Le Titanic (exercice)
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Le Titanic (exercice)
LE TITANIC !
Ah ! Le…TITANIC ! Elle le regarde. Il est si Majestueux qu’il lui semble n’être qu’une enfant à ses côtés. Aujourd’hui Eva s’en va. Elle quitte cette vie dans l’espoir d’en commencer une autre. Elle part loin de sa souffrance.
Son mari a rejoint ses ancêtres après une lutte acharnée contre une maladie ignorait des médecins. Son mari, c’était sa vie. Le seul être dont elle s’est sentie aimée. Ils se sont mariés envers et contre tous. Ils ont vaincu et se sont unis. Seulement, le destin a joué contre eux. Ils ont cru, un temps, avoir été maudits. Ils ont perdu leur premier enfant. Leur maison a brûlé. Ils n’ont rien pu sauver. Ensuite cette maladie s’est déclarée… Ils n’ont eu du répit qu’à la naissance de Sophie.Quel grand bonheur se fut !
A présent, elle est seule à élever son enfant. Tous les visages se tournent vers elle, de la pitié plein les yeux. Le plus éprouvant ce fût le passage chez le notaire. Ces textes de succession interminables arrachant des flôts de larmes. Elle avait signé en bas des papiers. Juste en dessous de cette maudite phrase : « Pour servir et valoir ce que de droit ». Tous ces documents en double, en triple, en quadruple exemplaires.
Soudainement, elle s’était mise à étouffait dans le bureau ! Stéphane lui avait laissé un petit mot sous enveloppe cachetée. Elle avait hâte de lire ses dernières confidences à son égard, bouillant d’impatience de voir encore son écriture. Une fois dehors elle avait pressé le pas pour rentrer chez elle. Une fois arrivé, elle s’était réfugiée dans sa chambre pour lire son précieux message :
« Mon amour,
Puisque tes yeux se posent sur ce papier, je ne suis plus auprès de toi. Je ne suis peut-être plus là physiquement mais mon âme veille toujours sur vous. Pour votre bonheur, tu sais qu’il te faut partir et continuer ta vie ailleurs. New York t’a toujours fascinée et les croisières, tu les adores. Un billet d’embarquement t’attend dans mon coffre. Tu vas partir sur… le Titanic. Toi qui en rêvais, le sublimais au fil de nos conversations.
Tu découvriras si les cabines sont telles que tu les imaginais. La réalité va rejoindre tes songes. N’oublie jamais que je t’aime. Pars vers tes rêves les plus chers. Pars et ne regrette rien.
Sois heureuse mon amour.
Je t’aime,
Stéphane. »
Alors il l’avait fait, il lui offrait son rêve. Elle partait sur «L’INSUBMERSIBLE ». Elle n’y croyait pas, la joie et la tristesse se confondaient dans son cœur. Elle aurait tant aimé avoir Stéphane auprés d’elle. Ses yeux sombres lui manquaient. Il savait lire en elle, c’était réciproque. Inutile de parler, elle le devinait. Elle ferma les yeux, leva sa main devant elle et, dans sa pensée, caressa le visage de l’homme de sa vie. Les larmes coulèrent, silencieuses, sur ses joues.
Aujourd’hui le Titanic est là, devant ses yeux ébahis. Il est tel qu’elle l’avait imaginé : IMMENSE.
-Maman, maman chérie, on monte sur le gros bateau.
-Attends Sophie, regarde comme il est beau.
-J’ai vu maman, ça y est !
-D’accord, allons-y mais tu ne lâches pas ma main. Promis ?
-Promis.
Sophie, du haut de ses quatre ans, piaille d’impatience et lui tire sur le bras. Cette enfant a un vilain défaut, ou peut-être est-ce une qualité, elle est très curieuse et part à l’aventure. Combien de fois Eva l’a perdue et retrouvée un peu plus loin en grande admiration devant un papillon posé délicatement sur une jolie fleur !
