je pense 2 histoires dans un seul fil.

Désolé, je n'ai pas accroché.

Merci
Manu