Sophie est une ravissante petite fille : de grands yeux verts entourées de longs cils noirs d’ébène ; un petit bout de nez en trompette ; des boucles brunes lui encadrent le visage tandis que le reste de sa chevelure est plutôt raide. Elle n’est ni très grande, ni très épaisse mais elle est si jolie qu’on ne se rend pas compte de sa taille minuscule.
Le plus extraordinaire c’est lorsqu’elle sourit ! Elle ferait craquer la terre entière. A cet instant magique deux fossettes viennent creuser ses petites joues, sa bouche découvre des petites dents blanches et ses yeux se remplissent de milliards d’étoiles. D’ailleurs son père craquait complètement. A la moindre bêtise elle lui faisait un sourire et passait à côté de la punition promise.
Eva s’inquiétait tout de même d’entendre dire sans cesse que son enfant avait un souci de croissance. Elle avait consulté des médecins. Ils avaient été formels : « - Cette enfant sera comme vous et moi. Elle grandit à son rythme. Elle rattrapera son retard un peu plus tard. Elle poussera comme une fleur soigneusement réchauffée par le soleil et arrosée de quelques gouttes de pluie ! Ne vous souciez pas, madame, votre enfant est normale. »
Eva ne se soucie plus. Sophie dans sa petite robe bleu ciel aux broderies anglaises blanches, avec ses cheveux remontés et ses pommettes roses, ressemble à une magnifique poupée en porcelaine. Eva aime sa fille plus que tout.
-Maman, tu avances !
-Ah oui, pardon Sophie. J’étais perdue dans mes pensées.
-Tu as retrouvé ton chemin ?
-Pardon ?
-Maman, si tu étais perdue dans tes pensées, j’espère que tu as retrouvé ton chemin !
Les enfants et leurs répliques ! Eva sourit devant l’insouciance de sa fille. Elle lui serre bien la main et commence à monter sur la passerelle.
« -Bienvenue à bord Madame, votre nom je vous prie.
-Mme ROBERTY, Eva ROBERTY.
-Mme ROBERTY vous êtes dans la cabine numéro B-46 sur le pont B. Nous allons vous diriger vers vos quartiers.
-Merci. »
Elle n’ose y croire. Tout est magnifique, son imagination ne lui avait pas menti. C’est immense, grandiose. Et la cabine, ah ! la cabine : un lit gigantesque recouvert de draps en satin blanc siège au milieu de la pièce. Un autre lit, plus petit, avec de jolis draps roses et blancs
s’appuie contre le mur. Une baignoire blanche, soutenue par des pieds dorés, trône au centre de la salle de bain. Des fleurs fraîchement coupées embaument la chambre d’une douce effluve. La
cabine sent divinement bon. Le bonheur commençe à pointer son nez.
Sophie ouvre des yeux immenses. Son imagination d’enfant est à son apogée. Elle s’attend presque à voir arriver une fée pour lui souhaiter la bienvenue.
-Maman, c’est joli ici ! Tu crois que papa nous voit du ciel ?
-Bien sur chérie, il veille sur toi.
-Maman, elle est où Rébecca ?
-Je ne sais pas où tu as mis ta poupée. Tu devrais faire attention, tu la perds sans cesse. On ira demander si quelqu’un l’a vue. Tu l’as peut-être…Eva n’a pas fini sa phrase qu’elle entend la porte claquer dans son dos.
-Bon sang, SOPHIE REVIENT PAR ICI JE TE PRIE.
Sophie n’entend pas, elle cherche sa poupée. Eva sort de la chambre paniquée, Sophie n’est pas grande. Il y a du monde dans le couloir. De quel côté est-elle partie ? Elle tente à gauche.
-SOPHIE, SOPHIE ! Pardon vous n’avez pas vu une petite fille brune avec une robe bleue et blanche ?
-Non Madame.
-Pardon, s’il vous plaît avez-vous vu une petite fille qui cherche sa poupée ? Oh SOPHIE, SOPHIE CHERIE !
Elle fait demi-tour et repart dans l’autre sens.
-Pardon, pardon ! Auriez-vous vu ma fille ? Brune, les yeux verts à peu près haute comme ça.
-Non Madame, désolé.
Elle se met à sangloter. Il n’est pas possible que Sophie ait disparu ainsi. Elle est petite et ne peut pas aller vite.
-Où vas-tu petite ?
-Je cherche Rébecca, vous ne l’avez pas vue ?
Les yeux pleins de larmes, Sophie s’adresse au monsieur. Il a l’air si gentil avec sa casquette.
-C’est qui Rébecca ? C’est ta maman, ta mamie, ta tante ??? Il regarde cette petite fille seule puis son regard est attiré ailleurs.
-Rébecca c’est…
-HEP MONSIEUR ! Monsieur, cette passerelle est réservée aux premières classes, pour vous c’est sur la dernière passerelle.
Sophie regarde l’homme courir puis reprend son expédition.
-SOPHIE OU ES-TU ? Excusez-moi, est-ce que vous avez vu une enfant de 4 ans ? Brune, les yeux verts à peu près haute comme ça.
-Non Madame.
Eva se met à courir. Elle se dirige sur le pont B, personne ! Le pont A, personne ! La salle de lecture, personne ! Le salon, personne ! Elle est au bord de l’agonie. Elle a chaud, froid. Son cerveau se met à bourdonner, le sang lui cogne aux tempes. Une violente migraine la freine dans sa course. Le Titanic va lever l’ancre, elle doit retrouver sa fille. Elle file vers l’arrière du bateau, à l’endroit où montent les troisièmes classes.
-Madame, vous devez faire erreur ! Les premières classes passent par là.
-Non, non je cherche ma fille. 4 ans, brune, les yeux verts, une robe bleue et blanche. Oh s’il vous plaît dites-moi que vous l’avez vue !
-Non, je suis désolé, je ne l’ai pas vue. Retournez dans votre… MADAME, REVENEZ !
Elle vient de voir passer Rébecca et court dans sa direction.
-SOPHIE, SOPHIE VIENS. JE SUIS LA !
Ce n’est pas Sophie. Les espoirs d’Eva s’évanouissent à l’instant où l’enfant se tourne vers elle. Une ravissante petite bouille brune, certes, seulement ce n’est pas son enfant.
-Tu sais, cette poupée, c’est la poupée de ma petite fille. Elle est comme toi, environ de ta taille. Tu ne l’aurais pas vue par hasard ?
-…
-Je ne vais pas te gronder, dis-moi juste si tu l’as vue.
-Françoise, réponds à la dame, tu as vu sa petite fille ou pas ? Et puis donne cette poupée, ce n’est pas la tienne.
-Nan m’dame, j’ai pas vu de p’tite fille de mon âge. La poupée était par-terre et j’l’ai ramassée. Tenez m’dame.
L’enfant tend la poupée à Eva.
-Merci, merci beaucoup.
Elle reprend sa course, le bateau part dans une dizaine de minutes. Elle doit se dépêcher, prend la direction du pont D, refuse de prendre les ascenseurs et se dirige vers l’escalier. Dans ce grand escalier en bois, magnifique, Eva regarde l’heure à la grosse horloge. Elle n’a vraiment plus beaucoup de temps.
-SOPHIE, SOPHIE. REPOND SOPHIE S’IL TE PLAIT !
-…
Elle n’a jamais autant couru, il lui semble faire un marathon ou, plutôt, une course contre la montre.
-SOPHIE, SOOOOPHIE ! Bon sang elle est peut-être descendue du bateau !
Eva ressort, retourne sur la passerelle d’embarquement. Le chemin est long.
-Tiens ce n’est pas le même que tout à l’heure. Pardon, s’il vous plaît ! Vous n’auriez pas vu une petite fille de quatre ans, brune aux yeux verts ?
-Si. Elle cherchait sa maman je crois. Heu comment déjà !
-Rébecca ?
-Oui c’est exact. Rébecca !
Le cœur d’Eva bat la chamade.
-Où est-elle partie ?
-Je l’ignore, une personne de troisième classe est montée au même moment, je l’ai dirigée et l’enfant en a profité pour filer.
Ses espoirs viennent à nouveau de s’éclipser quand, soudain, elle aperçoit un attroupement au loin. Son cœur semble sur le point de s’arrêter, elle ignore si elle peut se permettre d’y croir.
Au bord du malaise, elle descend doucement du bateau. En approchant, elle entend une petite voie aigüe « - Mais vous n'avez pas vu Rébecca, c’est ma poupée ! ». Elle court à nouveau et sert sa fille dans ses bras. Elle pleure toutes les larmes de son corps. Elle a cru que le sort s’était encore acharné. Mais non, Sophie est là, souriante et bien vivante.
-Pourquoi tu pleures maman, j’allais revenir. Je cherchais Rébecca seulement personne ne l’a vue. Oh ! Mais maman, tu l’as trouvée. Merci, merci maman chérie.
-Allez viens, on remonte sur le bateau. Promets-moi de toujours rester à côté de maman
maintenant. J’ai eu très peur tu sais. Oh ! Mon bébé, mon petit trésor. Tu sais, tu m’as fait parcourir des kilomètres et des kilomètres. Je t’ai cherchée partout, partout. Viens vite sinon on
va… Eh ils ont enlevé les passerelles, ATTENDEZ ! ATTENDEZ !
Mais dans le brouhaha des « au-revoir » personne n’entend rien. Personne ne prête attention à cette femme qui fait de grands mouvements.
Le Titanic part et il part sans elle. Elle ne réalisera pas son rêve cette fois-ci. Elle eu juste
le temps de visiter ! Juste le temps de savoir si son imagination avait été exacte.
Déveine ? Chance ? Allez savoir, et puis, après tout, l’avenir le lui dira !
FIN
Ah ! Le…TITANIC ! Elle le regarde. Il est si Majestueux qu’il lui semble n’être qu’une enfant à ses côtés. Aujourd’hui Eva s’en va. Elle quitte cette vie dans l’espoir d’en commencer une autre. Elle part loin de sa souffrance.
Son mari a rejoint ses ancêtres après une lutte acharnée contre une maladie ignorait des médecins. Son mari, c’était sa vie. Le seul être dont elle s’est sentie aimée. Ils se sont mariés envers et contre tous. Ils ont vaincu et se sont unis. Seulement, le destin a joué contre eux. Ils ont cru, un temps, avoir été maudits. Ils ont perdu leur premier enfant. Leur maison a brûlé. Ils n’ont rien pu sauver. Ensuite cette maladie s’est déclarée… Ils n’ont eu du répit qu’à la naissance de Sophie.Quel grand bonheur se fut !
A présent, elle est seule à élever son enfant. Tous les visages se tournent vers elle, de la pitié plein les yeux. Le plus éprouvant ce fût le passage chez le notaire. Ces textes de succession interminables arrachant des flôts de larmes. Elle avait signé en bas des papiers. Juste en dessous de cette maudite phrase : « Pour servir et valoir ce que de droit ». Tous ces documents en double, en triple, en quadruple exemplaires.
Soudainement, elle s’était mise à étouffait dans le bureau ! Stéphane lui avait laissé un petit mot sous enveloppe cachetée. Elle avait hâte de lire ses dernières confidences à son égard, bouillant d’impatience de voir encore son écriture. Une fois dehors elle avait pressé le pas pour rentrer chez elle. Une fois arrivé, elle s’était réfugiée dans sa chambre pour lire son précieux message :
« Mon amour,
Puisque tes yeux se posent sur ce papier, je ne suis plus auprès de toi. Je ne suis peut-être plus là physiquement mais mon âme veille toujours sur vous. Pour votre bonheur, tu sais qu’il te faut partir et continuer ta vie ailleurs. New York t’a toujours fascinée et les croisières, tu les adores. Un billet d’embarquement t’attend dans mon coffre. Tu vas partir sur… le Titanic. Toi qui en rêvais, le sublimais au fil de nos conversations.
Tu découvriras si les cabines sont telles que tu les imaginais. La réalité va rejoindre tes songes. N’oublie jamais que je t’aime. Pars vers tes rêves les plus chers. Pars et ne regrette rien.
Sois heureuse mon amour.
Je t’aime,
Stéphane. »
Alors il l’avait fait, il lui offrait son rêve. Elle partait sur «L’INSUBMERSIBLE ». Elle n’y croyait pas, la joie et la tristesse se confondaient dans son cœur. Elle aurait tant aimé avoir Stéphane auprés d’elle. Ses yeux sombres lui manquaient. Il savait lire en elle, c’était réciproque. Inutile de parler, elle le devinait. Elle ferma les yeux, leva sa main devant elle et, dans sa pensée, caressa le visage de l’homme de sa vie. Les larmes coulèrent, silencieuses, sur ses joues.
Aujourd’hui le Titanic est là, devant ses yeux ébahis. Il est tel qu’elle l’avait imaginé : IMMENSE.
-Maman, maman chérie, on monte sur le gros bateau.
-Attends Sophie, regarde comme il est beau.
-J’ai vu maman, ça y est !
-D’accord, allons-y mais tu ne lâches pas ma main. Promis ?
-Promis.
Sophie, du haut de ses quatre ans, piaille d’impatience et lui tire sur le bras. Cette enfant a un vilain défaut, ou peut-être est-ce une qualité, elle est très curieuse et part à l’aventure. Combien de fois Eva l’a perdue et retrouvée un peu plus loin en grande admiration devant un papillon posé délicatement sur une jolie fleur !
Sophie est une ravissante petite fille : de grands yeux verts entourées de longs cils noirs d’ébène ; un petit bout de nez en trompette ; des boucles brunes lui encadrent le visage tandis que le reste de sa chevelure est plutôt raide. Elle n’est ni très grande, ni très épaisse mais elle est si jolie qu’on ne se rend pas compte de sa taille minuscule.
Le plus extraordinaire c’est lorsqu’elle sourit ! Elle ferait craquer la terre entière. A cet instant magique deux fossettes viennent creuser ses petites joues, sa bouche découvre des petites dents blanches et ses yeux se remplissent de milliards d’étoiles. D’ailleurs son père craquait complètement. A la moindre bêtise elle lui faisait un sourire et passait à côté de la punition promise.
Eva s’inquiétait tout de même d’entendre dire sans cesse que son enfant avait un souci de croissance. Elle avait consulté des médecins. Ils avaient été formels : « - Cette enfant sera comme vous et moi. Elle grandit à son rythme. Elle rattrapera son retard un peu plus tard. Elle poussera comme une fleur soigneusement réchauffée par le soleil et arrosée de quelques gouttes de pluie ! Ne vous souciez pas, madame, votre enfant est normale. »
Eva ne se soucie plus. Sophie dans sa petite robe bleu ciel aux broderies anglaises blanches, avec ses cheveux remontés et ses pommettes roses, ressemble à une magnifique poupée en porcelaine. Eva aime sa fille plus que tout.
-Maman, tu avances !
-Ah oui, pardon Sophie. J’étais perdue dans mes pensées.
-Tu as retrouvé ton chemin ?
-Pardon ?
-Maman, si tu étais perdue dans tes pensées, j’espère que tu as retrouvé ton chemin !
Les enfants et leurs répliques ! Eva sourit devant l’insouciance de sa fille. Elle lui serre bien la main et commence à monter sur la passerelle.
« -Bienvenue à bord Madame, votre nom je vous prie.
-Mme ROBERTY, Eva ROBERTY.
-Mme ROBERTY vous êtes dans la cabine numéro B-46 sur le pont B. Nous allons vous diriger vers vos quartiers.
-Merci. »
Elle n’ose y croire. Tout est magnifique, son imagination ne lui avait pas menti. C’est immense, grandiose. Et la cabine, ah ! la cabine : un lit gigantesque recouvert de draps en satin blanc siège au milieu de la pièce. Un autre lit, plus petit, avec de jolis draps roses et blancs
s’appuie contre le mur. Une baignoire blanche, soutenue par des pieds dorés, trône au centre de la salle de bain. Des fleurs fraîchement coupées embaument la chambre d’une douce effluve. La
cabine sent divinement bon. Le bonheur commençe à pointer son nez.
Sophie ouvre des yeux immenses. Son imagination d’enfant est à son apogée. Elle s’attend presque à voir arriver une fée pour lui souhaiter la bienvenue.
-Maman, c’est joli ici ! Tu crois que papa nous voit du ciel ?
-Bien sur chérie, il veille sur toi.
-Maman, elle est où Rébecca ?
-Je ne sais pas où tu as mis ta poupée. Tu devrais faire attention, tu la perds sans cesse. On ira demander si quelqu’un l’a vue. Tu l’as peut-être…Eva n’a pas fini sa phrase qu’elle entend la porte claquer dans son dos.
-Bon sang, SOPHIE REVIENT PAR ICI JE TE PRIE.
Sophie n’entend pas, elle cherche sa poupée. Eva sort de la chambre paniquée, Sophie n’est pas grande. Il y a du monde dans le couloir. De quel côté est-elle partie ? Elle tente à gauche.
-SOPHIE, SOPHIE ! Pardon vous n’avez pas vu une petite fille brune avec une robe bleue et blanche ?
-Non Madame.
-Pardon, s’il vous plaît avez-vous vu une petite fille qui cherche sa poupée ? Oh SOPHIE, SOPHIE CHERIE !
Elle fait demi-tour et repart dans l’autre sens.
-Pardon, pardon ! Auriez-vous vu ma fille ? Brune, les yeux verts à peu près haute comme ça.
-Non Madame, désolé.
Elle se met à sangloter. Il n’est pas possible que Sophie ait disparu ainsi. Elle est petite et ne peut pas aller vite.
-Où vas-tu petite ?
-Je cherche Rébecca, vous ne l’avez pas vue ?
Les yeux pleins de larmes, Sophie s’adresse au monsieur. Il a l’air si gentil avec sa casquette.
-C’est qui Rébecca ? C’est ta maman, ta mamie, ta tante ??? Il regarde cette petite fille seule puis son regard est attiré ailleurs.
-Rébecca c’est…
-HEP MONSIEUR ! Monsieur, cette passerelle est réservée aux premières classes, pour vous c’est sur la dernière passerelle.
Sophie regarde l’homme courir puis reprend son expédition.
-SOPHIE OU ES-TU ? Excusez-moi, est-ce que vous avez vu une enfant de 4 ans ? Brune, les yeux verts à peu près haute comme ça.
-Non Madame.
Eva se met à courir. Elle se dirige sur le pont B, personne ! Le pont A, personne ! La salle de lecture, personne ! Le salon, personne ! Elle est au bord de l’agonie. Elle a chaud, froid. Son cerveau se met à bourdonner, le sang lui cogne aux tempes. Une violente migraine la freine dans sa course. Le Titanic va lever l’ancre, elle doit retrouver sa fille. Elle file vers l’arrière du bateau, à l’endroit où montent les troisièmes classes.
-Madame, vous devez faire erreur ! Les premières classes passent par là.
-Non, non je cherche ma fille. 4 ans, brune, les yeux verts, une robe bleue et blanche. Oh s’il vous plaît dites-moi que vous l’avez vue !
-Non, je suis désolé, je ne l’ai pas vue. Retournez dans votre… MADAME, REVENEZ !
Elle vient de voir passer Rébecca et court dans sa direction.
-SOPHIE, SOPHIE VIENS. JE SUIS LA !
Ce n’est pas Sophie. Les espoirs d’Eva s’évanouissent à l’instant où l’enfant se tourne vers elle. Une ravissante petite bouille brune, certes, seulement ce n’est pas son enfant.
-Tu sais, cette poupée, c’est la poupée de ma petite fille. Elle est comme toi, environ de ta taille. Tu ne l’aurais pas vue par hasard ?
-…
-Je ne vais pas te gronder, dis-moi juste si tu l’as vue.
-Françoise, réponds à la dame, tu as vu sa petite fille ou pas ? Et puis donne cette poupée, ce n’est pas la tienne.
-Nan m’dame, j’ai pas vu de p’tite fille de mon âge. La poupée était par-terre et j’l’ai ramassée. Tenez m’dame.
L’enfant tend la poupée à Eva.
-Merci, merci beaucoup.
Elle reprend sa course, le bateau part dans une dizaine de minutes. Elle doit se dépêcher, prend la direction du pont D, refuse de prendre les ascenseurs et se dirige vers l’escalier. Dans ce grand escalier en bois, magnifique, Eva regarde l’heure à la grosse horloge. Elle n’a vraiment plus beaucoup de temps.
-SOPHIE, SOPHIE. REPOND SOPHIE S’IL TE PLAIT !
-…
Elle n’a jamais autant couru, il lui semble faire un marathon ou, plutôt, une course contre la montre.
-SOPHIE, SOOOOPHIE ! Bon sang elle est peut-être descendue du bateau !
Eva ressort, retourne sur la passerelle d’embarquement. Le chemin est long.
-Tiens ce n’est pas le même que tout à l’heure. Pardon, s’il vous plaît ! Vous n’auriez pas vu une petite fille de quatre ans, brune aux yeux verts ?
-Si. Elle cherchait sa maman je crois. Heu comment déjà !
-Rébecca ?
-Oui c’est exact. Rébecca !
Le cœur d’Eva bat la chamade.
-Où est-elle partie ?
-Je l’ignore, une personne de troisième classe est montée au même moment, je l’ai dirigée et l’enfant en a profité pour filer.
Ses espoirs viennent à nouveau de s’éclipser quand, soudain, elle aperçoit un attroupement au loin. Son cœur semble sur le point de s’arrêter, elle ignore si elle peut se permettre d’y croir.
Au bord du malaise, elle descend doucement du bateau. En approchant, elle entend une petite voie aigüe « - Mais vous n'avez pas vu Rébecca, c’est ma poupée ! ». Elle court à nouveau et sert sa fille dans ses bras. Elle pleure toutes les larmes de son corps. Elle a cru que le sort s’était encore acharné. Mais non, Sophie est là, souriante et bien vivante.
-Pourquoi tu pleures maman, j’allais revenir. Je cherchais Rébecca seulement personne ne l’a vue. Oh ! Mais maman, tu l’as trouvée. Merci, merci maman chérie.
-Allez viens, on remonte sur le bateau. Promets-moi de toujours rester à côté de maman
maintenant. J’ai eu très peur tu sais. Oh ! Mon bébé, mon petit trésor. Tu sais, tu m’as fait parcourir des kilomètres et des kilomètres. Je t’ai cherchée partout, partout. Viens vite sinon on
va… Eh ils ont enlevé les passerelles, ATTENDEZ ! ATTENDEZ !
Mais dans le brouhaha des « au-revoir » personne n’entend rien. Personne ne prête attention à cette femme qui fait de grands mouvements.
Le Titanic part et il part sans elle. Elle ne réalisera pas son rêve cette fois-ci. Elle eu juste
le temps de visiter ! Juste le temps de savoir si son imagination avait été exacte.
Déveine ? Chance ? Allez savoir, et puis, après tout, l’avenir le lui dira !
FIN
evaetjean- Nombre de messages : 408
Age : 44
Localisation : Entre ici et nulle part...
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Le Titanic (exercice)
Je ne l'aime pas trop ce texte...Dans un esprit comme le mien, Stéphane aurait dû secouer ciel et terre pour pouvoir partir sur le titanic...ç'aurait eu qd même plus de gueule, avouez ^^'
Framhal- Nombre de messages : 17
Localisation : Px.
Date d'inscription : 29/03/2006
Re: Le Titanic (exercice)
ouai enfin heuuu stéphane il est mort !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c'est pas dans mes textes préférés mais vu qu'il s'agissait d'un exo et pas complétement simple bah...;)
evaetjean- Nombre de messages : 408
Age : 44
Localisation : Entre ici et nulle part...
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Le Titanic (exercice)
Ah alors j'ai rien compris à l'histoire ^^' je suis pas doué je vais la relire
Framhal- Nombre de messages : 17
Localisation : Px.
Date d'inscription : 29/03/2006
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